Enola la prison ça lui réussit pas, cette combinaison orange dégueulasse ne lui va pas au teint, même si elle savait que ce genre d'horreur allait à qui que ce soit. Elle tente tant bien que mal de feindre d'être contente d'être là pour que le production ne la vire pas au bout de deux jours d'aventure, elle fait des efforts la brunette plus qu'ils ne le pensent. Revêtir ce truc orange, dormir dans une cellule, être obligée de manger des plats plus que fades et insipides et maintenant on lui apprend qu'elle doit aller s'occuper des plantes dans la serre sinon Cupidon lui mettra une fessé, alors ça c'est la meilleure ! Elle a beau pesté la salvadorienne rien n'y fait, ces têtes de mules de camarades ne veulent rien entendre. Alors dans son extrême bonté elle accepte cette tâche ingrate non sans traîner des pieds pendant tout le trajet la menant à la serre. Elle se sent très vite oppressée par toute cette nature qui l'entoure, ces plantes deviennent vite étouffantes. Elle n'a plus l'habitude, elle, la petite salvadorienne qui a refait sa vie à Las Vegas. Elle s'empare d'un arrosoir, non sans afficher une moue clairement boudeuse, et se met en quête d'une plante ayant besoin de ses services. Elle finit par croiser un candidat, le grand roux qui portait un kilt lors du prime, comment l'oublier. « Désolée de te l'apprendre mais tu ressembles vraiment à une grosse carotte » . Elle lance sur un ton tout à fait ordinaire comme si les deux candidats échangeaient de parfaites banalités. Enola elle ne connaît pas vraiment le tact, c'est une notion abstraite qu'elle ne préfère pas utiliser. Et puis elle dit la vérité aussi, le pauvre n'a vraiment pas de chance, roux avec une combinaison orange vive, la faute de goût qui ferait hurler toutes les stylistes du monde entier. « Le kilt t'allais beaucoup mieux » . Reprend-t-elle avec toujours autant de conviction dans la voix. C'était de loin la chose la plus originale qu'elle ait pu voir sur un plateau de télé-réalité depuis un bon moment. « Dis entre nous, tu portais quelque chose en dessus ? » . S'il avait le malheur de lui répondre oui, elle serait la femme la plus déçue de la Terre entière. Elle lui adresse même un petit sourire discret histoire qu'il ne se mete pas en tête qu'elle était une sorte de psychopathe de l'anatomie masculine. Simple question de curiosité voilà tout.

ENOLA x Owen venait d’entendre les mots « faire » et « volontaire », quand il tourna les talons rapidement. Il fuit comme la peste ces moments où ils pourraient avoir besoin de lui et où il serait obligé de décliner l’invitation à contrecœur. Quitte à passer pour le fainéant égoïste de la bande, qui ne veut pas aider son prochain. Si vous saviez, il faut déjà qu’il s’occupe de sa petite personne et c’est déjà bien assez énorme pour en plus se préoccuper des autres. Physiquement parlant, on ne peut pas dire qu’il passe inaperçu. Alors il se dépêche mine de rien, pour se mettre à l’abri. Quelque part où, certainement, personne ne le trouverait. Une prison, en soit, ne regorge pas non plus cachette, du coup il fait avec les moyens du bord. Dehors, son regard se pose directement sur la serre. Ouf, qu’il se dit. Sauf qu’il tombe nez à nez avec une brune. Qui plus est, occupée. Il lève un sourcil, exécutant subtilement un pas en arrière. Ce serait complètement con qu’elle aille lui demander de l’aide, alors qu’il fuit précisément les demandes de service. Mais non. La première phrase qu’elle balance ressemblerait à une attaque et pourrait le vexer. Loin de là. Il sourit. Mais il ne pourrait laisser passer un bon mot, au nom de sa politesse. Il enchaîne donc derrière elle : « Merveilleux… Mais tu n’as pas encore vu ma vraie grosse carotte ! » Un sourire. Du bout des doigts, avec lesquels il venait de pointer son entrejambes pour illustrer ses propos, il vient toucher une plante ou deux. N’aimant pas la saleté, il préfère arrêter immédiatement et se concentrer sur la brunette. « Pourtant je me trouve vraiment pas mal aussi comme ça… Tout me va poulette ! » Un clin d’œil. Il lance en regardant son reflet sur le chrome d’un ustensile de jardinage. Ils ne se connaissent pas encore, ils ne peuvent pas savoir comment sont les gens. Elle apprendra rapidement qu’il est du genre à s’aimer beaucoup. Et dans n’importe quelle situation, alors ce n’est pas une combinaison orange qui le dissuadera de cette idée. Et si en plus, elle confirme que le kilt lui va. Mais s’il ne la connait ni d’Eve, ni d’Adam, il a bien compris qu’elle n’était pas du genre à s’embêter avec les conventions. Sa question indiscrète ne l’étonne donc guère. « Est-ce que je te demande si t’avais le cul à l’air hier ? » Il ne sait pas comment elle était habillée hier. Il ne se préoccupe que très peu des autres, vous vous souvenez… Mais sa question va de soi, finalement. Les kilts, le mythe des hommes tout nu en dessous. Sa fait apparemment rêver les filles et les faire aimer soudainement le vent. Il réprime un sourire amusé, en croisant ses bras. « T’apprendra que je ne fais pas les choses à moitié… D’ailleurs sa commence à être chaud une combinaison sans rien en-dessous… » Il souffle, une moue boudeuse. Lui non plus ne s’embête pas et dit les choses, si tant est qu’elles soient futiles. « Comment tu t’appelles ? Histoire de mettre un prénom sur l’obsédée. » Un sourire.

C'est bien la dernière fois qu'elle accepte de rendre service à la communauté, comme si elle avait vraiment une tête à être l'ami des plantes. La prochaine fois ils auront se trouver un nouveau pigeon pour s'occuper des fleurs et autres légumes, elle a déjà assez donné. Elle attrape son arrosoir en boudant comme une enfant, commence à arroser généreusement les plantes lorsque le grand roux en kilt du prime fasse son apparition. Bon pour l'allure de dur à cuire en prison on repassera, là il ressemble plus à une carotte sur patte d'ailleurs elle n'hésite pas à lui faire remarquer avec son tact légendaire qu'on lui connait si bien. Son camarade ne se laisse pas dérouter, sa réponse a d'ailleurs le mérite de la désarçonner même si elle ne laisse rien transparaître sur son joli minois. Le voilà qui désigne du doigt son entrejambe pour flatter son égo et sa virilité. « Ravie que ma petite remarque t'ait permis de flatter ton égo. » . Elle ajoute à sa suite, reposant son arrosoir qui l'encombre plus qu'autre chose. Il est marrant ce gars là à faire mine de ne pas comprendre pourquoi cette combinaison ne le met pas en valeur. « Ouais t'as raison, je me demande si tu n'as pas trouvé ton style » . Elle lance en battant des cils un petit sourire mutin sur le coin des lèvres. Avec Enola, mieux vaut ne pas être susceptible et elle est ravie de voir qu'il ne l'est pas. Lorsqu'elle lui pose une question indiscrète, lee rouquin s'offusque lui retournant une question tout aussi indiscrète. « C'était pas ma question mais si tu me le demandes et bien non, c'était pas le cas. » . Petite précision même si elle sait qu'il s'en fout tout autant qu'elle. Il finit par se confier, lui racontant que toute une semaine sans sous-vêtements risque d'être compliquée à gérer. « Ça t'apprendra à faire le malin » . Elle raille gentiment continuant cette conversation sur le ton de la plaisanterie puisqu'ils ont commencé de cette manière. Il finit enfin par lui demander son prénom même s'il la qualifie d'obsédée, génial maintenant elle est cataloguée à vie. « L'obsédée s'appelle Enola, mais je te retourne le compliment. Et toi c'est comment ? . Autant lui retourner la question, même si elle n'est même pas sûre de retenir son prénom, elle en apprend des nouveaux chaque jour alors qu'on l'excuse si elle en oublie deux ou trois. « Je suis prête à parier que tu es irlandais » Elle assume. Elle ne peut pas se tromper, après un petit séjour à Dublin, la brunette a appris à reconnaître l'accent des irlandais. On ne la lui fait pas à elle.

Owen n’a pas sympathisé sur le premier prime, préférant laisser le temps et les échange fortuit s’en charger. Comme celui qui est en train de se produire. Entre lui qui veut fuir les demandes de coup de main et les faveurs et elle, la jeune femme apparemment désignée plus tôt pour s’occuper des plantes. Owen est mal, il ne l’a jamais fait pour l’instant et ne compte pas le faire. Il ne se fera pas courageux et serviable pour plaire à ce cher Cupidon et encore moins aux autres candidats. Comme elle par exemple. Bien qu’entre eux, l’échange se passe plutôt bien. « Orange is the new black comme on dit. » Il fait autant référence à la série en vogue que l’expression célèbre de popularité. Il ne parle pas que de l’orange de leur tenue pour le coup, mais également de sa rousseur. Si par ses accroches elle tentait de le désarçonner, de le toucher en plein égo et le vexer, c’est raté. Parce que son égo n’est pas développer que ce qu’il pourrait laisser transparaitre. Il est plus complexe que ça. En tout cas la jeune fille est assez curieuse. Est-ce qu’il avait quelque chose en dessous de son kilt ? Est-ce qu’il a une tête à faire les choses à moitié ? Evidemment qu’il se moquait de savoir si elle avait les fesses à l’air, ce n’est que pour la forme. Non il n’avait rien et il le paye, parce qu’il ne savait pas qu’il pouvait avoir un boxer ou un slip, enfin quelque chose de plus hygiénique quoi. Il roule des yeux, l’appelle obsédée, c’est donnant-donnant quand elle en fait un peu de même. Sous-entendu. Enola donc. « Merci. Owen. » Il la zieute de bas en haut, la jauge, avant de hausser les épaules. Il est irlandais, ça ! Personne n’aurait pu deviner. « Tu ne prends pas beaucoup de risque en pariant sur ça, ma chère… » Un souffle, un brin moqueur. Il est irlandais : ça se voit comme le nez en plein milieu du visage, avec son accent plutôt prononcé qu’il aime et dont il se rendait justement compte ici, mélangé aux autres. Lui dire qu’il est irlandais, c’est comme lui affirmer qu’elle est une femme… Quoique, il n’en sait rien. C’est plus évident pour lui, que pour elle. Il plisse ses yeux, pince ses lèvres. « Hm… et si tu pariais plutôt sur quelque chose de moins évident… Comme… mon âge… ma profession… l’origine léguée par mon paternel… » Parce que non, il ne s’appelle ni Owen McClay ou O’Connell.