Paloma révèle son secret. Je le redoute, même si j'en connais une grande partie. Ce sont ses mots, elle a enfin le droit à cette révélation qu'elle attendait depuis... depuis le début je dirais. Les genoux recroquevillées sur moi-même, la tête à moitié cachée par ceux-ci, je la regarde sans le vouloir réellement. Elle raconte l'histoire... de ses yeux à elle et j'ai l'impression que c'est une histoire complètement différente. Moi quand je partais de son lit l'esprit léger, elle elle pleurait... ou quand on parlait de Antoine, ses mots prennent un tout autre sens désormais... je me souviens de cette nuit, où je l'ai recueilli dans mes bras parce qu'elle était désemparée. J'étais loin de me douter de ce qui se passait vraiment... Des larmes coulent sans le vouloir, que je balaye rapidement sans un mot... C'est à moi de parler maintenant, et après ça, j'ai pas du tout envie... J'aimerais bien revenir en arrière, ne plus avoir ce secret parce que j'en ai u peu honte oui. Je tente de paraitre le plus serein possible, comme si c'était pas grand chose. Je savais que j'allais révéler mon secret ce soir, je m'y étais préparé, j'avais réfléchis à plusieurs phrases pour l'expliquer, m'était fait tout un discours dans ma tête mais là d'un seul coup, j'ai tout oublié. Je ne sais plus par où commencer, j'ai limite envie d'en finir le plus vite possible. Si tout avait été différent... j'aurais pris plaisir à le révéler, j'aurais compter ligne par ligne les pages de notre histoire... Comme quoi... « Mon père s'est beaucoup battu contre sa leucémie.. Il a tenté de garder une vie normale, il a continué d'enseigner l'art jusqu'au bout, jusqu'à ce qu'elle l'emporte... » J'arrive à en parler plus librement désormais mais je tiens pas à rentrer dans les détails. « C'est à son enterrement il y a quelques mois que j'ai rencontré Paloma, une de ses étudiante. Mon père, c'était un passionné... Il pouvait faire aimer tout ce qui le passionnait  à n'importe qui... à répandre un peu de sa flamme dans le coeur de n'importe qui... Alors quand je l'ai vu aussi affecté que moi, j'ai pas compris. Je trouvais ça normal.  » Ou plutôt, j'étais pas en état de me poser beaucoup de questions. Elle était comme moi, vulnérable, brisée, je me reconnaissais en elle et j'avais pas envie de chercher plus loin. « Notre peine nous a rapproché et peut-être même déconnecté du monde. Avec elle, j'étais de nouveau heureux. Je suis rapidement devenu dépendant de son soutien, de son affection, de notre complicité... de son corps également. Et je suis tombé amoureux...» Elle, elle ne sait pas Paloma. Je lui ai jamais dis, je comptais le lui dire dans cette émission, l'une des raisons de ma participation d'ailleurs mais j'ai rapidement avorté l'idée. On s'était isolé et même si c'était toujours elle, c'était pas la même que lorsqu'on était tout les deux dans notre bulle. Je n'étais pas le même non plus à ses yeux surement. Je préfère pas regarder sa réaction, j'enchaine. « Je suis tombé amoureux de Paloma, ou plutôt, je suis tombé amoureux de la maitresse de mon père. » Voilà pour donner un intitulé, dont je n'étais pas au courant au début. Je ne développerais pas cette partie, ce n'est pas à moi de le faire, sachant que je l'ai appris lors de l'émission.  « Ça comptait pas. J'étais perdu, je me serais accroché à n'importe qui.  » Je suis pas certain de ce que j'avance, mais je préfère me dire ça, plutôt que de penser que je l'ai vraiment aimé.

En soit, Ohana n'est pas particulièrement contente de retrouver quelqu'un en particulier dans le nid, mais elle trouve ça cool de pouvoir échanger une dernière fois avec son partenaire. Jacqueline, ça ne lui va plus si bien, à la base c'est pour la wineuse qu'il était. Il ne l'est plus. Il la touche. Elle n'en a plus rien à foutre. Après avoir touché deux fois les couilles de Percy, elle peut bien se laisser toucher par n'importe qui. D'ailleurs, son secret à Percy, elle ne l'a pas entendu. Les autres, elle les écoute vaguement, se disant qu'elle était un peu l'intru du truc, qu'elle a bien fait de s'en aller dès le début. Genre, c'est vraiment des cinglés ces candidats, quasiment tous délinquant. D'ailleurs il échappe pas la règle, Isaac. Il la touche comme un vrai vicelard, elle garde ses bras autour de son cou, ses mains carressant sa nuque. Faut bien le flatter un petit peu, lui donner du plaisir. C'est comme pour Percy, elle sait bien que sa queue a bien dû être entretenu depuis qu'elle est partie et qu'elle n'a pas eu à faire quoique ce soit. Elle le voyait déjà, dès la première semaine, à la supplier de baiser avec lui pour devenir la plus belle créature qu'il n'a jamais eu dans ses bras. Dommage, il a dû se contenter des morceaux de chair de deuxième choix. Elle fait une moue en levant les yeux au ciel, blasée. "M'dis pas que tu veux aussi que je te touche la bite Pétunia ! Va falloir me payer pour cette corvée..." C'est pas une pute à la base, mais elle va songer à le devenir. Une pute particulière, qui ne fait que toucher les bites pour voir qu'elles sont toutes minuscules, ridicules. Mais elle sourit tout de même. Ca la fait marrer. "J'vais plutôt te faire un avada kedavra de la queue, tu vas apprécier" Elle lève les yeux au ciel à nouveau, toujours avec un large sourire. C'est horrible, elle le trouve drôle quoi. C'est con, elle aurait été faible qu'elle serait déjà tombée dans ses bras, même si littéralement elle y est, dans ses bras. Il surenchérit sur ce putain de secret qui honnêtement la laisse sans voix. C'est chaud quand même, et puis devenir un mec quoi... "C'est toi qui l'dit... J'crois pas les délinquants, ca dit que des conneries et c'est moche..." Elle parle comme une gamine, passe sa main sur son visage pour le pousser en arrière. L'est dégueulasse c'est certain. Finalement, elle repousse les bras d'Isaac pour s'asseoir à côté de lui et écouter les secrers. Trop triste, elle a envie de se suicider. "Putain... Pourquoi j'suis partie... On avait plus de classe à deux que tout ces pecnots... C'est pas le nid d'amour ici, c'est le nid d'la loose..." Qu'elle lâche, peut-être trop "crue" pour ces moments de tristesse, d'apitoiement, de sentiments, patatipatata.

Et tandis que ma main compresse la sienne, tandis que je la serre fermement dans la mienne pour lui faire comprendre que ce qu'il vient de révéler ne changera rien à ce que nous avons partagé. Je l'entends me dire qu'il n'aura plus rien en repartant d'ici. Il m'explique qu'il ne pourra rien m'offrir et ça me vexe un peu, il a l'air de penser que j'attends quelque chose de lui. Non, rien. Rien de matériel en tout cas. Parce que cela ne compte pas pour moi, et cela n'a jamais compté. Oui, je l'ai pensé riche comme crésus et oui, je pensais qu'il avait eu une vie bien plus facile que la mienne mais je ne compte pas m'en aller en apprenant que je me faisais de fausses idées. En apprenant que lui aussi, il a du se débrouiller seul. Je suis bien placée pour comprendre que parfois, on essaie de s'en sortir et on prend pas forcément les meilleurs décisions. Mais je ne dis rien, pas pour le moment. On me demande d'expliquer mon secret et je m'exécute. Je me livre enfin, je leur donne la totalité de mon histoire. Je ne sais pas ce qu'ils vont penser de tout cela, je ne sais pas ce qu'ils vont penser de moi après cela ... Et le premier vers qui je me retourne c'est Percy. Je guette sa réaction du coin de l'oeil tandis que je reprends sa main que j'avais lâché durant mon discours. « Tu sais Percy, je ne te demande pas de m'offrir des monts et merveilles.» Murmurais-je pour que nous soyons les seuls à bénéficier de cette discussion.« Et tu ne vas certainement pas apprécié d'entendre ça... Mais ... Je t'attendrais si il le faut.» Parce qu'il risque d'être puni à cause de son secret, parce que ça n'est pas si évident que cela de retourner à une vie normale lorsque l'on avoue à la télévision que l'on a volé la vie de quelqu'un d'autre. « Et aussi ... J'aimerais rester cette semaine encore.» Parce que c'est la dernière semaine et qu'ensuite, notre aventure sera véritablement clôturée. « Et toi ... est-ce que tu restes ?»