Je finis ma clope sur le balcon, je l'éteins et la laisse mourir dans un cendrier avant de rentrer à l'intérieur pour rejoindre la salle de bal où je me plais à observer les autres candidats qui la traversent régulièrement, un vrai hall de gare. Je me pose avec toute l'élégance qui me caractérise sur l'un des canapés avant qu'Addil ne se matérialise sous mes yeux. Je lui lance un regard presque intéressé. Je ne sais rien de lui, si ce n'est qu'il n'est pas plus adroit qu'un autre au paintball. Et oui, qu'il grogne pas mal aussi. « Je ne savais pas que tu étais psy » je balance avec une certaine paresse avant de m'étirer lentement pour croiser mes fines jambes alors que je l'observe. Il faut croire que n'importe qui peut devenir psy de nos jours, plus aucune sélection dans cette profession, c'est déplorable, j'imagine que c'est pour ça que les soins sont mieux remboursés chez le psychiatre. Bref, je crois que c'est depuis le prime que j'ai appris sa présence, son existence dans ce jeu ainsi que sa profession, je crois qu'on peut remercier les animateurs que m'avoir bien tenu informé. Mes billes continuent de le scruter, sans aucune gène visible. « Psychanalyse-moi » je demande alors pour le tester parce que j'ai bien envie de voir de ce qu'il va me sortir. Le nombre de connerie que pouvait débiter l'espèce humaine à la minute me fascine toujours. « Agite ta baguette magique pour me sortir une analyse fumeuse » je lui demande alors que mes opales se déposent sur son visage.

Addil ne sait pas réellement ce qu'il fait ici. En dehors il avait tout pour être heureux, un métier qui rapportait bien, un bel appartement avec tout l'équipement qu'il fallait. Il avait les derniers appareils à la mode, un look qui plaisait aux femmes ainsi qu'aux hommes. Donc le succès était présent, mais il avait tout de même décidé de participer à Fake Lover. Un choix étrange. Peut-être parce qu'il avait envie de partager son expérience ? Pour lancer un appel ? Pour montrer qu'il était là qu'il existait toujours. Il pensait encore à ses sombres secrets d'antan qu'il tentait de cacher depuis très longtemps. Lui seul était au courant et heureusement. Il se déposa tranquillement sur le canapé de la salle de bal. @Maha était déjà présente. Oui elle était là juste devant lui, il l'avait disputé lors du dernier prime alors qu'il n'aurait pas dû. Mais il l'a tout de même fait. Il avait été happé par l'adrénaline du paintball et il fallait dire qu'il était plutôt, mais malgré son son équipe ne remporta pas l'immunité. Depuis qu'il a révélé qu'il était psy tout le monde venait le voir pour des conseils. Comme s'il avait la science infuse, qu'il était le plus grand psychologue au monde et qu'il savait tout. Non il ne connaissait qu'une infime partie du savoir que contenait cette Terre. « Dit comme cela je pense que c'est un peu étrange. J'ai l'impression que ne sers qu'à faire des analyses sur les autres depuis que je suis arrivé. » dit-il en laissant échapper un léger rire. Addil voyait très bien qu'elle en avait sûrement rien à faire de son analyse, qu'elle cherchait juste une chose : passer le temps. Addil pouvait très bien rentrer dans son jeu ou alors l'inviter à son propre jeu. Un jeu made in Addil bien plus amusant et beaucoup moins ennuyeux. « Je pense que vu ton air blasé tu en as rien à faire de mon analyse de psychologue. Une fille sûrement réalité, qui a les pieds sur terre. Un peu trop même, à moins que tu sois folle. Enfin moi je te conseille plutôt la psychiatrie plutôt que la psychologie. » dit-il avec un léger sourire sur le coin de ses lèvres.

En plus cette femme faisait des leçons, lui arrêter de se plaindre ? Déjà il se plaignait s'il voulait. Des gens venaient se plaindre à lui donc lui n'aurait pas le droit de ce plaindre. Et bien si, il en a envie et justement il va en jouer avec cette @Maha. « Non je pense que justement j'ai le droit de me plaindre. J'entends les autres qui le font et qui viennent vers moi et moi aussi j'ai le droit de le faire. » dit-il d'une voix calme. EN plus elle avait l'air d'être en désaccord avec lui, sauf que pour Addil il avait toujours raison. C'était comme ça et pas autrement, il le faisait comprendre à la personne calmement, mais dans sa tête il était certain d'avoir raison. En plus elle poussa un soupir ce qui montrait clairement qu'elle en avait rien à faire. « Ce soupir vient de te trahir. Une personne attentive ne soupire pas. Donc oui tu es blasée je suis dans le regret de te l'annoncer. » dit-il en lui adressant un léger sourire en coin. Comme si elle était en difficulté, comme si il allait l'aider elle. Elle semblait tellement inintéressante qu'il n'avait pas trop envie de s'intéresser à cette femme. « h mon dieu. Est-ce grave ? Est-ce que tu t'es cassé un ongle ? Ton état psychologique n'est plus de mon ressort, comme tu l'as dis la psychiatrie serait plus adaptée pour une personne comme toi. » dit-il en prenant faussement une voix légèrement sérieux, mais en même temps très moqueuse. L'ironie était clairement son point fort. En plus elle se permet de juger, penser qu'elle sait mieux que tout le monde. « L'idiotie est humaine donc je te pardonne. Je décris des personnes qui méritent qu'on les décrive, chez des personnes qui sont lisses c'est assez difficile. Je peux essayer, mais la lassitude que tu exprimes me pousse à te dire que tu peux quitter l'aventure et prendre un mari avoir deux enfants et mourir tranquillement sans faire de vague. » dit-il toujours avec cet voix mélangé d'ironie, de sarcasme avec un léger sérieux.

En plus il commence à avoir le droit à des leçons de morales. Il a tellement de la chance qu'elle lui dit qu'il n'a pas le droit de choisir ses patients, qu'il se prend pour Dieu. Un discours qu'il écoute à peine et qui le fait bien rire. Il rit même pendant qu'elle parle tellement cette dame ou du moins cette fille le fait rire. « Je me suis arrêté à Dieu après j'ai su que ça allait devenir ennuyeux. » dit-il en lui adressant un léger sourire. Histoire de lui montrer qu'il en avait rien à faire d'elle et qu'en plus de ça il lui donnait raison en lui montrant qu'il choisissait ses patients. Enfin il ne les choisit pas vraiment, mais dans le nid il se décide à faire le psy ou non. En plus il allait passer pour un con à la fin de l'aventure. Il prit une mine faussement choquée en ouvrant la bouche et en mettant la main devant celle-ci, même si au fond il avait envie de pouffer de rire. « Oh mon dieu et c'est si grave que ça ? Est-ce que je vais mourir ? Oh non c'est si grave si on ne m'aime pas. » dit-il en ne pouvant s'empêcher de laisser échapper un léger rire. Elle fait comme si elle avait de la peine, mais en vérité c'était elle qui devrait être peinée d'elle même. Elle venait le voir pour adopter un air blasé, Addil ne la retenait pas elle pouvait même partir. Il n'aurait jamais voulu lui parler en vérité, mais bon comme elle était venue il a eu la politesse de l'accueillir à sa manière. « Une certitude ne peut être affirmer que si elle est prouvée. En attendant si je suis toujours là. Mais tu sais je ne te retiens pas. Une fille si peu intéressante que toi ne mériterait même pas de voir un psychologue. Une fille si lisse et si blasée, la vie ne gâte pas tout le monde malheureusement. Ma salive s'use pour rien je pense que je vais me taire et dormir. » dit-il en s'allongeant tranquillement dans le canapé et en fermant ses paupières. Il est tellement méchant et désagréable, mais il s'en fiche royalement. Cette fille il ne la porte pas dans son coeur, il sent qu'elle est inutile et il le dit. Donc il n'a qu'une envie c'est de lui dire Tchao est de prendre la porte.