Owen a vraiment peu de distraction dans sa vie, autre que son boulot. Evidemment il l’aime boulot donc ça ne le dérange pas outre mesure, mais il sait que ça ne plait pas à une certaine personne. Alors il a toujours su prendre du temps pour regarder un peu la télé avec elle, partager un bon repas et aller se coucher si vous voyez ce que je veux dire. Sauf que, c’est dernier temps non, il n’arrivait même plus à aménager du temps pour eux. Il préfère rester seul dans son espèce d’observatoire personnel, à faire des recherches plus personnelles justement. Du coup la salle de détente, il n’en avait pas vraiment compris le concept. C’est bête à dire, mais il ne voyait pas l’intérêt d’avoir tout une pièce simplement dédié à la détente, d’ailleurs, quel genre de détente ? Parce que l’on peut se détendre de différentes manières : affalé dans un canapé, écouter de la musique, se faire masser, dormir tout simplement. Curieux, il entre dans la pièce et l’ambiance est assez proche de celle qu’il aurait crue. Feutré et « cosy » comme sa brune dit. Elle est architecte, mais elle est aussi décoratrice, du coup, il connait certains mots, mais ne saurait tous les expliquer. Ce n’est pas un spécialiste du domaine, il a beau être très beau, très intelligent, il sait avouer qu’il ne connait pas tout. Pas immédiatement, mais en s’approchant un peu, il reconnait les traits de Lorena, aider par le son de se voix. « Bonsoir la belle. » Un sourire. Il constate la vérité. La belle qui, en une simple question le laisse un peu silencieux et stoïque sur le coup. S’il devait choisir un film, à voir et revoir. « Hum… Question assez difficile… Le dernier film que j’ai dû voir avec intérêt doit remonter d’il y a cinq ou bien six ans. » Voire plus, il exagère peut-être. Il ne se souvient plus du dernier film qu’il a vu au cinéma du coup, c’est qu’il devait être mauvais. « J’ai pas trop de temps à moi tu sais… » D’où sa présence ici. Ce devait être une échappatoire au travail s’accumulant et le mettant parfois un peu trop sous tension. « Rencontre du troisième type, un truc dans ce genre je pense. » Il dit ça parce qu’il se souvient de ce film, de l’avoir regardé plus jeune parce qu’il est plus vieux que lui. Il dit ça, parce qu’il est peut-être l’un des points de départ de sa petite lubie. « Pourquoi ? Tu ne sais pas quoi regarder ? Ce n’est pas toi qui travaille dans le ciné justement ? Ou j’ai rêvé ? » Il ne s’est pas réellement intéressé au passif des autres, à ce qu’ils font, à qui ils sont. Il s’installe auprès d’elle dans un fauteuil, ne lâchant pas son regard sur le bout chromé d’une chaise dans lequel son visage se reflète.