with NOE

Les anciens étaient de retour dans la maison depuis plus de quarante huit heures désormais, et finalement je me demandais si ce n'était pas mieux sans cette perturbation. A vrai dire, je sentais mal certains candidats, d'autres comme Summer, ou Milo ne me posaient aucun problème. J'aurais été incapable de définir ce que je ressentais, d'ailleurs étrangement j'avais fait mon maximum pour les éviter tous autant qu'ils étaient. Finalement ces deux derniers jours, avaient été incroyablement long, je n'avais que rapidement croisé Franz. A vrai dire, plus les jours passaient et plus je commençais à légèrement paniquer pour le prime qui arrivait, même si évidement, rien ne trahissait mon angoisse. Je faisais bonne figure comme toujours. Installée, sur l'un des matelas dégustant avec un certain plaisir ma cigarette, j'observais la cascade, légèrement éclairée par les projecteurs du jardin si bien qu'ils lui donnaient une tout autre dimension. J'entendis des bruits de pas, quelqu'un s'approchait, je tournais légèrement la tête lorsque j'aperçus Noé, s'approcher. Un sourire prit place sur mes lèvres, tandis que je portais ma cigarette à mes lèvres, expirant la fumée en sa direction. « Je commençais réellement par croire que tu nous avais quitté. »

Cette maison, ce château, appelez cela comme bon vous semble, était sans conteste réellement mieux que le nid d'amour auquel avaient eu droit les candidats de la première saison. Mainte fois, Noé avait crié dans les chaumières que ces statues étaient réellement immondes. A ce niveau-là, ses appels n'avaient pas été entendus puisque les nouveaux habitants aussi avaient été gratifiés de ses œuvres d'art. Noé avait étrangement réussi à s'abstenir d'une quelconque cigarette durant les quarante huit-heure depuis lesquelles il avait intégré ce tout nouveau nid d'amour flambant neuf. Le brun se dirigea vers le fond du jardin, cette cascade, ce cadre magnifique, quoi de mieux pour une clope. C'est donc son paquet à la main, un chaud pull-over sur les épaules qu'il franchit la porte qui le mènerait à l'extérieur. Il sentit une brise de vent fraîche caresser son visage, faisant voler quelques mèches de ses cheveux vers l'arrière alors qu'il arborait un sourire satisfait qui n'avait pas vraiment de raison d'avoir pris place sur son visage. Cependant, la raison lui vint lorsqu'il vit Sydney, elle aussi une clope entre les doigts non loin de la cascade. Sincèrement, cette fille-là, elle était pour lui, c'était une bonne, une comme il les aimait. Il s'approcha alors de la jeune femme qui avoua avoir cru qu'il avait quitté les lieux, ce qui fit absurdement rire le jeune homme qui répliqua sans attendre.

« Tu aurais été déçue, pas vrai ? Jamais je ne t'aurais laissée seule avec cette bande ... de gays refoulés. Du moins si tu veux mon avis. Tu as du t'ennuyer. Mais je suis là, maintenant, je suis là. »

Noé était tout à fait calme, tout à fait posé, normal.

Comme lors de notre rencontre précédente, Noé affichait cette mine arrogante et sûr de lui. Ses propos ne manquaient cependant pas de me faire sourire. Je le toisais légèrement, tirant sur ma cigarette avant de lui répondre. « Tu me sembles bien sûr de toi. Trop sûr de toi. Et bien puisque tu me donnes ton avis, je vais te faire certaines confidences. J'ai pris mon pieds comme tu ne peux même pas l'imaginer, et en toute honnêteté, je doute que tu sois à la hauteur du gay comme tu l'appelles. » Je souriais à nouveau, j'étais calme aucune marque d'agressivité sortait de ma bouche, non j'étais également à moi même. Tellement plus calme que lors de notre dernière rencontre. Je posais à nouveau mes yeux sur lui, levant quelque peu les yeux au ciel, légèrement espiègle. « Qu'est ce que tu as à me proposer ? »

J'observais toujours Noé, tirant de temps à autre sur ma cigarette. A vrai dire, j'ignorais s'il avait toujours été ainsi, à faire preuve d'une arrogance déconcertante. Je n'avais absolument pas suivit la saison précédente par conséquent, je partais en terrain inconnu, et finalement c'était peut être pas plus mal. Mon jugement se faisait donc uniquement par ce qu'il m'avait montré lors de son arrivée. « Gay refoulé, c'est pas ce que tu as dit ? Quant à ce que je pense, je ne suis pas sûre que ça t'importe tant que ça. » Je suivais son regard se poser sur ma cuisse, levant une nouvelle fois les yeux au ciel. Je riais alors qu'il affirmait que je n'avais pas d'expérience. « Ah oui ? Tu crois ça ? T'as pas dû suivre cette saison n'est ce pas ? » Demandais-je malicieuse, pour ce qui était du reste, je n'avais strictement rien à lui prouver, je savais ce que je valais, et c'était amplement suffisant pour moi. Je laissais s'échapper un nouvel éclat de rire d'entre mes lèvres lorsqu'il poursuivit. « T'emballes pas chéri, si j'avais réellement envie de toi, tu le saurais crois moi ... » Je riais à nouveau, presque impressionnée par l'aplomb dont il faisait preuve. « Et moi je n'aime pas les mecs dans ton genre qui émettent une hypothèse parce qu'ils se font jeter comme des bleus. Mais ceci dit, j'imagine que tu ne vas pas t'arrêter là. » Lançais-je un brin provocatrice, je commençais à cerner le personnage, il ne semblait pas s'arrêter à un refus, puisque lors de son arrivée, il avait eut l'air de particulièrement apprécier mes reproches.

« Tu n'as pas idée à quel point je peux l'être. Et non, j'ai vraiment l'air d'un mec ? » Répliquais-je légèrement offusquée, tirant une nouvelle fois sur ma cigarette avant de l'écraser dans le cendrier qui se trouvait près du matelas. Non il n'avait pas idée à quel point j'étais bornée, mais allait certainement bientôt le découvrir s'il continuait sur cette voie. Je riais alors qu'il déclarait ne pas avoir eu le temps de regarder cette saison. « Et bien dans ce cas tu aurais dû m'observer dernière ton petit écran puisque c'est le moyen que tu aurais eut de me voir à l'œuvre comme tu dis. » Une fois encore, je levais les yeux au ciel une fois encore, vraisemblablement ça commençait à être une habitude avec le jeune homme. Il semblait apprécier mes critiques à en juger par son attitude. Soit il ne comprenait définitivement rien aux femmes soit, il me sous estimait énormément, dans les deux, il allait assurément se prendre un mur. « Ne prends pas ça pour argent comptant, la "pseudo" célébrité ça a toujours attirée les minettes en manque. T'y habitues pas, ça va se tasser. » Le provoquais-je à nouveau, même si finalement je pensais dur comme fer ce que je venais de lui raconter, c'était un fait avéré et plusieurs fois prouvé. Je souriais lorsqu'il m'avouait être macho, évidemment, je ne l'avais pas douté, il l'était et l'assumait, c'était au moins un bon point pour lui. « Du vrai sexe hum ? Crois moi quand je te dis que j'ai tout ce qu'il me faut. J'ai bien envie de faire l'amour là, mais pas avec toi. » Je souriais à nouveau, un sourire qui signifiait quelque chose comme sans rancune.