Je comptais rejoindre ma partenaire sur la terrasse, mais cette dernière était occupée avec son conchito. Oups, Esteban. Je devrais apprendre à l'appeler par son prénom. Je n'allais pas les déranger, mais cela ne signifiait pas que je n'allais pas suivre la conversation. J'étais intéressée par l'histoire des deux tourtereaux. Jasmine m'avait fait comprendre que le jeune homme n'avait aucune chance, mais je restais sceptique depuis cette phrase. Je ne savais pas pourquoi, mais je pensais qu'ils n'allaient pas simplement rester de bons amis. C'était pour cette raison que je me dirigeais vers la salle de vidéo surveillance - merci Cupidon d'avoir créé cette salle, d'ailleurs - Elle m'allait être utile. J'allais pouvoir espionner ma partenaire et estimer sa sincérité envers ma personne. À nous deux, nous faisions Faux-cul land. Il était temps de découvrir si nous la sincérité existait dans notre duo. J'eus la surprise de constater la nouvelle dans la salle. Qu'est-ce qu'elle foutait là celle-là. Elle ne pouvait pas aller voir, ailleurs. « Je savais que tu étais une fouineuse. » Commençais-je par dire à la blondasse. « Avoue que t'as été envoyé par Cupidon pour venir foutre la merde dans la baraque. » Je m'installais sur l'une des deux chaises de la salle. Je ne jetais plus un regard sur la blonde à mes côtés, j'étais beaucoup trop concentrée à vouloir écouter la conversation entre Jasmine et Esteban. « Maintenant tu la fermes. On écoute. » Enfin, j'écoutais. Elle avait la liberté de quitter la pièce si elle le désirait. Dans le cas contraire, elle devrait seulement fermer sa gueule.

Il n'y avait aucun mal à espionner sa partenaire si c'était pour découvrir la vérité. Au pire, si c'était le cas, je n'allais pas me gêner et allait avancer afin d'aller au bout de cette affaire, enfin, si on pouvait appeler ça ainsi. Je souhaitais simplement avoir une confirmation des dires de Jasmine, si cette dernière n'était pas un minimum attiré par l'espagnol. Ouais, parce que ce dernier insistait, il devrait donc y avoir une raison suite à ça. Quoi de mieux que la salle de vidéo surveillance, là où je pouvais jeter un oeil sur tous les candidats. Pourquoi n'étais pas venue ici plus tôt ? J'aurais fait des ravages avec mes commérages. J'eus la mauvaise surprise de tomber la nouvelle de la baraque, pétasse numéro treize comme je la surnommais. J'avais traitée la jeune femme de fouineuse, oui, pourquoi passait-elle son temps dans cette pièce ? Ce n'était pas pour visiter puisque cela faisait maintenant trois jours qu'elle était là, elle avait largement le temps de tout regarder. « C'est faux tu n'en sais rien du tout. » Exactement, je n'en savais rien du tout et j'en avais rien à faire. Elle ne m'intéressait pas, son rôle dans le nid ne m'intéressait pas tant que ça, non plus. Elle faisait ce qu'elle voulait, tant qu'elle ne m'incluait pas dans son petit business, elle n'aurait pas de soucis. « Je ne peux te dire une telle chose, tu sauras que je suis toujours sincère. D'ailleurs, je ne sais pas sur quoi tu te bases pour tenir de tels propos. » Me répondit-elle à propos de ma deuxième phrase. Je lui avais dit que Cupidon l'avait envoyé afin de foutre la merde dans la baraque entre les candidats, elle l'avait très mal pris et surtout n'avait pas vu que je plaisantais. Bon, je lui accordais le bénéfice du doute, j'avais tout à fait l'air sérieuse, mais ce n'était pas une façon de répondre. Je me sentais agressée, limite. Ouais, il m'en fallait peu, moi. « Qu'est-ce que t'es chiante, ma parole. Détends ton string, je plaisantais. » Autant rectifier la situation et essayer d'arranger les choses, en contrepartie elle allait m'empêcher de suivre la conversation entre Jasmine et son conchito. C'est ce qu'elle fit d'ailleurs, elle avait mal prit le fait que je lui avais demandé de se la fermer, malgré qu'elle était très calme dans ses paroles. Il manquerait plus qu'elle hausse le ton avec moi, elle finirait à la morgue. « Je te demande pardon ? Tu penses pouvoir obtenir tout ce que tu veux des autres en prenant cet air-là peut-être ? Je ne sais pas pour qui tu te prends. » Je soupirais. En l'espace de quelques instants, j'avais un peu oubliée qu'elle était nouvelle, par conséquent elle ne me connaissait pas encore. Mais, j'allais lui faire le plaisir de me présenter. C'était la moindre des choses. « Je ne me prends pas pour de la merde, je te rassure. » Lâchais-je tout d'abord à la jeune femme avant de poursuivre toujours sur un ton très amical. « Tu es nouvelle, tu ne connais pas encore les règles de vie du nid, je te pardonne. C'est simple, quand moi je parle, ton rôle à toi, c'est de ... » Je m'arrêtais net après avoir écouté la phrase de ma partenaire concernant la blondasse assise à mes côtés. « On parle de toi, là. » Ouais, la vieille blonde coincée de la conversation, c'était elle. J'espérais qu'elle se reconnaissait au moins et qu'elle allait se faire une idée concernant son partenaire, ce n'était pas un petit ange.