NOLENE

Tout le monde l'avait bien compris depuis le temps, je n'étais pas franchement l'homme le plus doué au monde. Oh ça non, je pouvais même vous accorder tout ce qui touchait au contraire. Mais alors là, je devais bien avouer que je n'avais que rarement tapé aussi fort. Voyez, je m'étais tendu aux toilettes dans le but de hm... Enfin, j'étais un humain, et comme tout être qui se respecte, je me devais de hm... Et si vous vous posiez la question, oui, j'allais bloquer à chaque fois que j'évoquerais un des mots touchant à ce registre, hm. Le problème, c'est que voilà, il m'arrive toujours les trucs les plus improbables, et comme je ne suis pas très franchement un exemple en matière de calme lorsqu'il s'agit de me mettre dans ce genre de situation, eh bien j'avais doucement commencé à paniquer en voyant que la poignée de porte de ma cabine venait subitement de me rester dans la main. Le truc, c'est que je venais de fermer à clé, vous voyez, alors forcément, c'était tout de suite un petit peu plus compliqué. « Ils ne sont pas sérieux, j'espère ? » soupirais-je en agitant légèrement la poignée volante, comme si ça allait réparer le problème. Sauf que non, pas vraiment. J'étais coincé dans les toilettes, oui, et j'étais même déjà presque certain que mes dernières heures allaient arriver. D'un coup, je sentais ma respiration s'accélérer de plus en plus. Ce n'était même pas que je me sentais particulièrement en danger, juste que voilà... « S-s-s'il vous plait, je suis claustrophobe. » que je gémissais finalement en tapant du point sur la porte, alors que ma température ne cessait de grimper. Je pouvais sentir mon palpitant s'emballer alors que je commençais peu à peu à étouffer. Pour autant, il ne me semblait pas qu'il était possible de déverrouiller de l'extérieur, et il n'y avait pas l'air d'avoir du monde dehors. Alors, j'essayais avec un volume bien plus imposant « S'il vous plait ! Sortez moi de là ! » la panique pouvait clairement s'entendre dans ma voix.

Clairement, je ne pensais pas me retrouver un jour bloqué dans cette cabine. Comment était-ce possible que quelque chose du genre puisse arriver ? Ça n'était pas comme si j'avais fait exprès de taper dans la poignée ou la retirer de mon bon vouloir, non, elle m'était restée dans la main, là, comme ça. Et bien évidement, il fallait que ça tombe sur moi, le claustrophobe du groupe. En général les crises de paniques restaient tout de même plutôt rare, les endroits avec de l'espace ne me dérangeaient pas. Cependant là, en l'occurrence, c'était bel et bien ce qu'il me manquait, de l'espace. Et j'étais quelque peu angoissé à l'idée de devoir rester une seconde de plus ici. Je ne savais pour ainsi dire pas si j'en étais capable, puisque je sentais mon palpitant s'emballer seconde après seconde alors qu'une voix féminine raisonnait de l'autre côté de la porte. « Calme-toi, hum ... je ne sais pas qui tu es. Je vais essayer de te sortir de là. » Bon au moins, il y avait quelqu'un, même si sa voix n'avait pas l'air de me dire grand chose, je savais que je n'étais pas seul ici, et ça avait tendance à légèrement me rassurer, bien que j'étais tout de même loin de l'extase. « J-Junior. » repris-je entre deux halètements, tentant de garder mon calme en me concentrant sur un point invisible, ma main droite essuyant les quelques goutes de sueur qui commençaient à perler le long de mon front. « Tu ne peux plus déverrouiller la porte ? Dis-moi ce que je peux faire. » qu'est ce qu'elle pouvait faire ? A vrai dire je n'en avais moi même pas la moindre idée. « Respire d’accord ? Ça va aller. » « Oui d'accord... » je prenais ainsi une grande inspiration, avant de me pencher pour faire passer la poignée de porte en dessous de celle ci. Si il n'y avait pas assez de place pour y glisser mon corps, un bras était tout de même capable de franchir cette barrière. « La poignée m'ait resté dans la main, et le verrou semble bloqué... » ma voix restait tout de même tremblante, bien que je tentais de faire de mon mieux pour parler le plus distinctement possible. « Je... T'aurais une barrette ? » une idée venait de me traversait l'esprit. peut-être Pouvais-je tenter de bidouiller le verrou. « Ou un bout de fer... Enfin, quelque chose de flexible, pointu et tout de même solide. »