Le prime passé et totalement remise de l’effet d’excitation qu’entrainait l’entrée dans le chalet je me sentais prête à vivre l’aventure au jour le jour comme j’aimais énormément le faire. Même lorsque j’étais mère de famille je ne pouvais m’empêcher de ne pas trop me projeter parce qu’on ne savait jamais vraiment de quoi le lendemain était fait. Je n’avais jamais de plans sur la comète et on ne peut pas dire que ma vie était moins intéressante que celle des autres. Bien au contraire, malgré la perte de mon fils je restais une femme globalement épanouie, un métier qu’elle appréciait, des projets toujours intéressants et aucun homme pour te faire chier en regardant des matchs de foot. Que demander de mieux ? Okay dis comme ça je passerais plus pour une vieille fille que pour une bombe latine mais je ne cherchais de toute manière pas à me donner un genre. A ce moment-là de la journée j’étais bien décidée à découvrir les yeux et c’est par les toilettes que je terminais ma petite visite. Me dépêchant d’entrer je percutais quelqu’un, un homme à en sentir le poids qu’il y avait eu sous la porte. « Bordel de merde ! » C’était définitivement un homme. Attendant quelques secondes devant la porte je me tenais prête à recevoir un savon. Le jeune homme finissait par sortir tout en me toisant du regard, dieu merci il n’avait pas de fusil à la place des yeux. « Toutes mes excuses, je n’avais pas entendu de bruit… Je ne pensais pas qu’il y avait quelqu’un ! »

Je ne me sentais plus totalement à l’aise pour le coup, je n’avais aucunement pensé que Nadan pourrait être blessé à cause de moi. Peut-être que je ne gérais pas suffisamment ma force mais tout de même, je n’étais pas non plus Hulk quoique… Je savais comment frapper des mecs bien plus forts que moi sans avoir la moindre pointe de douleur. Et oui, j’étais une sorte de supergirl qui savait mettre les mecs au tapis et le petit brun qui sortait en douceur des toilettes ne dirait probablement pas le contraire. Je ne sais pas pourquoi d’ailleurs mais je pensais à cet instant à en entendre ses grognements qu’il allait être difficile pour moi de ne pas me faire voler dans les plumes et encore plus compliqué de ne pas lui rentrer dedans s’il me prenait de haut un peu trop à mon goût. « Je pense surtout que tu dois être une hystérique ! » Je le regardais de haut en bas, moi hystérique ? Non mais il se prenait pour qui celui-là ? Il entrait dans les toilettes et je n’hésitais pas à le suivre. « Non mais oh ça va oui ? Pauvre chou, tu t’es cogné la tête contre la porte… C’est la fin du monde ! » Je reprenais sur un ton ironique. « Oh attends… J’ai quelques années de médecine derrière moi, je suis ambulancière et… Tu risques d’avoir un petit bleu au pire des cas… C’est terrible dis-moi, tu veux une corde ou ça va aller ? »

Je ne parvenais pas à comprendre pourquoi cet homme que je ne connaissais que depuis quelques minutes s’énervait à ce point-là pour une simple histoire de porte qu’il avait eu dans la gueule. Okay, dis comme ça je me rendais compte qu’il n’était peut-être pas quelqu’un qui, un peu à ma manière pardonnait très facilement. Il n’était en même temps pas dans mes habitudes de faire un scandale pour avoir malencontreusement pris quelque chose en pleine face par exemple lorsque certains jouaient au football au parc, lorsque j’étais violemment bousculée par un pompier dans le feu de l’action. Que voulez que je vous dise, ma bonté me perdrait… Enfin, ce qui est certain c’est que je ne perdrais jamais de mon répondant et je n’hésitais pas à rentrer dans cet abruti qui n’avait pas une attitude qui me plaisait. « S'il t'a fallu des années d'études pour en venir à cette conclusion, t'a pas fini de ramer ma pauvre. » Non mais pour qui est-ce qu’il était en train de se prendre celui-là ? « T’inquiètes pas pour moi, je sais très bien où j’en suis et je ne rame pas du tout ! » Je le fusillais du regard, je ne l’attaquerais pas comme il venait de le faire, il ne me connaissait pas et, contrairement à lui je ne jugeais pas sans avoir un minimum de ressources sur lesquelles m’appuyer. « Et c'est toi qui aurait bien besoin d'une corde. Ligotée à un poteau pendant deux jours pour que tu comprennes où est ta place. » Ma main me démangeait, est-ce qu’il était en train de faire le macho avec moi ? Où était ma place, non mais franchement… Je soupirais répondant du tac au tac sans me démonter. « Moi je pense que tu aurais successivement besoin de te faire sodomiser par un babouin, un chameau et un ours brun avec une touche de paprika et une pincée de sel pour voir où est ta place connard ! » Je levais les yeux au ciel quittant les toilettes, si je restais en sa compagnie j’allais le taper, il réussissait aisément à faire monter l’énervement en moi comme très peu de personnes savaient le faire.

Pendant un temps, sous l’énervement que provoquait en moi Nadan j’avais quitté les toilettes sans même estimer avoir envie d’y aller autrement que pour avoir visité l’intégralité du chalet. Le destin en avait néanmoins décidé autrement, voilà que je prenais une très grosse envie de faire pipi, je me devais d’aller aux toilettes sauf que… Et merde, l’autre mongole était à l’intérieur encore, je ne sais pas ce qu’il était en train d’y faire puisqu’il avait à ma connaissance terminé de faire une chose qui ne m’intéressait d’ailleurs pas du tout et qu’il s’apprêtait à sortir. Je revenais sur mes pas poussant la porte tout en douceur même si l’envie de la lui exploser dans la gueule était très forte. « T’es gentil mais dégages… Si t’as envie de te masturber et l’idée me donne la nausée ou de soigner ton égo surdimensionné en te regardant dans la glace il y a d’autres endroits… La salle de bain par exemple ! » Je le fusillais du regard, je ne sais pas pourquoi mais quelque chose me disait qu’il n’allait pas bouger son cul d’un centimètre.