Détente et relaxation, deux mots qui résument bien la pertinence de ma présence dans le jacuzzi, en ce moment. Voilà maintenant une semaine complète que nous sommes dans cette aventure. Bien que la cohabitation commence à devenir plus habituelle, reste que la présence de plus d’une vingtaine de personnes au même endroit reste parfois plutôt chaotique. J’avais grand besoin de prendre de la distance, et c’est en venant dans ces lieux, tout à fait désert à cette heure – oh, miracle – j’ai cru enfin avoir trouvé mon exutoire. Et puis, impossible de résister à l’appel des petites bulles (et ici, je ne parle pas de champagne, évidemment). À défaut d’avoir enfilé mon costume de bain, je décide de plonger dans l’eau uniquement vêtu de mon boxer. Je préfère ça que d’enfiler des maillots de bain inconnus dont la provenance est douteuse. Ce doit faire une bonne quinzaine de minutes que je suis plongé dans le bain à remous lorsque la porte s’entrouvre pour laisser une tête rousse, qui disparait presque aussitôt dans une cabine, sans me remarquer. Quelques instants plus tard, Odessa en ressort, et, à voir le sourire qui apparait sur ses lèvres, elle m’a remarqué. « À croire que nous sommes destinés à nous croiser en maillot de bain… » me fait-elle remarquer. Il est vrai que nos dernières rencontres l’ont souvent été alors que nous étions vêtus de la sorte. À croire que le hasard aime bien s’amuser à nos dépends. « Je vais finir par croire que tu ne portes rien d’autres. » fis-je en la taquinant à mon tour. Je sais que c’est faux pour l’avoir vu porter – joliment d’ailleurs – une robe au prime. D’un signe de tête, je l’invite à venir me rejoindre. Après tout, elle semble être venue pour ça, et je ne veux pas que ma présence l’empêche de profiter du dit-lieu.