Nous étions au lendemain du prime, j'étais sereine ce matin là, oui, je l'étais. La soirée avait été mouvementé, je m'étais alors juré de ne plus toucher ce téléphone, la décision fut importante à prendre, il ne me fallait pas faire d'erreur, il fallait réfléchir, j'étais intelligente, je réfléchissais rapidement après tout. Héléna avait été sauvée comme je l'avais pensé, j'en étais ravie, mais ce fut Maxime qui sorti, simplement, sans un mot elle avait quitté l'aventure et fut remplacée par une dénommée Jaze, une jeune fille avec un caractère qui m'avait plus dans sa présentation. Nous avions dorénavant un sale téléphone qui trônait non loin des canapé, il me faisait peur, pas plus que cette énigme qui m'avait faite sourire en fin de compte. Je tirais un livre de la bibliothèque, je ne le connaissais que trop bien, je le posais sur la petite table avant de m'installer dans l'un des canapés. J'avais froid, c'est pourquoi je m’emmitouflais dans une couverture polaire c'était douillé, c'était le weekend. Je m'aperçu rapidement que je n'avais jamais passé un weekend de ce genre, allongée dans un canapé, à ne rien faire. Sortant de nulle part mon cahier, enfin si, de sous mon tee-shirt, je l'ouvris pour me retrouver face à une page vierge, y retraçant alors mes véritables souvenirs pour ne pas les oublier, eux aussi. Plongée dans cet écriture farfelue, je ne fit pas attention à une présence dans la salle, si proche.

Je n'avais pas beaucoup dormit cette nuit, le prime avait été plus que lourd en rebondissement, j'avais eu du mal à suivre mais j'imaginais les gens devant leur télé qui devait mourir d'impatience pour savoir ce qui allait se passer à la suite de chaque évènement. Un bon coup marketing de la part de la production, les gens n'avaient surement pas changer de chaîne entre les pubs. Le marketing était finalement quelque chose de facile, il suffisait d'être logique et un peu psychologue. J4avais étudier cette matière en cours du soir pendant que j'ouvrais mon entreprise, je connaissais donc les ficelles du métier... Il était tôt quand je sortit de mon lit, Alice dormait toujours et je fit attention de ne pas la réveillez. Je descendit dans la cuisine me prendre un petit déjeuner et un café puis allai me laver. Une fois lavé je descendit dans le salon et trouvai Alice en train d'écrire dans son cahier. Je m'assis sur un fauteuil plus ou moins en face d'elle, avec un livre, et attendis qu'elle finisse d'écrire. Une fois fait... "Bonjour Alice" dis-je doucement, car elle semblait ne même pas m'avoir vu.

Lorsque je m'étais levée quelques instants plus tôt, Nolan était déjà parti, je ne l'avais pas senti se lever et c'était tant mieux, j'avais dormir comme un bébé à ses côtés, une nuit de plus, nous avions pris le pli finalement. Il devait se trouver dans la salle de bain lorsque je descendis les marches puisque je l'entendis chantonner, je souris, pour moi, la douche se ferait plus tard, lorsque j'en aurais l'envie. Le prime avait été riche en rebondissements oui, Alice avait été jugée par beaucoup de candidats, je leur avais sourit, je n'avais sauté sur aucun garçon, j'avais peut être joué un peu avec Rafael, au début de l'aventure, mais je n'avais embrassé aucun autre garçon, c'était eux qui m'avaient embrassé, certes, je ne les avais pas repoussé, mais pourquoi l'aurais-je fais? Pour l'amour du saint-esprit? Je n'étais pas croyante, je n'étais pas une de ses filles qui jouaient un jeu de vierge effarouchée, je n'en avais pas envie. Lorsque j'eus terminé d'écrire, j'entendis la voix de Nolan qui me souhaita le bonjour « Bonjour Alice » J'avais été surprise, c'est pourquoi je fis un léger bond, je tournais alors la tête vers l'un des autre canapé où se trouvait Nolan, en train de lire. Cette position de sa part me surpris d'autant plus, il n'avait pas l'air d'être ainsi « Bonjour Nolan, bien dormi? » Je lui souris, presque timidement, pourquoi ? Je n'en savais rien, mais beaucoup de candidats étaient tombés dans mon estime, ils avaient fait preuve de lâcheté.

Je m’incruste aussi (bah oui, c’est libre, hein).




J’avais été presque aussitôt me coucher après le prime. J’étais crevée et malade. J’avais dormi toute la nuit, sans me réveiller une seule fois. Ce qui était plutôt rare. Je ne savais même pas si Matthew était venu me rejoindre, vu que je n’avais rien entendu. Et puis, je comprendrais bien qu’il ne veuille pas partager son lit avec une malade. Je m’étais réveillée à 9H45 et était restée un instant dans le lit. J’étais toujours aussi mal, mais passant mon temps à tousser, je ne voulais pas réveiller les autres habitants. J’attrapais la couverture, voyant que Matt n’était pas dans le lit et me dirigeais vers la porte. Je descendis les escaliers, manquant de tomber, puis, je me dirigeais vers le salon d’un pas lent. Il y avait déjà quelqu’un. Alice et Nolan. J’entrais, leur accordant un furtif sourire avant de me laisser tomber sur le divan.

« Salut… » lançais-je d’une voix rauque, avant de poser ma tête sur l’accoudoir. Oui, je crois que j’étais définitivement malade. J’avais froid et pourtant, la maison était chauffée, j’avais la couverture, un pull en laine, un jogging épais et des chaussettes d’hiver aux pieds. Dans un soupire, je fronçais le nez, boudant presque d’être tombée malade.

Je posais les yeux sur Nolan. Je ne réagis pas tout de suite: quand je suis malade, les informations montent plus lentement à mon cerveau. Puis, après quelques secondes de silence, je pris enfin la parole:

« Ben je sais bas… Barceque tu bois, j’ai bas braiment debander. »

Hum ; oui. Je crois que j'avais le nez fortement bouché. Hum. Puis, reposant ma tête lourde sur l'accoudoir, je ne bougeais plus. De toute manière, je n'avais pas la force de me rendre dans le confessionnal demander des médicaments, c'était certain. Et pour le thé et bien... J'irais peut-être plus tard.

Nolan me répondit qu'il allait bien et puis, ce fut Charlie qui arriva, le nez rouge, les yeux mouillés, elle faisait peine à voir, se pelotonnant sur un des canapés, elle nous lança un 'salut', je lui souris, la pauvre, être malade dans cette aventure. Et puis Nolan demandait s'il y avait pas des medocs pour elle ou un thé à boire, un thé? Comme remède, je me doutais un peu. Je m'approchais alors de Charlie, une autre couverture à la main « Je crois que le mieux et de te couvrir un maximum et de te reposer » En bonne maman, je la couvrait un peu plus, déposant un petit bisous sur le front « Tu fais vraiment de la peine à voir, c'est dur d'être malade, mais gardes tes microbes hein Je lui souris et lui adressais un clin d'oeil, je n'étais pas souvent malade, j'aimais m'occuper des autres, surtout quand ils n'étaient pas bien

Enfaîte je me doutais que Charlie n'avait pas demander de médicament, mais le mieux (enfin pour moi ça marchait toujours) c'était un thé au thym. C'était un thé vraiment dégueulasse mais ça fonctionnait bien ! Je me levai, elle était trop mal pour se le faire elle même et Alice s'occupait d'elle. "Attendez, je reviens." Je sortit du salon et me rendis dans la cuisine où je fis des fouilles archéologiques pour trouver du thé, la production avait certainement pensé comme moi car je trouvai ce que je cherchais ! Je fis chauffer de l'eau et, une fois chaude, la versai dans une tasse ou je plongeai le sachet de thé au thym et une cuillère avec du miel (bien meilleur qu'avec du sucre). Je revins dans le salon et tendis la tasse à Charlie "Tiens, bois ça, ça fonctionne bien, je te préviens c'est pas super bon... Mais au moins ça te fera du bien à la gorge et ça dégagera ton nez..."

Alice prenait soin de moi. Comme j'aimais. AAAAH. En temps normal, je suis celle qui ne tombe pas malade, s'occupe des autres, ce genre de choses. Mais là, c'était différent et à vrai dire, je ne trouvais pas cela désagréable. Bien au contraire. Enfin, bref. Je la remerciait doucement avant de fermer les yeux. J'avais pensé de pas être autant malade et pouvoir, même le nez bouché, me lever et faire ce que j'avais à faire dans la maison. Mais de toute évidence, ne valait mieux pas. J'allais sans doute dans peu de temps aller me recoucher et ne plus bouger. Je ne voulais pas que mes camarades tombent eux aussi malades. Dans un soupire, j'essayais de faire passer le mal de tête, mais rien ne marchait. J'étais tellement à côté de la plaque que je n'avais pas remarqué que Nolan n'était plus là. Ce n'est que lorsque j'entendis le son de sa voix que je me rendais compte qu'il était partit chercher quelque chose. Me redressant, j'ouvris les yeux et le regardais l'air incrédule quelques secondes avant de prendre la tasse qu'il me tendait.

« Tu ne vas pas m'empoisonner, n'est-ce pas ? » demandais-je d'un air méfiant. La fièvre me faisait dire et faire n'importe quoi. C'était bien connu. « Non parce qu'on ne ma la fait pas à moi. On a déjà essayé de m'empoisonner... Tu t'es déjà fait enlever par des extra-terrestres ? C'est eux qui ont voulu m'empoisonner. Avec une soupe de poireaux. »

Nolan vint m'accompagner pour soigner Charlie, il avait un remède miracle, je me demandais lequel, il était parti dans la cuisine. Je restais aux côtés de la malade, qui avait fermé les yeux, lui caressant le visage comme pour l'apaiser, elle ne se réveilla que lorsque le jeune homme revint avec une texture qui ne sentait pas bon du tout, je fis une grimace et le laissa avec Charlie qui devrait le boire, un regard plein de désolation, je l'entendis demander « Tu ne vas pas m'empoisonner, n'est-ce pas ? Non parce qu'on ne ma la fait pas à moi. On a déjà essayé de m'empoisonner... Tu t'es déjà fait enlever par des extra-terrestres ? C'est eux qui ont voulu m'empoisonner. Avec une soupe de poireaux. » Je ne pu que sourire, je regardais Nolan et lui fis signe de lui faire boire, après tout, ça puait mais peut être était-ce radical