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 KEEP CALM AND TAKE DRUGS ✗ le 28/03 vers 14h38

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Oona

Oona
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MessageSujet: KEEP CALM AND TAKE DRUGS ✗ le 28/03 vers 14h38   KEEP CALM AND TAKE DRUGS ✗ le 28/03 vers 14h38 EmptyLun 26 Mar 2012 - 18:24

FEAT SYSSOÏ
Je recueillais de l’eau au creux de mes mains, pour venir asperger mon visage et mes joues un peu trop rouges. J’en mettais au moins la moitié à côté, mais je m’en foutais pas mal. Les battements de mon cœur me déchiraient la poitrine, mes mains tremblaient et ne parlons même pas de cette chaleur qui se généralisait dans mon corps tout entier. Evidemment, je n’arrivais pas à reprendre mon calme, malgré ces exercices de respiration que j’avais appris et longuement appliqués. Je relevais mon visage vers le miroir, inspirant, puis expirant. J’ai bien l’impression que je n’arrivais pas à digérer le poisson que nous avions mangé à midi ou que je faisais une indigestion… sans la fièvre, ni sans fatigue, sans mal de tête… mais avec cette impression que je pourrais vomir à tout instant. Ce que je redoutais le plus depuis le début de l’aventure. Cette idée de nausée m’horrifiait. C’est pour ça que je m’étais dépêchée de quitter le salon, où une partie des candidats s’étaient posés pour parler. Où leurs yeux auraient pu être tous braqués sur moi, afin d’augmenter ma panique. J’étais bien mieux dans la salle de bain, à essayer de me calmer. Je cherchais en toute hâte, ma boîte d’antidépresseur que je cachais bien soigneusement pour que personne ne puisse la voir. J’avais honte, assurément. Je sortais avec difficulté l’un des médicaments que je m’empressais d’avaler avec un peu d'eau que je bu au robinet. Je failli m’étouffer, puis c’est avec un soupire de soulagement que je m’aspergeais de nouveau le visage. J’avais l’impression de renaître. Le médicament ne faisait pas tout de suite effet et pourtant, je me sentais libérée d’un lourd poids. J’approchais mon visage du miroir, effaçant les traces de larmes qui avaient coulées au coin de mes yeux. C’est en même temps que la porte s’ouvrit derrière moi. Dans un sursaut je rangeais les tablettes de médicament dans leur boîte, mais je n’eus pas le temps de rangée celle-ci dans mon sac. Je me contentais de la coller contre moi, faisant attention que celle-ci ne puisse pas apparaître dans le miroir. J’attrapais une serviette avec laquelle j’essuyais visage et mains, avant de me retourner vers lui. « Eh ! Ca va ? » Lui demandais-je, un peu nerveusement je dois dire…
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Syssoï
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MessageSujet: Re: KEEP CALM AND TAKE DRUGS ✗ le 28/03 vers 14h38   KEEP CALM AND TAKE DRUGS ✗ le 28/03 vers 14h38 EmptyMar 27 Mar 2012 - 4:23

J’ai pas faim. J’ai le sentiment de plus avoir très faim depuis un moment. Ça me fait ça quand j’ai pas l’esprit tranquille, les nerfs en vrac, et les bases branlantes. La fin de l’aventure qui s’annonce, et le sentiment que plus rien ne sera pareil à l’extérieur, ni comme avant, ni comme dedans. J’sais pas comment gérer ces informations et ces incertitudes. Ça me bousille le cerveau, et ça me coupe l’appétit. Alors je fuis la table du déjeuné. J’ai essayé, mais après avoir torturé mes petits pois pendant une bonne demi-heure, et planqué, comme un gosse, mon bout de viande sous une feuille de laitue déposée là, sur le bord de mon assiette, je décide qu’il est temps pour moi, d’arrêter cette perte de temps, et remettre mon alimentation à plus tard, quand j’aurais trop mal au bide pour occulter la faim. Je préfère aller danser, mon exutoire, ce qui me permettra, pendant le temps que ça durera, de couper mon cerveau. Sauf que mon cerveau accuse une sérieuse migraine, d’amplitude huit sur l’échelle de Richter. Alors, tandis que je suis dans la chambre à récupérer mes affaires de danse, j’en profite pour faire un détour par la salle de bain, prendre un truc suffisamment violent pour faire fermer sa gueule à mon crâne. A cette heure-ci, je devrais trouver la salle déserte, sauf qu’elle ne l’est pas. Oona si trouve, et accueille mon arrivée par un mouvement de panique. Elle range un truc, je crois, je la vois agir dans la précipitation... Avant de s’essuyer visage et main à l’aide du serviette, puis de se tourner vers moi l’air légèrement nerveuse. Ok, son comportement est plus que suspect, mais je ne suis pas quelqu’un d’indiscret, j’ai pas l’intention de la mettre plus mal à l’aise qu’elle ne l’est déjà. « Bof. » je lui réponds en toute honnêteté, en me rapprochant d’elle pour atteindre ma trousse de toilette abandonnée près des lavabo. Evidemment, je jette un oeil à ce qu’elle me cache, mais je ne fais aucune réflexion, ça ne me regarde pas, et puis des danseuses qui prennent des trucs pour tenir j’en croise tous les jours à l’extérieur. Ça, et pire encore. Cela dit, je l’observe avec plus d’attention, à travers son reflet dans le miroir. « Je suppose que c’est pas la grande forme, toi non plus... J’suis pas doué pour parler, mais je sais écouter... » Même avec ça, je suis pas à l’aise, l’inviter à me parler j’sais pas faire. « Disons que... Si tu veux parler, bah... » Je me gratte la nuque, mal à l’aise. « T’es pas obligée, mais... » Raaah, merde, j’y arrive pas, et je m’énerve tout seul, grimaçant de frustration. « Bref, si tu veux me parler, j’suis là, et j’suis une tombe... » Enfin, évidemment, faudrait pas que ça concerne son secret, sinon elle pourra pas se confier, ce qui serait plutôt dommage parce que ce qu’elle porte sur ses épaules semble bien trop lourd pour elle seule.
Oona

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MessageSujet: Re: KEEP CALM AND TAKE DRUGS ✗ le 28/03 vers 14h38   KEEP CALM AND TAKE DRUGS ✗ le 28/03 vers 14h38 EmptyMar 27 Mar 2012 - 23:50

Je n’aime vraiment, mais pas ces moments, quand je perds un peu le contrôle et que tout autour de moi semble être des sujets de grosses angoisses pour moi. J’espère que ça se passera, mais jamais ça ne se passe en général et ces moments m’obligent à prendre cette putain de drogue. Parce que ces médicaments rendent carrément addict, à force. C’est avec contre cœur, mais aussi très grand soulagement, que j’en prenais aujourd’hui. Je savais que les médicaments faisait effet après quelques minutes et que dans une vingtaine, je serais prête à descendre dans le salon, ni vue ni connue, sans éveiller le moindre soupçon de quoique ce soit. Malheureusement, Syssoï entra dans la salle de bain à ce moment précis, où il ne fallait vraiment pas et le seul fait de me dépêcher soudainement devait l’intriguer. Avec optimisme, j’espérais vivement qu’il n’ait pas eut le temps de voir autre chose que ma petite personne se nettoyant le visage et qui se retourne normalement vers lui. Sauf que mon anxiété devait être beaucoup trop palpable. J’attendais sa réponse en déglutissant légèrement, mes mains se crispant derrière mon dos. « Bof. » Je m’occupais de mon être et de ma réaction, mais c’est vrai que le danseur avait une petite mine et il ne semblait pas mieux que moi. Je lâchais un soupire de compréhension. Même si je ne savais ce qu’il avait en réalité, je pouvais comprendre s’il ne se sentait pas bien. Je baissais un peu la tête, mais comme il s’approchait des lavabos, je suivais son mouvement, espérant cacher toujours la boîte que j’avais derrière mon dos. Malheureusement il m’était impossible de le faire et je sentais mon corps défaillir sous mes jambes, lorsqu’il regarda dans la direction de la boîte. Ce n’était qu’une impression, mais une horrible impression. J’étais prête à partir en sanglots, honteuse, mais je me retenais. Je me tournais de nouveau vers les miroirs, évitant pour autant de regarder celui-ci, ou la boîte, que mes mains vinrent cacher. « Je suppose que c’est pas la grande forme, toi non plus... J’suis pas doué pour parler, mais je sais écouter... » J’essayais de calmer le tremblement de mes mains, tout en continuant mes exercices de respiration. Je secouais légèrement ma tête de haut en bas pour lui montrer qu’il avait raison, mais je n’avais pas vraiment envie de parler. Je n’en avais pas envie et j’en étais presque incapable. Lors de ces « crises », il m’est compliqué d’ouvrir la bouche plus que pour un simple « eh, ça va ? ». Je levais mes yeux vers le miroir, dans lequel je pouvais voir le reflet de Syssoï. « Disons que... Si tu veux parler, bah... » Je n’étais pas à l’aise pour mes raisons, il ne l’était pas pour les siennes. J’avais même un peu de peine de le faire galérer comme ça, alors que je ne comptais pas lui en dévoiler plus. Le fait qu’il ait vu mes antidépresseurs me semblait déjà beaucoup. « T’es pas obligée, mais... » Je lâchais un léger soupire, mes sourcils se fronçant légèrement en attendant le reste, puisqu’il ouvrait de nouveau la bouche. « Bref, si tu veux me parler, j’suis là, et j’suis une tombe... » Je ne lui laissais pas le temps de finir vraiment. « Merci… » Ma voix tremblait, à l’image du reste de mon corps qui ne se calmait pas vraiment, malgré le médicament. « … mais j’ai pas vraiment envie d’en… parler... » Ce n’était pas contre lui et j’avais conscience qu’il essayait de faire des efforts. Peut-être qu’à un autre moment, plus opportun, je pourrais lui en parler, mais pas en ce moment. Tout comme lui, je n’étais vraiment pas douée pour parler et malheureusement, je ne l’étais pas pour écouter non plus. Le coin de mes lèvres se levèrent si légèrement qu’il était presque impossible de voir ce tout début de sourire reconnaissant à son égard. Je pris entre mes mains ma boîte de médicament, me baissant pour la ranger dans mon sac, toujours au fond derrière quelques autres affaires personnelles. À être penchée comme ça, ma tête tourna un peu trop, si bien que je partis un peu vers l’avant, ayant tout juste le temps de me rattraper avec mes mains. Un nouveau sanglot éprit mon corps…
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Syssoï
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MessageSujet: Re: KEEP CALM AND TAKE DRUGS ✗ le 28/03 vers 14h38   KEEP CALM AND TAKE DRUGS ✗ le 28/03 vers 14h38 EmptyMer 28 Mar 2012 - 3:05

J’suis un connard. Non mais c’est vrai. Regardez-moi. J’en impose, belle gueule, belle prestance, nimbé d’une aura de mystère -à ce qu’on m’a dit-, je distille les mots comme autant de feuilles d’or, rares et fragiles, on imagine aisément le mec sûr de lui et à l’aise en toute circonstance. Le monde est mon territoire, l’humanité mon écosystème. Sauf que dès que j’ouvre la bouche, je perds mes moyens et passe pour le dernier des crétins, mal à l’aise pour parler, mal à l’aise pour bouger, même ce corps qui se meut si facilement dès qu’il s’agit de danse, semble trop grand pour moi. Je ne sais pas quoi faire des mes bras, de mes jambes, je me trouve maladroit, hésitant, stupide. Oui, je galère. Je galère pour dire à cette fille que j’apprécie beaucoup que si elle a besoin d’aide, je suis là. Je ne suis ni Artie, ni Sixtine, mais je suis un danseur, alors il existe certaines choses que je suis à même de comprendre là où d’autres se trouveront face dans le mur. Je ne dis rien pour les antidépresseurs. Si elle veut m’en parler, elle le fera. Mais mon coup d’oeil n’est pas passé inaperçu, volontairement. Oui, j’ai vu, et maintenant elle sait que j’ai vu. J’insiste sur le fait que je suis une tombe, justement pour qu’elle ne panique pas à l’idée que j’aille répandre la nouvelle à travers le nid. C’est pas trop mon style. Je galère encore un peu, avant qu’elle vienne à mon secours -ce qui est assez ironique dans un tel contexte- en me coupant plus ou moins la parole. Un simple “merci” et je ressens le soulagement intense de celui qui peut ranger les rames et se laisser porter. Elle me remercie, oui, pour mon attention envers elle, certainement, mais elle n’a pas envie d’en parler. Je peux comprendre, et je ne la forcerait pas. Pour l’instant, tout ce qui m’inquiète c’est son corps prit de tremblement, son visage pâle aux traits tirés et marqués, et ce sourire, qu’elle se force à amplifier. Je connais son vrai sourire, je connais même son rire, et ça, là, ça n’a rien à voir avec la Oona qui va bien. Je ne vais pas la forcer à parler, mais faut pas non plus espérer que je ferme les yeux et tourne les talons. Hors de question de la laisser comme ça. Et hors de question aussi de la laisser s’exposer aux regards des autres comme ça. J’ai promis certaines choses à Artie, c’est vrai, mais ce n’est pas seulement pour lui, ni en son nom, que j’agis ainsi. Je la laisse face aux miroirs, et rejoins, en deux enjambées -longues, les enjambées- la porte de la salle de bain, que je verrouille deux fois de suite. Je ne cherche pas à la séquestrer à l’intérieur, simplement à empêcher toute intrusion le temps qu’elle se remette. Je ne sais pas combien de temps ça va prendre, j’en ai aucune idée, mais peu importe, lorsqu’elle ressortira de cette pièce elle aura reprit des couleurs et un sourire plus franc. Sauf que lorsque je me retourne, ce n’est pas une Oona reprenant du poil de la bête que je surprends, mais une jeune femme qui accuse un léger vertige, avant de laisser entendre une plainte à fendre l’âme. Il me faut moins d’une enjambée pour la rejoindre - en fait, je crois que j’ai fait un grand jeté, mais je n’en suis pas sûr, on visionnera les images plus tard - et, depuis son dos, glisser un bras contre son ventre pour la retenir par la taille. « Ola... » Je lui glisse doucement, tout en l’accompagnant, de mon bras, jusqu’au sol. « Pose-toi une petite minute, t’es toute blanche. » Oui, je minimise carrément son état, ça vaut mieux. Je ne souhaite pas l’effrayer, ni même la laisser mal à l’aise face à ma présence et au spectacle qu’elle m’offre. Je m’en fous, je ne suis pas là pour la juger. Une fois la danseuse au sol, adossée à la baignoire, je me redresse et rejoins les lavabo. Je récupère un gant de toilette que je sais propre, et pour cause, c’est le mien, et le passe sous l’eau fraîche. L’objet alourdit, je retourne vers la blondinette, et une main sous sa nuque, l’oblige à incliner la tête en arrière avant de poser le gant sur son front. Je finis par me laisser glisser à ses côtés, passant mes doigts rafraîchis à l’eau, eux aussi, dans sa nuque, tout en l’entrainant vers moi, de manière à ce que sa tête rejetée en arrière, finisse par prendre appui contre mon épaule, beaucoup plus confortable que l’émail de la baignoire. « On va rester là un petit moment... » Je l’informe de ma voix la plus basse et rassurante. « Respire doucement, ça va passer... » Du moins, j’espère. J’ai une bonne expérience dans ce domaine, mais d’habitude je n’interviens pas, j’en laisse d’autres, plus altruiste, s’en occuper pendant que je retourne à mon isolement. Y a une première fois à tout, non ?
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MessageSujet: Re: KEEP CALM AND TAKE DRUGS ✗ le 28/03 vers 14h38   KEEP CALM AND TAKE DRUGS ✗ le 28/03 vers 14h38 EmptyMer 28 Mar 2012 - 16:48

Là où d’autres se seraient contenter de vomir, parce qu’il s’agissait de ça en réalité, pour se soulager, moi je restais face au miroir, bien décidée à rester debout. Malgré les symptômes apparaissant petit à petit. Malgré l’évidence que je ne voulais pas admettre devant Syssoï, alors qu’il me promettait de garder tout ça pour lui. Encore une fois, le simple fait qu’il ait vu mes médicaments devait lui suffire pour croire des dizaines de choses. Ce n’était pas la peine de parler, de lui raconter ce contre quoi j’étais en train de lutter à ce moment précis. Ce n’est pas la première fois que ça m’arrive ; tremblements, palpitations, sueur froides. Ce n’est même pas la première fois que ça m’arrivait dans le nid, mais d’être confrontée au regard d’un candidat, si. Dans un sens, je préférais que ce soit Syssoï plutôt qu’un autre. Il faisait partie des rares personnes restant dans le nid, que j’apprécie et à qui je pense pouvoir faire vraiment confiance. Mais dans ce cas précis, lors d’une crise, personne de confiance ou non, j’ai toujours préféré être seule. De toute manière, je les ai toujours géré seule. À travers le miroir, je le regardais s’éloigner rapidement de moi, pour verrouiller la porte (et non pour s’en aller). La seule chose qui me traversa l’esprit est : pourquoi n’ais-je pas fais la même chose ? Mais c’est l’intention qui me toucha, pour que personne ne puisse assister à ce genre de spectacle que je livrais bien malgré moi. J’inspirais, puis je soufflais, mais ça ne faisait rien du tout. Ca ne m’empêcha pas d’être pris de vertige, qui me fit presque tomber. L’effet des antidépresseurs n’allait pas tarder comme d’habitude, mais le temps de faire effet, mon corps continuait à multiplier les symptômes de cette crise de panique dont j’étais sujette. Peu à peu, je perdais mes repères dans la salle de bain. J’aurai bien voulu me retenir au lavabo, si au moins je savais où il se trouvait… et comme si ce n’était pas suffisant, les battements de mon cœur me faisait ressentir une atroce douleur. Perdue, je ne me rendis même pas compte que Syssoï me retenais afin de ne pas tomber à cet instant précis. « Ola... » C’est sa voix, amplifiée par mon soudain mal de crâne, qui me signala qu’il était près de moi et qu’il était prêt aussi à m’aider. Il avait du courage, parce qu’il ne pouvait pas se rendre compte qu’une de mes crises pouvait durer jusqu’à une demi heure. Même avec un médicament ingurgité. « Pose-toi une petite minute, t’es toute blanche. » Les mots qu’il prononçait m’étaient presque inaudibles, mais la seule mélodie de sa voix me rassurait. Je n’en avais jamais fais l’expérience d’avoir quelqu’un avec moi, mais peut-être que sa présence m’aiderais à me calmer. Je n’en sais strictement rien et à cet instant précis, mon cerveau était incapable de fonctionner convenablement. Tout ce que je ressentais, c’était mon corps assis à terre, adossé contre quelque chose de trop dur, tremblant toujours un peu plus. Ma tête qui se penchait en arrière. Un objet froid et dégoulinant se posant sur mon front. Puis quelque chose que je n’aurai pas deviné être son épaule, contre ma nuque. « On va rester là un petit moment... » Ma respiration se faisait difficile et très rapide. De nouveau, comme à chaque fois que ça me prenais, j’avais cette sensation de devenir folle et de ne plus pouvoir me contrôler. Ou même de mourir, pour parler de façon plus extrême. « Respire doucement, ça va passer... » C’était peine perdue. Mon corps semblait se refroidir, mais il tremblait toujours autant voir même plus, jusqu’à en devenir complètement instable. Mes muscles se tendirent aussi, comme si tout ça n’était pas encore suffisant. J’avais l’impression que des tonnes de fourmis se promenaient le long de mes muscles. Et le gant de toilette sur mon front qui me donnait quelques frissons. Avec grande difficulté, je levais mon bras dans le but de l’enlever, consciente tout de même que Syssoï restait là. Oui, ce n’était vraiment un beau spectacle à voir et plutôt bizarre ressemblant presque à une transe, mais le danseur restait à mes côtés. Je ne sais pas trop ce qu’il faisait en fait, mais je le sentais prêt de moi, peut-être en alerte à mes moindres mouvements brusques, pour la plupart. Je ne pouvais pas l’être en ce moment, mais plus tard, je lui en serais vraiment très reconnaissante…
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MessageSujet: Re: KEEP CALM AND TAKE DRUGS ✗ le 28/03 vers 14h38   KEEP CALM AND TAKE DRUGS ✗ le 28/03 vers 14h38 EmptyJeu 29 Mar 2012 - 3:07

J’essaye, je fais de mon mieux, je rame aussi, j’hésite beaucoup, je ne connais pas trop les gestes à avoir, tandis que je ne connais pas le mal non plus. Je débute, je galère aussi, parce que je n’ai pas l’habitude. Pas l’habitude de m’arrêter en voyant quelqu’un au sol, pas l’habitude de tendre la main, encore moins de la garder dans la mienne le temps que ça passe. C’est la première fois que je m’occupe de quelqu’un qui n’est pas moi, c’est la première fois que je prends de mon temps pour améliorer celui de quelqu’un d’autre. Je fais de mon mieux, mais je ne suis pas sûr d’être d’une grande aide. Néanmoins, je tente. Oona est contre moi, le dos contre mon flanc, la nuque appuyée contre mon épaule. Elle respire difficilement, bruyamment, tandis que le gant que j’ai posé sur son front goutte légèrement jusque sur mon épaule. Je tente de la rassurer, je pense qu’elle fait une crise d’angoisse. Angoisse de quoi, je sais pas, mais je sais qu’il ne faut pas forcément chercher une cohérence. Alors je lui parle doucement, j’essaye d’agir comme je le fais avec les chevaux apeurés. Oui, je sais, la comparaison n’est pas forcément flatteuse, mais c’est la seule que j’ai, la seule référence aussi, la seule expérience sur le terrain. J’espère l’apaiser, mais lorsque l’effet inverse se produit, que ses muscles se tendent et que ses membres se crispent, c’est à moi de réfréner un mouvement de panique. Non, faut pas. Faut que je prenne sur moi. Sinon je peux tout aussi bien la laisser là, en position foetale sur le sol, et me barrer en courant en espérant que quelqu’un de plus courageux que moi l’empêchera de crever... Non, je reste. Elle lève un bras, tant bien que mal, et vire le gant. J’en déduis qu’elle a froid, et entreprend de la rapprocher de moi. Mon bras entoure sa taille, la ramenant au plus près de mon corps à chaleur corporelle normale. Je ramasse ses jambes, aussi, que je fais passer par-dessus les miennes, si bien qu’en quelques secondes, elle se retrouve presque assise sur mes genoux, perpendiculaire à moi, sa joue reposant sur mon épaule, cette fois. Le gant mouillé a collé des petits cheveux à son grand front, que j’entreprends de déloger doucement, du bout des doigts, avant de laisser ses mêmes doigts glisser lentement dans ses cheveux, tentant de l’apaiser par ce geste. « Ca va aller, détends-toi... » Oui, facile à dire, je sais, mais qu’est-ce que je pourrais bien lui dire d’autre ? Ha si ! J’ai peut être une idée ! Pas sûr que ça fonctionne, mais c’est toujours mieux que de ne rien tenter. « Don Quichotte, grand pas de deux. » Je lui souffle à l’oreille en promenant mes doigts dans ses cheveux. « Je suis déjà sur scène, je fais mon truc... Je suis canon, c’est une évidence, léger et gracieux, comme d’habitude. Je vole, je virevolte, et je finis sur un genou, un peu essoufflé, avant de partir par jardin. Applaudissement. J’ai été somptueux, ils m’adorent. Comme toujours. Je réapparais, je salue, une jeune femme splendide du premier rang me jette sa culotte... Je ramasse pas, c’est dégueulasse... Je sors par cour. Tu arrives par jardin. Corset et tutu rouge rubis, fleur dans ton chignon, éventail à la main... Compte les pas, Oona... Compte les pas... » Je murmure toujours, encore plus près de son oreille tandis que je la berce doucement, au ryhtme de cette musique dans ma tête, celle de Don Quichotte. « Donne-moi les pas, Oona... Donne-les moi. » Il faut qu’elle se concentre sur autre chose que son angoisse, il faut qu’elle soit plus forte, plus intelligente que son corps, qu’elle s’éjecte de ce cercle vicieux qui l’immobilise. Il faut qu’elle se concentre sur les pas, et qu’elle les énonce à voix haute, que je l’entende, que je la dirige au travers de sa crise aveuglante. Elle peut le faire, j’en suis certain.
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MessageSujet: Re: KEEP CALM AND TAKE DRUGS ✗ le 28/03 vers 14h38   KEEP CALM AND TAKE DRUGS ✗ le 28/03 vers 14h38 EmptyJeu 29 Mar 2012 - 22:08

J’étais consciente et en même temps, j’avais cette impression de délirer. Ma tête tournait tellement que je ne pouvais même plus reconnaître la salle de bain du nid. N’importe quel objet devenait psychédélique à mes yeux presque mi-clos. Clairement, tout dansait autour de moi, ce qui ne faisait qu’augmenter mon mal de crâne. Pourtant, dans un même temps, je commençais à sentir les effets de l’antidépresseur. Mes muscles se tendirent, mais que pour quelques secondes, avant de mollement retomber, comme le gant de toilette qui retomba sur le sol de la salle de bain, que je sentais froid. Tout mon corps en réalité l’était, mais pour très peu de temps. Malgré cette sorte de transe, dans laquelle je me retrouvais, je sentais le bras de Syssoï m’attraper, que ce soit à ma taille ou à mes jambes, et me rapprocher de son torse, pour en capter la moindre particule de chaleur. Ma tête retomba sur son épaule, mon souffle difficile s’appliquant sur sa peau. Ce n’était qu’une supposition, mais je ne me rendais pas bien compte du spectacle que je pouvais livrer en ce moment, et j’avais l’impression d’être tellement ridicule. Et c’est cette impression qui m’empêchait de me calmer et qui, au contraire de ce qu’il me disait, « Ca va aller, détends-toi... », me tendait encore plus. Mais une chose avait déjà évolué ; j’avais comme recouvert l’ouïe et j’arrivais à comprendre la moindre syllabe que prononçait le danseur. J’en restais pour autant muette comme une carpe, et tremblante comme une feuille. Ma difficulté à respirer calmement prenait le pas sur ma faculté d’élocution. Je restais alors collée contre lui, trouvant cette position ne serait-ce qu’un minimum confortable, pour le peu que je pouvais en profiter, ouvrant un peu les yeux. « Don Quichotte, grand pas de deux. » En temps normal, je me serais mis à sourire. J’avais tellement adoré notre pas de deux de la dernière fois, que j’étais prête à recommencer, s’il voulait bien de moi. Mais on va dire qu’à ce moment précis, j’avais la tête complètement loin de la danse ; de la scène ; des pas de deux. Je me contentais d’écouter, refermant les yeux. Ma tête voulait que je me calme, mais mon corps semblait faire la sourde oreille. « Je suis déjà sur scène, je fais mon truc... Je suis canon, c’est une évidence, léger et gracieux, comme d’habitude. Je vole, je virevolte, et je finis sur un genou, un peu essoufflé, avant de partir par jardin. Applaudissement. J’ai été somptueux, ils m’adorent. Comme toujours. Je réapparais, je salue, une jeune femme splendide du premier rang me jette sa culotte... Je ramasse pas, c’est dégueulasse... Je sors par cour. Tu arrives par jardin. Corset et tutu rouge rubis, fleur dans ton chignon, éventail à la main... Compte les pas, Oona... Compte les pas... ». Je tremblais toujours. Ma tête me faisait horriblement mal, mais j’avais cette impression d’y être. Un léger sourire se dessina même au coin de mes lèvres, lorsqu’il énonça cette femme en chaleur. Je connais cette danse, pourtant j’étais incapable de parler et par conséquent, de compter les pas comme il le souhaitait. Mon corps semblait à la fois continuer à avoir le dessus et pourtant, l’effet du médicament ralentissait mes spasmes et peu à peu, je me stabilisais contre le corps du jeune homme. Ma respiration n’en restait pas moins compliqué et bruyante, et mon corps était devenu comme mou. « Donne-moi les pas, Oona... Donne-les moi. » Syssoï savait être convainquant et ferme pour me décider à dépasser tout ça. J’ouvrais la bouche pour essayer de parler, mais mes lèvres tremblaient toujours beaucoup trop, pour que le moindre son audible et compréhensible n’en sorte. Ce n’était pas faute d’essayer et de vouloir dépasser la volonté de mon corps. J’essayais de parler. Une. Deux. Trois fois. L’échec me fit rechuter légèrement et des larmes commencèrent à couler le long de mes joues. Je me mis à pleurer comme une gamine, sans raison apparente. Quoique si… je n’arrivais même pas à énoncer de simple pas de danse… c’est mon métier, ma passion. Je posais ma tête un peu plus contre son cou, réussissant à poser une main sur son autre épaule. Dieu que je me trouvais ridicule à pleurer maintenant et je me sentais partie comme ça pour un moment…
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Syssoï
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MessageSujet: Re: KEEP CALM AND TAKE DRUGS ✗ le 28/03 vers 14h38   KEEP CALM AND TAKE DRUGS ✗ le 28/03 vers 14h38 EmptyVen 30 Mar 2012 - 3:42

J’ai un regain d’espoir en la voyant sourire. Parce que oui, je suis tellement proche d’elle, tellement attentif au moindre de ses mouvements, que même ce petit sourire hésitant et chétif ne passe pas inaperçu. Je sais, alors, qu’elle m’a entendu et écouté au travers de ce brouillard opaque dans lequel elle se débat, je sais, alors, que ma voix peut servir de fil d’ariane, la guidant jusqu’à la sortie de ce labyrinthe. Toutefois, elle garde les yeux clos, même si son corps semble se relâcher et peser de tout son poids contre le mien. Je la ramasse un peu plus, la serre un peu plus, presque persuadé qu’elle peut tirer quelque chose de mon corps, chaleur, énergie vitale, qu’importe, du moment que ça la calme et l’aide à reprendre le dessus. J’aimerais entendre sa voix, à présent, j’aimerais qu’elle se concentre sur les pas que je lui demande et qu’elle me les énonce à voix haute pour que je sois en mesure d’entendre sa voix. Ça semble compliqué. Ses lèvres s’entrouvrent, mais aucun son ne sort. Je perçois la frustration sur ses traits, et l’acharnement traduit par ses sourcils froncés et ce rictus à ses lèvres. Je tente de l’encourager, de ma main dans ses cheveux. Elle essaye, elle s’énerve. Je tente de la rassurer avec un «chuuuuuuuut», comme j’ai vu faire dans les films, lorsque les mères sont autre chose que des garces frigides et que les enfants sont heureux et aimés. Ça n’a jamais été le cas pour moi, mais j’ai une culture cinématographique au top. Sauf que cela reste sans effet sur elle, et qu’au lieu de se calmer, elle s’énerve un peu plus au point de finir par s’effondrer en larmes. Je pourrais paniquer à mon tour, encore une fois, et prendre la fuite, mais je suis comme cloué au sol, incapable du moindre mouvement si ce n’est celui de la rassurer le plus possible. De toute manière, comme si ce n’était suffisant, son visage baigné de larmes trouve refuge dans mon cou, inondant un tee-shirt dont je n’ai rien à foutre, tandis que son bras vient s’accrocher à mon épaule, entourant tout mon buste de sa frêle silhouette. Alors je resserre un peu plus mon étreinte, me contentant de la garder contre moi, tout en la berçant légèrement, un bras autour de sa taille, l’autre autour de ses épaules. Je pose ma joue contre le sommet de son crâne, et fredonne doucement, juste pour elle. Et puis je repense à notre première rencontre dans la salle de sport, au tout début de l’aventure, une rencontre froide et hostile que je superpose à celle-ci. Oui, on en a fait, du chemin, tous autant que nous sommes. Mais surtout moi.
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MessageSujet: Re: KEEP CALM AND TAKE DRUGS ✗ le 28/03 vers 14h38   KEEP CALM AND TAKE DRUGS ✗ le 28/03 vers 14h38 EmptyVen 30 Mar 2012 - 17:55

En quelques minutes, j’étais passé d’un état pas terrible, à un état totalement horrible et incontrôlable. Je ne pouvais pas contrôler ce corps, dont j’avais l’impression qu’il ne m’appartenait plus. Je ne pouvais pas non plus contrôler mes lèvres. J’étais toujours incapable de parler. Ma bouche tremblante, était tellement humide que je pouvais m’étouffer à tout moment avec ma propre salive. Ca n’arrivait pas là, mais j’en avais déjà fait l’amère expérience. Alors, aucunes paroles ne pouvaient filtrer de ma bouche. Rien, mais ce n’était pas faute d’avoir tenté et ce n’est pas faute d’essayer encore et encore. Cette idée de me parler n’était vraiment pas bête et pourtant, mes parents n’avaient jamais pensé à cette éventualité. Non, en général je leur demandais de me laisser tranquille et ils s’exécutaient sans essayer de m’aider. Avec Syssoï, c’est totalement différent : je n’eus pas le temps de lui demander de s’en aller et il s’était immédiatement occupé de moi, tant et si bien que je n’aurai pas pu refuser sa présence, qui me rassurait malgré tout. Qui devenait un appui, qui me faisait ressentir que je n’étais pas encore devenue totalement folle ou pire encore, que je ne mourrais pas. Grâce à lui, je me sentais aussi en sécurité des regards des autres, à défaut de l’être des caméras qui nous épient jour et nuit, du soir au matin et du matin au soir, que l’on soit joyeux, ou complètement en mauvais état comme moi en ce moment. Contre son épaule, j’essayais de parler, mais rien ne pouvait être plus frustrant que de ne pas savoir faire quelque chose malgré sa bonne volonté. Alors je fondis en larmes. Toute cette pression invisible retombait sur mes épaules, combinée à mon mal de crâne, mes palpitations qui s’atténuaient, mais qui restaient toujours présente et cette incapacité à lui dire quoique que ce soit. Mes larmes coulèrent abondamment sur mes joues, puis elles s’échappèrent dans mon cou, mais surtout sur Syssoï. Je ne pouvais pas dire un mot, mais mes gémissements se faisaient bien entendre. Le tout ne fit qu’accentuer mon aérophagie, mais qui ne dura plus que quelques secondes… au maximum deux minutes. Le médicament achevait de faire effet dans mon corps, que je sentais apaisé et débarrassé de tout tremblement, mais il était totalement devenu amorphe à présent. Un poids mort sur Syssoï, qui aurait peut-être autre chose de mieux à faire, que de s’occuper de moi. Peut-être qu’il aurait bien voulu danser, ou s’amuser avec je-ne-sais-qui, au lieu de rester assis à terre, avec mon corps sur lui, à me serrer comme il le faisait pour me rassurer. Mais ça fonctionnait. Je restais toujours ma tête contre son cou et l’une de mes mains entourant un peu plus son épaule. Je pleurais toujours, mais moins fort et moins abondamment. Je reniflais surtout. J’étais loin d’avoir reprit mes esprits, mais tout était redevenu un peu plus clair. J’ouvrais un œil, puis le deuxième, m’acclimatant à la lumière de la pièce. D’ailleurs, je me resituais doucement dans la salle de bain. Je me rendais compte de ma proximité avec Syssoï. Un frisson secoua légèrement mon corps. Mes mains l’étreignirent un peu plus. C’était ma façon de le remercier, alors que je restais toujours aphone. Cette fois, ce sont des légères larmes de honte qui coulaient le long de mes joues.
Ma respiration s’était ralentie jusqu’à redevenir normale. Plus aucuns tremblements ne secouaient mon corps. J’étais restée un moment hébétée, mais je reprenais peu à peu mes facultés « mentales ». Mes yeux restaient grands ouverts ; j’observais le cou du danseur. Pour finir, une légère secousse réveilla mon corps et je lâchais instinctivement un soupire. Un toussotement. J’avais l’impression de pouvoir parler à nouveau. Ce n’était pas qu’une impression. « Syssoï » Ma voix était légère et enrouée. « Pardon ».
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Syssoï
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MessageSujet: Re: KEEP CALM AND TAKE DRUGS ✗ le 28/03 vers 14h38   KEEP CALM AND TAKE DRUGS ✗ le 28/03 vers 14h38 EmptySam 31 Mar 2012 - 1:51

La jeune femme dans mes bras, pendue à mon cou, trempant mon col et mon cou par ses larmes, semble se calmer et s’énerver en même temps. Les symptômes se calment, mais ses esprits revenant, son état physique l’énerve et l’angoisse, la forçant à replonger un peu plus encore. J’aimerais pouvoir l’aider, mais depuis quelques minutes, à part la bercer doucement et chantonner, je ne sais pas quoi faire d’autre. J’ai tenté de la faire parler, mais devant son incapacité à le faire, elle s’est énervée plus encore, fondant en larme face à son impuissance. Et la mienne, d’impuissance ? Je me sens terriblement inutile, mortifié à l’idée de ne pouvoir la soulager. Je ne suis pas responsable de son mal, mais y assister en tant que spectateur, incapable de la moindre action, me révolte. Je sais pas, peut être que je souffre du syndrome du superhéros, ou un truc dans le style. Je voudrais tellement pouvoir l’aider. Malgré tout, je sens une petite amélioration, lorsque ses doigts se crispent sur mon vêtement, et qu’elle lâche un gémissement à fendre l’âme. Ça peut sembler étrange, mais je sais que c’est parce qu’elle est entrain de refaire surface. J’imagine qu’elle va se sentir gênée, c’est la réaction que j’aurais à sa place, et pourtant, je ne perçois rien de honteux à un état qu’elle ne fait que subir. Je me demande si ça lui arrive souvent, et depuis combien de temps elle souffre de la sorte. J’imagine à quel point cela doit être handicapant... Et puis, j’entends mon prénom. Pas plus fort qu’un murmure, d’une voix enrouée d’avoir trop pleuré. Et un “pardon” qui n’a rien à foutre là. « Pardon de quoi ? » Je murmure à mon tour, comme si ma voix, plus forte, pouvait l’effrayer et renforcer son instabilité. « C’est pas comme si tu le faisais exprès, n’est-ce pas ? » Evidemment que non. Ma main caresse toujours ses cheveux, doucement, très doucement. J’aimerais la faire parler, mais j’ai peur de la faire rechuter. Je tente quand même : « Tu veux m’en parler ? » Peut être qu’elle ne peut tout simplement pas me parler de la source même du problème, mais peut être peut-elle m’expliquer ce qui l’a mit dans cet état, le facteur déclenchant du jour. « C’est de la spasmophilie ? » j’y connais pas grand chose, mais il me semble que ça y ressemble. Je l’écarte légèrement de moi, du moins son visage de mon épaule, juste le temps de sécher ses larmes d’un revers d’index. « Ca dure depuis longtemps ? » Je demande encore, toujours très calmement, promenant mon pouce, cette fois, le long de ses joues, couvant mon doigt du regard, fuyant le sien pour ne pas la mettre mal à l’aise. « Tu sais... T’as vraiment pas à avoir honte vis-à-vis de moi, déjà parce que c’est plutôt agréable une fille qui te tombe dans les bras sans que t’aies rien à faire pour ça... » Comme si j’avais besoin de faire quelque chose en temps normal. « Et puis parce que... On est amis, non ? » Je suis tellement pas sûr de moi que je dois provoquer la pitié du public, mais c’est tellement nouveau pour moi, la notion d’«ami»... C’est bien ce qu’on est, non ?

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