Ses doigts glissés entre les miens étaient un appel à la fraîcheur tant sa main était glacée. Frottant ses doigts dans un geste purement destiné à la réchauffée, je l'accompagnais jusqu'à cette chambre où nos deux seules présences étaient tolérées. D'un œil avisé, je remarquais les esquisses mythologiques des tapisseries et des sculptures du lit. Les cygnes entrelacés sur le bois était réussit, la pièce empreinte d'un mystère mêlé à cette odeur typique des vieilles bâtisses. Je n'étais pas déçu par le confort, ni par le décors original et attrayant. Un cercle sur les couvertures brodées attira mon attention, les couleurs du tissu plus claire comme sous un éclairage qui n'était pas. Levant la tête, je remarquais cette fenêtre sur la nuit et le ciel. C'était beau, mais peut-être légèrement trop romantique pour rester parfait. Tournant la tête vers la jeune femme qui s'était dégagée soudainement pour réserver un côté du lit telle une enfant... ou une jeune fille en fleur. Les femmes avaient des réactions passionnantes qui ne me laissaient pas. Sa veste tomba, rejoignant rapidement le dos d'une chaise quand je remarquais au dessin de ses lèvres qu'elle attendait une réponse. Un fin sourire moqueur se dessina, tandis qu'éludant sa question, je retirais tout simplement ma veste de costume avant de retirer mon haut. Contrairement à elle, j'étais davantage touché par la chaleur des lieux que par la froideur non ressentie. M'asseyant du côté gauche dans un acquiescement silencieux, je retirais mes chaussures avant de lever la tête vers elle, les prunelles amusées.

-Tu as besoin d'aide?

Sa façon de répondre sur la réserve et sa timidité me fit sourire davantage, avant que je n'éclate d'un léger rire bref et amusé. Je n'allais certainement pas m'ennuyer à me moquer des candidats mais ma partenaire ne le serait pas également. Visiblement, elle était facile à taquiner également. Déboutonnant mon pantalon, je le retirais également, restant tout simplement en boxer avant de la sentir se coucher dans le lit, tandis que sa remarque non attendue s'éleva, et brisa une fois de plus le silence austère des lieux. L'observant longuement, je me redressais avant de faire mine de fouiller ma valise, pour ensuite hausser les épaules.

-Désolé ce n'était pas du prévu, je ne dors jamais en pyjama. Mais je me garderais de le faire nu sois saoulagée. Summer n'aura aucune raisons de croire à mon exhibitionnisme.

L'observant longuement, je revins sur la valise que je défis, rangeant les vêtements avec méthode sur les étagères, me rappelant ce que j'avais vécu il y a quelques années. Des années que j'avais aimé comme détesté. Me retournant vers elle, je l'observais avant de pencher légèrement la tête.

-Dormir en nuisette n'est pas moins sexy. Tu n'as pas peur que ton... Ethan le prenne mal également?

Avançant vers le lit, je m'y assis avant de nouer les mains dans mon cou contre la tête de lit, plongeant mon regard dans le sien avec neutralité.

La regardant pensif, je fixais la fenêtre qui se trouvait au plafond, peu d'accord avec elle. La confiance n'existait pas. Du moins dans le couple, j'avais appris qu'elle n'était qu'un fil effiloché qui finissait toujours par se rompre. Basculant sur mon bras je la fixais, descendant sur le drap avant de revenir sur son visage de poupée. Ses grands yeux de chat en apparence innocent dissimulant une jeune femme bien plus libre qu'elle n'y paraissait. Me penchant légèrement, j'effleurais son oreille avant de chuchoter.

-Tu es attirante... donc elle te rend sexy.

Redressant la tête un fin sourire aux lèvres, je m'allongeais, appuyant ma tête dans l'oreiller tout en basculant sous le drap, détachant la montre de mon poignée pour la poser sur la table de nuit. A défaut de portable, j'aurais celle-ci pour me réveiller à l'heure qui me paraîtra la plus judicieuse. Et comme je n'avais jamais été un lève tard en raison de mon enfance passée, je ne tarderais pas. Puis tournant la tête vers elle qui n'arrêtait pas de bouger, je repris la parole amusé.

-Tu as froid? Sinon je peux t'offrir mes bras pour dormir.

Je la taquinais, même si en effet, cette perspective ne me gênerait pas le moins du monde. La fixant de mon regard azur, je souris avec un brin de charme.