J'suis posée une question existentielle. Est-ce que Odessa a dormi avec Sandro ces derniers jours ? Non parce que dire que ce changement de partenaire ne me dérange pas ce serait mentir à vrai dire. Clairement ça me dérange. Autant Sega ça m'amusait, autant Odessa beaucoup moins, j'ai toute confiance en elle, ce n'est pas le soucis, et même que ça ne devrait même pas me gêner mais le fait est que ça me dérange. Alors du coup j'ai décidé un truc. Que j'allais changer de lit, oui oui. Enfin ce soir du moins, et peut être les jours suivants aussi, j'sais pas, ça dépend. Surement mais je n'ai pas encore décidé. Aujourd'hui il a fait chaud alors je suis allée prendre une douche avant de décider d'aller me coucher ce sera mieux. Et je n'ai pas pris la peine de m'habiller puisque j'allais me coucher juste après j'vais pas m'embêter à mettre un truc alors que j'vais dormir avec Sandro et qu'en plus, il fait chaud et ce ne serait pas la première fois qu'il me voit nue. Je quitte la salle de bain pour la chambre du coup. Tiens d'ailleurs ça tombe bien Sandro est là c'est bien parce que la fois où j'ai voulu le rejoindre avant qu'il n'y soit j'ai eu une autre surprise. Je m'approche de lui et souris. « Je sais que tu n'es pas jaloux, mais moi je le suis alors j'dormirais là ce soir, et sans doute les prochains jours aussi. Oui voilà, j'ai décidé que je dormirais avec toi à partir de maintenant. En plus il fait trop chaud et je ne peux pas dormir nue avec Seth. Donc ce sera toi. » Il est content j'espère. Moi je le suis. J'ai décidé que j'avais perdu trop de temps à attendre qu'il se décide à faire je ne sais quoi. On est plus proche de la fin que du début. Il sait ce que j'éprouve pour lui, il a eut la chance de l'entendre puisque je l'ai dit à Sun-Hi. Je ne sais pas si c'est réciproque mais comme j'ai bien compris qu'il me le dira pas, j'vais faire comme si, c'est de sa faute après tout. Alors du coup je ne perds pas de temps, je me faufile dans le lit, je ne retire pas le peignoir avant d'y être parce que la lumière est encore allumée et que je ne suis pas sûr que ce soit un truc qui se fait, bref, je le vire une fois que je suis sous les draps. Je le jette et je m'approche de lui, je lui vole un baiser parce que j'crois que je ne l'ai pas embrassé aujourd'hui et c'est assez dramatique.  J'en profite du coup.

Il faut dire que tu ne t’attendais vraiment pas à être sauvé par le public ce dimanche. Non, vraiment pas. T’étais certain que tu allais partir. Et pourtant… tu étais encore là. Avec une semaine de plus, vu que Monroe t’avait donné l’immunité. Bref. Maintenant, tu te retrouvais seul dans ton lit. C’était moins agité la nuit sans Sega, faut dire. Ça te faisait presque bizarre. Alors que tu tentais de t’endormir, vêtu seulement d’un caleçon, Monroe apparaît devant toi en peignoir. Tu arques un sourcil, te demandant ce qu’elle foutait là, devant ton lit à toi. « Je sais que tu n'es pas jaloux, mais moi je le suis alors j'dormirais là ce soir, et sans doute les prochains jours aussi. Oui voilà, j'ai décidé que je dormirais avec toi à partir de maintenant. En plus il fait trop chaud et je ne peux pas dormir nue avec Seth. Donc ce sera toi. » Ah bah, rien que ça. Tu savais que c’était inutile de protester de toute manière, parce que comme tu avais pu voir les semaines précédentes, Monroe n’était jamais déterminée à s’en aller. Donc bon. Elle se faufile sous tes draps, et finit par enlever son peignoir. Autant dire que ça ne te dérangeait pas plus que ça qu’elle soit toute nue dans ton lit, non, vraiment pas. Tu te tournes pour être face à elle, et après lui avoir rendu son baiser, tu passes ton bras autour de sa taille pour la serrer contre toi. Ouais, tu préférais qu’elle soit collée contre toi, et ? Evidemment, ça n’étonne plus personne, tu la regardes dans les yeux. « T’es jalouse d’Odessa, sérieusement ? » que tu lui demandes avant de l’embrasser, encore, laissant ta main parcourir son dos et descendre jusqu’à ses fesses.

J'sais pas vraiment pourquoi je lui ai parlé de jalousie, parce que j'aurais pu simplement dire que j'voulais dormir là, il a bien compris que je faisais un peu ce que je voulais. Je ne vois pas pourquoi je lui dis ça, peut être parce que c'est un peu vrai, en tout cas il ne proteste pas. Ça ne servirait à rien certes mais bon j'ai pas non plus envie de le faire chier. J'veux simplement dormir là. Avec lui, c'est tout. S'il ne voulait pas j'aurais dormi ailleurs, mais j'suppose que du coup ça ne l'embête pas tant que ça. En plus c'est peut être une impression mais j'pense que je le fais beaucoup moins chier qu'avant, pourtant j'ai rien changé, j'suis beaucoup plus tactile et je me permets plus de choses, il aurait largement le temps de m'envoyer chier. C'est qu'au fond peut être qu'il ne fait plus que me supporter, j'en sais rien, peu importe. Tout ce qui importe dans l'immédiat c'est d'être dans ce lit avec lui, il m'attire rapidement contre lui, ce qui n'est pas pour me déplaire. Evidemment on se regarde, comme d'habitude. « T’es jalouse d’Odessa, sérieusement ? » Je n'ai pas le temps de répondre qu'il m'embrasse à nouveau, je suis prise de léger frissons lorsque sa main parcoure mon dos. Nos lèvres se séparent parce qu'il faut bien. En plus je ne lui ai pas répondu. « Pas d'Odessa à proprement parlé, juste parce qu'elle pourrait éventuellement dormir avec toi, si par mégarde j'en sais rien dans un élan insoupçonné, je ne sais pas si jamais tu rêvais de moi t'en viennes à la serrer dans tes bras, ça, ça me rend folle. » Je lance dans un sourire alors que ma main va et vient contre sa hanche, même si pour le coup, l'élastique de son caleçon me fait particulièrement chier. La différence entre lui et moi c'est qu'il aurait sans doute dit non, et que je dis oui, j'suis franche après tout. Et en plus de ça, je m'en tape de passer pour la nana un peu trop accro. Je le regarde toujours, sauf que j'ai cessé de sourire et qu'il y a un truc que j'ai de plus en plus de mal à garder pour moi. Finalement j'arrête de triturer l'élastique de son caleçon pour venir caresser son visage délicatement. « Pourquoi tu étais contre l'immunité ? Je t'ai dit que je refusais que tu partes, deux fois. C'est si difficile à croire que je tienne à toi au point de ne pas vouloir que tu partes ? » Je ne sais pas s'il se rend compte à quel point je tiens à lui. Et même moi ça me semble assez bizarre parce qu'au fond j'sais rien de lui, des broutilles et peut être que c'est stupide mais c'est comme ça. Je l'embrasse à nouveau, pas un de ces baisers qu'on a l'habitude de se donner qui signifie prend moi maintenant et vite, non, un truc plus doux, plus commun ces derniers temps.

« Pas d'Odessa à proprement parlé, juste parce qu'elle pourrait éventuellement dormir avec toi, si par mégarde j'en sais rien dans un élan insoupçonné, je ne sais pas si jamais tu rêvais de moi t'en viennes à la serrer dans tes bras, ça, ça me rend folle. » Elle est toujours tout contre toi, et tu arques un sourcil à ses dires. Sinon, tu te plains pas trop de la manière dont elle te touche il faut dire. Ta main continue de longer sa colonne vertébrale. « Ça veut dire quoi, ça, que j’ai plus le droit de serrer personne dans mes bras ? » Enfin, ce n’était pas vraiment dans ta nature de serrer les femmes dans tes bras si c’était pour faire autre chose que les embrasser. En fait, tu te fichais pas mal de ce dont tu avais le « droit » ou non, puisque de toute manière la seule personne que tu écoutais, c’était toi-même. Pourtant, tu avais beau déclarer que tu faisais ce que tu voulais, de ton côté, ça te rendrait vraiment fou si Monroe faisait la même chose que toi. Ouais. Ce n’était pas logique, mais c’était comme ça. Puis la jolie brune caresse ton visage et reprend parole.  « Pourquoi tu étais contre l'immunité ? Je t'ai dit que je refusais que tu partes, deux fois. C'est si difficile à croire que je tienne à toi au point de ne pas vouloir que tu partes ? » Tu ne t’attendais pas à cette question, mais alors vraiment pas. Monroe posait vraiment trop de question, il fallait qu’elle arrête de toujours vouloir tout savoir. Vraiment. Tu n’as pas vraiment le temps de répondre puisqu’elle t’embrasse. Et toi, tu passes ta main libre dans son coup, exerçant un mouvement circulaire avec ton pouce. Ce n’était vraiment pas ton genre d’embrasser comme ça, mais il fallait croire qu’en peu de temps, elle t’avait légèrement changé. Et il fallait dire que c’était plutôt effrayant. Tu finis par reculer légèrement la tête, ton regard replongeant dans le sien, automatiquement. « Ça sert à rien de tenir à moi.. et l’immunité aurait mieux servi à quelqu’un qui a une chance d’aller en finale. » Genre elle. Genre Sun-Hi. Enfin, qu’importe, tout le monde sauf toi quoi.

« Ça veut dire quoi, ça, que j’ai plus le droit de serrer personne dans mes bras ? » Je ris légèrement. Et secoue la tête. Non mais comme s'il allait m'écouter de toute façon. Sur ce point, on est pareil. Il fait ce qu'il veut alors franchement j'suis pas certaine que mes états d'âme l'intéressent un tant soit peu. « Non, tu fais ce que tu veux voyons, j'dis simplement que ça va rendre folle. » Un peu comme lui quand j'ai embrassé Cosmas en gros. Alors pour m'éviter de me rendre folle j'suis là avec lui. C'est mieux de ne rien savoir après tout parce que quand on sait, on pète un plomb, ou on a envie de le faire. Et puis j'suis mieux là, contre lui. Mais évidemment, j'peux pas la fermer, c'est bien plus fort que moi. J'fais des efforts pourtant. J'vous jure que j'en fais mais bon, non, là j'veux juste savoir un truc que je n'ai pas compris. Alors évidemment, j'lui dis encore que j'tiens à lui, comme pour être certaine que ça lui rentre bien dans le crâne. Rien que pour lui rappeler, j'en sais rien en fait, je le dis c'est tout. Bon je lui pose la question mais je l'embrasse, j'y peux rien si je n'arrive pas à contrôler mon envie de l'embrasser ces derniers temps. Comme mon besoin de le toucher tout ça. Ma main glisse légèrement contre son épaule. Il recule et on se regarde. « Ça sert à rien de tenir à moi.. et l’immunité aurait mieux servi à quelqu’un qui a une chance d’aller en finale. » Il est têtu j'vous jure. « Pourquoi ? Parce que le jeu va être fini bientôt ou parce que t'es méchant ? Les deux peut être, enfin cela dit, ça ne changera rien j'ai pas choisi. Quant à l'immunité et bien c'est bête mais c'était moi la chef de clan et pas toi. » Na ! J'aurais presque envie de lui tirer la langue mais je me retiens, je me contente de sourire simplement c'est déjà pas mal je crois.

« Non, tu fais ce que tu veux voyons, j'dis simplement que ça va rendre folle. » C’est sûr que de toute manière, plus on t’interdisait quelque chose, plus tu étais motivé pour faire le contraire. Tu détestais qu’on te donne des ordres, vraiment. Bref. Te voir avec quelqu’un d’autre la rendrait folle, donc. Bien. Enfin… Voilà quoi. Il était sûr que maintenant que vous en étiez là, tu n’aimerais pas trop voir Monroe dans les bras d’un autre. Tu n’aimerais pas du tout ça, même. Ça te rendrait carrément en colère, mais ce n’était pas vraiment la peine de lui dire. « Tant pis pour toi alors.. » te contentes-tu de répondre. Parce que bon, tu risquais fortement de la rendre folle, il faut croire. Mais elle est toujours là, contre toi. Après l’avoir embrassé, tu recules et réponds à sa question.  « Pourquoi ? Parce que le jeu va être fini bientôt ou parce que t'es méchant ? Les deux peut être, enfin cela dit, ça ne changera rien j'ai pas choisi. Quant à l'immunité et bien c'est bête mais c'était moi la chef de clan et pas toi. » Tu lèves les yeux au ciel. Une vraie gamine. T’as toujours une main dans son cou, et l’autre dans le bas de son dos, la gardant serrer tout contre toi, ton regard dans le sien. « Tu sais que tu finiras par être déçu à un moment donné.. » que tu murmures contre ses lèvres, tout simplement sincère. C’était même pas pour te rabaisser ou quoi, c’était juste que tu le savais, voilà tout. « Ouais, et bien t’as usé de ton pouvoir pour quelque chose de débile. » te contentes-tu de dire en levant encore une fois les yeux en l’air.

Bien sûr, pour être honnête j'préférerais qu'il se contente de me serrer dans ses bras, qu'il réserve ses lèvres pour moi seule, et qu'il ne désire personne d'autre que moi. Mais ça ne vais pas lui dire parce que j'ai l'impression que ce serait le pousser dans les bras d'une autre. De toute façon s'il le fait il verra bien que je n'apprécierais pas forcément. C'est normal de vouloir garder ce qu'on aime pour soi non ? Bref, quoi qu'il en soit c'est que je me contente de lui dire que je serais en rogne, et je sais que ce serait son cas de toute façon. « Tant pis pour toi alors.. » Ouais c'est bien ce que je pensais. Cela dit, qu'il se méfie, j'suis douée quand il s'agit de vengeance. Mais bon cette remarque ne rentre pas dans l'oreille d'un sourd, ça veut dire quoi ? Qu'il va me rendre folle ça, j'suis pas folle justement. Ici, ça m'étonnerait, tout est possible mais j'en doute. Est-ce que ça veut dire qu'il compte, ouais non j'pense pas. J'en sais rien. « Ça veut dire qu'on va se revoir à l'extérieur ?  » D'un côté, j'sais pas pourquoi mais je m'attends pas à un oui, j'sais pas, il a dit que ce serait bientôt fini, mais sa remarque elle sous-entends que si j'vais être folle c'est que je vais savoir qu'il sera avec un quelqu'un d'autre et je doute qu'il fasse la une de la presse, enfin pas de Paris et moi à Los Angeles. Enfin c'est évident que je me pose trop de questions, peu importe. De toute façon pour le moment j'suis contre lui, j'tiens à profiter de ça, de lui, de ses mains sur moi et de ma peau contre la sienne. C'est tellement agréable que j'devrais penser à être plus souvent comme ça. Pour me rapprocher un peu plus de lui, je passe ma jambe sur les siennes, nous collant vraiment plus l'un contre l'autre. Je lui ai posé une question et j'ai le droit à un roulement d'yeux, comme d'habitude à vrai dire. Et ça me fait sourire. « Tu sais que tu finiras par être déçu à un moment donné.. » Nos lèvres sont tellement proches qu'elles s'effleurent à chaque fois qu'il parle, il n'a pas fini d'ailleurs. « Ouais, et bien t’as usé de ton pouvoir pour quelque chose de débile. » Pour le coup moi aussi je lève les yeux au ciel. Non mais je rêve. Qu'il est bête. Si vouloir sauver sa peau c'est débile, et bien j'assume d'être débile alors. Je ne réponds pas immédiatement, je préfère l'embrasser, mais que très légèrement sur les lèvres puisque je pars à l'assaut de sa mâchoire. Ses joues, son lobe d'oreille et son cou que je parsème de baisers, comme au prime. Je n'ai pas envie d'être déçue parce que je n'ai pas envie de renoncer à ça. Je relève les yeux et le regarde. « J'prends le risque d'être déçue de toute façon peu importe la personne, ça arrive toujours.  » C'est ce qu'on appelle la vie, et j'aime assez ce que je vis là, même si évidement, ce n'est sans doute pas la relation idéale aux yeux de tous, non c'est sûr, j'préférerais qu'il me parle plus, qu'il me parle tout cours, le connaitre mais je me dis que d'un côté c'est ce qui m'attire chez lui. J'embrasse à nouveau son cou plusieurs longues minutes. Et je le regarde parce que y'a toujours ce truc. « J'veux pas que tu te mettes en colère parce que j'vais pas insister et je sais, enfin je suppose que c'est pas super simple comme sujet, j'imagine, mais... Tu as déjà parlé de ton véritable secret à quelqu'un ?  » Il fallait que ça sorte à un moment donné. J'veux pas qu'il me raconte tout, enfin si, j'aimerais bien, mais pas ici, et de toute façon il ne le fera pas. Peu importe, je ne lâche pas son regard.

Spoiler:

Vous n’étiez pas en couple à proprement parlé, et par conséquent, aucune fidélité n’avait lieu d’être. Ça te paraissait plutôt logique. De toute manière, après ce jeu, tu ne savais même pas si tu allais la revoir, Monroe. Sûrement pas. C’est d’ailleurs sa question. « Ça veut dire qu'on va se revoir à l'extérieur ? » Tu hausses les épaules, doucement. Dehors, tout sera différent. Là, vous n’étiez que vous deux, alors c’était sûrement pour ça que votre relation avait si vite évolué. Dehors, il y avait pleins de choses, pleins d’obstacles, pleins de contretemps. La vie quoi. Sans parler du fait que vous n’habitiez pas au même endroit. Mais alors pas du tout. « C’est pas comme si on habitait sur des continents différents. » que tu dis dans un sourire moqueur. C’était donc un non. Un non très probable, tout du moins. A moins que mademoiselle décide d’emménager à paris. Chose que tu doutais fortement qu’elle fasse, parce qu’elle n’avait aucun intérêt à venir en France. Non, vraiment pas. Monroe finit par passer sa jambes sur les tiennes, s’approchant d’autant plus de toi. Et ça va, ça ne te déplaît pas vraiment, tout ça. Après que tu aies parlé, elle s’attaque à ta mâchoire, ton lobe d’oreille, tes joues, ton cou... Tu crois que t’aimes bien ça, ses baisers. Ses lèvres. Oui, tu les aimais plus que bien même. Pendant se temps, tu redessines les courbes de son corps dans un frôlement à l’aide de la paume de ta main. « J'prends le risque d'être déçue de toute façon peu importe la personne, ça arrive toujours. » Tu la regardes un instant sans rien dire. Peu importe, qu’elle dit. Peu importe. Très bien. Ce n’était pas comme si tu l’avais prévenu un milliard de fois, hm. « Si tu le dis » répliques-tu dans un haussement d’épaules. Et elle repart à l’assaut de ton cou. Et toi, ta main parcours plus ou moins chaque passerelle de son corps, et tu te contentes de profiter de la sensation de ses lèvres contre ta peau. Mais au bout d’un moment, elle relève la tête pour te demander quelque chose. Quelque chose que tu ne voulais pas entendre, et qui te mets naturellement sur la défensive. « J'veux pas que tu te mettes en colère parce que j'vais pas insister et je sais, enfin je suppose que c'est pas super simple comme sujet, j'imagine, mais... Tu as déjà parlé de ton véritable secret à quelqu'un ? » Faut dire que tout ça, ça te refroidit bien, d’un seul coup. Qu’est-ce que ça pouvait lui faire ? Elle n’avait pas compris depuis le temps, que ça ne servait à rien d’insister, et que tu n’aimais pas en parler ? « Non. » tu dis ça tout simplement, sèchement. Tu n’en avais jamais parlé à quelqu’un. Tu n’avais pas agi seul, donc par conséquent d’autres personnes étaient au courant, mais sinon, tu n’en avais jamais parlé à personne.

Spoiler:

J'sais pas trop ce qu'il m'arrive, enfin si j'sais mais c'est chiant. Parce que j'ai conscience que rien de tout ça se serait produit si on était à l'extérieur. Mais on ne l'est pas. J'me serais sans doute attachée autant parce que je m'attache assez facilement même si ici tout est différent, on est avec les personnes tout le temps et c'est simple, on a pas de porte de sortie, on a pas de moyen de s'échapper, enfin c'est délicat. Sauf que les sentiments sont réels, de mon côté, du sien, j'sais même pas s'il en a, j'en sais rien, et je ne saurais pas. Et je n'ai pas envie de partir chez moi et faire comme si de rien était. J'suis obligée de lui demander si on va se revoir à l'extérieur parce que c'est lui le problème, si ça ne tenait qu'à moi je ne me posais pas la question, ça semble assez évident. « C’est pas comme si on habitait sur des continents différents. » Et là il se moque, j'vois même pas pourquoi parce que de toute évidence, c'est qu'un détail à mes yeux. Si bien que je lève les yeux au ciel.  « Et plus c'est dommage, il n'y aucun moyen de passer d'un continent à un autre.   » C'est franchement ballot. Il me fait sourire parce qu'il est bête, c'est idiot, peut être qu'il n'a pas les moyens, peut être même qu'il n'en a rien à faire, c'est possible, mais ce n'est pas ce que je lui ai demandé.  « Je ne t'ai pas demandé si c'était possible, juste si t'en avais envie. J'peux prendre l'avion tu sais, j'en ai les moyens et je n'ai jamais visité Paris. » Je ne lui demande pas de quitter sa vie pour moi, juste s'il aurait éventuellement envie de me revoir. C'est tout. Et puis non mais c'est tout. C'est déjà pas mal j'crois. Et puis de toute façon je préfère l'embrasser, c'est bien aussi, c'est agréable à faire. Très. Tout comme ses mains qui parcourent mon corps. J'adore. Vraiment. Et puis, il me dit que je vais être déçue, sans doute. Il n'a pas l'air convaincu m'enfin.  « T'as prévu de me faire un coup de pute dans pas longtemps ou quoi ? » Non parce que ouais, il m'a prévenu, il m'a prévenu dès le départ mais bon ça va, en j'sais pas, sept semaines ça n'est pas arrivé une seule fois, évidemment que ça arrivera, c'est sûr, personne n'est parfait, surtout pas lui, mais bon j'sais pas, c'est pas non plus dramatique si ? Et je l'embrasse encore, parce que j'peux pas m'en empêcher et après et bien après je me pose une question qui me travaille depuis longtemps, depuis que j'ai compris des choses mais j'pouvais pas, à cause de mon secret et j'demande pas grand chose en plus et je le sens se tendre, super difficile, c'est normal. Il est sec. C'est logique aussi. J'vais pas insister. Je meurs d'envie de lui dire qu'il devrait parce que ce n'est pas comme ça que ça ira mieux mais il n'en a peut être pas envie.  « D'accord...  » Et j'aimerais mieux ne pas plomber l'ambiance, j'tiens à passer la nuit là en plus. Alors du coup je m'empare de ses lèvres, on a qu'à passer à autre chose. S'embrasser c'est bien aussi.

Spoiler:

Tu sais pas si en rentrant à Paris, tu voudrais voir qui que ce soit. Enfin, ce n’était pas comme si tu t’étais fait de supers amis non plus, hein, soyons honnête. En fait la personne dont tu étais le plus proche était Monroe, clairement. Mais tu ne savais pas si c’était une bonne idée de la revoir dehors ou non. Après tout, ce n’était pas le même univers, chacun avait une vie de son côté, et puis dehors, il y aurait sûrement trop de mec qui lui tournerait autour,et ça, tu préférais ne pas le voir, parce que t’aimerais pas ça. Alors autant couper court à cette relation. « Et plus c'est dommage, il n'y aucun moyen de passer d'un continent à un autre.  » Tu souris doucement à sa remarque. Bon, elle n’avait pas tort. Mais tu étais loin d’être riche, toi. Ton salaire de militaire ne te permettait pas de faire de grandes économies, et coach de boxe ne gagnait pas des masses non plus. « C’est bête, ça aurait été mieux si on vivant dans le 21 eme siècle.. » que tu dis en levant les yeux au ciel. Bref. Un océan vous séparait, tout de même. « Je ne t'ai pas demandé si c'était possible, juste si t'en avais envie. J'peux prendre l'avion tu sais, j'en ai les moyens et je n'ai jamais visité Paris. » Tu hausses les épaules à ses paroles. Un billet d’avion LA/paris, c’était loin d’être donné. Vraiment. Mais bon apparemment elle gagnait mieux sa vie que toi. Tant mieux pour elle. « Si tu mets une burka, j’te ferai visiter Paris. » Ouais, voilà. Comme ça les mecs la regarderaient. Fallait pas croire, ils étaient tous en chien à Paris. Surtout sur des gens comme Monroe. Donc en gros, tu lui faisais plus ou moins comprendre que tu voulais bien d’elle. Bref. T’es convaincu qu’à un moment donné, elle va être déçu par toi et ton comportement, sans même que tu le fasses exprès. « T'as prévu de me faire un coup de pute dans pas longtemps ou quoi ? » Tu arques un sourcil, comme si c’était des choses que tu prévoyais. N’importe quoi. Tu commences à l’embrasser dans le cou, avant de reprendre la parole. « Bah oui bien sûr, j’ai prévu d’être un gros connard le dimanche 14 juillet, à 15h00 exactement. » Tu te moques d’elle, bien évidemment. Ça doit bien se voir dans la tonalité de ta voix. Parce que c’était carrément idiot ce qu’elle venait de te demander, sérieusement. Et puis, elle te pose une autre question. Question que tu n’aimes pas trop, et qui fait que tu te refroidis un peu, tu parais directement plus distant, même si t’es toujours collé contre Monroe. T’as pas envie de parler de ça, t’as jamais eu envie d’en parler, mais elle trouve toujours un moyen de revenir sur ce sujet. Tu secoues doucement la tête alors qu’elle repart à l’assaut de tes lèvres. Cette fois si, tu recules doucement la tête, et tu poses ton regard sur elle – comme toujours. « Arrête avec ça Monroe.. tu n’obtiendras jamais rien de moi, alors arrête avec ça.. » que tu souffles. Oui, t’as arrêté le baiser pour lui dire ça, mais il fallait que tu lui dises.

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