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 another night slowly closes in, and I feel so lonely. (07/11 - 02:10)

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Mallaury

Mallaury
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MessageSujet: another night slowly closes in, and I feel so lonely. (07/11 - 02:10)   another night slowly closes in, and I feel so lonely. (07/11 - 02:10) EmptyLun 27 Oct 2014 - 3:22


| paloma


Mallaury enviait son partenaire dormant comme un loir à côté de lui, car Jaheim s'était endormi sans mal contrairement à l'irlandais qui ne parvenait décidément pas à trouver le sommeil, ce soir. Oh dans ces cas-là, il connaissait la chanson, il aurait beau lutter des heures durant que ça ne servirait à rien. Passer la nuit éveillé dans son lit à fixer le plafond ça ne lui disait rien, il préférait encore trouver refuge ailleurs pour les prochaines heures, et retourner se coucher plus tard en espérant avoir plus de chance. Mais il n'avait pas beaucoup d'espoir d'arriver à dormir, ou du moins, pas tant qu'il se torturerait comme il l'avait fait toute la journée parce que voyez-vous, Mallaury n'était pas seulement tracassé, il était bouleversé. Ça, c'était le fait d'avoir songé à Sybil, pour sûr. Il s'était confié à Clémentine il y a quelques semaines au sujet de la grossesse de sa soeur, que celle-ci ne lui avait pas annoncé directement, son compagnon servant d'intermédiaire pour apprendre à Mallaury qu'il allait devenir tonton. Ce n'était pas le plus douloureux, ça, même si ça lui avait fait beaucoup de mal qu'elle ne se soit pas donnée la peine de le lui faire savoir elle-même. Elle lui en voulait, c'était compréhensible, mais il s'était rendu compte qu'elle ne s'était pas battue comme les autres, qu'elle avait même accepté sa décision. Mallaury pensait savoir ce qu'il voulait, mais voilà qu'il commençait à remettre en question les choix qu'il avait faits ces dernières années, et ça, ce n'était pas bon. Et si cette situation avait juste suffisamment duré ? n'était-il pas temps de renouer le contact avec les siens ? Un enfant allait naitre, et s'il ne faisait rien, il ne ferait pas partie de la vie de celui-ci. Car Sybil ne viendrait pas le chercher, non, c'était à lui de revenir et il le savait. Cette dernière ne le souhaitait peut-être pas, d'ailleurs, mais pour le savoir il fallait qu'il en fasse au moins la démarche. Mallaury y pensait de plus en plus, il se disait que c'était sans doute le moment, qu'après avoir fait sa vie loin d'eux pendant des années il était temps à présent de revenir, et de reconnaitre devant eux tous que cette décision qu'il avait prise et qu'il leur avait présentée comme étant la meilleure pour tout le monde, ne l'était peut-être pas, finalement. Ça aussi, il était entrain de le réaliser, parce qu'en se penchant sur ce que ça lui avait apporté il se rendait compte qu'il y avait plus perdu que gagné au final. Son déclic, il l'avait eu, contre toute attente. Assis sur une marche de l'escalier, où il risquait de passer une bonne partie de sa nuit comme c'était parti, Mallaury était en pleine prise de conscience, égaré dans ses pensées. Il n'entendit pas dans un premier temps que quelqu'un arrivait dans son dos, il ne s'en aperçut que lorsque la candidate en question, qui n'était autre que Paloma, passa à côté en l'effleurant avant de se planter face à lui. Il releva la tête et le regard, et adressant un faible sourire à l'espagnole il lui demanda « tu viens m'envoyer au lit ? » parce qu'il se demandait ce qu'elle pouvait bien faire debout à une heure pareille, était-elle comme lui en proie à une insomnie ? ou bien elle l'avait entendu se lever, malgré toute la discrétion avec laquelle il s'était extirpé de son lit puis de sa chambre, et comptait l'y ramener par la peau des fesses. Il n'était pas décidé à remonter tout de suite, ne voyant pas pourquoi il serait mieux disposé à trouver le sommeil maintenant, qu'il y a un quart d'heure. « Paloma... » il souffla, marquant un temps d'arrêt de quelques secondes, avant de poursuivre. « tu veux bien t'asseoir ? » il ne serait pas à l'aise si elle restait où elle était, pour lui parler, il préférait l'avoir à ses côtés. Il tapota donc légèrement la marche sur laquelle il était assis, espérant que sa camarade accepterait d'y prendre place elle aussi. Il considérait que Paloma était l'une des plus réfléchies ici, elle n'avait que des paroles sensées et elle se souciait beaucoup des autres. Son point de vue l'intéressait forcément, il comptait même beaucoup pour lui. « j'ai besoin de parler, je pense que ça pourrait me faire du bien. » ça ne pourrait en tout cas pas le rendre plus mal qu'il ne l'était déjà. « il y a quelques années j'ai rompu le contact avec mon entourage, convaincu de prendre la meilleure des décisions et aujourd'hui... je prends conscience que j'ai commis une erreur, que ça n'aura finalement été bénéfique à personne contrairement à ce que je pensais. (...) je les ai blessé en les mettant de côté, et j'aimerais me rattraper, tu vois, mais j'ai peur qu'ils me rejettent à leur tour. ils en auraient parfaitement le droit, tu me diras. ils ont toutes les raisons du monde de m'en vouloir et même si je sais que ça n'est pas le cas de ma mère, avec les autres ce ne sera pas aussi évident, je crains même de me heurter à un mur avec chacun d'eux. je ne sais pas s'il n'est pas trop tard, en fait. » il soupira longuement, se demandant comment il en était arrivé là, comment un garçon comme lui aussi porté sur la famille avait pu tout envoyer balader un jour. Et comment il avait pu être assez bête, surtout, pour croire que c'était la solution à tout, la fuite, l'isolement. Ce qu'il pouvait se trouver ridicule à cet instant, en contant les faits à sa camarade. Mais dans cette histoire, Paloma était quelqu'un de neutre, elle n'avait pas toutes les informations en sa possession mais sans doute assez pour se projeter à la place des proches de Mallaury. C'était, en fait, exactement ce qu'il attendait d'elle. « admettons qu'une personne t'ait brutalement fait sortir de sa vie, et se soit bien gardé de donner des nouvelles pendant des années autrement que par le biais de quelqu'un d'autre... si cette personne revenait vers toi du jour au lendemain, pour te demander pardon, et reconnaitre ses torts... toi, tu lui claquerais la porte au nez ? » il reprit, désirant faire appel à la sagesse de Paloma. Car il pensait que c'était ce à quoi il s'exposait s'il décidait de revenir dans leurs vies aujourd'hui, ou plutôt, de leur refaire une place dans la sienne puisque c'est lui qui les en avait exclu. Plus personne ne devait s'attendre à ce qu'il entreprenne un tel revirement, ils l'avaient sans doute longuement espéré mais il doutait du fait que ce soit encore le cas. Il pouvait éventuellement solliciter sa mère pour préparer le terrain avec les autres, mais elle ne pourrait de toute façon pas les forcer à l'accueillir les bras grand ouverts si le coeur n'y était pas. Et il risquait de ne pas y être, après tout ce temps, Mallaury ne se faisait pas trop d'illusions.
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MessageSujet: Re: another night slowly closes in, and I feel so lonely. (07/11 - 02:10)   another night slowly closes in, and I feel so lonely. (07/11 - 02:10) EmptyMar 28 Oct 2014 - 21:15

Paloma n'arrive pas à dormir. C'est récurrent chez elle sauf que cette semaine, ses insomnies sont amplifiées et lui collent à la peau sans qu'elle ne puisse s'en défaire. Elle sait qu'elle pourrait réveiller Clémentine et juste se nicher contre elle mais s'imposer, c'est pas son truc. Ça l'a jamais été. Alors elle tâtonne à l'aveugle jusqu'à trouver son iPod et s'en saisir. Paloma se dérobe à l'étreinte oppressante de ses draps et foule le sol de ses pieds nus. Elle n'a pas vraiment de but, elle sait seulement qu'elle se rendormira pas de sitôt. Elle enclenche son appareil et immédiatement, ça la frappe. Petite Marie, Cabrel. Putain. Ses doigts fébriles s'agitent pour changer de piste, ce con d'iPod est verrouillé et elle doit s'y reprendre à deux fois alors que ça vrille tout en elle. Antoine était un artiste. Le genre qu'on imagine aimer les Clash, les Doors, les Stones, Cat Stevens et un peu de Brel pour saupoudrer le tout. Sauf que lui, il était obsessionnel. Antoine ne pouvait pas tout aimer, il aimait peu mais bien, connaissait tout sur le bout des doigts, les anecdotes, les accords, les paroles, l'année de sortie et pleins de conneries qui servaient à rien mais faisaient de lui l'encyclopédie vivante qu'il était. Lui, sa came, c'était Renaud. Renaud qu'avait bercé sa jeunesse de petit con et puis la douceur de Francis Cabrel qui contrastait pourtant tellement. Et cette chanson, cette exacte chanson, il lui disait toujours qu'il la voyait, elle, à chaque fois qu'il l'entendait. Paloma n'a jamais pigé pourquoi. C'est même pas sa plus belle chanson d'amour, même si elle est jolie, et les paroles leur collent pas à la peau. Elle a pas l'impression d'être cette fille vaporeuse, dont on peut pas se saisir, un peu capricieuse aussi. Et putain, c'est faux, il n'a jamais attendu plus qu'elle pour partir comme le clame le chanteur, c'est elle qui l'a attendu. Pour rien. Eux, ils sont plutôt comme le couple évoqué dans une autre chanson, ceux qui peuvent pas être ensemble, ceux que la morale réprouve et qui doivent se dire adieu sans le vouloir. Et merde. Paloma sent les larmes salées monter à ses paupières et elle ne doit son salut qu'à la présence de Mallaury. Elle ravale son chagrin, au sens propre, le sent tomber lourdement à sa place et peser de tout son poids dans ses entrailles. Paloma éteint son iPod, retire les écouteurs et contourne Mallaury pour que ses prunelles se rivent sur son visage et décèlent ce qui le pousse à être ici en pleine nuit. Elle n'a pas le temps de poursuivre son examen qu'il prend la parole et pour une fois, elle croit que sa réplique l'agace. C'est pas sa faute à lui, c'est la sienne, elle est à cran cette semaine, un rien vient ajouter à ses tourments mais Mallaury l'énerve. C'est fugace, ça dure pas, c'est une fièvre qui remonte le long de sa colonne vertébrale avant de partir. Paloma ne comprend pas pourquoi il se sent toujours ainsi. Surveillé, déprécié, un peu paranoïaque. « Tu peux faire ce que tu veux de tes nuits, ça me concerne pas » qu'elle note sobrement, sans méchanceté, mais avec un détachement inhabituel chez elle. C'est vrai pourtant, elle n'a pas à commenter ses actes ou à les guider. Mallaury est un adulte responsable. Paloma finit par se rendre compte qu'elle est injuste alors elle lutte pour peindre un sourire un peu faiblard sur ses lèvres. Elle se laisse tomber à ses côtés, poupée docile, et repose un regard attentif sur ses traits troublés. Ils sont toujours froissés, les traits de Mallaury et ça a toujours le don de l'émouvoir, même si elle comprend pas ce qui peut bien lui causer tant de peine outre celle qu'il s'inflige elle-même. Parler est un peu douloureux ce soir alors elle se contente d'hocher la tête. Elle reste silencieuse mais y'a une promesse qui luit dans son regard ; celle de l'écouter, si ça peut lui faire du bien. Paloma peut pas promettre de le conseiller mais elle veut bien être l'oreille attentive qu'il semble chercher. Et c'est ce qu'elle devient. L'espagnole se plonge dans son regard pour lire les émotions confuses de Mallaury en même temps que ses mots la percutent et en fait, ça lui fait de la peine, son histoire, parce qu'elle a des allures de gâchis. Il s'est éloigné pour bien faire mais il est misérable et les dommages qu'il a causés ont l'air bien ancrés... Mais malgré les bleus au coeur et les chutes incessantes, Paloma n'a pas tout à fait perdu tout son optimisme. Elle aime à croire que pour les autres, les jolies fins sont encore possibles. Alors c'est pour ça qu'elle ancre intensément son regard confiant dans les prunelles de Mallaury pour lui souffler ce qu'elle estime être la seule vérité. « Il n'est jamais trop tard » C'est peu, par rapport à son grand discours, mais pour elle c'est beaucoup. C'est beaucoup parce qu'elle n'a pas la force de parler en contenant une voix qui tremble. et puis c'est beaucoup parce qu'elle peut pas ajouter grand chose sans juger et Paloma, elle ne veut pas juger l'histoire de Mallaury, son passé, sa décision, aussi irrationnelle lui semble-t-elle. Il attend d'elle un avis et ça la fait doucement rire. Elle a l'air de pouvoir donner des conseils ? Sa vie est un putain de brasier, du foin, des broussailles, un truc facilement inflammable qu'elle a fait cramer par mégarde, par imprudence, par naïveté. Quand il faut prendre à droite, elle tourne à gauche, quand il convient de laisser tomber une mauvaise fréquentation, elle s'y raccroche en excusant et justifiant un comportement qui l'est pas. Quand elle doit s'donner, elle le fait trop vite, trop fort, de travers. Paloma marche à l'oblique depuis toujours et c'est pas demain la veille que sa vie sera la ligne droite, bien tracée, indolente, que tout le monde imagine derrière son minois de poupée et sa douceur. Elle esquisse une moue perplexe, réfléchit et puis finalement lâche la seule chose qui lui paraît juste à cet instant. Elle sait pas si c'est ce que Mallaury souhaite entendre, mais elle peut difficilement lui donner plus. « Non, je ferai jamais ça. Mais moi je suis un peu conne » note-t-elle sobrement de sa voix cendrée comme si c'était le plus normal des constats. Paloma hausse les épaules et reprend. Elle essaye de chasser le brouillard de ses pensées, d'éclairer ses mots, d'aiguiller Mallaury mais elle fait pâle figure. « Ce que je veux dire c'est que je crois que je pourrais pardonner n'importe quoi en dépit de tout bon sens. Je peux pas me mettre à la place de tes proches Mallaury parce que je sais pas ce qu'ils ressentent, je sais pas ce que tu leur as dit, ce que tu as fait, comment tu t'es conduit, j'ignore tes intentions... J'ai pas les paramètres pour t'aider. Mais dans tous les cas tu perds rien à essayer puisqu'ils sont déjà perdus. » C'est vrai, il peut seulement gagner quelque chose : des retrouvailles.
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MessageSujet: Re: another night slowly closes in, and I feel so lonely. (07/11 - 02:10)   another night slowly closes in, and I feel so lonely. (07/11 - 02:10) EmptyMer 29 Oct 2014 - 2:13

C'était pas sa semaine, à Mallaury. Tout allait de travers, ou presque, depuis déjà plusieurs jours et ça le fatiguait, comme vous n'avez pas idée. Il vivait, c'est vrai, sa toute première mise en danger et ça ne le rassurait pas des masses mais tout à fait franchement, il n'avait aucun mal à mettre sa nomination de côté, il n'y pensait pas sans cesse et c'était d'ailleurs une bonne chose, que ça ne soit pas venu pourrir sa semaine. En revanche, ses échanges avec ses camarades le laissaient tous, ou presque, dans un profond sentiment soit de frustration, soit d'incompréhension. Il avait l'impression de ne rien faire comme il fallait, d'agacer son monde, bref, d'être subi par à peu près tous les habitants du nid. Ne pas être sur la même longueur d'onde que quelqu'un, et qu'une conversation tourne court à cause d'une incomptabilité d'humeur sur le moment, ça pouvait arriver, bien sûr. Mais Mallaury y avait quasiment droit tous les jours depuis mardi, c'est comme s'il était incapable de s'entendre avec qui que ce soit cette semaine, alors qu'est-ce que ça voulait dire ? le problème devait venir de lui, pour que n'importe quelle conversation prenne une tournure navrante. Il y avait notamment eu Clémentine dont les mots lui avaient fait du mal, parce qu'elle avait réduit tout ce qui les liait l'un à l'autre, toute leur relation à... quoi, finalement ? tellement peu de choses, quand on y pensait. Pour elle tout cela consistait à échanger, à se divertir l'un-l'autre, ni plus ni moins. Et c'est tout. Elle ne semblait pas voir plus loin que ça, et c'est bien ce qui le désolait le plus. Apparemment ce qu'ils avaient partagé tous les deux les semaines passées, ça ne voulait pas dire grand-chose, pour elle. Oui, avec ça déjà, on peut dire que sa semaine avait extrêmement mal commencé. Et encore, mardi avec Gaëtane l'irlandais n'avait pas été tellement plus chanceux. Il voulait bien faire, vous savez, il pensait vraiment que ça se voyait, alors il n'arrivait pas à comprendre qu'on puisse se méprendre sur ses intentions, penser de lui qu'il cherchait à mettre la pression à qui que ce soit, ou bien encore qu'il avait certaines attentes par rapport à ses liens, des attentes qui dépassaient le plan amical. Oui, bien avant qu'il ne se heurte à la froideur ou à l'indifférence de quiconque, c'est dimanche qu'il avait senti que les jours qui suivraient lui réserveraient leur lot de contrariétés. Avec la question du détecteur, et l'idée inconcevable, inimaginable, même, exprimée dans celle-ci. Tout le monde n'était pas forcément au courant de sa situation, et du fait qu'il n'était pas ouvert à l'éventualité de s'investir dans une nouvelle histoire, certes. Mais il ne pensait pas avoir donné une quelconque raison, à qui que ce soit, de douter de lui de cette façon. Quand on voyait ce qu'il se passait dans le nid, que certains n'hésitaient pas à batifoler dans tous les coins, c'est réellement à son sujet qu'on exprimait des doutes ? oh ç'aurait pu être drôle, si ça n'avait pas été pathétique tant c'était injustifié. Il ne se mettait pas souvent en colère, Mallaury, il parvenait généralement à garder un self-control assez admirable mais il avait tout de même beaucoup de mal à se contenir, depuis hier. Et il n'arrangeait rien en se mettant en tête les erreurs qu'il avait pu commettre dans le passé, ça ne risquait pas de l'apaiser, tout ça, bien au contraire. Il faut croire qu'il aimait se torturer, comme s'il ne s'était pas suffisamment fait mal au ventre ces derniers jours, il anéantissait toutes ses chances de parvenir à dormir ce soir en pensant aux siens, dont il s'était éloigné, bêtement. Il s'était dit qu'au moins, Paloma serait à l'écoute pour lui, que se confier à elle l'aiderait, parce que ça avait besoin de sortir, de toute façon, il ne pouvait pas garder tout ça en lui plus longtemps. Sauf qu'il ne la sentait pas, elle non plus, franchement disposée à le subir, ce soir. Eh bien, tout lui souriait décidément, il n'y aurait donc pas un jour cette semaine où on ne lui ferait pas ressentir qu'il était une vraie plaie. Il n'en voulait même pas à Paloma de l'envoyer, plus ou moins, balader en lui signifiant que ce qu'il pouvait faire de ses nuits ne la concernait en rien - une façon polie de lui dire, sans doute, qu'elle s'en fichait bien, surtout. Parce qu'il devait forcément faire ou dire quelque chose de mal, à chaque fois, pour être aussi bien reçu. Il supposait, oui, que ça déconnait complètement de son côté à lui, que les autres agissaient simplement en conséquence. Il était sans doute un peu égoïste en plaçant ses problèmes au-dessus de ceux des autres, mais bon, il n'avait quand même pas souvent l'occasion d'en parler. Il évitait, oui, en temps normal d'embêter les autres avec ça, il était même plus souvent là pour les écouter, à faire preuve d'une gentillesse qu'on ne lui rendait pas souvent. Une gentillesse à laquelle, cette semaine donc, personne ne semblait tellement réceptif. Est-ce qu'il faisait bien, du coup, de demander conseil à Paloma ? parce que là, à vrai dire, il n'était plus sûr de rien et en l'occurrence, que ce soit tellement quelque chose à lui demander, dans la minute. Il ne désirait pas l'irriter plus encore, non, après ce serait trop, bien plus qu'il ne pourrait en supporter. Il eut un regain d'espoir lorsqu'elle reprit la parole pour lui faire savoir qu'il n'était jamais trop tard. Car il en était venu à douter du fait qu'elle ait pu l'écouter, donc ça le soulageait, c'est sûr, c'était le signe qu'avec elle, peut-être, les choses ne prendraient pas la même tournure désolante qu'avec les autres. Il espérait sincèrement qu'ils n'en arriveraient pas là, tous les deux, et ça semblait bien parti pour le moment même s'il refusait de s'emballer trop vite. Bon, et finalement, elle ne se pensait pas bien placée pour lui donner des conseils par rapport à sa situation à propos de laquelle elle n'était pas assez informée. Néanmoins ses derniers mots le frappèrent : d'après elle il ne perdrait rien à entreprendre la démarche de revenir vers eux puisque de toute façon, il les avait déjà perdus, alors qu'aurait-il de plus à perdre, effectivement, étant donné qu'il n'avait plus rien d'eux aujourd'hui, pas même leur considération. Les choses vues sous cet angle, c'est sûr, ça lui donnait envie de croire que ça ne pourrait de toute façon pas être pire, qu'il ne prendrait donc pas de gros risque en tentant le coup. Il pouvait essuyer un refus de leur part de le "réintégrer", oui, mais dans ce cas sa situation demeurerait inchangée, et c'est tout. Ce serait dur, évidemment, mais tout ça il l'avait voulu, ça résultait de sa volonté de faire sa vie loin d'eux, alors de quoi se plaignait-il. Sa vie aujourd'hui ne lui plaisait plus, mais tout ce qui composait celle-ci, tout ce qui faisait qu'il n'y était pas heureux, pas épanoui, c'est à lui et à lui seul qu'il le devait. « c'est sûr... mais je me trouve ridicule, Paloma, et tu sais pourquoi ? parce qu'il aura fallu que j'apprenne que la famille allait s'agrandir pour qu'enfin je me décide à prendre cette décision. » allez, il ne garderait plus rien pour lui ce soir, c'était décidé, tout devait sortir même ce qu'il n'aurait jamais pensé confier. « j'ai pas envie d'être absent dans la vie de mon neveu ou de ma nièce, tu comprends ? alors que bon, je pense surtout que j'ai de quoi m'estimer heureux d'avoir été informé de tout ça... et j'imagine que tout le monde s'est réuni pour décider si, oui ou non, Mallaury qui n'a pas hésité à tous les faire sortir de sa vie méritait de savoir qu'il allait être tonton. tiens, pour te dire, mon beau-frère dans la lettre qu'il m'a envoyée a quasiment débuté celle-ci par "au cas où ça t'importerait de le savoir...", et je pense que ça résume bien la situation, en fait. » ils partaient du principe qu'il n'en avait plus rien à faire d'eux, que la notion de 'famille' ne signifiait plus rien pour lui, et c'était bien la preuve qu'ils ne s'attendaient plus à rien de sa part.

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