amy.

Premier jour. Tu étais tout aussi heureux que la veille : il était temps d'avoir un petit aperçu de tous les lieux qui étaient mis à votre disposition. Il n'y avait pas à dire, tu étais franchement content d'être là. Ça te changeait de ton quotidien. Enfin, pas tellement, au final, mais ça restait un changement. Tu étais un mec payé pour ne rien faire, et on pouvait plutôt dire que c'était la même chose ici. Enfin bref, peu importe. Tu as décidé qu'il était temps que t'ailles faire un tour à la plage. C'était ton domaine à toi, ça. Tu passais ta vie sur les plages de toute sorte : ton boulot était de garder des îles désertes, alors forcément. Vêtu seulement d'un caleçon de bain, tu finis enfin par avoir les pieds dans le sable. L'endroit n'est pas trop moche, mais il est clair que tu as déjà vu un plus beau paysage que celui-ci. C'était passable, sans pour autant être époustouflant, voilà. Tu pouvais très bien faire avec. A vrai dire, tu étais loin d'être un homme compliqué, donc bon... En parlant de beau paysage, tu distingues un peu plus loin une candidate en train de dorer au soleil. Instinctivement, tu te diriges vers elle pour lui faire de l'ombre. « Je suis désolé de t'apprendre ça, mais tes fesses sont en train de devenir rouges. » tu dis dans un sourire amusé. Oui, tu avais regardé ses fesses, et alors ? Elle était allongée sur le ventre après tout, tu n'y pouvais rien, toi.

  

J’ai à peine fermé l’œil de la nuit. Je crois que j’ai dû dormir une heure à tout casser. La soirée de la veille a été riche en émotions pour moi. Beaucoup trop. Cela n’aurait jamais dû se passer comme ça. Je devais faire ce jeu, seule. L’autre enfoiré n’était pas prévu au programme. Mais alors pas du tout. Il n’était pas prévu qu’il revienne dans ma vie tout court. J’ai longuement réfléchi sur ma présence dans le jeu. Ma première envie étant de me barrer le plus loin de lui. Mais il a déjà gaché ma vie, dois je en plus le laisser gacher mon aventure ? Non, c’est à lui de se tirer, pas moi. Alors j’ai finalement pris la décision de rester. Je ne sais pas si mes nerfs vont le supporter, seul l’avenir nous le dira. Le fait est qu’en me levant ce matin, j’avais une tronche à faire peur. Les traits tirés, les cernes sous les yeux. Obligée de passer par la case maquillage pour ressembler à quelque chose, et ne plus effrayer les gens derrière leur écran de télévision. Je vis le reste de la matinée un peu absente, avant de manger un bout, et prendre la décision de me rendre à la plage. J’enfile un bikini noir. Je pense que je vais y passer beaucoup de temps là bas. Dans la mesure où chez moi, il fait à peu près -15°C en ce moment, un peu mon neveu que je vais profiter du soleil et de la chaleur. Je suis au Paradis là. Je me mets un peu de crème quand même, vaudrait mieux éviter les coups de soleil. Puis je m’allonge sur un transat, sur le ventre. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis là à me prélasser, lorsque j’entends une voix derrière moi. J’aurais le cul tout rouge apparemment. « Menteur, je ne suis pas là depuis très longtemps. » Je lève la tête pour voir de qui il s’agit. La première chose que je vois étant des tablettes de chocolat. Des abdos dessinés à la perfection. Tous les carrés sont là. « Mais tu te proposes pour leur mettre de la crème peut être ? » que je lui demande en tendant un tube, un sourire malicieux aux lèvres.

Des femmes en maillot de bain - et encore, ça c'était être vêtu pour toi - tu en voyais tous les jours, alors tu ne t'attendais pas à ce que la demoiselle s'offusque parce que tu avais parlé de ses fesses. Seulement tu as tendance à oublier que tout le monde ne vit pas à Hawaï, et dans les mêmes conditions que toi. Mais bon, ça tombe bien, la candidate ne commence pas à te faire une grande scène parce que tu avais regardé son derrière, tout en te permettant de faire une remarque dessus. Il était en train de rosir un peu, t'y pouvais rien, toi. « Menteur, je ne suis pas là depuis très longtemps. » « Eh bien elles n'ont pas l'air d'être habituée au soleil, celles-là. » tu parles de ses fesses, bien sûr. Quoi qu'il en soit, tu avais dit le tout sur un ton amusé. « Mais tu te proposes pour leur mettre de la crème peut être ? » Et toi, tu arques un sourcil. Vraiment ? Eh bien, elle ne perdait pas de temps. Tu attrapes pourtant le tube qu'elle te tend pour finalement te verser de la crème sur les mains, gardant ton beau sourire amusé aux lèvres. Mais au lieu d'en mettre sur ses fesses, tu en mets sur tes propres épaules, et ton torse vu que tu avais toi-même oublié d'en mettre avant de te rendre sur la plage. « Ce n'est pas avec une beau sourire et une belle paire de fesses qu'on m'amadoue aussi facilement, mais mains sur ton corps, ça se mérite ! » Ou pas, mais bon. Il fallait bien que tu fasses le mec inaccessible un petit moment, c'était divertissant.

« Eh bien elles n'ont pas l'air d'être habituée au soleil, celles-là. » On parle de mes fesses, c’est tout à fait normal comme premier sujet de discussion, entre deux personnes qui viennent de se rencontrer. Mais bon cela ne me gêne en rien. Il peut même mater mon cul autant qu’il veut, ça ne me dérange pas le moins du monde. Voyez comme je suis gentille. « Non en effet. C’est pour ça que je suis venue dans ce jeu, elles ne réclamaient que ça. » Bah ouais je fais Fake Lover parce que mes fesses avaient désespérément besoin de soleil. Tout ce tient. D’autant plus quand on sait qu’on ne connaissait pas la destination du jeu avant de passer le casting. Bon et sinon, je fais une proposition normalement plus que tentante pour un mec. Qu’il me mette de la crème. Même sur mes fesses. Alors là. Pour autant, le bougre, me fait une petite feinte. Alors que je croyais qu’il acceptait, non, c’est pour s’en étaler lui-même. Tss. « Ce n'est pas avec une beau sourire et une belle paire de fesses qu'on m'amadoue aussi facilement, mais mains sur ton corps, ça se mérite ! » Ah bah vi, bien sur, il me ferait un honneur. « Tu veux dire que tu les laisserais cramer sans rien faire ? Je n’y connais pas grand-chose, mais ça m’a tout l’air de non assistance à personne en danger ça. C’est passible de prison, tu sais, donc t’aurais tout intérêt à m’aider. » Qu’est ce qu’il ne faut pas entendre comme conneries, je vous jure. « Mais bon si t’es prêt à courir le risque d’accord…Mais je ne suis pas sure que ton petit cul tiendrait bien longtemps là bas. » En prison.

« Non en effet. C’est pour ça que je suis venue dans ce jeu, elles ne réclamaient que ça. » Tu hoches la tête comme si ce qu’elle te disait paraissait normal. Bien oui, quoi de plus normal que de participer à une émission de téléréalité pour bronzer ? Logique. Hm. Elle se serait retrouvée bien conne s’ils avaient décidé de faire ça en Alaska. « Je vois, je vois… Elles doivent t’être reconnaissantes. » Qu’elle les ait emmené au soleil, ses fesses. Bon la conversation devenait un peu bizarre, mais qu’importe, toi ça ne te dérangeait pas. Lorsqu’elle te tend la crème solaire pour que tu lui en mettes, tu préfères t’en mettre sur toi-même en premier lieu. Tu étais plus important, n’est-ce pas ? Ou pas, hm. C’était juste pour faire chier en fait, que tu faisais ça.  « Tu veux dire que tu les laisserais cramer sans rien faire ? Je n’y connais pas grand-chose, mais ça m’a tout l’air de non-assistance à personne en danger ça. C’est passible de prison, tu sais, donc t’aurais tout intérêt à m’aider. Mais bon si t’es prêt à courir le risque d’accord…Mais je ne suis pas sure que ton petit cul tiendrait bien longtemps là bas. » Rien que ça. Les deux sourcils relevés, tu te demandes d’où elle peut bien sortir tout ça. Eh bien. « Je suis un bad boy moi, la prison ça ne me fait pas peur. » Bon, en fait, t’avais pas grand-chose d’un bad boy il faut dire. T’étais juste un mec… normal. Plus ou moins normal. En fait, t’étais pas vraiment sûr qu’il puisse y avoir quelqu’un de réellement normal dans ce nid. Après tout, il fallait déjà être un peu fêlé pour participer à Fake Lover, n’est-ce pas ? « Mais bon, comme je suis adorable, je vais peut-être pouvoir t’éviter de ressembler à une tomate… Mais tu m’en devras une. » annonces-tu. Parce que oui, se faire mettre de la crème solaire pas le grand et magnifique Faust, c’était un honneur de taille. Ce n’était pas gratuit.

« Je vois, je vois… Elles doivent t’être reconnaissantes. » On est toujours sur mes fesses là, au cas ou vous auriez perdu le fil de la conversation. « J’espère bien. Manquerait plus qu’elles soient ingrates. » Ouais bon, il est possible que le soleil m’ait tapé un peu trop fort sur la tête pour sortir autant de débilités. Et ce n’est pas fini je lui sors tout un baratin comme quoi il ferait mieux de m’aider s’il ne veut pas se retrouver en prison. Rien que ça. Genre, c’est un article dans les textes de loi : tu badigeonneras ton prochain de crème solaire, sous peine d’un an de prison ferme et 100 000$ d’amande. « Je suis un bad boy moi, la prison ça ne me fait pas peur. » J’esquisse un sourire amusé. A d’autres. « Pour en avoir cotoyé souvent, je suis désolée de te le dire, mais t’as rien d’un bad boy. » Du tout. Mais bon il peut toujours essayer de se faire passer pour un hein. «Mais bon, comme je suis adorable, je vais peut-être pouvoir t’éviter de ressembler à une tomate… Mais tu m’en devras une. » Je savais bien que mes menaces marcheraient. Comme si c’était une épreuve très difficile pour lui hein ce qu’il s’apprête à faire. Et je lui en devrais une après ? « Je comprends, cela va te demander beaucoup d’effort, hm. » Il se dévoue là, c’est limite une torture pour lui, alors ça mérite bien compensation évidemment. « Mais d’accord. » Tu parles. Je me recouche sur le ventre. « Je suis prête. Mon corps n’attend plus que tes mains expertes. » En tout bien tout honneur il va de soit.

« J’espère bien. Manquerait plus qu’elles soient ingrates. » Des fesses ingrates, tu ne savais pas trop comment ça pouvait exister, mais pourquoi pas après tout. Peut-être que des fesses se vengeait en stockant la graisse et en lui mettant de la cellulite partout. Enfin, ce n’était qu’une hypothèse. Une hypothèse complètement débile, certes, mais c’était tout de même une hypothèse. « Vaut mieux pas qu’elles soient en colère contre toi je pense. » Bon, cette discussion était complètement farfelue, mais qu’importe. Quoi qu’il en soit, tu prétends être un bad boy, et pouvoir survivre à la prison. En fait, t’en étais pas si sûr que ça. Déjà un vrai bad boy ne disait pas de lui-même qu’il était un bad boy, logique. Hm. « Pour en avoir cotoyé souvent, je suis désolée de te le dire, mais t’as rien d’un bad boy. » « Roh, ça va, j’le sais… T’aurais pu faire semblant au moins. » tu bougonnes comme si tu étais vexé lors qu’en fait tu ne l’étais pas du tout. Pourquoi est-ce que tu serais vexé qu’on te dise la vérité ? Tu savais toi-même que tu n’étais pas un de ces fameux « bad boy » que les filles aimaient tant. Pourtant, tu réussissais plutôt bien avec les filles quand même, même sans blouson en cuir, eh ouais. En tout cas, tu cèdes à la demande de la jeune femme – tu ne lui as même pas encore demandé son prénom, mais tu ne trouves pas ça vraiment important. Tu en étais donc réduis à lui étaler de la crème sur le corps. Bon, clairement, ce n’était pas le pire boulot du monde, il fallait le dire. « Je comprends, cela va te demander beaucoup d’effort, hm. Mais d’accord. Je suis prête. Mon corps n’attend plus que tes mains expertes. » Bah oui, elle avait tout compris. « C’est ça, ça va être dur psychologiquement pour moi, de faire ça, vois-tu. » Bon, tu disais clairement de la merde, hein. Tu n’allais pas te plaindre. Alors qu’elle se rallonge sur le ventre, tu te mets à genoux sur le sable afin d’être à la bonne autour et tu commences à mettre de la crème sur son dos et tu l’étales doucement. « Ça serait mieux si tu enlevais le haut. » tu expliques, sans aucune arrière-pensée. Enfin, si, tu en avais. Mais eh, il fallait bien que tu tires au moins quelques avantages de la chose, n’est-ce pas ?

« Vaut mieux pas qu’elles soient en colère contre toi je pense. » Des fesses en colère, je n’ose imaginer le résultat. Beaucoup de dégats surement. Oui parce que c’est bien connu que les fesses ont leur propre conscience. Alors vaut mieux être en bon termes avec elles. Sinon la cohabitation risque d’être difficile dans la mesure où elles me suivent partout. Non mais sérieusement, je suis au soleil depuis combien de temps ? Peut être que le soleil d’Hawai est différent. Il cogne beaucoup plus et ça affecte mes neurones. Ça doit les griller. Allez, on va arrêter sur le sujet du popotin parce que je crois qu’on pourrait continuer à l’infini dans cette connerie. Une fois lancé, difficile de s’arrêter. Faust se la joue ensuite pseudo bad boy. Je ne sais pas à qui il tente de faire croire ça, mais ça ne prends pas. « Roh, ça va, j’le sais… T’aurais pu faire semblant au moins. » Pauvre petit. « De toute façon t’as les abdos, je suis sure que c’est largement suffisant pour faire craquer les filles. » Et je m’inclus dans le lot, vous savez moi il ne m’en faut pas beaucoup. Pour une relation physique s’entends. Parce que malheureusement, je n’ai tendance à m’éprendre que des bad boy justement… Très mauvaise idée à chaque fois. En attendant, on parle, on parle, mais il n’a toujours pas fait l’essentiel, me mettre de la crème solaire. J’ai le temps de choper un cancer de la peau pendant ce temps. Mais c’est bon, il est enclin à s’exécuter, ce n’est pas trop tôt. Je comprends bien que c’est une torture psychologique pour lui, mais y a urgence là, ma vie est en jeu. « T’inquiètes, je serais la pour te supporter moralement. » Il va lui falloir une bonne dose de courage au petit. Mais je sais qu’il peut le faire, j’ai foi en lui. Je m’installe donc sur le ventre, prête. Il me parle d’enlever le haut. Ah vi. Petit coquinou. Je ne me fais pas prier, c’est que je ne voudrais pas le gêner. Déjà qu’il doit être bien mal à l’aise, alors vaut mieux lui faciliter la tache n’est ce pas. Plus que me contenter de dégrafer le derrière de mon maillot de bain, je l’enlève complètement pour le déposer lentement au sol. « Là. Monsieur est content ? » Je ne vois pas sa tête mais je suis persuadée que oui.