cameron

Je crois que le prime n’est même pas terminé. En fait je ne sais pas trop, je m’en fous complètement. Je voulais juste savoir si j’étais sauvé, si je restais encore dans le jeu et c’est le cas. Tant mieux. Alors me voilà à l’extérieur du plateau, ne sachant pas vraiment où aller. Parce que je ne sais pas vers où il est partit et ce qu’il avait en tête. J’espère juste qu’il ne va pas foutre le camps. Avec le regard qu’il avait, j’ai comme le sentiment que je devrais m’attendre à tout. Et ça me fait paniquer. Parce que j’ai beau être en colère contre lui, j’ai beau détester les images que j’ai vu sur le prime, je l’aime encore. Je veux juste comprendre... s’il y a quelque chose à comprendre enfin. Je sais pas. Je suis complètement perdue. J’essuie une larme qui s’invite à nouveau sur ma joue alors que je monte les escaliers en vitesse me rendant vers la chambre comme premier réflexe. Et c’est une bonne idée puisqu’il est là. Je m’arrête subitement et le fixe, presque essoufflée d’avoir couru du haut de mes talons de quinze centimètres. « J’avais peur que tu partes... » Je ne sais pas si c’est une idée ridicule, mais bien franchement, je suis loin d’avoir les idées claires en ce moment. Ça me trouble tout ça et c’est normal en même temps. Merde, c’est quoi, j’aurais du rester tranquille alors que l’homme que j’aime demande à ma mère de s’écarter les cuisses et qu’il décide de se branler devant elle après. Non, clairement, ce n’est pas normal. Et je ne tolère pas ce genre de comportement. Ça me fait mal, c’est juste pas croyable. Je me décide finalement à m’approcher, parce que ça ne peut pas non plus rester comme ça. On doit se parler, c’est une nécessité. Je me place donc devant lui, l’arrêtant de faire ce qu’il était entrain de faire, je veux juste qu’il me regarde. « Cameron... » Ma voix est faible, je ne sens pas la force de m’exprimer plus fort de toute façon. « Je... Je ne comprend pas... Est-ce que tu peux comprendre à quel point c’est dur d’avoir vu ces images ce soir... » Je ne sais pas si je m’y prend de la bonne façon, mais je continue sur ma lancé. « Explique moi... Fais quelque chose mais merde, si t’avais tant envie de baiser, à ce que je sache j’étais juste à côté de toi ! » Je soupire, parce que j’imagine bien que si ça avait été aussi simple, il n’aurait pas fait ce qu’il a fait. Et il était question de sa jalousie envers Mason aussi, si j’ai bien comprit... Je tend la main pour venir la déposer contre son bras, attendant des explications, bien que je ne sais pas si j’en veux réellement. Je ne sais plus ce que je veux je crois.

Alors que je lui dis que j’avais peur qu’il parte suite au prime, mes yeux viennent se poser sur la valise déposé sur le lit, qu’il est bel et bien entrain de remplir de ses vêtements. Non, il n’a pas le droit de faire ça. Il n’a pas le droit de me faire une chose pareil. C’est quoi, il allait partir comme ça, s’enfuir sans me donner aucune explication ? Je sens encore plus en colère, désemparée par la situation, puisque je me rend bien compte que certains détails m’ont échappés, et c’est surement pourquoi je suis aussi choquée. Il est hors de question qu’il parte. S’il met un pied dehors, lui et moi, c’est terminé. Et cette simple idée de me donne envie de fondre en larmes. Je m’approche donc, lentement, me plaçant en face à lui, faisant en sorte qu’il ne peut pas regarder ailleurs. S’il veut partir, il le fera, mais ça ne se fera pas aussi facilement. Il me doit des explications et il le sait. Je suis incapable de laisser les choses aller comme ça. « C'est pas... C'est pas aussi simple Harlow, si ça avait été aussi simple, je t'aurais réveillé. C'est pas ça. C'est... T'aurais fait quoi si je t'avais réveillé en te disant qu'entendre ta mère et Myles baiser ça m'excite ? T'aurais eu ce même regard de dégoût sur moi, celui là... Tu vois ! » Je crois que j’ai un haut le coeur simplement à y penser. Il est évident que je n’aurais pas bien réagit, mais en même temps, qui réagirait bien en entendant une telle chose. C’est dérangeant, et ce n’est surtout pas normal. « Mais c’est quoi, t’es attirée par ma mère ? T’aurais préféré l’avoir elle à la place ? Désolé mais tout ça me dépasse ! » Je suis peut-être lente à comprendre, ou c’est simplement parce que je suis aveuglée par la colère que je ressens mais je n’arrive pas à comprendre ce qu’il essaie de me dire en ce moment. « Ne crois pas que j'ai fait ça par plaisir, je l'ai fait parce que je le devais parce que j'pouvais pas faire autrement, si je le sais c'est parce que ça m'arrive tous les jours... T'imagine pas le nombre de fois où je me suis branlé dans ce chalet... » Je baisse les yeux face à cette déclaration, ne sachant plus comment agir, et surtout quoi dire. Parce que je crois que je viens de comprendre. Enfin, je n’en suis pas vraiment certaine, mais je crois que les morceaux du puzzle commencent à se mettre en place dans ma tête. Et je ne sais pas comment le prendre. Ce n’est franchement pas évident comme situation. « Je... Je sais pas quoi dire... » Non, clairement pas. Je relève les yeux vers lui, le regard remplie de larmes que je n’ose pas laisser s’échapper. Je sais qu’il est mal, je le sens. Il est pas bien, et moi à la place d’être là pour lui, je lui crie dessus et lui met un blâme sur le dos. Je dépose mon autre main sur son bras gauche, remontant jusqu’à ses épaules, son cou, venant caresser sa mâchoire alors que je reste silencieuse. « Cameron... Tu ne me dégoûtes pas... C’est juste que mets toi à ma place... Tu voulais que je réagisse comment ? J’étais pas au courant de ça, comment je pouvais savoir que... T’avais un... un problème ou je ne sais quoi. » Parce que bon, précisément, je ne comprend pas tous les détails et quel est son problème précisément, même si clairement, il y a un problème. Je caresse sa joue tendrement alors qu’une larme vient finalement glisser sur ma joue. « Je ne peux pas croire que t’allais faire ta valise et foutre le camps... Et me laisser ici... » Non, je n’arrivais pas à le croire.

Je ne sais pas exactement pourquoi je demande à Cameron s’il n’aurait pas préféré avoir ma mère à la place de moi. Cela doit être du à la colère que je ressens face à lui, et surtout à l’incompréhension de toute cette situation. Je sais qu’il m’aime, oui, ça je le sais, mais rendu à ce point, je ne sais pas comment interpréter les images qui ont déroulées sous mes yeux. « Putain mais t'as pas compris que j'étais fou de toi ? J'en ai rien à foutre de ta mère, pas dans ce sens là en tout cas. Ça aurait pu être Mickey et Emmeline que ça aurait été pareil ! » Pourquoi est-ce qu’il semble autant en colère. Non mais si y’a quelqu’un qui doit réagir fortement ici, c’est bien moi. Pas lui. « Bah désolé, mais c’est un peu difficile de savoir que t’es fou de moi quand t’as ce genre de comportement !! » J’ai élevé la voix sans m’en rendre compte, commençant à devenir hors de contrôle. Il va devoir me donner des explications puisque sinon, je ne crois pas que je vais être capable de me calmer. Je ne crois pas non plus que je serai capable de passer par dessus tout ça sans qu’il ne prenne la peine de me rassurer. Et heureusement, il décide de parler. Et crois que je finis par comprendre. Je ne suis pas certaine, parce que ça me semble totalement irréel, mais ça ferait bien du sens aussi. Je ne peux m’empêcher de me rapprocher de lui, de caresser son visage. Je ne compte pas aller nulle par. Oui, c’est choquant, mais ça ne change pas les sentiments que j’ai pour lui. Bien que pour l’instant, je me sens totalement perdue. « Je ne pouvais pas te le dire, j'crois que j'peux toujours pas... » Oui, je crois bien qu’il n’a pas le droit de m’en parler avant dimanche prochain, mais bien franchement, je ne sais pas ce que pourrait faire la production dans le cas contraire. Il ne fait même plus partie de l’aventure, alors que cela reste un secret ou non, ça ne change pas grand chose. « On s’en fout... » Oui, j’ai comme tendance à me foutre de tout autour lorsqu’il est question de lui. J’imagine que c’est de là que vient l’expression l’amour rend aveugle. Je sais pas. Mais je suis profondément soulagée lorsqu’il se décide enfin à me prendre dans ses bras, ne pouvant m’empêcher de verser une larme. Il m’a fait peur. Ça me fait chier qu’il ait une si grande emprise sur ma personne, parce que j’étais entrain de me demander ce que je ferais sans lui maintenant. S’il était venu à partir, comme ça, sans ne rien dire. Jamais je n’aurais pu lui pardonner de m’avoir abandonné de la sorte. « J'ai tellement honte, que j'pensais pas que tu allais... Enfin j'voulais pas vraiment rester là alors que tu... Tu avais pu assister à ça. » Je soupire alors qu’il se laisse pratiquement tomber dans mes bras. Je ressens sa détresse comme si elle était mienne. « Pardonne-moi... » Je sens les larmes couler à nouveau contre mes joues, le serrant un peu plus fort dans mes bras, caressant son dos pour essayer de le réconforter, mais surtout pour lui faire comprendre que je suis là. « T’es déjà pardonné... » Oui, il l’est déjà, je ne me vois pas lui en vouloir alors que je commence à comprendre pourquoi il a agit ainsi. « Mais... Je... Je ne sais pas si j’aurais la force de revoir des images comme ce soir... C’est peut-être trop pour moi. Sauf que... » J’ai beaucoup de difficulté à m’exprimer sur le sujet. Peut-être parce que c’est beaucoup trop frais à ma mémoire. Demain, je changerai peut-être de discours mais pour l’instant, je ne me sens pas nécessairement assez forte pour tout ça. Mais d’un autre côté, j’ai envie d’être là pour lui, parce que je peux très bien comprendre la honte qu’il ressent et ce sentiment de manque de contrôle. « Enfin, je vais être là pour toi. Je veux t’aider... Mais ne fuis plus jamais comme tu étais sur le point de le faire. » Et c’est moi qui lui dit de ne plus fuir, alors qu’en générale, je suis la première à faire la même chose dans une situation compliquée. Je viens embrasser son cou, sa mâchoire, sa joue tout doucement, me serrant encore plus contre lui.