« express yourself ... » 14.03.11 - 1 : 12

with ISMAELLE

« Don't go for second best baby, put your love to the test ... » chantonnais-je alors que j'entrais dans la chambre encore vide ou presque, me dirigeant vers le lit que nous avions choisis la veille avec Ismaelle. Puisqu'évidement, en tant que partenaires, nous devions partager le lit. Aussi serein qu'a mon habitude je commençais à me déshabiller, tout en continuant de chantonner. « you know, you know, you've got to, make him express how he feels ... And maybe then you'll know your love is real ... » Tournoyant sur moi même, dans un geste parfaitement maîtrisé, je me débarrassais de mon pantalon pendant que ma partenaire faisait son entrée dans la pièce. Instantanément, mes lèvres se fendirent en un sourire, m'installant sur le lit rond je ne quittais pas la jeune femme des yeux. « Bon je propose qu'on fasse plus ample connaissance, on est supposé partager pas mal de choses donc j'imagine que j'ai des choses à savoir te concernant. » Toujours aussi à l'aise, je m'installais sur le lit, les bras en croix derrière la nuque, sans me préoccuper de ma tenue qui pouvait peut être rendre la demoiselle plutôt mal à l'aise.

Énième bâillement. Je sentais ma tête tomber d'elle même d'entre mes mains, j'avais beau lutter, pour suivre la conversation qui se tenait dans la cuisine, j'étais juste complétement à plat. Deux petits jours que j'étais ici, je n'avais pas l'habitude de me coucher aussi tôt et pourtant je n'avais qu'une seule envie à cet instant, rejoindre mon lit au plus vite. Encouragée par les autres, je quittai finalement la pièce dans un léger sourire avant de grimper les escaliers jusqu'au premier étage, longeant le couloir pour rejoindre la chambre. J'ouvris la porte en m'étirant, et ce que je vis se dérouler sous mes yeux ne manqua pas de me faire glousser, moqueuse.

Même en matière de caleçon tu as des goûts de vieux.

Je fis un clin d'œil à mon partenaire qui semblait d'humeur légère, contrairement à moi qui me sentais particulièrement lourde, tel un plomb. Détournant le regard du corps du jeune homme plus viril que ce que j'avais l'habitude de pouvoir observer, je sortis de ma valise que je n'avais pas encore défaite le débardeur et le short qui me servait de pyjama. Derrière moi, Soren me proposa de faire plus ample connaissance. Si c'était le moment pour ? Non pas du tout, ou je risquais de lui clamser dans les bras. .Pourquoi mon partenaire était-il aussi relou ? Je me tournai alors vers lui et un long soupire s'échappa de mes lèvres en l'apercevant dans sa position plus qu'équivoque. Penchant la tête sur le côté, consternée, je m'approchai finalement du côté du lit où était allongé le candidat pour lui assener un coup de coussin sur le torse.

Tu n'as donc aucune pudeur gros rustre ? Je ne veux pas te voir te trimballer et encore moins te savoir dans mon dos les couilles moulées dans ton tanga, pitié, alors met un pantalon.

J'arquai un sourcil amusée, au fond je n'étais pas le moins du monde gênée, du moins j'essayais de passer au dessus de ce gêne. J'avais une curieuse pulsion taquine envers le brun. Je repris alors sans cesser de sourire, mutine.

Sans déconner, j'exige que tu enfiles quelques chose sur tes petites fesses. Je suis câline ... Mais plutôt du genre gros nounours a me blottir contre n'importe qui dans mon sommeil. Une fois que tu auras fait ça, on pourra parler un peu !

Des goûts de vieux ? J'arquais un sourcil alors que j'admirais mon boxer noir tout ce qu'il avait de plus classique puis posais mon visage à nouveau sur la jeune femme. « Depuis quand chanter du Madonna est réservé aux vieux ? Je sais que vous les jeunes ne juraient que par Lady Gaga mais tu dois savoir que la reine de la pop est et restera à jamais Madonna, revois tes classiques demoiselle ! » Lançais-je taquin, tandis que je fixais désormais le plafond chantonnant à demi mots les paroles de ma chanson qui ne semblait pas vouloir quitter mon esprit. Elle m'apostropha à nouveau s'offusquant de ma tenue. « Tu plaisantes j'espère ? T'espères pas que je dorme avec un truc sur le cul ! Va falloir t'habituer à voir les mecs se trimbaler en caleçon, tu sais j'imagine même pas comme tu vas faire pour la douche si ma tenue actuelle te choque. » Visiblement elle était bien décidé à ce que j'enfile un pantalon, je soupirais lorsqu'elle prit la parole une nouvelle fois. J'hallucinais, deux jours et elle commençait déjà à vouloir imposer sa loi, quelle casse couille. « Mais dans le genre obstinée on fait pas mieux, ça n'avait pas l'air de te déranger la nuit dernière. » Grommelais-je entre ma barbe tandis que je me levais néanmoins me dirigeant vers ma valise attrapant un short que j'enfilais. « Tu vas devoir te contenter de ça, et ne prends pas cette résignation comme une victoire il est hors de question que j'enfile un t-shirt, il fait trop chaud. D'ailleurs si tu pouvais à l'avenir garder tes pieds glacés à leur place tu seras mignonne. » Je m'installais à nouveau sur le lit, la fixant toujours le sourire vissé aux coins de mes lèvres. « Bon j'attends ... »

Je tentais par tous les moyens de contenir les crises de rire qui secouaient mes épaules à chacune de ses paroles. Ce n'était pas Madonna que je critiquais mais bien son caleçon. Soit, ce n'était sûrement pas avec moi qu'il imposerait sa suprématie, culturelle, physique, bref quoi qu'il en soit il ne semblait pas prendre conscience du spécimen auquel il répondait.

Vous les jeunes, écoutez-le avec ses trois poils de barbe au menton. Je ne réfute pas le statut de reine de la pop de cette chère Madonna bien au contraire. Si tu avais autant de bons goûts pour choisir tes vêtements je n'aurais sûrement rien dit.

J'haussai les épaules, prenant un air volontairement angélique alors que je disparaissais derrière un paravent pour me changer à l'abri de son regard. Il ne semblait pas apprécier mes conditions quant à sa tenue, ce qui eut pour simple effet de faire redoubler mes rires. Je sortis finalement de derrière mon refuge, ma tenue de lumière entre les mains et mon pyjama sexy au diable enfilé sur les fesses.

Oh mais tu fais fausse route, ce n'est pas le fait d'avoir un homme en caleçon dans mon lit qui m'offusque ou me choque mon cher Soren, c'est plutôt le fait que ce soit toi qui y soit qui m'inquiète. Je marquai une pause, savourant cet échange au maximum, c'était trop amusant pour que je m'arrête ici. Je t'assure que les douches se déroulent à merveille, impossible de faire une quelconque psychose avec les canons que regorge cette maison. Suffit de voir Nathan par exemple... enfin, ça reste entre nous n'est-ce pas?

Il enfila un short sans cesser de grogner, et je ne pus que le toiser, sincèrement satisfaite de parvenir à faire plier le jeune homme. De toute façon s'il ne m'avait pas écouté, il aurait assurément fini sa nuit sur le sol. Croisant les bras simplement, je le suivis du regard, narquoise. Je m'approchai finalement du lit, grimpant sur celui-ci avant d'ébouriffer joyeusement les cheveux du jeune homme, tapotant sa joue comme une mère le ferait à son enfant. Rien de mieux pour énerver un homme à l'égo sur-dimensionné.

Victoire ou non, il n'empêche que tu m'as obéis mon cher Soren. Cesse donc de faire le coq, je t'assure que tu as fais une bonne action en acceptant de te rhabiller. Je levai finalement les yeux au plafond en soupirant, m'installant en tailleur sur le matelas avant de m'étirer, ramenant mes cheveux sur mes épaules. Parlons alors.

« Je me rase chérie, ces trois poils se sont pas significatif, et puis tu sais quoi je me moque que mes fringues te plaisent ou non, je suis sûr que tu es le genre de fille à porter les même sous vêtement en coton de quand tu avais douze ans. » Je la regardais disparaître, écoutant son rire redoubler alors qu'elle semblait se changer. J'avais visiblement affaire à une forte tête, tant mieux, les échanges virulents étaient bien plus intéressant que les mièvreries habituels. Je la suivais du regard alors qu'elle sortait de derrière sa cachette. « Sexy ! C'est sûr que je vais avoir du mal à me contrôler quand je te vois dans une tenue comme celle là. » Ajoutais-je narquois, c'est clair que sa tenue dénotait avec celle de Neve la vieille, beaucoup moins affriolante. Je la fusillais du regard alors qu'elle affirmait que j'étais le fond du problème. « Arrête de faire ta maligne ! Et puis les jugements hâtif c'est bon pour les étroits d'esprit, je te pensais plus intelligente que ça, mais il semblerait que je me suis trompé. » Finis-je par conclure, faussement vexé, bien que ce ne soit absolument pas le cas, comme pouvait le prouver mon maigre sourire que je ne parvenais pas à dissimuler. Son aveu sur le petit gosse de riche s'extirpa un sourire. « Nathan tu dis ? Laisse moi rire, il est à peine pubère le pauvre, mais tu as ma parole, rien ne sortira de cette pièce. » Je lançais un clin d'oeil, étrangement calme, bien que je me doutais que cette remarque fut supposé m'énerver, elle eut l'effet inverse puisque je ne cessais de rire. Néanmoins la suite s'avérait beaucoup moins drôle. Elle semblait satisfaite de sa pseudo victoire puisqu'elle se pavanait me toisant. « Ne touches plus jamais à mes cheveux ou tu finiras par le regretter petite peste ! » Grognais-je à nouveau alors qu'elle s'évertuait à me traiter comme un gosse, soit la chose que je ne pouvais supporter. « J'avais surtout pas envie de t'entendre piailler toute la nuit, ne cherche pas plus loin ! Je t'ai posé une question il me semble, réponds-y et on pourra peut être avancer, je ne tiens pas à ce que tu t'écroules sur moi en plein milieu de la conversation. »

Moi, faire des jugements hâtifs? Tu sembles inverser les rôles là, c'est toi qui vient d'émettre des suppositions hasardeuses sur mes sous-vêtements, qui sait de quelle façon tu me juges après cette remarque. Je pris une mine déconfite avant de lever le nez au plafond, faussement vexée. Moi je n'ai fais que constater la vue qui s'offrait à moi, c'est tout. D'ailleurs, ma tenue t'emmerde tout comme ma culotte hello kitty.

Haussant les épaules, je l'écoutais attentivement se moquer de moi comme je le faisais auparavant, ravie qu'il ne soit pas le genre de mec gravement lourd qui se braquerait à chaque piques. L'aventure à ses côtés seraient nettement plus amusantes s'il partageait mon goût pour le sarcasme et les échanges explosifs. Il ne manqua pas de faire un commentaire sur Nathan, et je vins aussitôt me mordre la lèvre pour m'empêcher de sourire béatement. Non décidément, quelque peu lourdingue mais vraiment amusant.

T'es bien un mec toi, vous manquez jamais de dénigrer le voisin pour vous prouver votre virilité, c'est ridicule. Aaaaaah.

Mon énième provocation ne sembla par contre pas autant lui plaire que les premières. Avais-je touché un point sensible? Visiblement oui, le jeune homme ne supportait pas ne pas être pris au sérieux apparemment. Riant, faussement outrée de ses menaces, je levai aussitôt les mains vers ses cheveux pour les ébouriffer de nouveau, appuyant sur sa tête assez fort pour le déstabiliser un temps. Morte de rire de le voir se débattre, je fis un bond en arrière sur mes fesses avant de lever les bras innocemment.

Bah quoi, qu'est-ce que tu comptes me faire? Je suis curieuse de le savoir tiens! Je vins alors pincer furtivement la peau de sa hanche avant d'éclater de rire, il cherchait vraiment à me vexer celui-la. Hého, cesse donc d'être aussi méchant sale petit con. Et tu ne m'as posé aucune question, ou alors je l'ai complètement oublié en t'imaginant avec un peu de muscle.

« Ah bon alors si je suis ton raisonnement, tu refuses que je reste en caleçon sous prétexte qu'il ne te revient pas ? Demain je dors avec mon boxer superman, pour m'assortir à ta culotte Hello Kitty, j'vais devoir porter un short ou la vue de celui-ci te conviendra ? » La provoquais-je à nouveau, finalement Cupidon avait fait un choix plutôt judicieux en nous plaçant l'un avec l'autre, nos caractères explosifs s'accordaient à merveille surtout lorsqu'il s'agissait de s'envoyer des piques à tour de bras. Honnêtement ces remarques m'amusaient plus que me déstabilisaient. Ce genre d'échange m'en apprenait déjà suffisamment sur sa personnalité, peut être d'avantage qu'une simple conversation ou l'un et l'autre racontait des choses triées sur le volet. « Ca n'a rien à voir avec ma virilité qui se porte très bien. Tu m'aurais dit Liam, ou ce petit prétentieux de Gabriel, j'aurais pu comprendre mais Nathan, franchement. » Evidemment, elle n'avait pas prise mes menaces au sérieux puisqu'elle continuait à m'ébouriffer les cheveux, je ne cessais de grogner contrant ses attaques de mes mains tout en évitant de lui faire mal. « Je pourrais t'assommer à coup de coussin par exemple, ou je sais pas, te sauter dessus avec mon caleçon hideux qui sait ce que pourrait faire un homme en colère. » Elle semblait ensuite presque vexée de ma dernière attaque sûrement plus virulente que les précédente à bien y repenser. « Sois pas si susceptible ma pauvre Ismaelle. Là c'est toi qui va me vexer, mes muscles sont bien présent, c'est juste que tu ne regardes pas au bon endroit. Bon une question, je sais pas, tu as un petit surnom, non parce que ismaelle, c'est mignon mais légèrement à rallonge tout de même. Et puis y'a-t-il un monsieur Ismaelle, qui risque de m'attendre à la sortie s'il m'arrivait par mégarde d'être un peu trop entreprenant durant mon sommeil ? » Lançais-je tout sourire, dévoilant ma dentition étincelante.