Ce prime n'avait pas été des plus transcendants, la soirée n'avait pas été aussi éprouvante que je l'imaginais. Même cette histoire de note n'avait pas réussi à semer la discorde au sein du nid et pourtant cette activité avait le potentiel pour. Le public avait décidé de me garder même s'il s'en était fallut de peu pour que tout s'arrête brutalement. J'avais gagné le droit de rester deux semaines de plus puisque mon nom ne figurait pas sur la liste des nominés. Autant de raisons qui me mettaient de très bonne humeur en ce début de semaine. D'ailleurs lorsque je me réveille ce matin j'ai envie de faire plaisir à la personne qui m'a soutenu pendant toute cette aventure sans jamais faillir. Je me glisse sans un bruit hors du lit alors qu'Aaron dort encore, tant mieux il ne verra pas ce que je mijote. Il est encore un peu tôt, une grande partie des candidats dort encore après avoir veillé jusque tard le soir tandis que, moi, je m'affaire en cuisine pour préparer un petit déjeuner à mon partenaire. Je ne lésine pas sur les moyens parce que je n'ai pour ainsi dire aucune idée de ce qu'il affectionne au petit déjeuner. Le plateau se remplit de fruits, de biscuits, de pancakes et autres petites douceurs en tout genre. Je remonte les escaliers doucement en veillant à ne pas renverser le plateau entre mes mains. Mes pas me guident vers la chambre hivernale où mon partenaire dort encore paisiblement. J'installe le plateau au bord du lit et je me penche vers mon partenaire pour le réveiller en douceue. « Réveille toi joli coeur j'ai quelque chose pour toi » . Il commence à s'agiter et je me décide à aller m'asseoir à côté du plateau que je lui ai préparé. Il se redresse tout en frottant ses yeux encore engourdis par le sommeil. « J'en avais fait un à Mallaury et pas à toi,il fallait bien que je me rattrape. » . Il l'avait bien mérité son petit déjeuner rien que pour faire redescendre toute la tension accumulée pendant le prime.

Je n'ai jamais eu le sommeil lourd alors quand Felice sort du lit, je le sens mais ce n'est pas dérangeant. Je suis pas quelqu'un qui est de mauvaise humeur facilement le matin, parce qu'il s'est mal réveillé ou un truc dans le genre, tout simplement parce que j'ai la super faculté de me rendormir aussitôt ou en tout cas, faire comme si. Je ne sors donc pas du lit, m'enfouissant un peu plus dans la couette pour dormir en paix. Je ne saurais dire combien de temps il s'est écoulé entre le moment où elle est partie et le moment où elle est revenue pour me réveiller volontairement cette fois. « Réveille toi joli coeur j'ai quelque chose pour toi » J'ouvre doucement mes petits yeux, sort mon bras de sous le coussin sur laquelle ma tête était appuyée et je me retourne en poussant un petit soupir plaintif tout de même. J'étais bien moi dans le lit. Je me relève un peu et remarque enfin le plateau disposé sur l'autre côté du lit. Un sourire se dessine automatiquement sur mon visage tandis que mon regard un peu crédule sur le coup cherche celui de Felice, ne comprenant pas ce que j'ai fais pour mériter ça, mais je vais pas m'en plaindre, bien au contraire ! « J'en avais fait un à Mallaury et pas à toi,il fallait bien que je me rattrape. » Je souris de nouveau, me rappelant avoir gentiment râler en apprenant qu'effectivement, elle avait préparé un petit-déjeuné à Mallaury alors qu'elle ne m'en avait jamais fais à moi ! Mais moi, j'ai le droit au petit-déjeuné au lit en plus ! « Ooooh merci bichette, viens-là ! » Je m'approche un peu pour la prendre dans mes bras et lui faire un bisou sur le front. Y a vraiment tout tout tout sur ce plateau, c'est parfait. Je prends un pain au chocolat pour commencer tiens. « Dis-moi que tu n'as pas encore mangé toi aussi » Je l'invite à mon rejoindre. J'espère histoire qu'elle m'accompagne, parce que toute façon, je ne pourrais pas tout manger. Je prends un verre de jus d'orange et lui tend le verre de lait. « Trinquons ! A... à ses deux semaines sans soucis ! » Sans soucis... Je dis ça surtout pour les nominations, parce que bon, y a d'autres raisons d'avoir des soucis... Mais j'essaie de plus y penser, de vivre mieux l'aventure, grâce à Felice.

J'ai à coeur de bien faire les choses, j'en fais sûrement un peu trop avec ce plateau mais je ne tiens pas à faire d'erreurs. Je ne sais même pas ce qu'il prend au petit déjeuner, c'est quand même triste. Du coup j'y mets un peu de tout et de rien sauf peut être des aliments salés cependant je ne pense pas que ce soit la coutume en France. Arrivée dans la chambre hivernale, je pose le plateau au bout du lit et je vais réveiller mon partenaire tout en douceur pour ne pas trop le brusquer dès le matin. Il ne comprend pas trop ce qui lui arrive mais dès que son regard s'attarde sur le plateau il finit pas se rendre compte qu'aujourd'hui il sera le roi. Mon initiative lui fait plaisir tellement qu'il me prend dans ses bras avant de planter un baiser sur mon front. « Ne m'appelle plus jamais comme ça ou tu risques de le regretter » . Une menace pas tellement crédible puisque je la ponctue avec un sourire. Je pose le plateau entre nous deux et Aaron s'empare d'un pain au chocolat avant de m'inviter à partager ce déjeuner avec lui. « Non j'ai pas mangé alors j'accepte ta proposition » . Je pioche un peu au hasard dans le plateau et le retrouve avec un croissant entre les mains. Je mordille dedans pour m'assurer qu'il ne s'agit pas d'une viennoiserie inmangeable comme mon beau pays sait si bien faire. Il me tend un verre de lait pour trinquer à deux semaines de tranquillité dans le nid. « J'irai pas jusque là mais à nos deux semaines d'aventures supplémentaires dans le nid ». Nos verres s'entrechoquent. C'est rassurant de le voir plus souriant que la veille où il avait encore eu à affronter de nouvelles questions encore à propos d'Adnan et de ses aventures avec Sacha. Je ne me suis jamais permis de le juger un seul instant, il peut bien faire ce qu'il veut même si j'ai un peu de mal à comprendre ce dont il a vraiment envie. Le pire reste quand même les réactions des autres quant à ses histoires avec Lou et Sacha. Je savais que ça l'affectait plus qu'il ne le laissait paraître. « Ne te sens pas coupable pour l'histoire entre Sacha et Lou. » . Il n'avait pas à endosser l'entière responsabilité dans cette histoire. Il fallait être deux pour faire l'amour aux dernières nouvelles. En tout cas il pouvait compter sur mon soutien sans failles. « Je ne te tournerai pas le dos. Tu sais, Síomha elle avait pas entièrement tord, on finira pas ensemble mais on reste quand même un des binômes les plus soudés » J'ajoute en faisant référence à la rubrique de la jolie blonde lors du second prime. Il savait de quoi je parlais et j'avais envie qu'il se sente mieux en sachant que je n'allais pas le laisser tomber comme beaucoup d'autres dans cette aventure.

Elle s'installe à mes côtés pour prendre le petit-déjeuné avec moi et on commence à discuter naturellement. On trinque, à deux semaines sans soucis même si on sait pertinemment que cela ne concerne que les nominations. « Ne te sens pas coupable pour l'histoire entre Sacha et Lou. » J'esquisse un faible sourire. Évidemment, je me sens quand même coupable, mais je sais très bien que je ne suis pas le seul responsable. « J'espère juste que ça va s'arranger entre ces deux-là, Sacha aime vraiment Lou...» Je souffle doucement. Le truc, c'est qu'il faut du temps pour que ça s'arrange, et Lou et Sacha n'en ont peut-être plus, du temps. Si l'un des deux sort ce Dimanche, j'ai peur que s'être quitté en mauvais termes, dans le floue comme ça, ça risque de mettre fin à leur relation bêtement. Alors oui, plus que n'importe quand, j'aimerais qu'ils restent tous les deux. « Je ne te tournerai pas le dos. Tu sais, Síomha elle avait pas entièrement tord, on finira pas ensemble mais on reste quand même un des binômes les plus soudés » « J'en doute absolument pas ! Je sais vraiment pas comment je ferais sans toi, merci. » Avec Felice, c'est une belle relation qu'on a tissé pendant cette aventure, et qui perdura en dehors. « Faudrait que t'es des soucis toi aussi, c'est toujours toi qui me réconforte ! » Je plaisante, tans mieux si ça se passe bien pour elle, même si certaines choses doivent la tracasser quelques fois. « Même un petit truc insignifiant que t'as envie de confier, n'hésite pas. » Je serais toujours là.