Une petite neige tombait sur le jardin en cette belle journée d'hivers. J'en pouvais plus d'être enfermé à l'intérieur, j'avais l'impression d'étouffer, d'avoir besoin absolument d'air. J'aurais aimé être à New York aujourd'hui, profiter de la journée, faire un peu de shopping et manger un bagel dans central park, bref, tout ce qu'il y a de plus normal. Et surtout, ne pas être ici pendant une journée, ça me ferait surement du bien. Mais bon, je ne peux pas me téléporter tel un Harry Potter à l'endroit où je le désire. Je sortis donc dans le jardin, regardant les flocons tombés sur ma tête, couverte d'un grand bonnet. Puis j'entendis des pas venir vers moi. Je ne savais pas qui s'était, mais je me penchai au sol pour faire une boule de neige et la lancer sur la personne. Et paf, sur le torse... de Franz ! Je le regardai pendant quelques secondes avant de lui lancer un sourire radieux, me penchant de nouveau pour lui lancer une autre balle de neige. Je sais, je suis une vraie gamine !

J'étais sorti pour fumer une clope, étonné qu'il commence à reneiger sur l'Irlande. Après tout nous étions en hiver, les températures variaient. Je me pris alors subitement une boule de neige en plein torse, glaçant aussitôt ma peau sous mon fin t-shirt. Fusillant du regard celui qui venait de m'attaquer, j'aperçus aussitôt Chloe et ne manqua pas de foncer sur la jeune femme sans crier gare, passant mes bras autour de ses jambes pour la hisser en sac à patate sur mes épaules. Ignorant ses plaintes, je me mis à tourner sur moi-même rapidement, fermant les yeux pour ne pas vomir tant la sensation était désagréable et gerbante.

Je n'eus le temps de réagir. J'aurais bien aimé l'envoyer par terre, lui faisant manger une tonne de neige, mais avant même que j'aie le temps de crier le mot canard, je me retrouvais sur son épaule, commençant à tourner sur place avec lui à une vitesse folle. Mais t'es fouuuuuuu !!! Je vais mouriiiiiiiiiir !!! dis-je, étant extrêmement étourdit. Puis en essayant de le faire arrêter, je fis perdre l'équilibre au jeune homme, nous retrouvant ainsi en moins de deux, sur le sol, ayant une impression que le ciel bougeait. Tel une grosse patate, je reposais sur le torse du jeune homme, reprenant mes esprits. Ok, tu vas me le payer !! dis-je, en prenant de la neige, lui en mettant plein dans le visage. Cruelle vous dites !

Sentant ma tête tourner comme jamais, je me mis à chanceler, et le faux mouvement de la New-Yorkaise sur mes épaules me fit littéralement tomber sur le dos. Écrasé ainsi dans la neige sous la jeune femme, je me mis à glousser puis gémir, plaintif, complètement à l'ouest et la tête en compote. Je fermais les yeux un instant, et sentis soudainement un flot de neige m'atterrir sur le visage.

Hééééééé arrêêêête!

Je secouai la tête, ayant volontairement pris la voix d'un enfant de cinq ou six ans, avant de poser ma paume sur toute la longueur du visage de la blonde allongée sur mon torse, la repoussant doucement en riant. Finalement, j'amassai un peu de neige dans ma main, y formant une boule avant de plonger celle-ci sous son pull, écrasant la texture horriblement froide sur la peau de son ventre nue avant d'étaler.

Tu n'es pas aussi fourbe que moi Chloe, tu ne peux pas te battre.

Ma main glacée glissa ainsi dans son dos.

Hééééééé arrêêêête! Sa voix de petit gamin me fit éclater de rire, mettant tout mon poid sur lui, bien que cela ne change pas grand chose puisqu'il réussit à le pousser sans trop de difficulté. Alors que j'allais me tenir plus tranquille, sur le point de l'aider à retirer la neige sur son visage, il glissa sa main sous mon chandail, étalant de la neige sur mon ventre. Aaaaaah !!!! C'était plus que froid, c'était glacial, mon corps tremblait et frissonnait d'un seul coup. Tu n'es pas aussi fourbe que moi Chloe, tu ne peux pas te battre. Sa main était maintenant dans mon dos, me faisant frissonner de plus belle. Vilain garçon !! dis-je lui tirant la langue tout en le poussant légèrement pour qu'il retire sa main, me rapprochant finalement de lui. On fait la paix ?! dis-je en approchant mon visage du sien, me mordant légèrement la lèvre inférieure, lui faisant de beaux yeux.

Je retirais ma main de sa peau nue, pensant l'avoir assez fait souffrir ainsi. La jeune femme me qualifia de "vilain garçon", ce qui eut le mérite de me faire rire de plus belle. En effet, elle ne semblait pas savoir à quel vilain garçon elle avait affaire. Chloe ne perdit ainsi pas son temps pour s'approcher de moi à nouveau, son visage à quelques centimètres du mien, me proposant de faire la paix. Ma main sur sa hanche, je me mordis la lèvre à mon tour, amusé.

Tout dépend ce que tu insinues par faire la paix. Je lui fis un léger sourire du coin des lèvres. Et de ce que ça semble impliquer.

Mon visage près du sien, je m'approchai encore de quelques centimètres, mes lèvres allant doucement effleurer les siennes, souriant très légèrement, plantant mon regard dans le sien. Tout dépend ce que tu insinues par faire la paix.Et de ce que ça semble impliquer. Ma main remonta sur le torse du jeune homme tranquillement alors que je ne le lâchais pas du regard. C'est quoi qu'on dit déjà... Ah oui... Faites l'amour, pas la guerre. murmurais-je, levant un sourcil, très amusée. Légèrement, je glissai un doigt sous son chandail, caressant sa peau doucement, alors que mes lèvres se déposèrent sur les siennes dans un fin baiser, simplement pour appuyer mes paroles.

Était-ce un geste prévisible de sa part? Un peu oui, mais je me disais que de toute manière je l'avais quelque peu cherché bien malgré moi, personne n'était sans savoir que Chloe me tournait autour depuis le début. Sa petite plaisanterie fit s'élargir mon sourire, je ne trouvais rien à rajouter, pesant le pour et le contre dans ma tête alors que ses lèvres venaient effleurer les miennes doucement.

Tu ne lâches donc jamais prise.

Je faisais référence au fait que je l'avais déjà repoussé une fois dans la cave. Pourquoi l'avais-je fais d'ailleurs? Sydney, surement oui, mais il s'avérait aujourd'hui que je ne devais plus me préoccuper de la demoiselle comme je lui avais fais comprendre la nuit dernière, nous nous devions de rester amis, il n'y avait pour ainsi dire plus rien entre nous. Pour l'instant, mais ne préférant pas trop me prendre la tête avec ça, je rendis le baiser que la blonde débuta, la serrant dans mes bras délicatement.

Tu ne lâches donc jamais prise. Un rire léger échappa de mes lèvres. Il ne pouvais si bien dire, je ne lâchais jamais, c'était ainsi. En plus, j'aimais bien passer du temps avec Franz, non pas que je voulais absolument quelque chose de sexuel avec lui, même si une grosse partie de moi le désirait, j'aimais bien passer du temps avec le jeune homme. J'approfondis légèrement le baiser, passant une main dans ses cheveux pour finalement me séparer, profitant de sa distraction pour lui mettre de la neige sous son chandail me levant en vitesse. Mais la guerre, c'est aussi bien que l'amour !!! dis-je en rigolant, courant me cacher à l'intérieur de la maison pour ne pas recevoir de la neige à nouveau.