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 humility is not thinking less of yourself, it's thinking of yourself less. (4/11 - 22h30)

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Celse

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MessageSujet: humility is not thinking less of yourself, it's thinking of yourself less. (4/11 - 22h30)   humility is not thinking less of yourself, it's thinking of yourself less. (4/11 - 22h30) EmptyLun 4 Nov 2013 - 4:14

W. INDIA.
J’ai mal dormi. Forcément. J’ai cauchemardé, alors qu’avant de m’endormir, Freddie, prévenante et perspicace, m’avait interdit de me ronger les sangs pour cette histoire. Je l’avais écoutée, mais l’inconscient avait fait son travail par-dessus mes résolutions. J’avais rêvé que j’assistais au mariage d’India et Ivan dans une petite église de campagne américaine (allez savoir). Au moment de se dire « oui », le plafond s’écroulait et l’église toute entière se démontait, écrasant tout sur son passage, y compris le prêtre. Je regardais les fondations se briser, debout, bras ballants, sans rien faire, sans bouger le petit doigt. India pleurait, de cette même façon qu’elle avait pleuré intérieurement lors du prime, en se mordant la lèvre et s’agrippant au bras d’un Ivan inconsistant qui, peu à peu, s’évaporait comme un fantôme. Alors que j’observais, impassible, Ivan partir en fumée, India se tournait vers moi, comme une furie sauvage, une érinye en proie à la violence, et me jetait ce même regard outré, scandalisé. Le toit de l’église finissait par s’effondrer, et au moment où je réalisais qu’il allait me tomber dessus aussi et s’écrouler sur mon crâne, je me réveillais avant qu’il ne heurte ma tête. J’étais sorti de la chambre à pas de loup et parti m’isoler sur les canapés du grand salon. J’avais eu froid, froid jusqu’à huit heures du matin, où j’étais retourné dormir dans le lit commun jusqu’à neuf heures et demi. Je m’en voulais de m’être laissé gâcher une partie de la soirée et même ma nuit pour une faute que je n’avais pas commise. J’en voulais aussi, au fond de moi, un peu à India d’avoir fait ce cinéma dramatique alors que je n’avais pourtant pas condamné Ivan à quitter le jeu, je l’avais simplement mis en danger pendant sept jours. Peut-être la perspective de devoir quitter India allait-elle lui faire prendre conscience que le temps pressait, que nous n’avions qu’une seule vie et, malheureusement pour nous, des choix à faire ? Je ne voulais plus savoir ce qui se passait entre Ivan et India, je ne voulais même plus savoir ce qui se passait en India. Ils se faisaient tous deux passer pour les victimes, comme si moi, le bourreau, je n’avais pas déjà eu un choix difficile à faire. Comme s’il avait été facile de nominer n’importe lequel de mes camarades alors qu’ici, je m’entendais avec tout le monde. C’était penser à soi, démesurément, et ignorer ma sensibilité à moi. Je désapprouvais, et c’est pour cette raison qu’en croisant India dans la cave à vin, ce soir-là, tandis que je me servais une coupe de ce vin délicieux que j’avais rencontré lors de ma soirée ici-même avec Freddie, je me contente de la saluer d’un signe de tête, sans pour autant l’ignorer – je prends la peine de la regarder dans les yeux un instant – et me reconcentre sur ma coupe. Je ne veux pas de ses regards outrés, peureux d’être abandonnée par « le seul et unique qui compte dans ce château », je ne veux pas de son blâme muet, qu’elle m’a de toute façon déjà infligé hier soir. Je n’ose plus lui adresser la parole, parce que tout ce que je fais avec India se transforme en tragi-comédie. L’embrasser devient un gouffre qui nous sépare, la regarder une brûlure intérieure, nominer son partenaire un crime de lèse-majesté. Alors, docile, je ne fais plus rien. Et moins j'en fais, mieux c'est.
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MessageSujet: Re: humility is not thinking less of yourself, it's thinking of yourself less. (4/11 - 22h30)   humility is not thinking less of yourself, it's thinking of yourself less. (4/11 - 22h30) EmptyLun 4 Nov 2013 - 4:48

Je sais que je réagis démesurément, je sais que je ne devrais pas me laisser autant submerger par mes émotions. Je le sais mais je ne peux pas m'empêcher d'agir avec démesure, surtout lorsqu'il s'agit d'Ivan. Je crois que je suis trop sur la défensive lorsqu'il s'agit de lui. Je le sais, j'en ai conscience mais que bien trop tard. Mais j'ai peur. J'ai peur qu'il disparaisse. J'ai peur qu'il me soit enlevé comme mon mari m'a été enlevé, et lorsque j'ai entendu la sentence, lorsque j'ai entendu Celse prononcer le prénom de mon partenaire c'était presque aussi terrible que s'il tenait un pistolet et qu'il en avait pressé la détente. Je sais que c'est faux, je sais mais je crois que tout me dépasse. Je suis dépassée par toutes les émotions qui m'envahissent et ça n'excuse rien, et je crois que ça me semblait la chose à faire. Paniquer, dire à Ivan que je ne survivrai pas sans lui, pourtant je ne sais pas s'il a évalué la situation, je n'en suis pas certaine, j'imagine que ça n'a pas d'importance. Pourtant aujourd'hui je sais que j'ai mal agis avec Celse, je n'aurais jamais dû le regarder de cette façon, je n'aurais pas dû m'emporter. Je crois que j'aurais dû m'abstenir de tout commentaire, je crois même que j'aurais dû vivre tout ça aussi bien que Ivan, mais non, je ne peux pas et du coup le reste s'est enchaîné et le baiser m'a achevé. Aujourd'hui je suis consciente de tout ça. Mais ce n'est que lorsque je croise Celse dans la cave que je prends conscience de tout ça. Son regard. Il me glace le sang. Je ne suis pas certaine d'avoir le même regard, non je pensais qu'il était plutôt neutre mon regard, mais j'en sais rien peut être que non. Alors je m'approche. Oui voilà je m'approche et je le regarde, lui non mais moi je le regarde. « Je suis désolée... désolée d'être aussi excessive lorsqu'il s'agit d'Ivan. D'avoir reporté toutes mes craintes sur toi, ce regard que je t'ai lancé hier... Il était déplacé, et inacceptable et tu ne le méritais pas. Je suis désolée d'avoir cru que tu voulais me l'enlever, alors que je sais que ce n'est pas facile, je sais que tu n'a pas voulu me blesser, et je suis tellement désolée d'avoir été blessé, de ne pas avoir pu... de ne pas avoir pu comprendre que tes priorités ne sont pas les mêmes que les miennes. Je suis désolée d'être incapable de te regarder dans les yeux, d'avoir laissé ce fossé s'installer entre nous alors que tout aurait pu être très simple. Je suis désolée Celse.  » Et je suis essoufflée, parce que c'est dur, tellement dur de lui dire toutes ces choses que je gardai en moi, toutes ces choses qui font qu'on en est là aujourd'hui. C'est dur d'admettre, d'accepter toutes ces choses mais il faut que je les lui dise, peut être qu'il comprendra que je tiens à notre relation si on peut parler de relation entre nous, je ne sais pas tellement ce qu'on a... Si on l'a toujours. J'en sais rien mais ce que je sais c'est que je n'ai pas baissé les yeux, et même que ça ne fait pas si mal que ça.
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MessageSujet: Re: humility is not thinking less of yourself, it's thinking of yourself less. (4/11 - 22h30)   humility is not thinking less of yourself, it's thinking of yourself less. (4/11 - 22h30) EmptyLun 4 Nov 2013 - 23:56

Il n’y a plus rien que je sois incapable de comprendre dans ce délire, puisque j’ai décidé de ne plus m’en mêler. Je m’attends aux foudres d’India, à ses reproches, mais ce qui vient me laisse perplexe, m’incite à me tourner et poser sur elle un regard déstabilisé. India me parle, comme jamais elle ne m’avait encore parlé, comme elle parlait à Cian dans les vidéos diffusées par le prime, comme elle le fait rarement, pour ne pas dire jamais depuis qu’elle a perdu sa famille : d’une traite, droit dans les yeux, sans hésiter et sans chercher ses mots, sans me fuir comme elle en avait pris l’habitude. Si avant, j’avais quelques armes de mon côté, dont la première était celle de savoir l’ignorer avec une froide amabilité, elle m’a tout pris à présent. Désarmé, je l’écoute, et plus elle parle, plus j’ai envie de l’arrêter, de lui dire de se taire, que ce n’est pas grave, c’est oublié. Que je ne veux pas qu’elle en fasse ou en dise trop, que je ne mérite pas, moi qui ne suis qu’une ombre de passage dans son existence en reconstruction, cet effort qui semble surhumain. Mais India poursuit, inlassable, et je reste là, posant lentement mon verre sur la table basse à mes côtés sans la quitter des yeux, ne sachant comment réagir. J’aurais pris toute autre personne dans mes bras, la berçant en caressant sa nuque, mais avec India, c’est différent. Avec India, tout contact me semble agression. Elle termine par ces mots : « je suis désolée, Celse », ces mots qui achèvent de me paralyser, et je la regarde toujours fixement. Je me dis que je la connais, à force, qu’elle va finir par détourner le regard et moi, je pourrai continuer la conversation, mais la preuve que je ne la connais absolument pas, c’est qu’elle ne cille pas une seule seconde. Jamais nous ne nous étions aussi longuement regardés, et je crois que ça signifie qu’elle est vraiment sincère. C’est moi qui, pour la première fois, brise le contact et baisse les yeux à terre. Non pas en signe de honte, mais de réflexion. J’avais abandonné d’entrée toute remise en question de mes actes devant sa réaction lors du prime, mais à présent qu’India m’a désarmé, qu’elle a ôté d’entre nous les barrières qui nous séparaient, nous rendaient muets, j’accepte d’y repenser. « Je ne savais pas », je finis par dire en levant les yeux sur elle. « Pour toi et lui. Je vous pensais intimes, complices, proches de devenir amis. C’est seulement maintenant que je comprends. Pas au prime, pas devant les caméras, maintenant. » Maintenant que je vois l’absence de larmes dans ses yeux, l’absence de tremblements dans ses poings, maintenant que je vois la femme qui aime et non plus celle dont l'existence dramatique était devenue une dramatisation de l'existence. Je ne le comprends que maintenant parce que je n’aurais jamais cru qu’avec l'enfer qu’elle a vécu, India retrouvait si vite l’amour. C’est mon plus grand défaut, peut-être. J’ai perdu ma foi depuis longtemps. Je soupire. « J’ai participé à ce jeu en me disant que, de toute façon, il était impossible d’y trouver l’amour. Je suis venu ici en non-croyant, en me disant que c’est trop superficiel, trop pressurisé pour y trouver la place d’aimer. » Mon regard vrille le sien et je perds de nouveau pied. Mes assurances s’écroulent sous son regard de femme aimée. « Tu vois, je me suis trompé. L’aimer ça te rend vivante, plus vivante que jamais depuis le peu qu’on se connait », je dis dans un sourire un peu triste. J’ai connu India enfermée à l’intérieur d’elle-même : Ivan la libère. Sans Ivan, jamais elle ne m’aurait dit ce qu’elle vient de me dire. J’inspire une fois, puis deux, et prends le temps de la regarder avec la douceur que je lui réservais depuis notre toute première rencontre, que le fossé entre nous avait fait fuir et que j’ai à présent retrouvée. « C’est bien, ce qui t’arrive », je murmure. « Je ne veux pas me mettre en travers ça, et j’espère que tu le sais profondément. » Je crois que je ne peux pas être plus sincère avec India. Jamais je n’ai voulu la séparer d’Ivan si c’est avec lui qu’elle est bien, avec lui qu’elle se sent de nouveau confiante en l’avenir, en elle-même. Je ne veux la séparer de personne, moi. Je crois bien que je n’ai jamais autant parlé à une femme, j’entends avec un tel sérieux – sauf, peut-être, à ma copine. Nous nous regardons encore un instant, avant que je ne désigne ma coupe de vin et les bouteilles alignées à nos côtés. « Si je peux te faire découvrir un bon vin, tu m’en vois ravi », j’esquisse un léger sourire, devenu presque timide devant elle.
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MessageSujet: Re: humility is not thinking less of yourself, it's thinking of yourself less. (4/11 - 22h30)   humility is not thinking less of yourself, it's thinking of yourself less. (4/11 - 22h30) EmptyMar 5 Nov 2013 - 16:05

Je sais que j'ai des défauts, beaucoup de défauts, je suis excessive, ma sensibilité est exacerbée. Et je crois que c'est pire lorsqu'on s'attaque aux personnes à qui je tiens. Et c'est ce que j'ai cru, j'ai cru que Celse s'attaquait à Ivan, c'est faux. Je sais qu'il n'a pas voulu me faire du mal, il m'en a fait, sur le coup et ça me ferait tellement mal s'il venait à être éliminé mais... mais je ne peux pas passer mes nerfs sur lui, ma frustration qu'il ne cause pas, non ce n'est pas de sa faute et je dois m'excuser. Il le faut, j'en ai vraiment envie, j'en ai besoin aussi. J'ai besoin de lui dire toutes ces choses. Je le surprends, je me surprends moi même il faut dire, j'ai l'impression de ne plus être moi, ou de l'être à nouveau, je suis déterminée, j'ai vraiment envie qu'il me croit, qu'il sache que je pense chaque mot, de tout mon être. Si je ne parvenais pas à le regarder dans les yeux, je n'arrive pas à ne pas le regarder maintenant, parce que je crois que je ne l'avais jamais réellement regardé. Pas de cette façon et ce que je vois me trouble, ça me trouble de voir ce regard lorsque je lui parle, j'ai l'impression qu'il ne sait pas quoi dire, je n'attends rien de précis, je n'attends même pas qu'il m'excuse parce que je ne sais pas si je mérite tout ça. Et j'ai bien vu qu'il avait baisé les bras, je ne peux que le comprendre, je ne m'attendais à rien d'autre, peut être qu'au fond c'est ce que j'attendais, qu'il baisse les bras pour que je culpabilise moins. Et lorsqu'il le fait c'est le déclic, je pense que je n'aurais pas pu réagir si les circonstances avaient été différentes, si Ivan n'avait pas été là je pense qu'on aurait pu passer à côté de quelque chose et c'est stupide. Et il prend la parole et je ne sais pas si je comprends immédiatement où il veut en venir. Non, je ne comprends pas. Lui comprends mais je ne comprends pas où il veut en venir mais par chance il poursuit et petit à petit je comprends et je souris, je souris parce que je pensais exactement la même chose, je me suis toujours dit que c'était beaucoup trop superficiel, que les rapports étaient faussés. Et j'ai rencontré Ivan, son regard, je crois qu'il me perturbe un peu pourtant je ne sourcille pas. Je le fixe toujours d'un regard plutôt doux. « Tu vois, je me suis trompé. L’aimer ça te rend vivante, plus vivante que jamais depuis le peu qu’on se connait » Je rougis instantanément. L'aimer ? C'est fort, aimer, je ne pensais plus être capable d'entendre ce mot, ni même songer à ce sentiment. Alors est-ce que c'est ça ? Est-ce que j'aime Ivan ? Je crois que je me sens perdue, je me sens envahir par une vague d'émotion contraire. Je ne sais pas comment prendre son silence, je ne sais pas quoi répondre à ça alors je ne dis rien pour l'instant. Et il parle à nouveau et je rougis encore mais ça me touche, je ne sais pas, je ne suis pas sûre que ce soit bien, si c'était réciproque, si c'était simple peut être que je serais heureuse et il me rend heureuse ce n'est pas le problème mais il me fait du mal aussi et j'ai envie que ça cesse ça. Et puis je culpabilise parce que je sais qu'il ne veut pas se mettre en travers de tout ça, je le sais. Il ne fait rien de tel, rien du tout. Il est bienveillant et son sourire me confirme tout ça. Et je crois qu'il vient le moment où je dois parler, je souris plus lorsqu'il me présente sa coupe de vin et puis je m'installe à ses côtés. « Je n'y connais rien alors je serai ravie de pouvoir apprendre...   » Oui j'ai envie, mais j'ai surtout envie de rester là, avec lui de ne surtout pas laisser les barrières se dresser à nouveau entre nous. Non je n'en ai pas la moindre envie et je crois que lui non plus. Je baisse un instant les yeux vers la coupe de vin pour me donner un peu de courage, je crois. « Je crois que j'ai eu peur, je... j'ai peur que tout ça s'évapore et...  » Je murmure avant de lever à nouveau les yeux vers lui. « Je sais que tu ne pensais pas à mal, je le sais et j'aurais dû le savoir à ce moment là et je ne souhaitais pas tout ça. Vraiment pas.    » Pourtant j'ai réagis exagérément et ... enfin je n'ai plus envie de penser à ce moment de faiblesse, je n'aime pas être faible, je n'ai plus envie de l'être. Je n'ai plus envie de ressentir ce genre de détresses, j'aime me sentir en confiance, j'aime me sentir à nouveau ... vivante. Oui voilà, j'ai l'impression d'être vivante même si ça ne m'empêche pas d'être tiraillée, d'être dépassée par tout ça parce que c'est tellement compliqué, trop compliqué sans doute. « J'aimerais tellement qu'il soit capable de voir ce que tu vois...  » Je lance dans un souffle déposant ma tête lourde contre ma main. J'ai mal à la tête et mes yeux se perdent sur le liquide foncé, oui j'ai mal à la tête, beaucoup trop mal. En plus je ne devais pas parler de ça avec lui parce que je ne veux ennuyer personne avec tout ça, je m'ennuie déjà bien assez. Non mais c'est stupide.
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MessageSujet: Re: humility is not thinking less of yourself, it's thinking of yourself less. (4/11 - 22h30)   humility is not thinking less of yourself, it's thinking of yourself less. (4/11 - 22h30) EmptySam 9 Nov 2013 - 15:39

Une femme qui aime, j’en ai une à la maison. Elle m’aime pour de vrai, j’ai compris depuis le temps, elle m’aime et elle n’a peur que d’une seule chose : n’être pas à la hauteur, pas assez bien, pas capable de me satisfaire, d’être à elle seule toutes les femmes de ma vie. Les femmes ont cette angoisse : que tout prenne fin, du jour au lendemain. Certaines s’obligent à ne pas s’attacher pour vivre avec cette idée, d’autres se cramponnent tant bien que mal, le cœur transpirant de peur. Je suppose que chez India, les choses sont décuplées ; elle a déjà connu la perte de tout, subite et inexpliqué, inexplicable. Qui serait capable de lui justifier ce qui s’est passé ? Certainement pas Cian, qui fait ce qu’il peut avec ce qu’il a. Qui donc pourrait trouver une explication valable à ça ? Ce qu’India a vécu est irrationnel. Les mots ne suffiraient pas à exprimer l’horreur de la chose. Alors je comprends. Si parfois je ne comprends pas ma copine et m’éloigne en sifflotant, égoïste par instinct de survie, pour ne pas fusionner et devenir un être hybride et autodestructeur, aujourd’hui je comprends India et ses peurs, tout homme que je suis. Elle lève le regard vers moi et murmure ce que je sais être un extrait de vérité pur, non dilué, et je ne peux que l’observer tendrement, sans rien dire. Evidemment qu’elle a peur que tout ça s’évapore – comment pourrait-elle ne pas avoir peur ? Elle serait stupide si elle considérait ce nouveau bonheur comme acquis. Et je ne peux pas, je ne veux pas la rassurer, lui dire qu’Ivan sera toujours là, parce que je ne connais pas l’indécis. Tout ce que je peux dire, moi, c’est que lorsqu’on est aimé par une femme comme India, bon Dieu, on remercie le ciel et on voue son âme à la rendre heureuse. C’est le seul jugement que je porterai sur cette affaire, du début jusqu’à la fin. Je sais l’effort que le coûte ces paroles, ces aveux de ses faiblesses et de ses torts, c’est pour ça que je n’y réponds pas, que je ne les annule pas en y posant par-dessus une nouvelle couche de mots. Je les laisse entrer en moi et les garde précieusement, tout en adressant au Ciel, s’il existe, une prière intérieure pour qu’India ne connaisse plus jamais le malheur et la solitude. Pour qu’Ivan, puisqu’il est visiblement l’élu, continue d’être ce qu’il est avec elle, qu’il l’emporte avec lui partout où il ira, lui montre ce qu’elle n’a encore jamais vu, la part du monde qui lui est inconnue. India, cassée, mérite d’être réparée par des mains expertes et attentionnées, et quoi qu’on en dise, son choix est fait. Ivan devra prendre une décision rapide : partir ou rester. Mais pas les deux. Pas l’un puis l’autre. Dans ma vie, j’ai toujours été précipité, mes décisions se prennent rapidement, parce que chez moi, nous n’avons pas le temps de réfléchir, tout juste celui de vivre. Je frappe à l’instant même où l’idée me traverse l’esprit, je suis rapide et fort mais pas intelligent. Je n’aime pas ceux qui prennent trop leur temps. Peut-être devrait-on leur rappeler que l’existence, ça n’arrive qu’une seule fois. Celle d’India est déjà bien avancée, et déjà trop malmenée. Au travers sa vie, elle a perdu deux vies, elle porte en elle deux morts tandis qu’elle inspire, expire chaque jour une nouvelle fois. Je voudrais la voir renaitre. « Peut-être qu’il le voit, tu sais », je dis à voix-basse au sujet d’Ivan. « Sûrement qu’il le voit, mais il ne le dit pas. » Si l’univers avait des yeux, il verrait, alors pourquoi pas Ivan ? L’amour d’India crève les yeux, l’écran de Fake Lover, le traverse de sa vérité et de sa sincérité. Ivan en est touché autant que flippé, je peux comprendre. C’est facile, pour moi qui ne suis pas l’être aimé, d’inciter le monde entier à l’aimer. D’un doigt, je caresse, une fois, une seule, le dessus de sa main, doux et frêle comme un fruit d’été, puis j’attrape la bouteille d’un château délicieux pour nous servir deux verres pleins. « C’est un rouge de 2010 », j’annonce dans un sourire. « Sa robe, bien qu’on ne la distingue pas bien avec cette lumière tamisée, est rouge, signe que c’est un vin d’âge moyen, ni trop jeune, ni vieillit. » Je fais tourner mon verre entre mes doigts pour faire scintiller le liquide sous ses yeux. « Il a une intensité moyenne, et, j’ai vérifié avec la bouteille, il est limpide. Il a donc une subtilité plus affirmée qu’un vin de peu de qualité. Ce n’est pas un vin fort (je ne veux pas te saouler), alors tu vois, quand je le fais tourner dans mon verre, il y a peu de gouttes contre la paroi du cristal. C’est la viscosité qui n’est pas élevée. » Je souris en la regardant m’écouter, avant de lever mon verre vers elle pour trinquer. « Maintenant sens-le, goûte-le, et dis-moi quels parfums tu reconnais. Citronnelle, fleurs, coriandre, fruits, cire, huile de pin… Tu as le droit de ressentir n’importe quel parfum, il n’y a pas de bonne réponse », j’assure dans un nouveau sourire. « Je te donne un indice : le cépage de ce vin vient d’Argentine, en Amérique Latine. » Un pays que j’aimerais prendre le temps de visiter. J’aimerais y emmener India, aussi, pourquoi pas. Lui faire quitter, le temps d’un mois, son éternel Stockton, lieu de tous les souvenirs et de toutes les douleurs, lieu où chaque rue, chaque odeur doit lui rappeler son malheur. Je voudrais l’emmener, elle, Ivan, peu importe qui elle voudra prendre avec elle, là où rien, ni le vent, ni les pierres, ni les êtres, ne lui renverront les souvenirs du passé.

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