Les émotions étaient trop fortes. J’avais à peine réussit à proprement dire mes adieux à Maddie. Adieux était un grand mot, puisque je savais que je reverrais la jeune française à mon retour à la réalité. Pourtant, en ce moment, le seul sentiment que j’avais me laissait penser que c’était un adieu. Je ne pouvais croire qu’elle était partit. Je ne restai un moment de plus sur le plateau, prenant la bouteille de vodka avec moi et montant à toute vitesse les escaliers. Je voulu d’abord me rendre à ma chambre, puis pensant que plusieurs candidats y serait déjà, je changeai de plan et me réfugia sur le balcon ou le froid de la nuit me glaça le sang. J’avais les larmes aux yeux. C’était stupide. Pourquoi est-ce que j’avais envie de pleurer ? Je me mordis la lèvres, ne voulant pas verser une larme, même si cela m’apparu comme impossible. Un paquet de cigarette avait été laisser sur une des tables basses. Je ne fumais pas. Mais là, à ce moment, j’en eu atrocement envie. Je piquai donc une clope, l’allumant maladroitement, fermant finalement les yeux, essayant de me calmer. Je m’assis difficilement sur la rambarde, pas du tout sécuritaire vu la quantité d’alcool que j’avais ingéré, jetant un regard à ma montre. Il était 2h00. J’avais 22 ans depuis à peine 2 heures. Je n’avais même plus envie que se soit mon anniversaire. N’importe quel jour, sauf celui-ci. Ma tête tournait, à cause de la vodka, mais aussi à cause du prime de se soir. J’avais un sentiment d’abandon. Ce sentiment. Fort et puissant. Le sentiment que je détestais le plus au monde. Il me rendait faible, à la merci de tous. Les yeux fermés, j’entendis la porte s’ouvrir. Je n’étais malheureusement plus seule. Et je savais qui venait me rejoindre. En fait, j’espérais comme à la fois je redoutais. « Si tu te forces pour venir me réconforter, ce n’est pas nécessaire. Tu peux retourner à l’intérieur. » Je ne m’étais jamais montré froide et distante avec Cooper. Mais pourtant, cela avait été plus fort que moi. Je m'en voulais déjà, mais je gardai mes excuses pour moi, cette fois-ci. J’ouvris les yeux pour plonger mon regard dans le siens, à peine perceptible par cette noirceur. Je n’avais pas envie qu’il parte. Pourtant, c’était ce que je venais de lui demander. Il m’avait en quelque sorte déçu se soir. Même si, de son côté, je devais avoir fait la même chose. Peut-être que je lui tapais sur les nerfs, après tout. Les lèvres sur la cigarette, j’inspirai maladroitement une seconde fois, passant proche de m’étouffer. Je bus une gorgée de vodka, voulant enlever le goût dégueulasse de la clope par le goût dégueulasse de l'alcool fort.

Bon...Le prime était terminé. Cela s'était déroulé d'une façon bien pire que je ne le craignais. Maddie était partie, et cerise sur le gâteau, grâce au merveilleux téléphone rose que je n'avais même pas décroché, j'avais écopé d'une nomination. Prime de merde on pouvait le dire. Remarquez, cela aurait pu être encore bien pire. Genre comme Milan. Le mec n'avait probablement rien dû voir venir. Tu penses être tranquillou au prime, et là bam, sans même comprendre pourquoi tu te retrouves éjecté du jeu. A sa place je l'aurais vraiment mauvaise. Quelle façon pourrave de se faire éliminer. La prod' était de vrais sadiques. Pour ne rien arranger, ma relation avec Esther avait subi un petit coup. Pour pas grand chose en somme. Avec le départ de Maddie, personne dont elle était proche, je savais qu'en plus elle aurait besoin de réconfort. Dans ce château, il devait y avoir probablement un paquet de candidats bien plus doué pour ça que moi, mais je ne voulais pas la laisser en galère. C'était ma partenaire après tout non ? On devait se serrer les coudes. Maintenant me restait plus qu'à la trouver. Le premier lieu qui me vint instinctivement fut notre chambre. Mais pas d'Esther. En revanche je l'aperçus à travers la fenêtre, elle se trouvait sur le balcon. J'allais donc à sa rencontre. Elle tenait une bouteille de vodka dans la main, dans l'autre une clope, et se trouvait assise sur la rambarde. Avait elle perdu la tête ? « Si tu te forces pour venir me réconforter, ce n’est pas nécessaire. Tu peux retourner à l’intérieur. » L'accueil ne fut pas des plus chaleureux. Mais ce n'était pas son ton froid qui allait me faire fuir. Je m'avançai jusqu'à elle sans un mot, l'attrapai par la taille pour la sortir de la rambarde et la mettre debout. « Donnes moi ça » dis je en lui piquant la bouteille de vodka qu'elle tenait dans la main, ainsi que sa clope par la même occasion. Hors de question qu'elle qu'elle fasse une chute accidentelle, quant à la cigarette ? Non mais d'où elle fumait ? Et elle avait assez bu comme ça. Je tirai une fois sur la cigarette – oui moi j'avais le droit de fumer, mais pas elle chuut – avant de l'écraser au sol. Quant à la bouteille je la posai par terre. Je plantai alors mon regard dans celui de la demoiselle.  « Même si t'as pu croire le contraire, je ne t'en veux pas pour ma nomination, tu sais » lachais je simplement.

C’était carrément un sentiment contradictoire. Je voulais qu’il parte. Je n’avais pas envie de lui parler. Mais un côté de moi avait simplement envie de me jeter dans ses bras et sentir la chaleur de son corps me réconforter. Il me prit finalement par la taille pour me faire descendre, chose que je n’appréciai pas. Si j’avais envie de me casser la gueule, qu’il me laisse faire. Pourtant, je n’essayai pas de remonter, ma tête tournant déjà un peu plus. Cependant, lorsqu’il me prit ma bouteille et ma clope, je ne pus m’empêcher de protester. « Redonne moi ça. » dis-je, en parlant de la bouteille de vodka et non de la cigarette. Je détestais fumer, finalement, ce n’est vraiment pas fait pour moi. L’alcool par contre. Je repris la bouteille qu’il avait déposer par terre, en plantant finalement mon regard dans le siens. « Même si t'as pu croire le contraire, je ne t'en veux pas pour ma nomination, tu sais » Vraiment ? Il ne m’en voulait pas ? Pourquoi m’avoir fait sentir comme la dernière des merdes alors ? J’étais trop près de mes sentiments surement, mais j’avais tellement eu l’impression qu’il se foutait de moi durant tout le prime. Je m’étais trop vite attaché à lui, s’en était ridicule. Et aujourd’hui, je payais de cette erreur. « Ça ne te tentait pas de simplement me le dire ? Je pensais que tu me détestais. » dis-je d’une petite voix, baissant finalement le regard. L’alcool me rendait à fleur de peau. J’avais l’impression d’être à découvert de tous. À découvert de lui. J’étais une petite chose, toute fragile à cet instant même. « Si je te tape sur les nerfs, dis le moi. Je vais comprendre. » C’est le genre de phrase qui effectivement tape sur les nerfs lorsqu’on l’entend. C’est le genre de phrase qui allait surement le faire fuir. Mais elle était sortit toute seule. Je m’énervais juste à m’entendre. Je bus une autre gorgée en relevant les yeux vers Cooper, lui démontrant ma détresse, comme à nue devant lui. Plus de façade, plus rien.

Esther ne sembla pas apprécier que je la déloge de son perchoir. Ouais, ben elle n'avait pas le choix de toute manière. Je ne tenais pas spécialement à la voir s'écraser comme une crêpe au sol, plusieurs mètres plus bas. Tout comme fumer n'était pas bon pour elle. De toute manière elle était en train de cracher un de ses poumons à mon arrivée. Si le kidnapping de sa clope sembla l'indifférait, en revanche elle se montra plus virulente pour sa précieuse bouteille de vodka. Comme si j'allais lui redonner. Malheureusement elle n'attendit pas mon accord, et la récupéra. Elle cherchait à nous faire un coma éthylique maintenant ? Et personnellement je préférais lui parler pendant qu'elle avait encore les idées un temps soit peu claire. Pour autant je la laissais faire. De toute manière je n'étais pas son père. Je n'allais pas me battre avec elle pour cette fichue bouteille. Si elle ne voulait pas être raisonnable, tans pis. «Ça ne te tentait pas de simplement me le dire ? Je pensais que tu me détestais. » Je ne pus m'empêcher de lever les yeux au ciel, en signe d'exaspération. Tout de suite il fallait qu'elle exagère. D'autant que si je me souvenais bien, je ne lui avais rien dit de méchant. Juste qu'en effet, elle n'aurait pas dû décrocher ce téléphone, et que de toute manière, ce qui était fait, était fait. Si avec ça elle en déduisait que je la détestais je n'y pouvais rien.  « Parce que je ne ressens pas le besoin d'exprimer toutes mes pensées. Et cela ne me semblait pas utile, dans la mesure où ça me paraît évident que je ne te déteste pas. » Si elle s'attendait à des excuses, elle risquait d'être déçue.  « Tu n'aurais pas décroché ce téléphone, je ne serais pas nominé. » Telle était la triste vérité.  « Mais tu n'as pas à te blâmer pour ça. Ce n'est la faute à personne, peut être mis à part ce sadique de Cupidon. Je n'ai jamais eu de chance dans la vie, je ne vois pas pourquoi ça commencerait maintenant » Certains diraient que c'était le karma. « Si je te tape sur les nerfs, dis le moi. Je vais comprendre. » Je me retins d'exprimer le moindre signe d'exaspération cette fois ci. Je prenais sur moi. Je faisais des efforts pour rester le plus calme, et sympa possible. Connaissant ma nature, ce n'était pas évident.  « Non tu ne me tapes pas sur les nerfs. Ou peut être un peu...de temps en temps » Genre là maintenant avec ta question à la noix.

Oui, je n’aurais pas du décrocher ce fichu téléphone. J’étais bien au courant. Mais si cela avait été une bonne nouvelle, si le téléphone nous avait donner un peu d’argent, j’aurais été la reine de la soirée. C’était vraiment injuste. Cupidon me faisait chier en ce moment. Je l’emmerdais bien. Cooper me dit qu’il n’avait pas besoin d’exprimer toute ses pensées. Comme si je ne l’avais pas remarquer. À ce moment, j’aurais aimé avoir un partenaire qui est capable de parler. Qui n’a pas peur. Esprit contradictoire, puisque ce que j’aimais chez Cooper c’est qu’il soit si différent de moi. Mais je ne réfléchissais pas réellement en ce moment, mon cerveau beaucoup trop en compote pour quoi que se soit. Il me dit ensuite qu’il n’avait pas eu de chance dans la vie. Bienvenue dans le club. On est tous dans le même bateau je crois. « Y’a pas d’histoire de chance dans la vie. On fait notre propre chemin. » répondis-je alors, m’approchant de lui, le fixant toujours de la même manière, mon regard océan remplie de détresse. « Non tu ne me tapes pas sur les nerfs. Ou peut être un peu...de temps en temps » Ça je le savais déjà. Je l’avais bien deviné. Je tapais sur les nerfs des gens, ce n’était pas nouveau. Je me le faisais toujours dire par mon ancien copain. Et par ma mère. La gorge serrée, je fermai les yeux un court moment avant de les réouvrir. « Si je te tape sur les nerfs, va retrouver ta nouvelle partenaire Evey. » dis-je alors lâchement. C'était de la provocation inutile. Je le poussais à s’éloigner. J’avais l’impression de vouloir le pousser loin de moi. Je ne savais ce qui se passait entre la blonde et lui, si seulement quelques rumeurs dans le nid disaient qu’ils s’étaient assez rapproché durant la dernière semaine. Je devrais être indifférente, oui. Seulement, je venais tout simplement de lui faire comprendre le contraire. Je savais que je n’agissais pas de la bonne façon avec lui. Que je ne devais pas lui parler comme ça. Je soupirai fortement, me tournant pour ne plus lui faire face, pour regarder au loin le paysage Irlandais. J’avais le vertige à cet instant même. Cette aventure, ce jeu. J’avais presque envie de foutre le camps. Tant pis pour l’argent, je me débrouillerais autrement.

« Y’a pas d’histoire de chance dans la vie. On fait notre propre chemin. » Non mais elle n'avait rien compris. Je ne voulais pas me plaindre sur ma vie, juste lui faire comprendre que c'est bon, je ne lui en voulais pas. Que tout ceci n'était qu'un malheureux concours de circonstances, rien de plus. Mais de toute façon je ne savais jamais dire les bons mots au bon moment, ce n'était pas nouveau. D'ailleurs, je lui avouais qu'elle me tapait sur les nerfs. Mais parfois, j'ai dis. Ce qui faisait une grande différence tout de même non ? Et puis moi par exemple, je tapais aussi probablement sur les nerfs de beaucoup de monde, d'une manière différente, mais quand même. Ce n'était pas méchant. « Si je te tape sur les nerfs, va retrouver ta nouvelle partenaire Evey. » Si elle le prenait comme ça. Et puis qu'est ce qu'Evey avait avoir à faire là dedans ?  « C'est peut être ce que je devrais faire, oui ». Je ne le pensais pas réellement, mais il ne fallait pas me pousser. J'étais un sanguin. Impulsif. D'ailleurs, voilà que les mots continuaient à sortir de ma bouche.  « Oh et tu sais quoi ? Je t'ai menti. Je ne plaisantais pas en fait. J'ai couché avec Evey » A peine ses paroles franchirent mes lèvres que je le regrettais déjà. Et merde Cooper, ta gueule. Pourquoi avais je eu besoin de dire ça ? Mais surtout de cette manière. Je me radoucis.  « Désolé...Ce n'est pas comme ça que je voulais te le dire... » Cooper qui s'excusait youhou. Pas sur qu'elle en ai quelque chose à faire.

Heureusement que je lui faisais dos. Parce que les paroles qu’il me lança eu l’effet d’un couteau en moi. Peut-être que ma réaction était amplifier par l’alcool. Je ne saurais le dire puisque j’étais totalement ivre à ce moment même. Mais cela me faisait quelque chose. Des images me venaient en tête. Non, non, je ne devais pas penser à ça. Et puis, il couchait avec qui il veut, merde. Je ne devrais pas être étonnée. C’était écrit dans le ciel que cela arriverait. Je fermai les yeux, respirant tranquillement, essayant de contrôler mes penser. « Désolé...Ce n'est pas comme ça que je voulais te le dire... » Il s’excusait. C’était la meilleure. Je n’avais pas besoin de ses excuses. Et pourquoi est-ce qu’il le faisait ? Y’avait pas une meilleure manière de le dire. Et boom, en pleins dans la figure. Je me retournai finalement, plongeant une nouvelle fois mon regard dans le siens. « Tu voulais me le dire comment ? Parce que non, sérieusement, t’as réussit. Tu m’as fait mal et tu m’as fait chier. Mission accomplie. » Je doutais que ce n’était son but. Mais pourquoi me lancer ça. Je ne comprenais pas. La situation était ridicule. Pourquoi est-ce qu’on en était venu à s’engueuler. Je bus une dernière gorgée avant déposer la bouteille. « Pire soirée d’anniversaire de ma vie. » dis-je dans un murmure, plus à moi-même qu’autre chose. C’était un mensonge. J’avais vécu bien pire comme anniversaire durant mon enfance. Mais là, je ne pensais pas au passé, mais à la soirée de merde que je vivais. Je n’avais même plus la force de le regarder, baissant finalement mon regard vers le sol.

« Tu voulais me le dire comment ? Parce que non, sérieusement, t’as réussit. Tu m’as fait mal et tu m’as fait chier. Mission accomplie. » Il n y avait pas trente six façons de lui dire, certes. Mais j'aurais pu évité de le faire de manière aussi brutale. Et qui donnait surtout l'impression d'être lancé pour blesser. Parce que là n'étaient pas mes intentions. Esther était bien la dernière personne que je voulais blesser dans ce château. Mais peut être aurais je dû la prévenir. Cela devait arriver tôt ou tard me connaissant. Ce qui était plutôt étonnant d'ailleurs, c'était que ça n'arrivait que maintenant. Je me demandais si « je lui avais fais mal » comme elle le disait, parce que je lui avais menti, ou bien parce que j'avais couché avec Evey. A l'évidence ça la dérangeait. Sinon pourquoi m'en parler à la base. D'ailleurs, pourquoi croyiez vous que je lui avais omis cette information ?  « Je ne sais pas...Mais pas comme ça. Je ne voulais pas te blesser, tu le sais » Enfin, elle ne savait peut être pas, mais je lui disais quand même. « Pire soirée d’anniversaire de ma vie. » lâche t'elle comme ça, mine de rien. Putain, parfois je me foutrais des tartes dans la gueule. Elle voulait me faire culpabiliser, c'est ça ? En même temps, comment étais je censé savoir que c'était aujourd'hui ? Bien que je ne suis pas sur que cela aurait changé quoi que ce soit à cette soirée. Mais c'est juste que là, ça craignait carrément encore plus. Quoi faire ? Que dire ? Lui balancer un joyeux anniversaire là comme ça, serait complètement con. Ça ne passerait pas.  « On peut oublier tout ça ? C'est ridicule. S'il te plait. » Je tentai même une approche physique, en lui prenant la main. Bien qu'il était probable qu'elle me repousse.

« Je ne sais pas...Mais pas comme ça. Je ne voulais pas te blesser, tu le sais » Non, je ne le savais pas. Mais cette phrase me fit du bien. Elle n’arrangeait pas tout, dans ma tête, mais elle faisait du bien. Autant que j’étais en colère contre lui il y a de cela quelques minutes, autant en ce moment j’avais envie de me coller contre lui et ne plus parler. Juste laisser passer cette soirée de merde. Ce n’était peut-être pas très fort de ma part de lui avoir balancé ainsi que c’était mon anniversaire, mais j’étais simplement déçue. Je n’imaginais pas ma soirée de cette façon. J’aurais pensé pouvoir célébrer avec Maddie et Cooper. M’amuser, lâcher mon fou. Me voilà complètement saoule à m’engueuler avec mon partenaire. « On peut oublier tout ça ? C'est ridicule. S'il te plait. » J’avais envie de dire non, qu’on en reparlerait demain. Puis il me prit la main. Je fermai de nouveau les yeux, réfléchissant seulement quelques secondes à tout cela. Non je n’étais pas en état de réfléchir. Je serrai sa main dans la mienne, laissant échapper un soupire avant de m’approcher lentement, relevant le yeux vers lui. Je déposai ma main libre contre son torse, le regardant un instant. « C’est bon. On oublie. » murmurais-je alors, allant poser ma tête contre le torse du jeune irlandais. J’avais besoin qu’il me prenne dans ses bras. J’avais besoin de le sentir près de moi se soir. Peu importe qu’il couche avec la moitié du château. Je ne devais pas m’en faire avec cela. Je ne devais pas y penser. C’était moi qui allait se faire du mal dans cette histoire là sinon. « Reste avec moi à l'extérieur, s'il-te-plait. » demandais-je faiblement, n'ayant pas du tout envie de rejoindre les autres candidats dans la chambre.

Je voulais qu'on oublie tout, qu'on arrêter de s'engueuler. Tout ceci ne rimait à rien. J'espérais que la demoiselle soit de mon avis. Je n'avais pas envie de me coucher ce soir, à ses côtés, tout en étant fâché avec elle. Oui parce que ce soir, je retrouvais notre lit. Jackson récupérait sa place auprès d'Evey, et moi la mienne auprès d'Esther. Je fis une tentative d'approche auprès de la demoiselle, et lui prit la main. C'était déjà un geste énorme pour moi. Elle ferma les yeux un instant, comme si elle semblait réfléchir. Finalement je la sentis presser ma main avant de se rapprocher de moi. Pour me gifler ? Fallait s'attendre à tout avec les femmes. Mais non. Elle déposa son autre main sur mon torse et déclara, qu'ok, on oubliait. Tans mieux. C'est sa tête qui vint ensuite se coller contre mon torse. Cela serait le bon moment pour la prendre dans mes bras non ? C'était tellement peu naturel pour moi. Pour l'heure, je la laissai faire, gardant les bras ballant. Elle me demanda de rester avec elle.  « D'accord » acceptais je. Et puis finalement, pour la première fois me semblait il, je l'entourai de mes bras, la serrant un peu plus contre moi. Bon sang, c'était la deuxième fois en à peine une heure que j'enlaçai une personne. D'abord Maddie, puis maintenant Esther. Je faisais mon quota pour l'année là. Voilà même que je passai une main dans ses cheveux. Allez c'est cadeau.