out of curiosity
ft. Jessica & Andreja

Il savait très bien où il allait, ou du moins où voulait aller, tout ce qu'il avait à faire avant c'était trouver la bonne personne. C'était quand même paradoxal, les premières semaines c'était presque tout un art de parvenir à profiter d'un moment tout seul, sans qu'un candidat ne rentre dans la pièce ou ne pénètre dans le champ de vision, et maintenant que les semaines étaient passées ils avaient de plus en plus de place. Et cela n'irait pas en s'arrangeant, qu'Andreja soit encore là pour en prendre la mesure ou non, alors pour l'heure il avait décidé d'en profiter ... Cela l'empêchait de penser à ce qui l'attendrait, peut-être, dehors. Et profiter cela voulait aussi dire aller dans le sens de sa curiosité concernant la pièce à laquelle Jessica et lui avaient désormais accès, sur décision de Paloma, et qui faisait tant jaser depuis qu'on leur en avait révélé l'existence. Alpaguant Jessica à la sortie du salon, là où on lui avait justement indiqué qu'elle serait, il l'avait attrapée par la main et entrainée en direction de l'escalier, un sourire amusé sur les lèvres, sans avoir besoin de dire où il l'emmenait pour qu'elle le devine par elle-même, sans doute. Arrivé devant la porte il lui avait fait signe de passer devant « Va, comme ça les gens avoir vraiment une raison de faire des rumeurs. » Vraie parce que jusqu'à maintenant rien ne s'était révélé véridique. Elsa avait buzzé le serbe persuadée qu'il avait un lien avec Jessica et s'était vue recevoir une réponse négative, Sacha lui avait lui demandé s'il était sorti avec Jessica, quant à Akela il s'était fait un plaisir de semer le doute quant à ce qui s'était passé dans la salle de contrôle ... Alors que pas grand-chose, au final. Ils s'amusaient, ils soufflaient le chaud et le froid l'un avec l'autre sans doute parce qu'ils savaient à quoi s'en tenir. Parce qu'il n'y avait plus cette tension sexuelle liée à l'inconnue, c'était une barrière de moins à franchir pour eux, et cela permettait de voir plus loin dans un certain sens. Entrant dans la pièce à la suite de la jeune femme il avait refermé la porte derrière eux, et seulement après il s'était retourné pour observer la pièce dans son ensemble ; C'était pas des conneries, cette chambre avait de l'allure. Si l'on faisait abstraction de la décoration kitschissime. « Hm, c'est joli. » avait simplement commenté Andreja sans avoir envie d'en faire trop. Cela ne restait qu'une pièce après tout, même si elle faisait la taille des autres chambres du nid mais ne comptait qu'un seul lit au lieu de quatre, ce qui faisait toute la différence. Ne résistant pas à l'envie de le faire, le serbe s'était avancé vers le lit et s'était laissé tomber de tout son long sur le matelas, profitant pour un tester le rebond et poussant un soupir d'aise tandis qu'il roulait sur le côté, son regard se reposant sur Jessica « Tu toujours lui vouloir autant, à Paloma, ou bien la pièce te donner envie de ... comment vous dire, déjà ? Enterrer le hache de la paix ? » Oui, non, pas vraiment. Il ne posait pas la question dans le but de juger la jeune femme, quand bien même il ne comprenait pas vraiment où cela avait démarré et pourquoi c'était ainsi, c'était simplement une question de curiosité. Et puis même s'il n'avait rien contre Paloma, Jessica n'avait sans doute pas besoin qu'il le dise pour savoir que sa préférence à lui allait à elle, et pas à l'espagnole. Mais dieu merci il ne pensait pas avoir un jour à prendre parti. « Ça être encore plus confortable que les matelas on avoir en bas. » avait-il finalement fait remarquer tout en s'étirant, se laissant à nouveau rouler sur le dos mais tapotant l'endroit vide à côté de lui pour persuader Jessica de le rejoindre « Je être sage, promis. » Au cas où elle en douterait. Enfin, il doutait fortement qu'elle ne craigne qu'il lui saute dessus comme un sauvage, elle devait savoir qu'il savait se tenir maintenant. Quand c'était vraiment nécessaire.

J'étais impatiente de savoir à quoi ressemblait cette pièce depuis que Cupidon nous avait annoncé son existence. J'aurais évidement pu le savoir bien plus tôt si on ne m'avait pas piqué l'accès, mais maintenant que c'était de nouveau le cas, je n'osais même pas monter y faire un tour. C'est qu'on pourrait se faire des idées, je sais pas, enfin peut-être pas si j'y monte seule mais on ne sait jamais. J'hésitais toujours un peu, mais j'étais tout de même bien sur le point d'aller jouer les curieuses, du moins jusqu'à l'intervention d'Andreja qui bénéficiait lui aussi de l'accès à la fameuse loveroom. Il m'avait entraînée avec lui et je m'étais laissée conduire sans rien dire, un sourire amusé sur le visage, en devinant très bien là où il comptait m'emmener. Arrivés à destination, ou presque, il me laisse passer devant et dit que maintenant les autres auront vraiment raison de lancer des rumeurs. Je me contente d'approuver en gloussant parce que c'est amusant tout ça, tout de même, qu'on pense qu'il y ait un truc entre nous alors que pas du tout. Je ne me fais pas prier plus longtemps pour entrer dans la pièce. Le serbe trouve juste que c'est joli. Je le regarde d'un air étêté après avoir laissé mes yeux glisser sur tout ce qui se trouve dans la loveroom. « J'a-dore. » J'irai pas jusqu'à dire que c'est mon endroit préféré du nid mais je ne suis pas déçue de ce que je vois, et d'avoir attendu si longtemps pour pouvoir enfin en profiter. Andreja prend ses aises en s'étalant sur le lit alors que je reste tout près de la porte à contempler silencieusement la pièce. Il me demande alors si j'en veux toujours autant à Paloma ou si le geste qu'elle a fait nous a permis d'enterrer la hache de guerre, même s'il a joliment déformer l'expression, ce qui me fait sourire. « Je crois que je lui en veux un tout petit peu moins qu'avant, mais c'est vraiment pas suffisant pour que j'accepte de faire la paix avec elle. » Je réplique l'air catégorique alors que je fais un peu le tour de l'endroit en tâchant de repérer s'il y a des caméras comme on me l'a dit, ou pas. Les gens mentent parfois, je veux juste vérifier. Je pose les yeux sur le lit, et sur le candidat alors qu'il m'apprend que ce matelas est encore plus confortable que ceux qu'on a en bas. Je souris et m'installe à côté de lui. D'abord assise, je me laisse tomber à mon tour sur le lit. « Eh mais c'est vrai en plus. » Je m'étonne presque. Non parce que je me disais que c'était peut-être une technique un peu nulle pour me donner envie de le rejoindre, mais c'est aussi la vérité. En tout cas, il promet d'être sage. Je souris d'un air coquin en calant ma tête dans la paume de ma main. « Moi aussi, dans ce cas. » Oui, je sais être une bien gentille fille quand il le faut, et quand je le veux surtout. Et puis, de toute façon, il y a même pas besoin qu'on fasse quoi que ce soit pour que les rumeurs se répandent d'elles-mêmes. Alors oui, du coup on pourrait en profiter, personne ne saurait ce qu'il s'est véritablement passé ici entre nous, à part la production, mais j'aime mieux quand les autres ont tort, c'est plus amusant.

Spoiler:

C'était avant tout de la curiosité, parce qu'évidemment on était toujours curieux de ce que l'on ne pouvait pas savoir, et par conséquent Andreja avait tout de suite été curieux concernant cette pièce du nid à laquelle l'accès était restreint. Le choix de Paloma n'était en rien surprenant puisqu'elle avait décidé de rendre à Jessica l'accès qu'elle lui avait chapardé grâce à une enchère, mais il n'était pas si évident que cela non plus puisqu'après tout la première fois qu'occasion lui en avait été donnée elle avait porté son choix sur Isaac et Percy, probablement par désir de les emmerder, mais le serbe n'avait connu suffisamment ni l'un ni l'autre pour savoir si le stratagème avait marché. Bref, pas que tout cela l'intéresse grandement à vrai dire, certains s'étaient peut-être servis de cette pièce pour échanger leurs fluides en toute tranquillité mais à cet instant lui avait surtout envie de satisfaire sa curiosité, et puisque l'accès lui avait été donné en même temps qu'à Jessica il n'avait pas eu besoin de réfléchir pour décider d'explorer les lieux en sa compagnie. Cela semblait lui tenir à cœur beaucoup plus qu'à lui ceci dit. Et elle ne semblait pas non plus déçue par ce qu'elle voyait puisqu'elle s'était contentée en guise de premier commentaire d'un « J'a-dore. » qui ne laissait aucune place au doute. Est-ce que cela allait donc suffire à ce qu'elle se décide au moins à enterrer la hache de guerre (de paix ? Andreja ne saurait dire) avec Paloma ? Ou à essayer, à défaut d'y parvenir ? « Je crois que je lui en veux un tout petit peu moins qu'avant, mais c'est vraiment pas suffisant pour que j'accepte de faire la paix avec elle. » A l'évidence non, cela n'était pas suffisant, et Andreja ne savait pas vraiment s'il était étonné ou non par cette réponse, parce qu'il ne comprenait pas trop d'où venait cet accroc entre les deux jeunes femmes, mais aussi par Jessica semblait du genre têtue. Y'avait encore des tas de trucs qu'il ignorait sur elle, mais son côté tête de mule en revanche il pensait l'avoir plus ou moins capté maintenant. « Parfois je rieeen vous comprendre, les femmes ! » avait-il soupiré fatalement tout en se laissant tomber sur le matelas du lit king size qui trônait au milieu de la pièce. Mais ouais, parfois les nanas le laissaient perplexe et il n'essayait plus forcément de comprendre le pourquoi du comment, c'était trop fatiguant. Roulant un instant sur le matelas il avait en tout cas pu se rendre compte qu'il était bien plus confortable que les lits des chambres, pour lesquels ils n'avaient pourtant pas à se plaindre ... Mais là, c'était carrément le niveau au-dessus. « Eh mais c'est vrai en plus. » s'était par ailleurs étonnée Jessica tout en se laissant à son tour tomber sur le matelas. Bah évidemment que c'était vrai, elle s'attendait à un mensonge de sa part ? Il avait dépassé le stade d'essayer d'user de ce genre de stratagème pour arriver à d'autres fins avec elle, à vrai dire. Tenez, histoire de prouver sa bonne foi il avait même décidé de lui assurer qu'il serait sage, des fois qu'elle en douterait. « Moi aussi, dans ce cas. » Mon dieu mais c'est qu'ils deviendraient presque raisonnables, tous les deux, et pourtant on ne pouvait pas dire que le lieu s'y prêtait grandement à première vue. « Et ça être cette pièce on choisir pour être raisonnable ... Je bien aimer la ironie de situation. » Parce qu'assurément la production n'avait pas inventé cette pièce dans ce but là, mais plutôt dans l'espoir inverse que certains candidats profiteraient de l'absence de caméras pour laisser tomber l'ennui du raisonnable. Roulant en tout cas sur le côté pour faire face à Pia, il s'était appuyé sur un de ses coudes pour se redresser un peu, et ses yeux vagabondant un instant sur Jessica il avait demandé, comme si cela avait un total rapport avec ce qu'ils venaient de dire alors que pas du tout « Ça être pourquoi, ce M ? » Son index était venu effleurer la lettre tatouée sur la main de la jeune femme. Lui n'était pas trop branché tatouages, sur lui-même du moins, il n'était pas encore arrivé le jour où on le verrait avec de l'encre sous la peau, même ses frères s'y étaient cassés les dents à tenter de le convaincre par le passé, et il n'avait pas changé d'avis sur la question depuis. Mais il ne niait pas que dans certains cas cela puisse être joli sur autrui, c'était surtout joli quand la signification derrière l'était elle aussi. Appelez-le sentimentaliste si cela vous faisait plaisir.

Ce n'est pas parce que cette si charmante Paloma m'a récemment donné l'accès à la loveroom que je vais plus l'aimer qu'avant, surtout quand je vois ce dont elle m'a privé depuis tellement longtemps. Je ne suis là que depuis quelques instants et j'aime déjà énormément cette pièce, comme en témoigne le commentaire que je fais à ce sujet. J'avais vraiment hâte de venir ici, et je ne suis pas déçue, c'est sûr, puis c'était quand même sympa de sa part de penser à moi sur ce coup quand même, mais ce n'est pas pour autant que je vais avoir envie d'enterrer la hache de guerre. Et c'est à ni rien comprendre d'après Andreja qui déclare ne rien comprendre aux femmes. « Faut pas chercher à comprendre, tu sais, on est des êtres beaucoup trop complexes pour vous, les hommes. » Je dis d'un faux air supérieur, pour plaisanter. Même si c'est un peu vrai, ce qu'on dit là. C'est compliqué les femmes, mais ces messieurs ne sont vraiment pas en reste. Quoi que si on en croit ce qu'on dit, il ne pense pas avec la même partie du corps que nous, les femmes. Et pourtant, c'est sans arrière pensée, aucune, que je me laisse tomber aux côtés du jeune homme afin de pouvoir vérifier ces dires. Je peux donc constater à mon tour que le matelas sur lequel nous sommes est bien plus confortable que ceux qu'on a en bas, dans les chambres communes. Il m'assure aussi qu'il sera sage et je décide d'en faire de même, bien que me connaissant, il se pourrait que l'envie d'essayer ce matelas d'une façon plus appropriée et efficace me prenne soudainement. Non mais je ne suis pas une sauvage, je ferais en sorte de me tenir. Mais comme Andreja me le fait remarquer, on n'a pas forcément choisi la meilleure pièce du nid pour rester tranquille tous les deux, quand on sait ce que la plupart des gens pourraient imaginer qu'on fait. Et ce n'est assurément pas un scrabble. « Moi aussi. » J'avoue en riant quand il dit aimer l'ironie de la situation. Situation qui tournerait presque à la séquence émotions quand il me parle d'un des tatouages sur mes mains. Le "M". « Margaret, ma mère. » Je dis en fixant la lettre noire. « Je l'ai fait quelques temps après sa mort. » Je me tais un instant, l'air un peu ailleurs. « On s'était éloignée avec le temps, j'avais dû aller vivre chez mon père et on a perdu contact. » Je me souviens lui avoir écrit une ou deux fois, mais j'ai jamais eu de réponse et au fur et à mesure j'ai réussi à me convaincre que j'avais plus de temps à lui consacrer puisqu'elle n'en avait plus pour moi. Mais c'est que j'avais pas compris à ce moment-là, que je pouvais pas ou que je voulais pas sans doute. « Je m'en suis toujours un peu voulu de pas avoir été là pour elle, à la fin. J'ai pas été super comme fille. » Je finis par dire d'un ton un peu mélancolique, un petit sourire aux lèvres, le regard légèrement brillant quand je le repose sur le jeune homme. « T'es proche de ta famille, toi ? » Je fais un peu ma curieuse, mais c'est surtout que je préfère qu'il me parle de lui un peu. En tout cas, si j'ai bien compris, il en est pas très proche géographiquement parlant, mais peut-être qu'il a des liens assez fort avec ses parents, ses frères et soeurs, ou d'autres personnes restées dans son pays d'origine. Paraît que c'est important, la famille, pour certains.