let's be clear, I'll trust no one (07/12 - 10:50)

| sandy

Cette première nuit dans la manoir a été courte, trop courte. Sara a peiné à trouver le sommeil hier soir, mais après un tel prime c'est un peu normal le contraire aurait même été assez étonnant. Dimanche dernier, dans la prison, elle était tombée comme une masse après la réunion de team parce que le décalage horaire l'avait achevée mais hier elle ne partait pas avec trop de fatigue accumulée. Sara aurait bien dormi un peu plus ce matin, oui, mais pas question de s'accorder une grasse matinée pour autant. C'est une lève-tôt et en général aux alentours de neuf heures la jeune hôtesse est déjà debout, mais ça a ses avantages de se lever avant la majorité des candidats, ça évite de se retrouver à vingt dans la salle de bain ou dans la cuisine par exemple. Le programme de sa matinée est en tout cas tout trouvé, comme elle ne l'a pas fait la veille Sara compte bien consacrer une heure ou deux - il faudra bien ça - au rangement de ses vêtements et de ses chaussures dans le dressing. Elle a donc pris l'ascenseur avec sa valise de dix tonnes, qu'elle a ensuite fait rouler jusqu'à la pièce censée accueillir leurs affaires. Alors oui son bagage est plein à craquer, oui elle a sans doute emporté trop de choses, et oui ça risque d'être un véritable casse-tête pour tout faire tenir dans la partie qui lui est réservée. Elle va sans doute regretter d'être partie avec tout ça mais tant pis, s'il faut elle s'arrangera avec les autres, et dans le pire des cas elle laissera une partie de ses affaires dans sa valise qu'elle protègera avec un cadenas car on est jamais trop prudent. Bon, c'est bien gentil de rester plantée devant mais il faudrait peut-être penser à l'ouvrir, cette valise quand même. C'est la partie délicate de l'affaire, le moment où tout risque de lui sauter à la tronche, tant il y a de choses là-dedans. C'est aussi le moment que choisit son partenaire pour apparaitre, retardant un peu plus l'ouverture du bagage et par conséquent la probable propagation de son contenu dans toute la pièce. « Bonjour Sandy. Tu as bien dormi j'espère. » là-dessus Sara lui offre son plus beau sourire, elle se souvient à quel point il a été gentil la veille et le bien que ça lui a fait de parler avec lui. Ils ne se sont pourtant pas dit grand-chose, mais son partenaire a été le vrai rayon de soleil de sa soirée, il faut le savoir. « Oh, tu sais que j'ai entendu toutes sortes de choses sur ce dressing depuis hier soir ? » Ah oui, et pas des plus rassurantes d'ailleurs. « Il s'y passerait d'étranges phénomènes. » elle ajoute en chuchotant, comme si elle ne voulait pas qu'on l'entende, mais qui ? Si seulement elle le savait. En tout cas oui certains candidats ont laissé entendre que le lieu pouvait être hanté. C'est peut-être une pure invention visant à effrayer les plus pétochards d'entre eux mais ça lui a quand même trotté dans la tête toute la nuit à Sara. « Et bon, je vais être honnête, c'est la raison pour laquelle j'ai préféré attendre ce matin pour installer mes affaires. Le faire de nuit ne me disait rien. » elle lui avoue en se mettant à quatre pattes face à sa valise pour tenter d'en défaire la fermeture. Ça commence mal elle semble coincée, du coup elle n'insiste pas, elle réessayera dans quelques minutes même si elle reste perplexe devant cette soudaine résistance du bagage. « J'ai le regret de t'annoncer que ta partenaire est une sacrée trouillarde. » elle poursuit en accompagnant ses dires d'une légère grimace. Eh oui autant s'il le sache ces histoires de dressing hanté, même si elles peuvent paraitre assez peu crédibles, Sara est du genre à les prendre au sérieux du moins à partir du moment où plusieurs candidats s'accordent sur la même version. Hier il y avait trop de monde à aller dans ce sens pour qu'elle n'y croit pas au moins un peu, d'ailleurs si cette valise ne s'ouvre pas à sa prochaine tentative elle commencera à se poser des questions parce que tout à l'heure dans l'ascenseur elle a justement testé la fermeture et il n'y avait aucun problème. Et puis bon on peut bien se le dire, il y a tout de même une drôle d'atmosphère ici, c'est vraiment le truc qui l'a marquée en entrant tout à l'heure.

Après avoir fait le tour de quelques pièces qui constitueraient désormais son chez soi le temps de quelques semaines, Sandy se dit qu’il était temps qu’il aille ranger ses vêtements dans le dressing. Sa valise n’était pas énorme, car il avait décidé d’emporter uniquement les pièces qu’il affectionnait le plus. En fait, il avait rempli la moitié de son bagage par des paires de chaussettes dépareillées. Car il prenait un malin plaisir à ne jamais porter de chaussettes assorties. Cela vient du fait que, lorsqu’il était plus jeune, il n’arrivait jamais à choisir entre porter des rayures ou des dinosaures. Alors sa mère lui avait dit un jour, tandis qu’ils étaient en retard pour commencer leurs journées respectives, de choisir de ne pas choisir. Pour le trentenaire, il s’agissait là du conseil le plus sage qu’on lui avait jamais donné. Quoi qu’il en soit, et alors qu’il trouva finalement le dressing, Sandy fut heureux de constater que Sara, sa partenaire, avait eu la même idée que lui pour occuper le restant de sa matinée. « Sara ! À vrai dire je n’ai dormi que très peu. J’étais beaucoup trop excité par les évènements ! » Il ne connaissait encore que très peu sa camarade. En fait, ils commençaient tout juste à faire connaissances, mais il appréciait déjà sa compagnie. Alors au moins il savait qu’il trouverait une alliée en Sara si jamais il en avait le besoin. La jeune femme fit soudain part à Sandy du fait qu’elle avait entendu plusieurs rumeurs à propos des dressings. Lui n’avait rien entendu sur cette pièce, mais sa curiosité en demandait davantage. « Ah oui ? Quelle sorte de choses ? » Des phénomènes étranges ? Quel genre de phénomènes ? Sandy était aussi effrayé qu’excité par les révélations de son équipière. Cette dernière qui lui annonçait d’ailleurs avoir craint de s’aventurer jusqu’ici cette nuit. Les sourcils de Sandy ne faisaient que défier les lois de la gravité d’autant plus. « Est-ce que c’est à ce point-là ? » Il se demandait si quelqu’un avait trouver la mort ici, ou quelque chose comme ça. Si c’était le cas, ça lui glacerait le sang. Et sans doute qu’il choisirait de ne jamais remettre les pieds entre ces murs. « Bienvenue au club dans ce cas ! Je suis très peu courageux. Mais on a qu’à faire un pacte ! On pourrait se promettre une protection mutuelle ! À deux on aura peut-être plus de sang froid ! » Il faudrait qu’il réfléchisse davantage aux termes de ce pacte. Mais peut-être qu’ils auraient moins la frousse à deux. Sandy termina par remarquer que la jeune femme n’avait pas encore ouvert sa valise, et que celle-ci se montrait prête à vomir tout ce qu’elle avait dans les entrailles. La tâche allait être rude. « Sara ? Est-ce que je peux t’aider ? » lui demanda-t-il en pointant sa valise.

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Sara n'est pas franchement surprise d'apprendre que son partenaire n'a pas beaucoup dormi parce qu'il était trop excité la veille, c'est même le contraire qui aurait eu tendance à l'étonner après leur conversation sur le plateau où il s'était montré particulièrement enthousiaste. Cette ferveur fait en tout cas plaisir à voir, et puis la bonne humeur de Sandy s'avère décidément contagieuse, Sara est incapable de ne pas sourire quand il est dans les parages. Il est un peu un exemple à suivre pour elle, la jeune hôtesse se reprochant souvent de ne pas assez sourire, de ne pas faire preuve de suffisamment d’optimisme dans la vie, avec un tel binôme qui sait elle s'améliorera peut-être sur ces deux points-là. Il ne fait de toute façon aucun doute à ses yeux que Sandy et elle vont s'entendre à merveille, la personnalité de son partenaire semble être totalement compatible avec la sienne et dieu sait qu'elle s'était inquiétée par rapport au partenaire qu'elle aurait, c'est fatiguée mais grandement rassurée que l'argentine a quitté son lit ce matin. Enfin... jusqu'à ce qu'elle mette les pieds ici. En effet Sara ne manque pas de faire savoir à son binôme qu'elle a entendu toutes sortes de choses sur le dressing dans lequel ils se trouvent, et quand elle en parle on sent qu'elle n'est pas très à l'aise, que même si ça peut lui sembler assez fou toutes ces histoires elle est plus proche d'y croire que le contraire. « Il serait... hanté, figure-toi. » elle formule à voix basse lorsque Sandy lui demande quel genre de choses ont bien pu se dire sur ce fameux dressing. Elle ne fait que répéter ce qui lui est parvenu aux oreilles depuis la veille, maintenant de dire si c'est vrai ou non elle n'en est pas en mesure pour le moment mais elle préfèrerait évidemment que ce ne soit que des bruits de couloir non fondés. Tout de même, elle n'a pas pu se résoudre à venir y ranger ses affaires hier soir juste parce qu'elle n'était pas sereine à l'idée de venir dans ce dressing la nuit. Elle hoche doucement la tête non sans afficher un air inquiet pour lui signifier que oui, hélas, c'est à ce point-là. Mais bon comme elle le souligne bien elle n'est pas réputée pour être franchement téméraire, Sara est même une trouillarde qui s'assume, à son âge prendre peur pour des histoires de lieu hanté c'est peut-être ridicule mais quand on la connait on ne s'en étonne pas du tout. La réponse de Sandy lui arrache un énième sourire, ainsi donc il n'est pas mieux qu'elle question courage et c'est la raison pour laquelle il lui propose de faire un pacte. Il s'agirait de se promettre une protection mutuelle, et dit comme ça c'est plutôt alléchant. « Va pour le pacte ! » approuve-t-elle, avant de poursuivre. « En tout cas ça me rassure qu'on soit tous les deux assez poltrons de nature. Mais je pense que beaucoup de personnes pourraient ne pas comprendre comment je peux prendre peur pour des histoires de ce type, et pas dans un avion avec des risques "concrets" d'accident, par exemple. » Si elle dit ça c'est bien parce qu'on lui a déjà fait la remarque, vous pensez bien. " Ah bon tu as peur de ceci, de cela ? Et pas en avion, c'est tout de même curieux ! ", voyez, dans ce genre-là. Ah c'est sûr, la peur en avion est bien la seule peur qui sera toujours épargnée à Sara, elle est dans son élément quand elle est en vol, elle ne pourrait peut-être même pas l'expliquer avec des mots. Sandy lui propose ensuite son aide pour sa valise, le bonhomme semble avoir remarqué les difficultés rencontrées par l'argentine avec son bagage. « Écoute je ne sais pas ce qu'il se passe, elle refuse tout bonnement de s'ouvrir alors que ça n'était pas le cas tout à l'heure. » lui expose-t-elle calmement, mais sans cacher être légèrement préoccupée par cette fermeture peu coopérante. « J'ai l'impression que si je force un peu trop tout va lâcher, je ne sais pas comm... » Et Sara n'a pas le temps de finir sa phrase qu'une musique vient l'interrompre. Il ne lui faut pas bien longtemps pour saisir sa signification, c'est certainement la musique que l'angelot diffuse quand il veut contraindre deux candidats à s'embrasser, oui, dans ses souvenirs c'est ça. Sara se fige momentanément et fixe son partenaire avec de grands yeux surpris. « Oh. Je crois qu'on est censés... s'embrasser. » elle laisse entendre alors qu'elle n'envisage pas d'entreprendre quoi que ce soit sans l'accord de Sandy, c'est évident. Sara ne serait pas dérangée par le fait de l'embrasser puisque ce ne serait qu'un baiser, on a vu pire, maintenant il ne s'agit pas uniquement d'elle et si elle sent Sandy peu enclin à le faire elle acceptera de perdre un peu d'argent car ça non plus, ce ne serait pas bien dramatique.

Alors comme ça, il y aurait des rumeurs sur le dressing lui attribuant des phénomènes étranges. Curieux, Sandy avait interrogé sa partenaire qui lui révélait alors que celui étais hanté. « Mais, c’est affreux ! » dit l’américain en plaquant sa main gauche sur sa bouche grande ouverte de stupeur. Hanté ? Les candidats cohabitaient donc possiblement avec des créatures surnaturelles. Des fantômes, très certainement. « Quoi que l’on pourrait voir les choses d’un bon oeil. » En vérité Sandy ne croyait pas tellement en ces apparitions. Cela dit, il respectait les croyances d’autrui. Chacun était libre de voir et de penser les choses de différentes façons, pourvu que leur vision de ces choses leur corresponde. « Les fantômes dans Harry Potter ne sont pas si effrayants par exemple. » Évidemment, travaillant dans l’industrie du film, il avait vu les adaptations de J.K. Rowling un nombre incalculable de fois. « Enfin, sauf pour ce qui est de Nick quasi-sans-tête. » Car à contrario de ces copains à Poudlard, ce fantôme-ci pouvait se montrer effrayant. Imaginez, un type qui avait les capacités de tirer sa tête hors de ses épaules en la tirant par les cheveux. C’est alors que Sara lui fit part du ravissement qu’elle ressentait, à propos du fait que ni Sandy ni elle n’était réellement téméraire. « High five ! » lança-t-il. Et cela lui rappelait les studios dans lesquels il travaillait en Californie. Car chaque fois qu’ils arrivaient au bout d’un de leurs projets, le trentenaire et ses collègues se tapaient dans la main. « Mais je peux le comprendre. Je n’ai pas non plus peur de prendre l’avion. Enfin, du moins je n’ai pas peur que celui-ci s’écrase. Mais on ne sait jamais à côté de qui l’on sera assis. » Il existait des personnes si mal intentionnées sur Terre. Une véritable épreuve que de savoir identifier les mauvaises. Ainsi, ils revinrent sur la valise au ventre tendu de la jeune femme. « On peut réessayer ensemble. Je vais te donner un coup de main. » Alors, il s’accroupit à côté de sa partenaire. Mais lorsqu’il attrapa la fermeture dans sa main, une musique retentit. Effectivement, il avait reconnu cette mélodie. Et il savait ce qu’elle voulait signifier. Son regard retrouva celui de sa camarade, qui exprima à voix haute les pensées du jeune homme. Elle semblait hésitante. Mais Sandy n’était pas du tout gêné. « Alors faisons-le ! » Il attendit le temps de quelques secondes. Si elle voulait se rétracter il l’accepterait totalement. Embrasser un illustre inconnu, ça peut être impensable pour certaines. Il en concevait. Et puis lorsqu’il fut rassuré de ne pas vexer Sara, il avança son visage vers le sien. Il déposa sur les lèvres de la brune un simple baiser, puis se retira. Les mains moites, il se frotta ensuite les cuisses. « Est-ce que ç’a été horrible ? » demanda-t-il.

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» i find it hard to trust not only me, but everyone around me, 17.04 - 23:04
» IN GOD WE TRUST | krisjana ft. tifenn

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