J'arrive en maillot, la serviette sous le bras. Je retrouve mon pigeon du premier prime, là, Mike, je crois que ça doit ressembler à un prénom assez américain, très typique, très commun. Je rêve où il luit ? Ça sent les abus de crème solaire et d'huile à plein nez. « Ton corps brille comme ceux des mecs bodybuildés » je commence simplement en arquant un sourcil. Sauf que le corps ne va pas avez, encore, Jarek, je comprendrais, mais lui. Euh, c'est un peu la blague du siècle quoi. Je ne sais pas s'il m'écoute vu qu'il a ses écouteurs, et honnêtement, je m'en branle complet. Je dépose ma serviette à un mètre du mec qui semble être shooté à la poussière de fée tellement il rayonne de bonheur et de joie de vivre. Personnellement, ça me fait chier. Surtout parce que j'ai le besoin compulsif d'emmerder les autres, je ne sais vraiment pas. M'enfin. Aller. Quand il faut y aller. Je m'approche un peu de la piscine, en alignant quelques pas. J'avise le plongeoir une seconde, oui, il me tente bien aujourd'hui. Je monte dessus, et mes prunelles froides sont attirées par le miroitement du soleil sur le l'eau. C'est beau, il n'y a pas à dire. Je ne peux pas lutter. Mes bras partent en arrière, pour me donner de l'élan et je réalise une perfection de plongeon. Le bout de mes doigts fend en premier la surface de l'eau. Décrivant une belle courbe, mon corps évite le plat, parfait. Une fois arrivée jusqu'au fond du bassin, j'ouvre les yeux, mes iris se faisant agressées par le chlore, pas grave.