ft @gigi

Généralement, je fais partie de ces gens matinaux qui n'ont aucun mal à se lever. Je ne perds jamais de temps et je me mets toujours rapidement en action pour être certaine de ne pas replonger dans les bras d'une divinité nommé Morphée. Cependant, ce matin, j'ai l'impression que ça n'est pas tellement cela. Je ne me sens pas en forme, je ne me sens pas explosive comme je peux l'être au réveil. J'ai un mal fou à sortir du lit et la migraine qui accompagne mon réveil n'aide en rien. J'ai presque envie de me recoucher là. Pourtant il est déjà tard. Je le sais parce que bon nombres de candidats ont déjà quitté la suite dans laquelle je dors et cela me fait culpabiliser alors après avoir basculer mes jambes sur le côté du lit, je me lève. Ce n'est pas de gaieté de coeur. Machinalement, je pose ma main sur mon front pour m'assurer que je ne fais pas de température, on ne dirait pas. Je m'enveloppe dans un plaide que je dépose sur chacune de mes épaules, on dirait un zombie c'est assez horrible. D'un pas lent, je rejoins finalement la cuisine, sans même passer par la case douche. J'ai trop mal, c'est abominable et je n'ai vraiment pas la foi d'enfiler autre chose que mon pyjama aujourd'hui. J'attrape une tasse dans l'armoire et la dépose sous la machine à café. Après avoir déposé une capsule d'une célèbre marque chère au coeur de Georges Clooney, je presse le bouton et patiente simplement que la tasse se remplisse. Cela ne dure pas très longtemps et pourtant, mon esprit s'évade déjà. Arf. Revenant à moi, je constate que la tasse est prête et je la saisie entre mes deux mains tandis que je rejoins le restaurant. Je prends place sur l'une des chaises et porte la tasse à café. Ce sera mon seul petit déjeuner de la journée, je n'ai envie de rien d'autre que cela. La boisson est brûlante alors je dois la boire petit à petit. Là encore, je mets un certain temps. Puis, Gigi débarque. Elle semble en meilleure forme que moi. Je suppose que la semaine arrivant à son terme, elle a dû réussir à vaincre la tristesse qu'elle éprouvait suite au départ de son partenaire. Un départ que je trouvais étonnant puisque je pensais qu'il était apprécié et suivis par le public mais soit. «Désolée si je ne t'apparais pas comme étant de très bonne compagnie.» Ma voix était très basse, heureusement qu'il n'y avait aucun bruit autour sinon elle ne serait pas parvenue à entendre mes paroles.  «Toi, ça va ? » que je lui demande poliment tout en replaçant correctement le plaid qui a tendance à tomber de mes épaules lorsque je fais certains mouvement.  «Il parait que t'es notre petit cupidon de cette saison ?» Ne connaissant pas la candidate, j'essayais de trouver des conversations qui lui plairaient et j'avais entendu dire que ce rôle lui tenait particulièrement à coeur.