15h30 feat hugo + La chaleur s'installe doucement, mais sûrement sur Los Angeles. Gekko n'est pas habitué et il déteste un climat trop sec et étouffant. En plus de ça il commence à faire trop chaud pour continuer de mettre quotidiennement chemise/pantalon. De plus cette semaine le pauvre n'a pas réellement le choix niveau style vestimentaire. Il a été accablé d'une tare, celle de s'habiller comme un clochard durant les prochains jours. Une tâche difficile à assumer pour notre homme habitué à l'élégance et si maniaque sur son apparence. Il a hésité, mais il ne va pas se défiler. Pourquoi ? Les raisons sont encore floues, même pour lui et il regrette déjà de s'habiller négligemment. Sauf qu'il est trop tard pour reculer, il a déjà enfilé les vêtements. Pour le coup il est méconnaissable. Sur le toit, alors que certains se prélassent au bord de la piscine, Gekko, lui, préfère s'installer sur la terrasse au calme. Bouquin sous le bras, il le sort pour entamer sa lecture. Il se rend bien vite compte que le soleil le gêne. Mais un candidat semble avoir lu dans ses pensées et en passant par-là il se stoppe pile là où il faut pour faire de l'ombre à notre homme. « Ne bougez-pas, c'est parfait ! » Non il ne se moque pas de lui. Il est sérieux. Bien sûr il n'est pas con et sait pertinemment qu'aucun candidat dans ce nid ne va accepter de se plier à ses volontés. Il peut toujours essayer.

Bien sûr la réaction du candidat ne surprend guère notre homme. Il n'en attendait pas moins de sa part. Gekko aurait sans aucun doute rétorqué et répondu de la même façon. Peut-être avec plus de classe et de rondeurs dans la tournure des phrases. Ce môme n'a pas de tact. C'est bien l'hôpital qui se fout de la charité. « Ne t'excuse pas, les rêves sont pour les personnes dénuées de bon sens. Je n'attendais pas de ta part que tu t'exécute. Peut-être ai-je été sot d'espérer tomber sur une personne bienveillante et naïve, le type de personne qui pullule ce nid. » Il n'offre pas d'explication, de raison, il n'a pas à le faire. Disons simplement qu'il répond aux propos du jeune homme. La tête dans son bouquin, il trouve ce dernier lassant et barbant au fil de la lecture. C'est rébarbatif et Gekko n'a pas besoin de s'instruire davantage. De toute façon à quoi bon, ici la culture, l'intelligence, ça ne compte pas. Il l'a bien compris au vu des activités puériles et enfantines proposées par la production. Son style vestimentaire en est la preuve. Il a joué le jeu, mais ce n'est pas pour ça qu'au fond il ne comprend pas l'utilité de ce gage. Sauf peut-être qu'on se foute un peu de sa gueule. Et bien que les gens se moquent. Bref, n'ayant plus l'envie de bouquiner, il délaisse l'ouvrage et observe un peu les candidats qui barbotent dans l'eau. Parfois son monde lui manque réellement. Son monde, mais surtout son travail. C'est bien la seule chose qui le stimule. En ce qui concerne le candidat à côté de lui, il en a déjà oublié la présence.

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Aujourd'hui il n'est pas d'humeur. Pas d'humeur à faire des efforts envers les autres, pas d'humeur à bavasser. Il n'est même plus d'humeur à lire alors que c'est bien la seule chose qui lui permet de combler le vide de ces longues journées. Des journées qui deviennent fatigantes à force de côtoyer constamment les habitants de ce nid. Pour cet homme solitaire et associable, de vivre en cohabitation n'est pas facile. De temps en temps il est possible d'entrevoir quelques changements sur son comportement, mais il n'est reste pas moins un type absolument barbant et ennuyant. C'est un fait qu'en sa compagnie, ce n'est pas la joie. On le lui a fait la remarque depuis le début de ce jeu, avec lui on s'emmerde royalement. Qu'est-ce qu'il en a foutre que les candidats se plaignent, dans ce cas qu'on ne l'approche pas et qu'on le laisse tranquille. Bien sûr il peut toujours aller se brosser. Deux candidats qui barbotaient dans l'eau se poursuivent autour de la piscine. Sans doute un autre jeu débile. Cela aurait été sans effet s'ils n'étaient pas venus sur la terrasse autour de notre homme. Sur leurs passages, mouillés comme ils sont, ils éclaboussent les deux candidats sagement assis dans les transats. Sans-gênes et idiots ils filent à tout allure comme si de rien n'était. « Saligauds ... » Siffle-t-il entre ses dents. Preuve de ce qu'il doit affronter chaque jour en présence de tels gamins. Un cauchemar. Il empoigne la serviette qu'il a emporté avec lui, s'essuie rapidement le visage et dans un élan de générosité, la tend vers l'autre crétin à côté. Il ne faut pas aller chercher plus loin. Depuis qu'il est ici il se contredit constamment. Il peut dénigrer sans cesse le comportement de certains, se renfermer, ne plus parler et soudain agir en contradiction avec ses pensées et ce qu'il est.

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