Je cherche ma prochaine cible. Elle tombe à pique. Devant moi, comme ça. Je m'approche de Lulu, avec qui je n'ai eu qu'un bref échange autour d'une bonne bouteille de tequila. J'hésite, je n'ai jamais eu à faire à un mec et ça me frustre, un peu. Je prends mon courage à deux mains, je passe ma main derrière sa tête et je plaque rapidement mes lèvres contre les siennes en un baiser furtif. Mais baiser quand même. Je ne sais même plus qui j'ai déjà embrassé. Qui se présente devant moi. A combien de baisers je suis. Je suis perdu, bercé par ce brouhaha, bercé par cette foule. Je me sens bien. Et je repars en quête de nouvelles lèvres.

Vraiment, Raphaël n'était pas certain de pouvoir continuer ainsi bien longtemps. Parce que c'était bien mignon de se donner des baisers à tout va, mais il avait tendance à trouver cela un peu trop, quoi. Lui, il embrassait quand cela signifiait quelque chose pour lui. C'était assurément un point de vue ridiculement romantique, mais c'était le sien. Et maintenant qu'il avait embrassé Asmaa, Lulu et Jared, il cherchait qui embrasser désormais. Finalement, il s'approcha de Malik et déposa ses lèvres sur les siennes. Il était toujours aussi gêné, évidemment. Mais Malik avait presque tendance à l'apaiser immédiatement.

William se jette sur Candace comme une hyène sur une carcasse. Je soupire, Ils m'agacent. Je cherche une personne à embrasser. Et m'arrête finalement devant Dagga qui me prend pour une psychopathe. Je trouve ça drôle, je me place devant elle, et me penche pour l'embrasser. En plus, elle est super jolie, pourquoi m'en priver ? Je me détache enfin et grimace, comme pour m'excuser d'avoir pénétré l'intimité de ses lèvres. Elle m'a l'air sensible.

Ah, quoi, non, toujours pas finit ? Et c’est là que je me rends compte que vingt minutes c’est super long en fait, si long que ça ? Bah apparemment ouais c’est vraiment très long. Au final, parce que je pense que ce sera le dernier que j’aurai le temps de faire, je me dirige vers Elliot, pourquoi elle en dernier ? Bah en fait j’en sais rien mais une chose est sur, elle à l’air courtisée et comme maintenant plus personne ne l’embrasse je peux me faufiler et lui voler un baiser. « Désolé si t’es malade à cause de moi. » Je fais en riant, avant d’ajouter. « Non, c’est une blague, hein, ce sera à cause d’eux. » Je fais en désignant tous les candidats autour de moi.

Que faire, maintenant. Je ne sais plus. Mais rester là à ne rien faire n’est pas la meilleure solution qui soit, soyons d’accord. J’avise Raphaël dans un coin, je m’approche de lui. « Je peux? » que je lui demande. Parce qu’on ne se connait pas tellement, et que je pense que ce genre de rapprochement pourrait peut-être le gêné s’il vient comme ça, sans avertissement. Il acquiesce d’un signe de tête, et je m’exécute aussi rapide que l’éclair. Et un autre de fait.