Ce matin Amery a pris son temps, du moins un peu plus que d'habitude. Résultat lorsqu'il a voulu aller prendre sa douche il a constaté que la salle de bain était bondée. Peu enclin à supporter le bruit et autant de monde, il a décidé de changer de salle de bain. Et puis il n'a pas encore eu l'occasion d'y mettre les pieds, cela lui donnera l'opportunité d'y jouer un coup d’œil. Lorsqu'il arrive il constate avec étonnement et contentement aussi, qu'il est seul. Il faut croire que dans cette partie du château, ils sont plus matinaux ou alors ils se lèvent encore plus tard. Il ne s'attarde pas bien longtemps sur la question, et profite rapidement de sa solitude pour prendre sa douche. Il ne s'attarde pas bien longtemps sous le jet d'eau, il a l'habitude d'y rester seulement le temps nécessaire pour ne pas utiliser trop d'eau. Se séchant puis se rhabillant, il se retrouve devant le miroir. Il sort rapidement sa mousse à raser, pour s'appliquer à se raser, pas trop non plus parce qu'il a vite tendance à ressembler à un jeune adolescent, il le sait. Bien qu'il n'accorde pas trop d'importance à son apparence, il sait qu'il vaut mieux qu'il ne se rase pas complètement. La porte s'ouvre finalement, et ses yeux se posent sur Judith. « Bonjour. » dit-il avec un léger sourire. Même s'il se dit qu'il ne doit pas avoir l'air très avenant avec toute cette mousse sur son visage. « Merde. » Il vient de se couper, il peut voir le sang sur son doigt, voilà ce qui arrive quand il essaie de faire deux choses à la fois. Il s'essuie rapidement le visage pour voir sa coupure. « Excuse-moi, est-ce que tu saurais où je peux trouver quelque chose pour nettoyer ? » Oui lui il préfère nettoyer même ne serait-ce qu'une petite plaie causée par un rasoir, il mettrait bien un pansement, mais il sait qu'il n'aurait pas l'air malin. Alors peut-être pourra-t-elle l'aider, il n'en sait rien.

Il est tard et je ne suis pas encore sortie de mon lit, enfin si mais j'y suis retourner parce que je ne peux pas continuer à dormir si peu. Alors je tente de retrouver le sommeil, et j'y arrive pour à peut près trente minutes avant de me réveiller sans avoir l'impression de m'être reposé. Alors je me trouve encore plus fatigué. Le dortoir est vide et je crois qu'il est temps pour moi de sortir du lit et de prendre une bonne douche histoire de me réveiller. Vêtu d'un tee-shirt légèrement trop grand et d'un short légèrement trop court je m'étire sans grande conviction à propos de la journée qui va suivre. J'enfile mes chaussons panthère et je traîne des pieds vers la salle de bain avant de faire demi tour pour aller vers le dressing et prendre de quoi m'habiller. Un jean et un pull rien de bien extravagant. Je reprends le chemin de la salle de bain lunette sur le bout du nez,je me sens trop fatigué pour supporter des lentilles, pourtant c'est en général la première chose que je fais le matin. Je pousse la porte d'un léger coup de coude pensant qu'à cette heure là je serais seule. Mais au contraire je me retrouve en face à face avec Amery occupé à se raser. Il me salue, j'en fais de même en réprimant à bâillement. Je m'en excuse du bout des lèvres. « Merde. » Voilà pourquoi je suis bien contente de pas faire partie des femmes à barbes ou de ne pas être un homme accessoirement. Je serre les dents ça m'a l'air pas trop méchant mais ça saigne quand même beaucoup. « Excuse-moi, est-ce que tu saurais où je peux trouver quelque chose pour nettoyer ? » C'est aussi pourquoi j'aimerais pas être un homme, il ne savent jamais où se trouve les choses. « Attends, bouges pas. » Je lui intime en posant sur un meuble mes affaires. J'ouvre l'armoire à pharmacie et en dégote du désinfectant et le genre de pansement quasiment invisible, vous savez ces petites bandes hyper fines spéciales coupures. « Viens. » Je lui dis alors que m'assied sur le meuble de salle de bain juste à coté de la vasque. Son visage entre mes mains je rince d'abord une seconde fois à l'eau et au coton parce qu'il a laissé un peu de mousse et je suis pas sûre que ça fasse du bien à une coupure. Ensuite j'ôte le bouchon du désinfectant et en mets sur le coton. « Ça va pas piquer. » Je lui ment légèrement malicieuse. Je tamponne et bien entendu ça pique mais c'est pas la mort non plus. Plus que le pansement que j'applique avec délicatesse. « Bisou magique. » Je termine en déposant un petit bisous sur sa joue à l'endroit de la blessure. Doucement je vous vois venir c'est un geste purement amicale.

Il est vrai qu'il a l'habitude de prendre sa douche dans un calme relatif. Il se lève tôt et il est rare de trouver des personnes debout à l'heure à laquelle il est réveillé. Seulement aujourd'hui il a dormi un peu plus, il a traîné plus longtemps dans la cuisine pour prendre son petit-déjeuner, alors au vue du monde qui se trouvait dans la salle de bain, il prit la décision de tester l'autre, si jamais elle pouvait être moins occupée. Ce qui était le cas, et il se trouvait être seul lorsque qu'il prit sa douche. Une fois terminé il entreprit de se raser, il a presque terminé lorsque Judith entre dans la pièce. C'est à ce même moment qu'il choisit pour se couper. Ce n'est pas très douloureux mais il n'arrive pas à empêcher le sang de couler, et il voudrait pouvoir se désinfecter, on ne sait jamais, il préfère. Alors il demande de l'aide à Judith, parce qu'il n'a aucune idée d'où se trouve ce genre de produits. Elle lui demande de ne pas bouger et il la voit sortir des affaires de ce qui semblait être une armoire à pharmacie. Il s'approche d'elle comme elle le lui dit, sans ouvrir la bouche. Il se laisse faire, elle doit savoir ce qu'elle fait, et de toute manière ce n'est qu'une coupure ridicule. Avant de passer le désinfectant elle lui assure que cela ne va pas piquer. En prime il a même le droit à un bisou magique, ce qui lui arrache un léger rire. « Je dis la même chose à mon fils. » Oui alors quelque part ça le fait revenir quelques années en arrière, ça le fait rire qu'elle fasse cela, alors que lui a exactement le même comportement avec son fils. « Merci en tout cas. » Oui maintenant il ne saignait plus, et sa plaie était complètement désinfectée, tout ça grâce à elle. Autant il savait gérer les petits bobos de son fils, mais quand il s'agissait de son propre cas, il se retrouvait comme un idiot sans savoir quoi faire. « Tu fais quoi comme métier Judith ? » Il ne sait pas pourquoi cette question lui vient en tête maintenant. Il ne sait pas grand chose d'elle, comme tous les autres candidats à vrai dire, il ne connait pas grand chose sur qui que ce soit ici.