pour chaplin

Je vaquais tranquillement à mes occupations, il allait bientôt être midi, l'heure à laquelle tout le monde se réunissait pour partager un repas dans la salle à manger. Je trainais dans la chambre, finissant de m'habiller le plus confortablement possible, mettant de l'ordre dans mes affaires éparpillées un peu partout. Il y en avait partout, de mon ipod au fond de mon lit à des chaussettes sous celui d'un candidat déjà éliminé. Je sortis finalement de ce capharnaüm quelques minutes plus tard, mon intervention plus inutile à vrai dire que je l'aurais espéré, et croisai Charlie dans les couloirs s'apprêtant à descendre.

Hé, attends-moi Charlie Chaplin!

Je ne me doutais pas qu'en me voyant courir, la candidate se mettrait à faire de même. Commençant à dévaler les escaliers à sa suite, je tendis la main vers cette dernière avant de la voir s'étaler sur les fesses lourdement. Les yeux ronds comme des soucoupes dans un cri de surprise, j'assistais, impuissant, à la chute de Charlie qui fit bien 15 à 16 marches de bois cirées sur son derrière.

J'étais comme paralysé dans l'escalier, les dents serrées dans une grimace en entendant la jeune femme dévaler violemment l'escalier. Puis plus rien, juste une longue plainte alors que cette dernière était littéralement étalée n'importe comment sur le sol du rez de chaussé. Trop choqué pour rire ou pleurer, je me dépêchais de la rejoindre sans tomber à mon tour, la voyant tenter de se relever, je m'approchais d'elle pour faire passer son bras sur mon épaule, inquiet pour mon amie.

Tu ne sais plus coordonner tes deux pieds gauches ou quoi? Bordel tu m'as fais peur!

Voyant qu'elle souffrait beaucoup trop pour se déplacer, je m'empressais de passer mon bras sous ses jambes, la soulevant aussitôt du sol pour la porter à bout de bras. Je ne savais trop où la mener, salon, chambre? Je jugeais néanmoins qu'il était trop risqué de monter les escaliers maintenant. Jetant un coup d'oeil vers la Française, je ne pus m'empêcher de glousser en repensant au ridicule de sa chute, partant finalement dans un fou rire incontrôlable.

Pardon, désolé, pardonne-moi. Mais bon sang qu'est-ce que t'es gauche! Putain ahahah.

Dans dix ans ça passera encore à la télé, tu viens de faire de nous des stars! Et je suis très gentil, au passage.

La jeune femme se débattait comme une petite puce dans mes bras, c'en était attendrissant, d'autant plus qu'elle ne parviendrait surement pas à descendre sans que je lui permette de poser les pieds par terre, son gabarie étant beaucoup moins imposant que le mien. J'eus néanmoins la bonté de la déposer au sol après quelques pas, ne cherchant pas à la faire lutter, d'autant plus qu'elle devait surement avoir très mal. Elle semblait souffrir du poignet, ce pourquoi je lui pris délicatement entre mes doigts, m'étant déjà fait bien amoché moi-même étant plus jeune.

Cassée en deux, vite dit quand même petite victime! Je roulais des yeux au ciel en lui tirant la langue, amusé.Caressant délicatement son poignet entre mes mains, j'émis ainsi une supposition sur l'état de celui-ci. Je ne pense pas que tu aies une entorse, mais t'es quand même violemment retombée dessus, une petite poche de glace devrait au moins anesthésier la douleur un temps.

Je lui fis un sourire, voyant qu'avec l'état de son fessier elle aurait du mal à se déplacer. M'accroupissant, je lui indiquais de grimper sur mon dos, si elle le souhaitait bien sûr.