Ft @Ronan
J'ai bien conscience qu'il faudrait que je me lie aux autres, que je trouve ma place au sein du groupe. Si ça n'est pas le cas et si je suis sélectionnée pour faire partie des candidats, je risque de ne pas faire long feu. Mais, l'implication sociale ne sera pas pour tout de suite. Je ne me sens pas prête et préfère m'isoler, bien que cela soit très difficile dans les abysses. J'opte pour la forêt dans laquelle je m'enfonce, si l'on peut dire ça comme ça, dans la forêt. Les yeux rivés sur les arbres, je ne fais pas suffisamment attention à là où je mets les pieds, ce qui provoque une malencontreuse chute. Fichue racine, me voilà à quatre pâtes sur le sol. Les paumes de mains salies par la terre et les genoux légèrement éraflés, je tente de me relever le plus rapidement possible et prie pour que personne n'ai vu la scène. «Merde, fais chier.» Je frotte les paumes de mes mains l'une contre l'autre pour faire tomber la terre qui les recouvre et je balaie négligemment mes genoux à l'aide de ma main droite, qui me parait être la plus propre des deux. Ce qui m'embête le plus dans cette chute, c'est qu'on ne puisse même pas se laver correctement, ni laver nos vêtements de façon décente. Je suppose que ça attendra bien le prime prochain. J'ai hâte de pouvoir retrouver des vêtements plus traditionnelles et surtout, de pouvoir profiter de l'eau courante. Me retournant pour rebrousser chemin, je tombe nez à nez avec un potentiel candidat. Ma tête se trouvant au niveau de ses épaules, voir de son torse, je sursaute avant de me ressaisir. «Est-ce que ça fait longtemps ? » Qu'il est là. «Vous m'avez effrayé.»

Il compte pas s'approcher Ronan, il cherche juste à trouver un endroit tranquille où éviter tout le monde. Quand il la voit, il se dit juste qu'elle est pas trop moche, pas trop maigre comme les autres gamines. Elle est plus comme la rousse, plus accessible, plus agréable à regarder. Mais ça change rien, s'il y va, elle va parler. Et il veut pas parler Ronan, il veut juste s’asseoir tranquille. Évidemment, faut qu'elle tombe. Il peut pas passer sans s'assurer qu'elle va bien. Ça l'emmerde. Ça l'emmerde dune force assez exceptionnelle mais il peut juste pas. Ça se fait pas, si jamais elle va pas bien ça craint. Alors il s'approche en disant adieu à son moment en solitaire. Parce qu'elle va parler puisqu'elle est encore consciente. Elle se relève et Ronan reste là, derrière elle, en se demandant s'il a le temps de partir. Elle le voit avant même qu'il prenne une décision. Putain de cerveau lent. Elle sursaute et lui croise les bras. Il hoche simplement la tête pour lui répondre, ouais, il l'a vu se casser la gueule comme un gros boulet. - Ça va? Il demande, sachant pertinemment qu'il lui a fait peur. Si elle va bien, il va peut-être pouvoir sauver son petit moment loin de la populace. C'est que c'est un grand optimiste Ronan...