Tu sais j'suis pas un mec sympa, et j'merde tout ça tout ça ... Tu sais j'ai pas confiance, j'ai pas confiance en moi tu sais, j'ai pas d'espérance et je merde tout ça tout ça. Si tu veux on parle de toi, si tu veux on parle de moi, parlons de ta future vengeance que t'auras toi sur moi ...

J'étais enfin rassurée quant aux éliminations de ce soir. Finalement, ni Franz, ni Nolan n'étaient sortis, j'en étais rassurée. Le prime avait été quelque peu mouvementé, surtout rythmé au rythme des histoires d'Austin, Cassandre, Alice et Nolan. J'avais d'ailleurs été surprise d'apprendre qu'il c'était passé tellement de chose. Autant en si peu de temps ! C'était digne du livre des records leur histoire sans déconner. Après la fin du prime, je fus prise d'une envie de prendre l'air. Et, tant qu'à faire, aller un peu sur le balcon. C'était plus pratique que de sortir dehors. Et une fois que je serais trop fatiguée, je n'aurais nullement besoin de monter les escaliers pour aller me coucher, comme j'aurais du le faire en allant dans le jardin. Mon dieu, quel plan magnifique ! Visiblement je fatiguais déjà à penser à des trucs pareil. Bref. Je montais donc les escaliers et me dirigeais directement sur le balcon, seulement animé d'une minuscule lueur. Celle d'une cigarette. Celle de la cigarette de Nolan. « Ma dingue préférée ! » Un sourire illumina mon visage. « Mon medium d'amour ! » Puis je m'avançais vers lui presque en sautillant. « C'est cool que tu sois resté. On va pouvoir faire plein de trucs ensemble ! » Bon, cette phrase a une double interprétation, c'est vrai. A bien y réfléchir, Nolan était un des seuls vrais amis que j'avais ici.

Alors là, j'étais étrangement bien inspirée niveau connerie, et j'avais une irrémédiable envie d'en débiter à la pelle. Nolan me donna en plus l'occasion de le faire en me confiant que la dingue c'était moi. Décidant d'incarner mon rôle à la perfection, je débutais donc une tirade presque sans reprendre mon souffle. « On pourrait … On pourrait faire des trous dans les culottes de Sydney, par pure solidarité pour Franz bien sûr, question de pratique. Ou alors on pourrait endormir Cassandre et le cacher quelque part dans la maison. Ca ferait une chasse aux trésors sympa pour Austin. Ou bien on pourrait jouer à qui fait rire Leone en premier. Mais d'un rire sincère, pas ironique, et en fait c'est impossible je pense. Sinon déguise toi en gourou de secte et on réveille tous les habitants en leur faisant croire que t'as eu une vision de fin du monde. Puis on pourrait bien faire livrer un cerveau et le transplanter dans la boîte crânienne, sans nul doute pas très remplie, de Ashley. Ou de Chloé, j'hésite entre elles deux. » Je m'arrêtais brusquement, presque haletante, et j'eus une nouvelle idée que je jugeais brillante. Bon, attention, remettons les choses dans leur contexte : il était une heure du matin passé et mon cerveau était déjà passé en stand-by. « Viens on s'fait un remake de Titanic ! Je vais monter sur la rambarde, et toi tu me tiens. Mais tu me tiens bien hein ? J'ai pas envie de finir en crêpe whaou. » Joignant le geste à la parole, je grimpais sur ladite rambarde en prenant fermement appui sur le jeune homme.