__AH BORDEL !

C’est qu’on aurait pu l’entendre à l’autre bout du château le Kon. Il le savait, bien sur qu’il savait qu’il ne devait pas se lever trop tard pour pouvoir profiter de l’eau chaude. On le lui a dit le premier jour. L’eau est rationnée. L’eau chaude, une fois usée, ne revient pas. Et merde, prendre une douche glacée au réveil, c’est pas ce dont on peut rêver de mieux. L’irlandais sautillait sur place alors qu’il se savonnait à la vitesse de la lumière. Son cerveau ne pouvait plus penser qu’à une chose : le froid, le froid, le froid. Le candidat se rinça le plus brièvement possible et eteigni le jet d’eau. Son bras passa a travers l’embrasure des vitres pour saisir une serviette, mais sa main rencontra autre chose.

__Oups, excuse-moi, dit-il penaud à l’attention de la jeune femme qu’il venait de tripoter sans le faire expres. Dis, tu pourrais me passer la serviette là, s'il te plait? continua le trentenaire en se cachant.

Pas par pudeur mais surtout par respect pour la blonde. Il savait qu'à cette heure l'eau était froide et que personne ne trainait. Si il avait su qu'une candidate serait dans le coin, il se serait pas doucher entièrement à poil.

Evadne était dans le dressing afin de ranger ses affaires lorsqu'elle entendit un cris provenant d'une pièce non loin d'elle. Alerté par le bruit et aussi parce qu'elle débordait d'altruisme. Non finalement ce n'était pas ce qui la qualifiait le mieux, disons plutôt un excès de curiosité malsaine. Elle se rendit alors dans la salle de bain, afin de vérifier l'état des blessés. Mais la candidate ne vit rien, elle dû se rendre vers la douche puisque visiblement les bruits venaient de cet endroit. Mais elle n'eut pas le temps de faire quoi que ce soit qu'une main vint à la rencontre de sa poitrine. « Oh mais... » Elle rétorque, plus surprise que gênée à dire vrai. « Oui, attends. Tiens la voilà. » Evadne la lui tend, sans chercher à le faire languir, elle n'est pas de ce genre. Pas avec les inconnus du moins. « Je peux connaître l'identité du type qui vient de me tripoter ? » Elle demande au candidat, l'air mutine, tandis qu'elle va s'appuyer sur le rebord des lavabos.

Kon ne savait pas à qui il s'adressait, et n'arrivait même pas à reconnaitre la voix féminine qu'il entendait. Pourtant il avait déjà pas mal échangé avec les femmes du château et pourtant, ce timbre de voix là ne lui disait rien du tout. Serait-il passé à côté d'une demoiselle? En même temps, il était si nombreux pour le moment. « Oui, attends. Tiens la voilà. » Ouf, au moins, elle n'avait pas l'air gênée ou apeurée par ses mains baladeuses - on le redit encore, c'était un incident. Il vit une main passer la porte entrouverte avec la serviette à la main et il s'en saisi vite fait.

__Merci, dit-il simplement en commençant à se sécher.

« Je peux connaître l'identité du type qui vient de me tripoter ? » Kon s'arrêta dans son mouvement en faisant un demi-sourire. Il se disait que l'eventualité qu'il se fasse taper sur les doigts n'était pas à prévoir, en tout cas, ce n'est pas comme ça qu'il le voyait vu la question. Ou pas. L'irlandais accrocha sa serviette autour de sa taille et se décida à sortir en souriant bêtement. Il posa ses yeux sur la candidate qui s'était trouvée sur son chemin auparavant. Il leva légèrement la main pour signifier que c'était lui.

__Moi. Kon. Navré pour ça d'ailleurs, d'habitude, je m'y prend plus subtilement que ça.

Evadne pu enfin voir le visage de son agresseur lorsque celui-ci se décida à sortir de la douche. Elle l'accueillit d'un sourire enjôleur, tandis qu'elle baissa la tête vers sa poitrine afin de savoir si elle elle n'avait pas écopé d'une belle tâche sur son chandail à cause de la main humide du candidat. Et si, elle soupira, c'était quelque peu déroutant comme trace si bien qu'elle se décida à aller voir dans son casier si elle n'avait pas un autre haut à enfiler. C'est à ce moment là que l'homme en question dévoila son identité. « Peut être que cette tactique est moins fructueuse tu ne crois pas ? » Parce que finalement il risquait de se prendre une tarte alors que là, l'accident de lui avait valut qu'un cris de surprise de la part de la candidate. Elle mit la main sur un débardeur, quelque chose qu'elle mettait pour dormir, mais ça ferait l'affaire. Elle ôta son chandail se retrouvant aussitôt en soutien gorge sans éprouver aucune gêne vis à vis de son camarade de jeu, et enfila le débardeur totalement sec. « On ne t'as pas prévenu que l'eau était rationné ? Je suppose que tu as eu le droit à de l'eau froide ? » Demanda la jeune femme qui réajustait les élastiques de ses cheveux.