Un cougar? Non mais il fallait pas exagérer non plus, nous n'avions que quatre... cinq ans d'écart à peine? Bon certes, dans notre société moderne, cela pouvait paraitre beaucoup mais au fond, je trouvais que cette différence pouvait tout aussi bien se révéler comme une force. Quoi que... était-ce réellement le moment de poser des doutes sur notre relation alors que nous venions à peine de commencer à en écrire le prologue? Je secouais la tête pour balayer ses pensées de ma tête, car inéluctablement, c'est son fils qui vint à mon esprit et... STOP!

Oui oui, tu es une petite vieille en fin de compte! Je devrais peut-être fuir en courant avant que tes seins ne commencent à tomber, si c'est pas déjà le cas d'ailleurs?!

Je passai ma main vulgairement sous ceux-ci pour ponctuer ma phrase dans un pouet ridicule et profondément puéril, ils n'avaient strictement à se reprocher mais je me plaisais bien à me venger des taquineries de ma partenaire. Elle vint néanmoins me câliner à ma demande plus ou moins explicite, me couvrant de baisers. Elle avait beau faire comme si ce n'était pas le cas, j'en avais bien conscience, Sydney était complètement accro à moi et à mon corps ahah! Tout sourire, j'embrassai à mon tour son menton puis ses lèvres chastement.

Je n'ai pas vraiment eu l'impression d'en faire fuir beaucoup dans cette maison.. Ceci dit, puisque tu en sembles convaincu et un peu trop confiante, je me ferais un plaisir de te prouver le contraire quand je serais sorti... et que tu seras toujours là.

J'arquai un sourcil, provoquant, un nouveau rictus détestable d'assurance.

Oui effectivement, j'avais plus qu'exagéré, la différence d'âge ne se voyait pas réellement, d'autant qu'en ce moment j'avais été très loin de faire preuve d'une maturité flagrante. Je pouvais l'être, je devais même l'être sans que je n'ai réellement le choix à l'extérieur. Seulement, ici, en ce moment, non ça voulait dire voir la vérité en face, et non, ce n'était pas le moment opportun, c'était beaucoup trop tôt. De toute façon, je n'eus pas le temps de réfléchir d'avantage puisqu'il m'attaquait sur mon âge avancé et mes seins qui tombaient soit-disant. J'affichais à mon tour, une expression plus qu'outrée, il se vengeait c'était presque logique, j'aurais dû me douter qu'entacher de la sorte un ego masculin finirait par me retomber dessus. « Dis pas n'importe quoi, tu les connais très bien mes seins, ils sont parfait. Mais si tu continues à les dénigrer de la sorte, tu ne pourras que les observer de très loin et encore. » Lançais-je alors que je l'observais, faire je ne sais quoi, avec ma poitrine. Il était pas croyable, je secouais la tête de gauche à droite, levant les yeux au ciel à la suite de son geste qui contrastait énormément, avec notre échange qui suivait, beaucoup plus tendre. « Oh, mon pauvre petit cœur, je t'ai blessé dans ton orgueil. T'es un véritable séducteur, ne crois pas le contraire, tes talents ont d'ailleurs été prouvés à maintes reprises ici. Non vraiment tu n'as pas besoin de me prouver quoi que ce soit, je t'assure. » J'usais de ma toute petite voix désolée et compatissante, lui caressant le visage et les cheveux, comme je pouvais le faire avec mon fils lorsqu'il avait été contrarié, me mordant ainsi la lèvre pour m'empêcher de sourire. Je repris mon sérieux, lorsqu'il m'adressait un sourire rempli d'assurance, n'hésitant pas à poursuivre. « Non seulement tu n'oserais pas risquer de provoquer ma colère mais en plus, tu oublies un détail important, on sortira en même temps, le jour de la finale ... »

Tu n'es même pas capable de m'en priver toi-même.

Hautain et sûr de moi, mon arrogance s'effaça soudainement de mon visage à sa réponse à ma provocation. J'avais pensé l'agacer, peut-être même l'énerver quelque peu de par mes petits piques mais au contraire, c'était bel et bien moi qu'elle agaçait en me cajolant comme si j'étais un gosse. Je tournais alors la tête en râlant, essayant de me dégager de l'emprise des mains de la jeune femme qui me caressait joyeusement la tête. Je fis mine de la mordre, claquant des dents à quelques centimètres de ses doigts avant de lui lancer un regard contrarié, sourcils froncés.

T'es insupportable comme nana! Je me demande si je ne vais vraiment pas te laisser célibataire et éperdument malheureuse sans ton petit Franz hein, pfff!

Je resserrai néanmoins mes bras autour de sa taille, venant déposer ma tête contre sa poitrine dans un élan totalement naturel. Je me mordis la lèvre en repensant à la finale, hésitant, avant de finalement ouvrir la bouche pour questionner la jeune femme subtilement sur ce qui me tracassait.

J'aimerai bien avoir découvert ce que tu caches si bien d'ici là...

Sur ce point, il n'avait pas tord, puisqu'en le privant de me toucher, je me privais également, et c'était tout bonnement impossible. Je me contentais de lui tirer la langue, comme une enfant sans en dire d'avantage, alors qu'il retrouvait son air arrogant qui lui allait si bien. Comme je l'avais plus ou moins espéré, mon attitude n'avait absolument pas plu à Franz, puisqu'il se dégageait de mon emprise, et essayait de me mordre par la même occasion. « Mais non, enfin pas tout le temps, c'est l'excitation sûrement. C'était soit, t'embêter un peu, soit te couvrir de baisers mais je pensais que tu n'aimais pas ça, donc ... » Répondis-je, me parant d'une moue désolée, avant de l'embrasser délicatement. Il se calait contre moi, je passais mes bras autour de ses épaules et caressais doucement sa nuque. Il semblait préoccupé tout à coup, préoccupation dont il ne tardait pas à me faire part. Il s'agissait de mon secret, je soupirais doucement, à vrai dire, j'espérais qu'il soit découvert très tard dans l'émission, si je pouvais repartir avec les choses ne pourraient que mieux se passer. « Ah ça, crois moi, tu n'as pas envie de le découvrir ici, dans ce genre de contexte, et sans aucune indication ... » Répliquais-je simplement, ou comment effrayer un homme en moins de cinq minutes, sûrement inutilement.

J'arquai un sourcil sous l'incompréhension. Qu'avait-elle à cacher de si terrible? Ces propos avaient eut pour simple effet d'attiser ma curiosité plus que de m'intimer de me taire, j'avais besoin de savoir, à tout prix désormais. C'était peut-être impoli de la presser ainsi, je pouvais aisément comprendre qu'elle veuille que son secret le reste jusqu'au bout, mais j'avais peur dans un sens de découvrir ce que pouvait bien tenter de dissimuler l'Irlandaise. Elle se doutait qu'elle courrait un risque après tout, n'était-ce pas malgré cela qu'elle s'était inscrite à Fake-Lover? Je me demandais au fond ce qu'elle craignait, après tout, bon nombre de candidats étaient au courant (ce qui me rendait fou) et semblaient l'accepter sans la juger. Elle devait avoir une expérience personnelle lourde. Je levai mon regard vers elle, la dévisageant un instant, tentant de desceller dans ses prunelles la petite lueur de panique qui aurait pu me faire reculer. Non, j'avais envie de savoir, peut-être serait-elle gênée que j'enquête sur elle néanmoins, et à vrai dire j'en étais embarrassé aussi. Elle devait forcément se poser des questions sur mon secret, au fond, toutes ces interrogations ne soulevaient qu'une seule chose : une relation basée sur la confiance était plus que compliquée à gérer dans le nid.

Non, je veux savoir, ça me tue d'être dans l'ignorance.

Ma voix était douce, veloutée, je ne voulais pas la brusquer, mais mon ton laissait aisément entendre la conviction avec laquelle je proférais cela. J'attendis ainsi une réaction de sa part, ne détachant pas mes iris caramels des siennes.

Visiblement mon refus n'avait fait qu'amplifier l'envie de Franz, d'en savoir d'avantage. Je ne pouvais pas lui en vouloir après tout. J'avais envie de tout lui révéler, le mettre au courant, pour que notre relation ne démarre pas sur un mensonge. Enfin ou plutôt une omission dans mon cas. Je craignais sa réaction c'était clair, j'étais rentrée dans le jeu en connaissance de cause, sachant pertinemment que certains allaient me juger, d'autre comme Héléna, Betty-Jayne ou même Cassandre, réagiraient plutôt bien. Pour être honnête, j'avais envie que la découverte lui revienne, tout comme j'avais envie de découvrir son secret. J'étais curieuse d'en savoir d'avantage sur lui, comme il voulait certainement le faire de mon côté. Lorsqu'il levait les yeux vers moi, j'essayais par tous les moyens, à travers mon regard de le convaincre d'abandonner. Sa déclaration me crevait le cœur, il me regardait intensément, il était incroyablement doux, mais ça ne changeait rien. Je baissais la tête, coinçant celle-ci dans le creux de son épaule quelque secondes. « J'aimerais t'en parler, ça me tue, de la même façon que ça me tue de ne pas savoir ce que tu me caches Franz. J'ai toujours assumée, tout, et je pense que c'est en partie le problème. Je veux que tu découvres mon secret, ma cagnotte, et tout ce qui en découle je m'en moque, seulement, je ne peux que te laisser des indices rien de plus ... »

Je comprenais que ce n'était pas facile à avouer, au fond. Elle risquait beaucoup, pour sa place dans le jeu déjà, mais pour elle-même surtout. Si elle craignait que je ne l'apprenne, peut-être était-ce du fait que son secret était surement trop fort pour que notre semblant de couple puisse en tenir? Milles et une questions vinrent secouer mon crâne, je ne pouvais m'empêcher de retourner les plusieurs hypothèses qui se posaient dans ma tête à ce sujet. Je me doutais qu'elle avait déjà dû se poser ce genre de questions à mon sujet, néanmoins, je pouvais lui certifier, la révélation de celui-ci n'aurait aucune incidence sur notre relation. Je ne pouvais pas en dire autant du sien. Je décidais néanmoins de ne plus insister.

Bon sang Sydney, qu'est-ce qui te fait croire que je pourrais ne pas t'accepter avec ce que tu as pu faire dans ton passé? Je cherchais son regard, glissant mon nez contre sa joue pour la forcer à relever la tête, ma main sur sa nuque. C'est là que l'on voit toutes les difficultés à construire une relation amoureuse dans ce jeu. Je n'arriverais pas à te faire confiance si je sais que ce que tu caches peut sûrement nous mener à notre séparation.

Je me mordis la lèvre, l'enlaçant finalement, je ne voulais pas lui faire passer de mauvais message quant à nous deux.

N'en parlons plus, chaque chose en son temps comme on dit. Je préfère au final que personne ne le découvre et que tu l'avoues toi-même à notre sortie..

« Parce qu'il ne s'agit pas que de mon passé. Enfin à présent si, il est clair que je vais réorganiser ma vie en sortant d'ici, c'est une évidence ... » Je ne pouvais en dire plus, j'en avais déjà trop dit. Le but du jeu était bien de protéger son secret en dépit du reste ? Si j'étais sûre que de lui parler ne risquerait pas de me mettre en danger vis à vis des autres candidats je l'aurais fait sans hésiter. Seulement, je n'étais pas à l'abri que Cupidon ne décide de ressortir mes propos lors du prime et c'était un risque que je me refusais de prendre. Je relevais la tête, croisant son regard à nouveau, je ne savais plus quoi dire, ce que je devais dire pour tenter de le rassurer, et ce que je pouvais dire pour ne pas me griller. Ses paroles, me firent déglutir, même si finalement, je les comprenais parfaitement. « Non, j'ose espérer que non, peut être - sûrement que je me fais du soucis pour rien. Seulement, je veux vraiment que tu me fasses confiance quand je te dis que je t'aime sincèrement et que ce secret aussi lourd soit-il ne sera jamais un frein à l'amour que je te porte. » J'avais peur, très peur, mais peut être que cette peur me faisait extrapoler trop rapidement. J'accueillais sa nouvelle avec plaisir, oui c'était définitivement la meilleure solution, pour nous deux.

Si elle le certifiait, alors je ne pouvais continuer de la contredire. Après tout, j'étais avant tout un candidat, j'étais venu pour l'argent, mais je m'abstiendrais de tenter de soutirer des informations à Sydney sur son secret. Après tout, nous devenions dépasser ce rôle de simple candidat pour être pris au sérieux, et c'est ce que je désirais justement. Que l'on soit pris au sérieux dans notre bien trop récent couple un peu spécial, à l'intérieur de la maison comme à l'extérieur. Peut-être que son secret briserait toutes mes espérances, au fond on était sûr de rien, et aussi inquiétant soit-il, je me devais de patienter sagement. Je déposai ainsi mon doigt sur ses lèvres pour l'empêcher d'en dire plus, effleurant celle-ci délicatement pour la calmer.

J'attendrai.

Dis-je ainsi dans un souffle, je ne savais pas si cette idée la réconfortait, mais au fond je ne voyais pas quoi faire de mieux pour nous deux. Enquêter se révélait trop malsain, je voulais lui faire confiance. Son secret ne semblait pas avoir la même portée sur elle que le mien sur ma personne. J'embrassai ainsi sa joue doucement, souriant avant de finalement replonger mon regard dans le sien, un rictus mutin sur le bout des lèvres.

Et alors, est-ce que tu as des pistes sur le mien?

Je paniquais plus que de raison, c'était certain, seulement notre relation allait déjà être assez compliquée pour en rajouter pour le moment. Je n'avais pas envie qu'elle se termine à cause d'une stupide crise de panique, avant qu'elle n'est réellement le temps de commencer. Il tentait ensuite de me calmer, son doigt sur mes lèvres m'avait empêcher d'ouvrir une nouvelle la bouche, pour assurément paniquer encore une fois. J'inspirais, me calmant d'avantage lorsqu'il me certifiait qu'il patienterait, j'étais rassurée, mais ne pouvait m'empêcher de culpabiliser de l'empêcher de jouer le jeu pour lequel nous nous étions inscrits. Je retrouvais mon sourire alors qu'il déposait un doux baiser sur ma joue. Je me détendais d'avantage lorsqu'il abordait son secret, et d'éventuelles pistes dans je pouvais disposer. Inconsciemment et sans aucune arrière pensée, je jouais avec l'élastique de son caleçon, tenue dans laquelle il se trouvait toujours, sans quitter ses iris un seul instant. « Humm, oui quelques pistes, certaines plus farfelues que d'autres, mais rien d'assez concret pour le moment. Tu demeures un mystère pour moi ... Mais c'est aussi parce qu'à chaque fois que j'essaye de me concentrer sur toi, je ne peux m'empêcher de t'imaginer posant tes mains sur moi, ou dans ce genre de tenue et par conséquent, j'ai tendance à penser à tout un tas de chose que je pourrais pas avouer à voix haute par peur de choquer certaines oreilles chastes ... » ajoutais-je malicieuse, un sourire charmeur au coin des lèvres avant de me pencher légèrement sur ses lèvres que j'embrassais langoureusement. .