Adnan a l’air un peu ailleurs. J’ai dû le sortir de ses pensées. Le pauvre. Je voulais pas le brusquer. J’en profite quand même pour le remercier avant qu’on se fasse rejoindre par sa partenaire Mckayla. Je lui souris alors qu’elle se lance dans un grand discours où je perds presque pied. Mais je comprends l’essentiel. « Non, au contraire, tu peux rester. » De toute façon, c’est ce qu’elle comptait faire que je lui donne ma permission ou non. Mais en aucun cas, ça me gêne. Plus on est de fou, plus on rit. D’ailleurs, en parlant de rire, c’est vrai que nos tenues avec Adnan sont presque assorties. Ou non, on a plutôt opté pour le même thème ce soir : faune et flore. Mckayla nous a pas trop suivis. Quoi que.. « Bah si, t’as des plumes d’autruche ! Ça compte ! » Je touche sa jupe d’ailleurs car ça m’intrigue trop tout ça. Puis ensuite j’enlève ma main. Ça fait un peu pervers quand on y pense. Voilà que Adnan me présente à elle. Je rigole un peu car je connais son prénom et je vois qui elle est et ce, même si on s’est jamais vraiment parlé. « Oui. Très belle tenue. » C’est vrai qu’elle est jolie. Elle au moins a des chances de plaire à Zoey ce soir. « Il paraît que t’es électricienne. J’ai une blague pour toi. » Quoi de mieux que de commencer à la connaître via un peu d’humour ? Ça fait pas de mal. « Alors.. Combien de blondes faut-il pour changer une ampoule ? » Je la regarde avec des yeux pétillants sans penser à la vexer une seconde puis ensuite je regarde Adnan car si ça se trouve lui il connaît la réponse. Non ? Personne, vraiment ? « Aucune ! Car le temps qu’elles comprennent, il fera déjà jour ! » Palampampschhh. Blague pourri du soir, bonsoir. Et elle peut toujours se venger et m’en faire une sur les cracheurs de feu ou sur les artistes de cirque, je le prendrai bien.

Les candidats arrivent, tous aussi beaux les uns que les autres. Cupidon se manifeste, et c'est à Andreja de parler alors je l'écoute attentivement. Il pense que Tilda est mêlée au scandale médiatique et sexuelle de Berlusconi. Mon regard se tourne automatiquement vers la belle, accrochée à ses lèvres. Honnêtement je n'ai aucune idée du secret de Tilda, comme pour la plupart des personnes ici. J'ai entendu parlé de cette affaire sans vraiment m'y intéresser alors je ne sais pas du tout de quoi ça retourne. « J'espère que t'attendais personne. » Je lève le regard vers Jessica, en lui adressant un doux sourire. Non bien sur, je n'attendais personne en particulier mais surtout, je lui offre la place à mes côtés volontiers. Elle en profite bien la coquine pour s'étaler un peu sur moi, mais ça m'amuse plus qu'autre chose. « Je t'attendais toi mon amour. » Je murmure, d'une voix faussement suave. La côte de popularité apparait, pas de grands changements, pas de grandes surprises. Ça reste assez stable excepté pour une ou deux personnes.

Il faudrait que j’arrête de m’endormir n’importe où, n’importe quand. J’avais fini de faire ma valise quand je me suis endormi sur un lit qui n’était pas le mien. Je n’avais plus vraiment de lit, de toute façon. Et voilà que je me réveille un milliard d’années après, la tête dans les vapes. Je me rends compte que je suis totalement à la bourre pour le prime. Merde, merde de merde. Je me lève rapidement, et je me presse tellement que je mets mon t-shirt à l’envers, et je mets rapidement mon pantalon, des baskets, et je ne me rends même pas compte de la tête de paumé que j’ai. Je suis décoiffé, j’ai un gros épi sur la tête, et j’ai la trace d’oreiller sur la joue. Tant pis. Ça amusera les autres, au moins. Je crois que j’ai même mis mon pantalon de pyjama. Bon… Je me précipite sur le plateau. Il faut croire que j’arrive au bon (ou mauvais?) moment. Je comprends que Tilda est en train de révéler son secret. Je reste planté là, au milieu du plateau, à la regarder, à l’écouter. Et dès qu’elle a fini, je commence à m’avancer pour me mettre à ses côtés sans même lui en demander la permission. Je m’assied à côté d’elle, et je glisse ma main dans la sienne. Je ne dis rien, je me contente d’entremêler mes doigts au sien. Je devais être là pour elle. Pour la soutenir. Qu’on soit en froid ou non, je serai là.