Castiell n'a jamais été doué pour discuter, même s'il s'agit de la pluie et du beau temps. Alors, avec des inconnus, c'était bien pire. Mais son défi en rentrant dans ce jeu était de changer les défauts de son attitude, d'apprendre à vivre en communauté... ou du moins, essayer. Oh, il avait confiance en lui, il n'en a jamais douté, mais il sentait que certains candidats seraient bien moins réceptifs à son comportement presque associable. Il rigola amèrement, et soupira en trifouillant ses cheveux.

Je suis désolé, j'suis minable quand il s'agit d'introduire une conversation, dit-il à l'attention de Phoebe.

Il allait continuer lorsqu'il vit une joueuse blonde lui rentrer dedans, collant sa pomme d'amour sur son t-shirt. Il la regarda faire sa petite scène et comprit immédiatement qu'il devrait la prendre avec des pincettes. Dommage pour elle, ca ne lui arrivait presque jamais. Comme brulé au fer, d'avoir été touché par cette nana, il la repoussa un peu trop brusquement en fronçant les sourcils. Une petite brune passa par là, manifestant sa présence par des phrases rébarbatives. Castiell se contenta de tituber en arrière, toisant la tigresse blonde avec des yeux noirs.

Ne t'avise plus de me toucher, pétasse. lança le trentenaire en sourcillant.

S’ennuyant déjà au bout de deux secondes de silence, Adam observait les candidats un à un. Certaines étaient belles, d’autres avaient la classe, et d’autres encore semblaient juste ailleurs. Soupirant vaguement, Adam marchait sans but entre les gens, quand il entendit un gros mot. Parfaitement. Un gros mot. Il posa ses yeux sur la personne qui avait osé dire un gros mot en présence d’un enfant - il était l’enfant - et il vit une jeune femme tâchée qui semblait énervée, poussant légèrement un homme en face d’elle. Haussant un sourcil Adam préféra ne faire aucun commentaire. Il continua sa petite balade jusqu’à entendre un candidat dire qu’il était sidéré en désignant sa partenaire et lui. Posant son regard sur ce candidat Adam alla directement vers lui, un sourire aux lèvres.
« Je pense que faire le singe est toujours plus fun que de critiquer les gens qu’on ne connait pas. »
Un grand sourire, un air innocent sur le visage, Adam le regardait avec attention.

« Je t'abandonne un moment. » ajouta la jolie brune à son partenaire, lachant son bras pour la première fois, la jeune femme partit se servir un verre, bien sûr elle ne savait pas encore ce qu'elle allait voir, surprise. Certains candidats commençaient à s'échauffer, à se faire remarquer, et ils n'allaient pas avec le dos de la cuillère, la jeune femme leva les yeux au ciel, un instant bref avant d'essayer de retrouver son partenaire dans toutes la foules des candidats, c'était juste une mission impossible pour la jeune femme qui s'y perdait entre toutes ces nouvelles têtes. La jeune se dirigea vers un groupe de candidats, un blond à lunette et un brun plus agé qui venait juste de le rejoindre (manech et harvey) avant de prendre place à leurs côté, autant commencer à connaître les personnes avec lequel elle allait vivre. « Bonsoir, Ambrosia » annonça t-elle en signe de présentation aux deux jeunes hommes, en souriant.

«Salut moi c'est Kimaori, enchantée ! Puis-je te demander de m'aider à traverser ce parcours du combattant ? Parce qu'entre les lattes de bois et la plage, je pense que je ne tiendrai pas droite toute seule. » J'avais tout naturellement attrapé son bras pour l'aider à avancer. C'est ça être un homme les gars ! Aider les femmes à avancer. J'avance, arborant mon petit sourire qui se veut sympathique. Pas forcément des plus sincère mais sympathique. Je peux pas être sincère avec des gens que je ne connais pas encore, je me méfie. « Moi c'est Manech et appelle moi dès que tu as besoin de traverser des planches de bois où d'autres trucs infranchissables pour tes talons. » papa serait fier de son fiston. Faut dire que je suis fière de moi en fait. Ok waw ! C'est peut-être pas mon style mais je vois qu'on ne fait pas les choses à moitié ici : j'aime ! Moi j'aime bien, je m'y sens déjà chez moi. Je vais me plaire. Le stress !? Envolé, complètement. Même si je n'avais pas encore parlé à d'autre de mes colocataires, je sentais que je pourrais très facilement m'habituer à ce cadre de vie. C'est tellement beau que tout le monde pourrait s'y faire. On me laisserai y vivre seul que ça ne me dérangerait pas et pourtant, je suis habitué à ne jamais être seul. Bref. Tout ça pour dire que ce petit endroit est totalement plaisant et les candidats ne semblent aucunement être des bêtes féroces assoiffés de chair fraîche. De toute façon, je ne me laisserai pas manger. C'est bien simple, je ne pense pas être bon pour la digestion de qui que ce soit. « Kim, tu veux boire un super jus de machin chose. Ils ont plein de variété ici, ça va être chouette de tout goûter. » Okey. Dès demain j'arrête de m'émerveiller de tout comme ça parce que là, j'ai l'impression d'avoir cinq ans et d'attendre un poney le soir de noël.

Fake Lover.. Fake Lover.. Fake.. ranh ! ca y est ! le seul jeu de télé-réalité dans lequel j'ai réussi, un jour, à me plonger revenait sur le devant de la scène avec une nouvelle saison. Et pour bien faire, cette nouvelle saison, dans ce nouveau nid loin de Dublin, avec ces trente nouveaux candidats, ces quinze nouveaux couples, j'en faisais parti ! Moi, Emrys, sous la garde de Cupidon, le pur bonheur et surtout, de la pure folie ! En voyant le nombre de candidatures que les castings avaient rapportés, j'étais certaine de ne pouvoir participer à cette aventure que du fin fond de mon canapé, derrière mon écran télévisé, et pourtant, non, j'en étais bel et bien. Autant dire que toute cette journée j'avais été toute excitée, au point de subir trois ratages de la part de la maquilleuse, me voyant chaque fois recouverte d'un élégant trait d'eye-liner sur le front, ou d'avoir eu droit à une coiffeuse diplômée de je ne sais où, qui avait littéralement transformé ma chevelure blonde en un champs de bataille type Verdun durant la première guerre mondiale. Bon, évidemment, je n'ai pas laissé ça comme ça, je me suis moi-même lissé les cheveux comme je le pouvais avoir de faire une natte sur le côté, ce qui camouflait plutôt bien l'échec capillaire de l'autre naz en coiffure. Enfin, pour finir, j'avais rencontré cette ou même ce charmant styliste, chargé, pour l'occasion, de me trouver une tenue un peu près potable à enfiler. Les négociations ont vraiment été très difficile, je ne savais pas qu'il était compliqué de comprendre que je refusais de porter une quelconque robe ce soir. La moitié des candidates allant probablement être vêtues de la sorte, je ne voulais pas en être. Et après une terrible discussion, j'ai fini par optenir un peu de bonne volonté de sa part, et il troqua sa sordide robe couleur saumon pour une combi noire et une paire d'escarpins de même couleur ce qui, honnêtement, faisait bien moins tâche. Conclusion, ne jamais user de l'aide des employés de l'émission, vraiment, autant se battre contre les surplus de rouge à lèvres seul.

Fin prête il était maintenant tant que je rejoigne le bateau, le pseudo-bateau, en gros le truc flottant à moteur, qui allait me mener jusqu'au nid où, je l'espère, j'allais passer quelques semaines. Honnêtement, je n'avais jamais été très fan de ce genre de transport, franchement. Quoique, en réfléchissant, je n'étais fan d'aucun moyen de transport. La voiture, peut-être, et encore.. je grimpais donc sur l'engin, le coeur battant à l'idée que je puisse enfin voir les autres et plus particulièrement découvrir l'homme qui me servirait de partenaire tout au long de mon aventure. Je ne me réjouissais pas forcément d'arriver dans les derniers, l'intégration devenant de plus en plus difficile au fil de la soirée pour les nouveaux arrivants, mais tant pis, ce soir, je saurai faire avec. Les secondes me paraissaient être des heures entières, et j'étais toujours plus impatiente d'enfin rentrer dans le jeu. A la vue du ponton de bois décoré pour la soirée, je ne su m'empêcher de sourire. Je débarquais alors sur le chemin qui me mena jusqu'à mon partenaire. D'une manière entièrement indiscrète je m'offrais le droit de le détailler de la tête aux pieds, physiquement je le qualifiais comme intéressant, le reste, je n'allais certainement pas tarder à le savoir. Une fois arrivée à sa hauteur, je lui accordais un sourire. « Emrys, enchantée. » lâchais-je en guise de rapide présentation avant que nous nous lancions dans la fosse aux lions, avec tous les autres. Je ne savais trop où me mettre hésitant entre restée près de mon nouvel acolyte (pour la soirée tout du moins) ou aller me frayer une place dans une conversation déjà à moitié entamée. « Tu penses que l'idée de devoir me supporter toute la soirée pourrait te déranger ? Bien que finalement je ne te laisse pas le choix, mais je demande quand même, tu sais, pour faire genre. » lançais-je à mon partenaire en lui lançant un regard digne du chat Potté, espérant qu'il aurait assez pitié de moi pour ne pas m'abandonner seule à côté du buffet..

Evidemment, je ne pouvais pas couper aux blagues sur mon prénom. Cependant, je les trouvais toujours très amusantes, et même si on me l’avait déjà plusieurs fois – que dis-je c’était bien celle que tout le monde me sortait au moins une fois – je riais sincèrement. « Elle le porte bien moins que moi. » Il fallait bien avouer que son prénom avait un éclat bien particulier, et j’étais toujours très sensible à ce genre de chose. J’étais totalement ravi d’être tombé sur quelqu’un avec un prénom original. Oui, il m’en faut vraiment peu. « Vraiment très joli prénom. Original, et je peux le dire, vu le mien. La référence en jette en plus, faut l’avouer. » C’est sûr que Céline Dion ne faisait pas le poids à côté, mais ça ne faisait rien, de toute façon je ne ressemblais absolument pas à cette femme. Tant mieux ou tant pis, allez savoir ! J’avais presque envie de dire que lui non plus ne ressemblait pas du tout à son frère de prénom, mais je gardais cette remarque pour moi, ne sachant pas s’il allait le prendre bien ou non. Mieux vaut se taire dans ce cas. Je levais ma brochette également, à moitié rongée, me prêtant au jeu du toast. « Promis, je ferais tout pour ne pas l’oublier. A nous. » Je fis rebondir ma brochette contre la sienne, avant d’en prendre un morceau. Je jetais un coup d’œil autour de nous. Apparemment, certaines personnes aimaient bien se faire entendre. Ca risquait de bouger dans la maison. Ca me fit rire plus que cela ne m’inquiéta. « J’ai comme l’impression que ce ne sera pas de tout repos. » J’avais dit ça d’une manière totalement enjoué. J’étais vraiment charmé.

Sa partenaire filant vers d'autres candidats, Cassidy décida de faire un petit travail d'intégration. Slalomant entre les silhouettes, il esquissa quelques pas de danse ridicule, juste pour faire sourire les gens, ce qui lui tirait un rictus à lui-même. Un verre en main, il sirotait sa boisson, avec la bonne idée en tête de profiter de cette soirée. Il s'approcha d'une jeune femme qui semblait délaissée (qui voudra répondra) et d'humeur taquine, il la regarda de haut en bas avant de lancer, sur un ton de mufle qui ne lui correspondait pas le moins du monde : « Je propose qu'on se mette tous les deux à poil. Pour apprendre toute cette histoire de partager nos plus grands moments d'intimité, tout ça... Et puis, parce que ça fera une bonne image de toi, avant de voir ta tête tous les matins au réveil... » Il continua sa petite scène d'un long soupir que le pire des imbéciles pourrait faire. Son comportement changea bien rapidement pour qu'elle ne s'offusque pas. Il sourit donc, le regard malicieux. « Ou alors, tu peux juste me dire ton prénom... » sourit-il en approchant son verre de ses lèvres, espérant qu'elle comprendrait son humour bien souvent plus que douteux.

Il n’appartenait à aucun groupe, restait au milieu de tous sans qu’aucun ne désire lui adresser la parole. Excepté Ambrosia, la jeune femme qui venait de s’approcher de lui. Une petite brune, charmante à priori, du moins elle n’était pas agressive, semblait bien plus calme que d’autre. Des coins des yeux, il ne quittait pas la rousse et l’homme brun qui se prenaient déjà la tête, prêt à agir avant que cela ne s’envenime encore plus. S’il aimait rester neutre, il y avait des choses qu’il fallait avorter avant que cela ne dégénère. « Harvey, enchanté. » Il n’en oubliait pas sa nouvelle compagnie. Se força même à débuter la conversation, c’était dire. « Dépaysée par le paysage ou pas du tout ? » Ambrosia, prénom à consonance espagnole ou italienne, elle avait peut-être l’habitude de la plage.