Mardi matin, tête dans le cul, weekend de fou, oui, Alice était encore dans la maison, elle l'avait fêté comme elle le pouvait, seule sur le balcon, une clope au bec, elle n'avait encore une fois pas fermé l'oeil de la nuit ... De nombreux habitants se levaient à peine, entrant dans la cuisine pour prendre un petit dejeuner, fumer la première cigarette de la journée pour bien la débuter, Alice en profita donc pour se rendre ... dans la salle de bain où elle espérait être seule, vraiment, elle s'y croyait encore, pouvoir être seule dans une seule pièce de la maison ... La vie en colocation était très - trop - dure pour la jeune femme ... Un passage devant le miroir, un soupir, une douche et déjà elle s'enroulait dans la serviette pour se rendre une nouvelle fois devant le miroir, un brossage de dents, et elle frictionnait déjà son visage pour le rendre moins triste, faisant quelques grimaces devant le miroir .. .Forcément, c'était sans compter sur l'arrivée propice de Franz ... « Je crois que je suis définitivement classée après ça ... » Elle afficha un sourire à Franz et tira sur ses sous-vêtements pour se les passer le plus vite possible sous cette serviette ...

La semaine passait doucement, ce soir, les nominations seraient annoncées, et je ne craignais curieusement plus d'être sur la liste des personnes mis en danger Vendredi prochain. A vrai dire je commençais à saturer, j'étais partagé entre cette envie de gagner à tout prix, j'étais en effet venu pour cela en premier temps, mais j'avais cette irrépressible envie de rejoindre ma soeur sous les palmiers de Miami afin de respirer, d'oublier. Sydney n'était pas innocente à cet état d'esprit qui m'habitait désormais depuis quelques jours, et même si je ne pouvais me résigner à accepter cette "fin", j'avais définitivement compris la leçon Lundi matin. C'était peut-être mieux ainsi, et avec toute la force qu'il me restait, je m'efforçais ce mardi-là de paraitre jovial avec tous les habitants, comme je l'avais toujours été auparavant. C'est pourquoi lorsque je pénétrais dans la Salle de bain et que j'aperçus Alice, je ne pus m'empêcher de rire dans ma barbe, amusé. Je sortais du lit, toujours dans ma fidèle tenue de nuit "exhibitionniste", et ma tête du réveil ne devait pas me rendre honneur, alors je ne pouvais que compatir malgré tout. Elle fit une remarque qui eut le mérite d'élargir mon sourire, et je m'approchais du lavabo où elle se tenait, fronçant les sourcils en me grattant le menton.

C'est vrai que je préférais la vue avec bandeau.

Haussant les sourcils, taquin, je saisis le tube de mousse à raser que j'avais déserté ces derniers temps avant d'en faire couler une bonne dose dans ma main tandis que la jeune femme tâchait de s'habiller pudiquement derrière moi. Laissant mon regard se perdre dans son reflet, je détournai finalement les yeux tout en levant ceux-ci au plafond.

Après avoir été attaché ensemble toute une soirée en sous-vêtements, je vois plus trop ce que tu as à me cacher ma grande. Mes mains te connaissent presque par coeur tu sais! C'est étrange d'ailleurs, tiens.

Il avait l'air des plus ... tête dans le cul, venait il seulement de se réveiller? A dix heures passées le matin? Vraiment, les habitants n'avaient pas tous le même rythme de vie. Soit. Moqueur, le jeune homme avoua que trop rapidement qu'il préférait la vue du bandeau, un sourire en coin, Alice le fixait à travers le miroir, lui lançant simplement « S'il ne te faut que ça, on peut toujours s'arranger » Il devait être quelque part dans ses affaires, ce bandeau qu'elle avait gardé en signe de souvenir de la soirée, seul élément qui n'était pas trempé, quoique, elle n'avait pas porté grand chose. Il s'approchait véritablement des lavabos pour saisir le tube de mousse à raser, la fixant, il laissa échapper quelques remarques sur la soirée, leurs attouchements ... Elle riait, serrant un peu plus la serviette autour d'elle, lâchant le string qu'elle avait en main pour le poser sur le lavabo, se rapprochant du jeune homme, elle lui souffla « Ce n'est pas parce que tu as effleuré ne serait-ce qu'une partie de mon téton que tu as tout vu ... » Elle se retenait alors de parler de Sydney, peut être était-ce le seul gout qu'elle lui avait laissé, soit, elle s'abstenait, pour une fois.

La soirée était un épisode à ne pas ressasser pour Alice, elle avait une fois de plus mal digéré la tournure que ça avait prit, pensant s'amuser un tant soit peu, découvrir réellement le jeune homme, elle s'était retrouvée avec une Sydney plus que jalouse et un verre dans la figure ... Oui, encore une soirée qui avait mal tournée pour la belle blonde. Pourtant, elle n'avait pas remis le couvert avec Franz, ils ne s'étaient pas reparlé et avaient repris tous les deux la même vie qu'avant, sans se connaitre réellement - après deux mois enfermés dans la même maison - Elle pu remarquer le regard de Franz venant dessiner la silhouette qu'elle cachait sous la serviette, elle souriait en coin alors qu'il lui annonça qu'il était persuadé qu'elle puisse cacher d'autres merveilles et qu'il n'était pas contre l'idée de les découvrir. La jeune femme laissa échapper un rire nerveux, ne prenant pas la peine de répondre que déjà, il posait l'un de ses doigt sur son épaule nue et humide, elle frémit sous ce contact, le fixant toujours alors qu'il sortit un rasoir de ne je sais où, lui tentant et lui annonça qu'elle était certainement plus délicate que lui, qu'il ne voulait pas abîmer son visage et qu'elle était au courant de la douceur de sa peau. La jeune femme se mordit la lèvre, levant une nouvelle fois son regard vers Franz, plongeant ses yeux dans les siens, elle annonça délicatement « Crois-tu vraiment que je puisse faire preuve de délicatesse? » Elle tendit l'un de ses bras pour venir glisser ses doigts sur la joue du jeune homme, un sourire aux lèvres « Il serait vraiment dommage que je t’abîme ... Mais je doute avoir la capacité de tenir cette serviette et de me concentrer sur son beau visage » Elle le regardait d'un oeil des plus pétillants, reposant le rasoir qu'elle avait tenu quelques instants plus tôt sur le bord du lavabo avant de reculer.

Tendait-il de la persuader en prononçant ses mots, elle sourit alors qu'il se retournait, attrapant son string, elle laissa tomber un instant la serviette à ses pieds afin de le glisser entre ses jambes, il semblait occupé à se raser, il semblait occupé et elle l'espérait un tant soit peu, ou peut être pas finalement ... Elle attrapait rapidement son soutien gorge afin de la mettre ...
« Lâches ton rasoir un instant et aide moi ... Je crois que la vue de ton corps m'a déboussolée encore une fois » Elle se tournait alors pour offrir son dos à Franz, bougeant ses cheveux sur son épaule afin de lui laisser libre accès. « Je t'aiderais ensuite avec ce rasoir, j'ai peur que tu ne fasses maintes bêtises ... Il serait dommage que tu passes du statut d'homme le plus mignon à celui de l'effroyable » Elle avait la tête tournée vers le miroir, regardant alors Franz au travers. Il avait cherché distraction, elle lui offrirait avec plaisir, elle s'en fichait après tout, elle avait besoin de distraction, elle aussi ...

La jeune fille bien cachée dans mon dos laissa tomber finalement sa serviette. Par respect peut-être, je fis l'effort de ne pas me retourner ou de la fixer trop intensément, laissant mon regard se river sur mon reflet et seulement mon reflet. Je ne pus néanmoins m'empêcher de jeter quelques œillades discrètes à ses courbes, me mordant la lèvre, franchement charmé. Inutile de vous faire un dessin, Alice était gâtée par mère nature c'est certain, aucun homme normalement constitué n'aurait pu résister à ce spectacle ou ne pas s'en retrouver quelque peu excité. Elle m'appela alors, apparemment elle avait besoin d'aide. Son allusion à mon corps me fit sourire malicieusement alors que je m'exécutais, pivotant sur moi-même pour venir déposer mes mains sur les attaches de son soutient-gorge. C'était effroyable, tout bonnement cruel de me faire endurer pareille épreuve, d'autant plus que mes iris ne parvenaient à se détacher de ses fesses. J'espérais qu'elle ne s'en rende pas compte, c'était suffisamment embarrassant comme ça.

Homme le plus mignon vraiment? Je serais curieux de savoir ce que tu penses encore de moi.

J'étais flatté autant le dire. Bouclant les attaches entre elles, je n'ôtai pas pour autant mes mains, les glissant sur ses hanches avant de souffler à son oreille en prenant soin de ne pas mettre la mousse restant sur mon visage dans ses cheveux.

Et voilà, tu fais bien de me proposer ton aide maintenant parce que la vue de ton corps m'a comme tu dis plus que déboussolé.

Qu'est ce qu'elle n'avait pas dit là, il se sentait soudainement pousser des ailes, il se sentait flatté et sûr de lui. Alors qu'elle se changeait, elle pu apercevoir quelques coups d'oeil de Franz, elle ne dit cependant rien, espérant simplement qu'elle avait mal vu, que son regard n'avait pas dévié sur ses courbes, que son regard était resté planté sur sa barbe naissante. Il ne se laissa pas prier à la demande d'Alice, tournant sur lui même, il vint attraper les attaches pour les mêler entre elle, Alice baissait la tête, découvrant son cou et son dos pour lui permettre d'atteindre son but plus aisément. Doucement, il lui demandait ce qu'elle pensait d'autre de lui, elle sourit sans pour autant parler, il le découvrirait, s'il le voulait, il le découvrirait, si elle le voulait surtout. Les attaches entre elle, Alice redressa la tête tout en lâchant ses cheveux, pensant simplement qu'il la lâcherait pour reprendre son rasage, elle fut surprise de sentir les mains du jeune homme descendre sur ses hanches, elle fut parcouru d'un étrange frisson alors qu'il soufflait dans son oreille qu'il avait besoin de son aide, que la vue de son corps l'avait quelque peu bouleversé, elle riait doucement, se tournant totalement pour le regarder de haut ... en bas, relevant les yeux, elle souriait toujours.

« En effet, il serait dommage que tu te blesses par ma faute »

Elle ne détachait pas son regard de celui de Franz, elle ne le connaissait pas et pourtant ... Elle ne le comprenait pas non plus, avait-il été blessé par l'attitude de Sydney pour vouloir se venger? Certainement, mais Alice ne suivait pas les histoires sexuelles des autres habitants, encore moins leurs coups de coeur ou non.

« Je ne pensais pas que la vue de mon corps aurait eu cet effet sur le tien ... »

Elle tendait la main pour venir effleurer le torse du jeune homme, concluant simplement par la suite.

« Si la tentation est trop importante pour toi, il y a toujours la solution douche froide »

Elle sourit, tendit le bras vers les lavabos non pas pour toucher le jeune homme mais pour attraper cette fois ci le rasoir.

« Tu as confiance en moi? »

Mettons au clair certaines choses, je ne cherchais en aucun cas à me venger de l'attitude de Sydney en flirtant ne serait-ce que légèrement avec Alice. A vrai dire, j'avais parfaitement compris la leçon d'hier, il était temps de tourner la page et même si je n'irai pas jusqu'à un certain stade avec la blonde face à moi, elle était pour moi un moyen de faire le vide avec le reste, de penser à autre chose. A me prouver que peut-être je plaisais encore. Sa compagnie des plus agréables, j'avais bien dû mal à me contrôler dans mes propos, j'espérais simplement que la candidate ne s'en sente pas brusquée ou offensée. Elle se tourna finalement vers moi, j'espérais qu'elle ne remarque pas l'effet qu'elle me faisait lorsque son regard glissa vers mes pieds, comme elle devait s'en douter, ce ne sont pas des choses que l'on contrôle (et je n'en étais pas encore à un stade vraiment poussé de la chose, ouf) avec aisance. Elle fit néanmoins un commentaire sur ma légère excitation, et je ne pus que sourire nerveusement alors que sa main venait effleurer mon torse.

Tu espérais éviter ce petit incident? Tu te doutes bien que ce n'est pas en te comportant ainsi avec un jeune homme que tu pourras y échapper... D'ailleurs, je serais vexé que tu t'en plaignes.

J'étais taquin, un nouveau sourire mutin venant déguiser mes lèvres, espérant qu'elle ne prenne pas mal ma réflexion qui pouvait par certaine être mal interprétée. Elle mentionna alors la douche froide avant de saisir le rasoir, et je tendis aussitôt légèrement mon visage vers le sien en riant, soufflant délicatement contre ce dernier à cause de la proximité de ceux-ci, mes iris dans le siennes, patient. Inutile d'en arriver à cette méthode pour me calmer, je l'étais déjà de nouveau.

J'ai confiance en toi. Dans le pire des cas, tu finiras noyer sous une douche froide à ton tour.