GIOANOUCHKACESARLUCYPENNYZIYANSIDKARLAACHANAALYCRISTOPHERRHEA
FAWNGOLSHIFTEHLINADASHRICHARDBASTIANLEONJOAQUIMMAZEJULIETTEULISESTIMEO
Le deal à ne pas rater :
Réassort du coffret Pokémon 151 Électhor-ex : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez
 

 words don't come easy, 11:08 - 28/12 (naveen)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Lawrence

Lawrence
MESSAGES : 1033
AGE : 43
LOCALISATION : SANTA FE (NM, USA)
EMPLOI : GÉRANT D'UN HÔTEL & CONSEILLER MUNICIPAL
CITATION : THE SADDEST THING ABOUT BETRAYAL, IS THAT IT NEVER COMES FROM YOUR ENEMIES.
JUKE BOX : O'NEILL BROTHERS, taps ~ BRAD PAISLEY, whiskey lullaby ~ DAUGHTRY, over you ~ TIM MCGRAW, me and tennessee ~ TYRONE WELLS, sink or swim ~ MARK SCHULTZ, letters from war ~ BREAKING BENJAMIN, unkown soldier ~ GLADIATOR OST, now we are free
POINTS : 379

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: 55,100€
RELATIONS:
PARTENAIRE: (ZÉLIE) NAVEEN
http://madebyumita.tumblr.com/

words don't come easy, 11:08 - 28/12 (naveen) Empty
MessageSujet: words don't come easy, 11:08 - 28/12 (naveen)   words don't come easy, 11:08 - 28/12 (naveen) EmptyLun 28 Déc 2015 - 2:26

@NAVEEN & LAWRENCE
11:08 ~ 28/12, monday

Les semaines se succédaient mais le programme matinal de Lawrence, lui, ne bougeait pas d'un pouce. Lui-même ne saurait plus vraiment dire qu'il s'agissait d'une volonté ou bien d'un besoin, au fond c'était le genre de questions qu'il évitait de toute façon de se poser, mais les faits parlaient en tout cas d'eux-même. Il ne commençait à réfléchir qu'une fois sa séance de sport matinale terminée, comme si avant de songer à réveiller son esprit il avait cette nécessité latente de réveiller chacun de ses muscles un à un, pour les réchauffer, pour les dompter, pour leur rappeler qui commandait et qui exécutait. Alors seulement les images de la veille lui revenaient plus clairement, aujourd'hui celles du prime dont il ne saurait plus vraiment dire qui en était ressorti immunisé et qui en était ressorti nominé. Il songeait à l'abandon de Sara en pressant une orange à la cuisine, la cafetière crachotant déjà le café qu'il s'apprêtait à partager avec Jade comme chaque matin depuis leur arrivée ici. Lawrence ne cautionnait pas l'abandon, jamais, mais maintenant qu'il s'agissait déjà du second de la saison il se demandait comment on en arrivait à cette conclusion, comment on pouvait d'abord choisir de tout mettre entre parenthèses pour venir ici, puis finalement tout envoyer valser. Il se demandait si son avis diffèrerait s'il avait des gens pour l'attendre impatiemment dehors, s'il serait aussi philosophe si être enfermé ici l'empêchait de voir Rosie tous les jours. Il cogitait beaucoup, sur tout un tas de choses sans forcément de rapport, et il se demandait si le fait qu'ils arrivent au crépuscule de l'année avait un quelconque rapport avec son état. Une douche - froide, toujours - et des vêtements propres plus tard Lawrence était toujours un peu préoccupé, mais plus pour les mêmes raisons. En quittant la cuisine il avait aperçu Naveen au salon, et remarqué sa mine abattue ; Il pensait le retrouver au même endroit en redescendant après sa douche, mais lorsqu'il était arrivé le salon était vide et l'indien avait disparu. Cherchant un peu aux alentours il ne l'avait trouvé nul part, mais comme souvent incapable de lâcher quelque chose une fois qu'il l'avait en tête le barbu avait poussé ses recherches jusqu'à la salle de contrôle histoire d'avoir une vue d'ensemble. Il lui avait fallu quelques minutes mais il avait finalement retrouvé la trace de son camarade, fronçant les sourcils avant de partir à sa rencontre. Le bus 142 lui faisait un drôle d'effet, et le mettait un peu mal à l'aise sans qu'il ne puisse clairement expliquer pourquoi ... C'était simplement une impression, probablement nourrie par d'autres sensations plus vieilles, raison pour laquelle depuis qu'il était là il évitait de s'en approcher. Aujourd'hui pourtant il avait appuyé l'une de ses chaussures sur le marche-pieds à l'avant, et passé la tête à travers la porte pour observer Naveen, à l'intérieur. « Qu'est-ce que tu fais là, tout seul ? » s'était-il finalement risqué à demander alors que le candidat tournait enfin la tête dans sa direction et remarquait sa présence. Il était soucieux, Naveen, et si cela frappait tant Lawrence c'était parce qu'il s'était habitué au sourire communicatif et au regard résolument optimiste du candidat. « Ça tombe bien que tu sois là, parce que je te cherchais. » Grimpant à bord du bus, il avait fait quelques pas à l'intérieur, promenant son regard sur ce qui remplissait l'intérieur avec une certaine curiosité. « Fallait que je te parle, d'un ou deux trucs. Mais pas avant que tu m'aies dit ce qui te tracasse. » Le ton du barbu était calme, mais traduisait néanmoins le fait qu'il ne permettrait aucune tentative de marchandage ou de minimisation. Naveen avait déployé tellement d'efforts pour tenter de l'alléger, jusqu'à présent, qu'il se sentait le devoir de lui rendre la pareille. Et plus que l'impression de lui devoir, il en avait envie.
Naveen

Naveen
MESSAGES : 1976
AGE : 38
LOCALISATION : PONDICHERY - BANGALORE (INDE) / SANTA FE (USA)
CITATION : IL VAUT MIEUX METTRE SON COEUR DANS LA PRIERE SANS TROUVER DE PAROLES, QUE TROUVER DES MOTS SANS Y METTRE SON COEUR ─ MK GANDHI.
JUKE BOX : ALESSIA CARA, HERE - JAMIE LAWSON, WASN'T EXPECTING THAT - ED SHEERAN, PHOTOGRAPH - X AMBASSADORS, RENEGADES - JAMES BAY, LET IT GO - JAIN, COME.
POINTS : 441

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: 142 112,50 €
RELATIONS:
PARTENAIRE: (CODY) LAWRENCE.
http://poedameryn.tumblr.com/

words don't come easy, 11:08 - 28/12 (naveen) Empty
MessageSujet: Re: words don't come easy, 11:08 - 28/12 (naveen)   words don't come easy, 11:08 - 28/12 (naveen) EmptyLun 28 Déc 2015 - 5:32


Quiconque croiserait l'indien à cette heure de la journée comprendrait sans mal que pour lui, la nuit n'avait pas été évidente. Parce qu'il ne l'avait pas passée à dormir, mais plutôt à cogiter, et à ressasser toutes sortes de choses moyennement réjouissantes. Son choix de la veille, les révélations diverses et variées qui lui étaient arrivées jusqu'aux oreilles, oui, tout avait été prétexte à ce qu'il reste éveillé, les yeux dans le vide, à simplement penser. Alors ce matin, tandis qu'il avait quitté son lit depuis quelques heures sans même avoir été tenté d'y improviser une petite sieste, Naveen avait décidé de se rendre là où il aurait le plus de facilités à se vider complètement la tête, et à soigner son mal avant qu'il ne le ronge, car il se connaissait suffisamment pour savoir que ses tracas ne faisaient que commencer. Le Bus 142 était à ses yeux l'un des endroits les plus apaisants que le nid puisse compter. Les énergies y étaient essentiellement positives, il s'y dégageait une ambiance particulièrement solennelle, si bien qu'il savait déjà qu'il ne pourrait pas en ressortir plus torturé qu'en y entrant. Du moins, a priori. Car tandis qu'il y avait pris place voilà plusieurs minutes, assis sur le lit mis à disposition des visiteurs et les yeux rivés vers les photos qui lui faisaient face, l'ouverture de la porte attira bientôt son attention, et une voix familière résonna, avant même qu'il n'ait eu le réflexe de tourner la tête, et de reconnaître Lawrence. C'est alors ce qu'il fit après quelques secondes, tandis que la question de son camarade le tira pour de bon de ses songes. « Je vous épargne la mine de quelqu'un qui n'a pas fermé l’œil de la nuit. » Il laissa entendre, ses lèvres s'étendant à ce moment-là en un sourire dénué de joie, tandis qu'il imaginait sans mal la tête qu'il pouvait avoir en n'ayant dormi qu'une demi-heure en tout et pour tout. « Ça donne certainement l'impression que je vous fuis, mais … je t'assure que ça part d'une bonne intention. » Il se sentit toutefois obligé de lui préciser, parce qu'en vérité aucune compagnie n'était jamais susceptible de le déranger, pas même quand il somnolait comme à cet instant. Et certainement pas celle de Lawrence. La façon dont son camarade reprit ensuite la parole eut toutefois le don de l'angoisser, chose qui n'était pas bien difficile dans un état comme le sien. « Est-ce que je dois m'inquiéter ? » Ses yeux trouvèrent les siens tandis qu'il poussa bientôt un doux soupire. Car si généralement il ne rechignait pas à confier ce qu'il avait sur le cœur, il avait comme le sentiment que ça devenait une sorte d'habitude, de se plaindre auprès de Lawrence, qui était bien la dernière personne qu'il souhaitait ennuyer avec ses problèmes. Toutefois, conscient d'avoir besoin de se libérer de certaines choses, il se décida à parler. « C'est encore cette histoire de nomination d'office » qu'il souffla alors, tandis que sa mine s'attrista, sous le coup d'une culpabilité qu'il supportait toujours. « J'ai beau savoir que je ne pouvais pas faire autrement, je n'arrête pas de me dire que j'aurais peut être pu l'épargner. » En réalité, l'issue aurait été problématique même si ça n'était pas tombé sur Salvador. C'est simplement que tout ça pesait cruellement sur sa conscience, que rien ne semblait alors pouvoir soulager. « Mais il n'y a pas que ça. » Il ajouta par la suite, les lèvres pincées, en relevant à nouveau les yeux vers ceux de son camarade. « Lawrence, je suis désolé. » Sa voix se fit plus tremblante, plus fébrile, tandis qu'il ferma les yeux et fronça les sourcils, s'apprêtant à faire allusion à l'une des choses qu'il avait appris dimanche soir. « Si j'avais su qu'Enola t'intéressait, je … je ne l'aurais jamais choisie pour visiter la pièce secrète avec moi. » Une pièce secrète qu'il serait aujourd'hui tenté d'appeler autrement, vu ce qu'il avait découvert en se rendant là-bas, le soir où beaucoup de ses illusions avaient volé en éclat. « Sega a raison, il ne s'est absolument rien passé. » Il lui assura ensuite, d'un ton qui semblait le supplier de ne pas lui en vouloir. Ce serait son droit pourtant, et c'était l'une des raisons pour lesquelles cette révélation lui avait fait autant de peine. L'autre raison, elle, était tout aussi évidente. Car il y avait des choses qu'il avait lui-même confié, des choses qui depuis avaient pris une ampleur différente, alors oui ça lui avait fait quelque chose d'entendre le nom d'Enola de la bouche de Lawrence, et pas seulement parce qu'il avait l'horrible sentiment de s'être peut être inconsciemment mis entre la jeune femme et lui.
Lawrence

Lawrence
MESSAGES : 1033
AGE : 43
LOCALISATION : SANTA FE (NM, USA)
EMPLOI : GÉRANT D'UN HÔTEL & CONSEILLER MUNICIPAL
CITATION : THE SADDEST THING ABOUT BETRAYAL, IS THAT IT NEVER COMES FROM YOUR ENEMIES.
JUKE BOX : O'NEILL BROTHERS, taps ~ BRAD PAISLEY, whiskey lullaby ~ DAUGHTRY, over you ~ TIM MCGRAW, me and tennessee ~ TYRONE WELLS, sink or swim ~ MARK SCHULTZ, letters from war ~ BREAKING BENJAMIN, unkown soldier ~ GLADIATOR OST, now we are free
POINTS : 379

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: 55,100€
RELATIONS:
PARTENAIRE: (ZÉLIE) NAVEEN
http://madebyumita.tumblr.com/

words don't come easy, 11:08 - 28/12 (naveen) Empty
MessageSujet: Re: words don't come easy, 11:08 - 28/12 (naveen)   words don't come easy, 11:08 - 28/12 (naveen) EmptyMar 29 Déc 2015 - 3:40

Le temps semblait passer à une vitesse différente enfermés ici. La veille Naveen, Grey et lui avaient eu l'occasion de réaliser qu'ils étaient arrivés dans cet endroit il y avait pratiquement un mois et pourtant "un mois" semblait ne pas vouloir dire grand-chose tant d'un jour à l'autre cela semblait être presque rien ou déjà une éternité. Pour Lawrence c'était une éternité parce qu'il n'était jamais resté aussi longtemps sans avoir de nouvelles de ce qui faisait son quotidien ; Même en Opex, quand les informations mettaient parfois des jours à parvenir si elles n'étaient pas d'une utilité commune, Lawrence finissait toujours par trouver un téléphone ou un ordinateur qui lui permettait de communiquer. Ici ils n'avaient rien, et quatre semaines cela semblait être une éternité durant laquelle pouvaient s'être passées des milliards de choses ... c'était angoissant. Et quelque part c'était salvateur. Sans qu'il ne sache pourquoi et sans qu'il n'ose encore vraiment se l'avouer, parce que cela ressemblait à un lâcher prise totalement contraire à ses principes. Contraire à ses principes et diffusant pourtant chez lui un sentiment qu'il ne qualifierait pas de négatif, bien qu'il ne sache pas vraiment quoi en faire ... Il se sentait simplement le cœur moins lourd que la semaine précédente. Comme si maintenant que le jour de Noël était passé il se sentait peu à peu délesté du poids d'un jour qu'il avait appris à craindre. Et ce matin-là s'il était préoccupé il n'était ni morose ni maussade ... ce qui ne semblait pas être le cas de tout le monde. Ayant mis un certain temps à retrouver la trace de Naveen dans la quantité déraisonnable de lieux que possédait le nid, Lawrence avait finalement trouvé l'indien dans le bus qu'il prenait soin d'éviter depuis le début de son séjour ici. Le brun n'avait pas fermé l’œil de la nuit, selon ses propres dires, et confirmait ainsi l'intuition de Lawrence selon laquelle quelque chose tracassait son camarade. Et s'il y avait effectivement quelques choses dont il avait décidé de lui parler après y avoir un peu réfléchi, il n'avait pas l'intention de le faire tant que Naveen n'aurait pas craché le morceau quant à ce qui lui faisait du souci. S'il devait s'inquiéter ? « Si je te dis non, est-ce que tu ne t'inquièteras pas pour autant ? » Probablement pas. C'est que Lawrence commençait à le cerner, au moins un peu. Faisant quelques pas à l'intérieur du bus, le barbu attendait maintenant que Naveen en vienne au fait et lui dise ce qui semblait peser sur sa conscience. Il aurait pourtant pu se douter tout seul que cela avait un rapport avec la nomination d'office dont avait écopé Salvador lors du prime, car si un autre que l'indien s'en serait probablement remis après un haussement d'épaules et une vague excuse, tout cela prenait des proportions beaucoup plus dérangeantes dans les yeux de quelqu'un qui ne voulait embêter personne. « On va tous y passer un jour, tu sais. » Il ne savait pas très bien comment fonctionnait cette émission en définitive, mais il doutait fortement que l'on puisse arriver au bout sans jamais avoir eu l'occasion de se confronter une seule fois à l'avis des spectateurs. « Et si ça n'avait pas été lui ça aurait été quelqu'un d'autre. Ça aurait pu être Khadija, ou ton partenaire. » Pas que Salvador le mérite plus qu'un autre, mais Lawrence était persuadé que Naveen se sentirait d'autant plus coupable d'avoir nominé sans le vouloir ces deux autres candidats, eux aussi présents dans ses choix. Mais ce n'était en tout cas pas la seule chose qui semblait tracasser son camarade, puisqu'il avait fini par lui présenter des excuses sans que Lawrence ne comprenne bien ce qui devait être excusé. « Vraiment, c'est tout ce que tu as retenu des réponses que j'ai donné à Rowan ? » Adoptant un ton faussement réprobateur, il s'était fait une place à côté de Naveen sur le matelas et avait repris, après s'être assis en tailleur « Déjà, même si je te crois sur parole tu n'as absolument aucun compte à me rendre sur ce que vous avez dit ou fait Enola et toi dans cette pièce. A moi ou à qui que ce soit d'autre, d'ailleurs. » Il y avait bien une raison, au fait que cette pièce soit la seule du nid dépourvue de la moindre caméra. Et du point de vue de Lawrence les seuls qui devaient être frustrés à ce sujet c'était les animateurs, probablement déçus de louper certaines occasions d'embarrasser les candidats. « Et c'est pas ... enfin, il se passe rien entre Enola et moi. Rowan m'a posé une question, hypothétique, et j'ai donné une réponse ... tout aussi hypothétique. » Parce que Lawrence n'était pas quelqu'un d'indécis et que se cacher derrière un joker pour jouer dans la facilité n'était pas dans ses habitudes. « Mais c'est une belle femme, avec de l'esprit. Et une opinion sur les hommes tellement médiocre qu'elle pourrait difficilement me reprocher ma piètre opinion de la gente féminine, alors ... je ne sais pas, ça m'est venu comme ça. » Il avait haussé les épaules, à nouveau, parce que vraiment ce n'était qu'un prénom prononcé dans le cadre d'une rubrique ... Cela avait l'importance qu'on voulait bien lui donner, ni plus, ni moins. « Le prénom que j'ai donné concernant la personne avec qui je voudrais garder contact m'est venu beaucoup plus naturellement. » Esquissant un vague sourire, qui se voulait rassurant, il espérait bien que sa réponse suffise à dissiper le malaise qui semblait contrarier Naveen. Il pouvait concevoir que l'indien soit soucieux à propos de la nomination de Salvador, mais pas qu'il le soit à cause de lui, et à cause surtout de quelque chose qui ne méritait assurément pas qu'il se mette autant martel en tête. Gardant le silence un instant, se demandant maintenant s'il avait choisi le meilleur moment pour mettre sur le tapis les sujets qu'il avait décidé d'aborder avec le candidat, il s'était malgré tout décidé. La voix néanmoins un peu plus hésitante il avait donc repris « Tu sais, hier soir quand tu m'as parlé du salaire moyen en Inde ... » Il n'avait pas fait de commentaire sur le moment, mais il avait particulièrement tiqué sur cette phrase. « Dès que j'ai passé mon casting il a été établi que le montant de ma cagnotte, que je la valide ou non, serait reversé à une association. Et j'en avais deux ou trois en tête, mais ... en fait je crois que j'aimerais que ce soit toi qui choisisse où ira cet argent. » Parce que Naveen avait le cœur sur la main, mais aussi parce qu'il semblait avoir un rapport à l'argent beaucoup plus objectif et beaucoup plus ancré dans la réalité que Lawrence. Pour Naveen dix mille euros c'était une fortune, mais pour Lawrence ce n'était pas grand-chose ... Gagner cette somme à la roulette l'avait probablement beaucoup moins secoué que lorsque Naveen en avait gagné autant la semaine précédente. « Je ne te demande pas de faire un choix maintenant, hein. Juste d'y réfléchir et puis ... enfin, de me dire quand tu auras décidé. » la voix de Lawrence, d'habitude si sûre d'elle, était un peu hésitante ... signe que la demande lui tenait particulièrement à cœur. Raison pour laquelle il avait préféré taire pour le moment le fait qu'il comptait multiplier le montant de sa cagnotte au moment d'en faire don. Il ne souhaitait pas étourdir son camarade, et au demeurant parler d'argent avec lui le mettait un peu mal à l'aise.
Naveen

Naveen
MESSAGES : 1976
AGE : 38
LOCALISATION : PONDICHERY - BANGALORE (INDE) / SANTA FE (USA)
CITATION : IL VAUT MIEUX METTRE SON COEUR DANS LA PRIERE SANS TROUVER DE PAROLES, QUE TROUVER DES MOTS SANS Y METTRE SON COEUR ─ MK GANDHI.
JUKE BOX : ALESSIA CARA, HERE - JAMIE LAWSON, WASN'T EXPECTING THAT - ED SHEERAN, PHOTOGRAPH - X AMBASSADORS, RENEGADES - JAMES BAY, LET IT GO - JAIN, COME.
POINTS : 441

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: 142 112,50 €
RELATIONS:
PARTENAIRE: (CODY) LAWRENCE.
http://poedameryn.tumblr.com/

words don't come easy, 11:08 - 28/12 (naveen) Empty
MessageSujet: Re: words don't come easy, 11:08 - 28/12 (naveen)   words don't come easy, 11:08 - 28/12 (naveen) EmptyMar 29 Déc 2015 - 22:22

Non, l'indien ne fuyait pas ses camarades. Il s'était réfugié dans ce bus, c'est vrai, mais uniquement parce qu'il lui était apparu comme l'endroit le plus adapté à sa situation, celui qui lui permettrait de faire le vide intérieur et de se concentrer sur des énergies beaucoup plus positives que celles qui l'avaient envahi dimanche soir et qui ne l'avaient plus quitté depuis. Alors oui, même dans son état, l'arrivée de Lawrence lui avait fait chaud au cœur, parce que s'il y avait bien une compagnie qui lui était toujours des plus agréables, c'était bien la sienne. Ils étaient deux candidats diamétralement opposés à première vue, pour des raisons plus ou moins évidentes, mais l'indien s'était néanmoins toujours senti proche de lui, de son vécu, de ses idées, comme si ce qui les différenciait était aussi finalement ce qui tendait à les rapprocher. Alors même dans l'état qui était le sien, il n'y avait personne qui puisse réveiller autant de choses en lui, que ce soit de la curiosité, une envie toujours plus importante de cerner jusqu'à la part la plus infime de sa personnalité, ou d'autres choses qu'il ressentait en sa présence. Son camarade l'inquiéta néanmoins lorsque d'entrée de jeu, il laissa entendre qu'il le cherchait pour évoquer certains détails. Mais sa mine se détendit par la suite, à sa prochaine remarque. « Je … je crois que tu commences à bien me connaître. » Il se contenta alors de répondre, dans un sourire partiellement amusé, forcé d'admettre que son camarade commençait à le cerner dans sa façon de s'inquiéter, même quand on lui faisait savoir qu'il n'avait aucune raison de le faire, effectivement. Se décidant en tout cas à lui confier ce qu'il avait sur le cœur, l'indien revint dans un premier temps sur la nomination de Salvador, qui décidément pesait autant sur son moral que sur sa conscience. « Tu sais déjà ce que j'en pense. » Il souffla, dans un sourire un peu plus timide. « Si ça ne tenait qu'à moi, on ne serait pas près de quitter cet endroit. » Parce qu'il y avait beau y avoir ses proches, son travail, il prenait inévitablement goût à cette nouvelle vie, et au fait de la partager avec toutes ces personnes qu'il découvrait chaque jour un peu plus. « C'est vrai, et c'est certainement ce qu'il faut que je me répète. » Que si ça n'avait pas été Salvador, c'aurait été quelqu'un d'autre, quelqu'un qu'il appréciait davantage. Il n'en était pas moins désolé d'avoir placé le jeune homme dans cette situation, mais penser qu'il aurait pu s'agir de Khadija, ou de Cody, ça l'aidait à relativiser. Continuant par la suite sur sa lancée, il arbora subitement une mine angoissée, et pour cause. Hier soir, il avait entendu Lawrence confier qu'il pourrait se passer quelque chose avec Enola, par le biais de la rubrique de Rowan, et l'indien avait alors inévitablement culpabilisé, parce qu'il avait choisie la jeune femme pour l'accompagner dans la pièce secrète, et qu'il ne voudrait pas que Lawrence lui en veuille. Sa remarque dessina sur ses lèvres une moue coupable, tandis qu'il mouva doucement la tête, parce que non, bien sûr, ce n'était pas tout ce qu'il avait retenu de ses réponses. Mais c'était indéniablement celle qui l'avait le plus tracassé. « Tu as sûrement raison, mais … j'étais probablement le seul à ignorer ce qu'était cette pièce, alors quand j'ai vu de quel genre d'endroit il était question, j'ai commencé à craindre que vous vous imaginiez que j'avais choisie Enola avec une idée derrière la tête. » Parce qu'après tout, l'endroit était des plus équivoques et propice à des rapprochements. Si on ne le connaissait pas un minimum, on pourrait s'imaginer qu'il espérait quelque chose d'Enola, et du fait de se retrouver avec elle. Mais alors qu'il craignait toujours d'avoir peut être compromis quelque chose entre Lawrence et la candidate, l'américain lui confia bientôt qu'il n'avait donné son nom que pour des raisons presque hasardeuses. Alors, sous le coup de cette révélation, la mine de l'indien s'éclaira subitement. « Oh, je pensais que ... » Qu'il y avait une bonne raison à cette réponse, à savoir un intérêt concret que Lawrence portait à Enola, voir un début d'idylle entre eux deux. « Je suis rassuré. » Il reprit, doucement, réalisant toutefois que sa remarque pourrait être mal interprétée, raison pour laquelle il ajouta bientôt. « Enfin, tu sais que j'aurais été heureux pour vous, mais … oui, je suis rassuré. » Parce que de toute évidente, Lawrence n'avait pas l'intention de lui tenir rigueur de son choix, puisqu'il n'y avait visiblement rien entre la brune et lui. Mais les propos de l'indien étaient à double sens, et ça peut être que Lawrence le devinerait. Il était sincère lorsqu'il disait qu'il aurait été content pour eux, mais il pourrait difficilement nier que ça ne l'aurait pas atteint, au plus profond de lui, que Lawrence vive une histoire avec la brune. Le sourire qui avait gagné ses lèvres s'étendit en tout cas encore lorsque Lawrence fit référence à une autre question qui lui avait été posée, et à laquelle il avait cette fois donné le nom de l'indien. Naveen était le premier à dire qu'il aimerait rester en contact avec les personnes qu'il avait rencontré ici, alors entendre son nom à une question aussi symbolique, ça n'avait pas pu le laisser indifférent. « C'est ce que je voudrais, moi aussi. » Il souffla, le regard brillant, choisissant pour le coup de faire abstraction de certains détails, comme du fait qu'il n'ait aucune idée de l'accueil qui lui serait réservé en rentrant chez lui. « Je n'ai pas réagi sur le moment, parce que j'étais déboussolé par le reste, mais … ça m'a beaucoup touché que tu donnes mon nom. Et je crois que si on m'avait posé la même question, c'est aussi le tien que j'aurais donné. » Parce que là où Khadija lui avait assuré dès le départ qu'ils seraient amenés à se revoir, il n'en avait jusqu'ici jamais été question avec l'américain, alors oui, c'est par son nom qu'il aurait répondu, avec l'espoir de voir un jour cette idée se réaliser. « Mais, à choisir, je … je crois que je préférerais l'avion plutôt qu'internet. » Il ajouta dans un fin sourire, en référence aux propos tenus par Lawrence dimanche soir, lorsqu'il l'avait rassuré quant aux chances qu'ils se revoient. « Et pas seulement parce que je ne sais pas encore très bien l'utiliser. » Ce qu'il voulait dire, c'est que discuter avec lui à travers un écran, ça ne lui apporterait jamais la même satisfaction que s'ils étaient amenés à se revoir pour de vrai. Déjeuner ensemble, se faire mutuellement découvrir l'endroit où ils habitaient et se présenter certains membres de leur famille … c'était des choses qu'il voulait vivre avec lui, et des choses qu'internet ne leur permettrait pas de faire. L'américain le surprit en tout cas lorsqu'après quelques instants, il fit référence à ce que l'indien lui avait confié, sur la valeur du salaire moyen en Inde. Littéralement suspendu à ses lèvres, il tenta alors de voir où il voulait en venir, jusqu'à ce que Lawrence ne se confie à lui, et que la mine de l'indien s'illumine à nouveau. « Une association ? » Il releva instantanément, une lueur émerveillée dans le regard. Il n'avait jamais douté du fait que Lawrence puisse se révéler surprenant – il savait depuis le départ qu'il était beaucoup plus que ce qu'il voulait bien montrer – mais cette révélation l'avait fait basculer dans une toute nouvelle forme d'admiration.  « C'est honorable, Lawrence. » Honorable, parce qu'il paraissait évident qu'une cagnotte aussi élevée soit-elle ne ferait pas une grande différence dans la vie de l'américain, et que c'était alors tout à son honneur de vouloir que d'autres en profitent. « Et je … je suis sincèrement flatté que tu penses à moi pour quelque chose d'aussi noble. » Peut être parce qu'à travers ce que l'indien lui avait confié dimanche soir, Lawrence avait compris qu'il avait lui-même expérimenté ce que c'était de vivre dans un certain besoin. L'américain lui précisa en tout cas qu'il n'attendait pas de lui qu'il lui donne dès à présent le nom de plusieurs associations, mais qu'il commence à y réfléchir. « Est-ce que tu es sûr de toi ? » Il osa alors lui demander, en vrillant son regard au sien. « Si oui, je … j'accepte bien évidemment avec plaisir, et j'y réfléchirai pas plus tard que cette nuit. » Cette nuit, oui, parce que même dans un état de fatigue avancé, il savait qu'il n'arriverait pas à fermer l’œil tant qu'il n'aurait pas repensé à tout ça. Il partait aussi du principe que quitte à faire une nouvelle nuit blanche – ou du moins à ne pas dormir beaucoup plus – autant que ce soit pour une très bonne raison. « Je ne sais pas si ça t'intéresserait, mais … en Inde, ce ne sont pas les associations qui manquent, et beaucoup me tiennent personnellement à cœur. Notamment celles qui donnent à des enfants défavorisés l'accès à l'éducation ou à des soins médicaux. » Peut être que Lawrence pensait à des organismes internationaux, mais l'indien, lui, n'avait jamais connu que les associations fondées près de chez lui, soit parce qu'il avait rencontré des gens qui s'y investissaient, soit parce qu'il avait lui-même commencé à s'y intéresser. « Certaines ont l'ambition de construire des abris, et des écoles. Mais chez moi, la plupart des ONG doivent appeler aux dons à l'étranger, parce que beaucoup de gens vivent sous le seuil de pauvreté. Et pour les autres … j'imagine qu'ils ne se sentent pas tous concernés. » Parce qu'en Inde, il n'y avait pas tous ces reportages qui dépeignaient la misère dans laquelle certains pouvaient vivre. La caste des « intouchables » regorgeait par exemple de laissés-pour-compte. « Tu ferais vraiment beaucoup d'heureux, et … beaucoup de bien autour de toi. » Il reprit finalement, tandis qu'à la façon de Lawrence la semaine dernière, il osa déposer une main sur son avant-bras. « Tu vois que de la bonté et de la bienveillance, tu en as toi aussi. » Lui, il n'en avait jamais douté, mais Lawrence avait laissé entendre qu'il lui enviait ce genre de choses, alors qu'ils les possédait lui aussi. « Il faut simplement que tu apprennes à les mettre en avant, et peut être qu'ainsi tu commenceras à te voir comme moi je te vois. » Son regard soutenant le sien, il usait ici d'un ton calme, rassurant, visant à lui faire prendre conscience de certaines choses qu'il refusait peut être de voir. « Et à laisser plus facilement les gens entrer dans ta vie. » Il reprit, sentant cette fois ses joues s'empourprer légèrement, mais choisissant néanmoins de ne pas détourner le regard. « Certains n'attendent que ça. » Lui, par exemple, il n'attendait que ça. D'être présent pour le rassurer sur la personne qu'il était, de l'être aussi pour lui répéter que ce qu'il avait pu faire par le passé n'avait aucune raison d’influer sur ce qu'il faisait maintenant. D'être là pour lui souffler ce qu'il avait besoin d'entendre, et d'autres choses aussi, auxquelles il était sans doute tout aussi peu habitué. Et puis, d'être auprès de lui pour l'entourer d'une affection à laquelle il avait sans doute rarement eu droit, et d'une tendresse qui l'apprivoiserait probablement mieux que n'importe quoi d'autre.

Spoiler:
Lawrence

Lawrence
MESSAGES : 1033
AGE : 43
LOCALISATION : SANTA FE (NM, USA)
EMPLOI : GÉRANT D'UN HÔTEL & CONSEILLER MUNICIPAL
CITATION : THE SADDEST THING ABOUT BETRAYAL, IS THAT IT NEVER COMES FROM YOUR ENEMIES.
JUKE BOX : O'NEILL BROTHERS, taps ~ BRAD PAISLEY, whiskey lullaby ~ DAUGHTRY, over you ~ TIM MCGRAW, me and tennessee ~ TYRONE WELLS, sink or swim ~ MARK SCHULTZ, letters from war ~ BREAKING BENJAMIN, unkown soldier ~ GLADIATOR OST, now we are free
POINTS : 379

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: 55,100€
RELATIONS:
PARTENAIRE: (ZÉLIE) NAVEEN
http://madebyumita.tumblr.com/

words don't come easy, 11:08 - 28/12 (naveen) Empty
MessageSujet: Re: words don't come easy, 11:08 - 28/12 (naveen)   words don't come easy, 11:08 - 28/12 (naveen) EmptySam 2 Jan 2016 - 1:11

La réflexion avait arraché à Lawrence un sourire calme, presque attendri. Mais au fond il n'avait pas grand mérite, tant sur certains aspects on semblait pouvoir lire en Naveen comme dans un livre ouvert. Il s'inquiétait pour presque rien, comme si un grain de sable pouvait suffire à enrayer sa machine, et un minuscule détail soudainement devenir une montagne. Pour toutes ces raisons l'américain n'était donc que moyennement surpris lorsque, tentant de tirer les vers du nez de son camarade pour savoir ce qui le tracassait, il avait obtenu une réponse en rapport avec cette nomination d'office que Cupidon lui avait fait distribuer à quelqu'un. La plupart des candidats se seraient sans doute agacés de cet tour de passe-passe de Cupidon, et du fait d'être malgré eux responsables de la nomination d'office d'un de leurs camarades, mais il n'y avait bien que Naveen pour qui cela puisse mener à une nuit sans sommeil et un tel air défait. Plus fataliste, Lawrence lui avait fait remarquer que cette semaine ou plus tard ils passeraient de toute manière tous par la case nomination, et avec toujours seulement deux issues possibles : le sauvetage, ou l'élimination. Parce qu'ils étaient dans un jeu. Grandeur nature, et plus long qu'une basique partie de Monopoly, mais un jeu malgré tout. « Si on restait tous enfermés ici trop longtemps je crois qu'on finirait par ne plus pouvoir se voir en peinture. » C'était presque mathématique, laisser indéfiniment des personnes aux caractères et aux habitudes aussi variées, c'était la catastrophe garantie ... Qui sait si même Naveen ne finirait pas par perdre son sang-froid lui aussi. Mais tout cela pour dire que Salvador comme les autres aurait goûté aux "joies" des nominations à un moment donné, qu'il s'agisse du fruit de la décision d'un candidat ou de plusieurs ... et pour des raisons d'affinités, Naveen avait probablement limité un peu la casse en ce qui le concernait. Lawrence espérait simplement que sous ses manières de sauvage Salvador soit moins borné qu'il en avait l'air et ne prenne pas plaisir à torturer l'indien en se lamentant avec excès. Malgré cela Naveen avait avoué être soucieux à propos d'autre chose, et si pour l'histoire de la nomination d'office Lawrence n'avait pas été réellement surpris, le fait que son choix de mentionner Enola pour répondre à l'une des questions de Rowan en soit l'autre cause le surprenait beaucoup plus. Enola lui plaisait comme une femme séduisante pouvait plaire à un homme qui l'avait côtoyée rapidement, sans pour autant que cela mène nécessairement à quelque chose, c'était tout ce que sous-entendait sa réponse et rien d'autre. Nullement surpris par l'aveu de Naveen de n'avoir aucune idée de ce que sous-entendait cette pièce avant de la visiter, il avait secoué la tête comme pour appuyer le fait que non, peu importe ce que l'indien s'était imaginé il se faisait probablement des idées. Et il était rassuré, disait-il, rassuré de ne pas se mettre en travers de quoi que ce soit, probablement. « Je ne suis pas venu ici pour ça. » s'était-il senti obligé de faire remarquer, comme pour terminer de se justifier. Parce que certains candidats, dont Naveen faisait peut-être même partie également il n'en savait rien, semblaient être ici avec l'espoir un peu naïf que leur vie amoureuse en ressortirait peut-être changée, mais Lawrence lui n'était pas de cet avis. On s'était suffisamment payé sa tête à l'extérieur pour qu'il ne fasse pas la bêtise de croire à la bonne foi et à l'honnêteté dans un environnement aussi vicié et artificiel que celui dans lequel ils étaient actuellement enfermés. Naveen pourtant lui donnait envie de croire à une exception, à sa bonne foi, et donc à l'éventualité de pouvoir mener leur relation plus loin que le cadre fermé de cette émission, malgré que cela soit hors de la limite de ses principes. « En temps normal je ne suis pas vraiment doué pour ça. Donner de mes nouvelles, garder contact avec les gens ... j'ai loupé quelques réunions d'anciens SEAL parce que j'etais trop pris par mon boulot, et cette année j'ai même oublié l'anniversaire de mon assistante. » Il ne s'en était rappelé que le lendemain, en voyant le bouquet de fleurs qui décorait le bureau de la jeune femme. Il lui avait fait offrir une montre pour tenter de se faire pardonner, mais sans vraiment retenir la leçon puisque le même jour il avait reçu un mail d'un ancien camarade d'université qu'il avait mis de côté pour finalement totalement oublier d'y donner suite. « Ce n'est pas du désintérêt, c'est juste ...  enfin bref, l'avion c'est une bonne idée oui. » Parce qu'on remettait moins aisément à plus tard un voyage en avion qu'une réponse à un email ou un appel en absence sur Skype. Il l'avait dit pendant son casting, il excellait dans le fait d'oublier de donner des nouvelles. « Je ne suis jamais allé en Inde. » Il avait esquissé un mince sourire, comme pour signifier que l'idée pourrait lui plaire. Il avait beaucoup voyagé, dans des lieux qu'il ne pouvait pas toujours dévoiler s'ils s’intégraient dans le cadre d'une opération militaire, dans des lieux plus accueillants à l'époque où il avait du prendre la suite de son paternel à la tête de la société ... Mais il n'avait jamais mis un pied en Inde. Et gardant le silence quelques instants il en était venu à repenser aux paroles de Naveen lors de la soirée de la veille, sur l'Inde et son salaire moyen, de quoi les mettre mal à l'aise lui et son patrimoine que l'indien moyen trouverait indécent. Il avait toujours été convenu qu'il ferait don de sa cagnotte - qu'il la valide ou non - à une association ; En tant qu'élu municipal il ne pouvait pas se permettre de participer à une émission pour son bénéfice personnel. Et surtout cela allait à l'encontre de sa volonté depuis presque deux ans de tenter d'assainir son rapport à l'argent, comme pour faire amende honorable sur ses excès passés. Il avait commencé à y réfléchir, l'association pour les orphelins de la Navy ou bien l'hôpital Cedars-Sinaï, ou encore au Navy Memorial de Washington DC ... Mais à ceux-là il pouvait faire un don comme bon lui semblait, et cela lui paraissait tout à coup tellement dérisoire, de se dire qu'avec une telle somme il serait sans doute plus utile ailleurs. Naveen saurait sans doute mieux que lui, Naveen avait un sens des réalités que lui ne possédait pas concernant la valeur de l'argent ... Et Naveen avait un cœur plus gros et une âme plus pure que lui, assurément. Il suffisait de voir la manière dont ses yeux s'étaient illuminés à la proposition de Lawrence, à quel point pouvoir choisir à qui irait cet argent lui paraissait être une opportunité exceptionnelle, quand pour Lawrence ce n'était jusqu'à présent qu'un détail auquel il n'avait pas encore pris le temps de réfléchir à tête reposée. « Je ne te le proposerai pas, si je n'étais pas sûr de moi. » Il n'avait certes décidé cela qu'entre la veille au soir et ce matin, mais cela ne rendait pas sa décision moins certaine, Lawrence étant rarement du genre à tergiverser pendant cent sept ans avant de décider quelque chose. « Je suis certain que tu feras un choix beaucoup plus éclairé que le mien. » Preuve en était qu'il semblait déjà avoir des tas d'idées « Peu importe ce que tu choisiras, ça me conviendra. »  Il ne pouvait pas faire mieux, il donnait à l'indien carte blanche. Mais la réflexion suivante de Naveen avait suffit à lui faire perdre son aplomb tandis qu'au sourire placide sur son visage succédait un sourire un peu triste. Parce que le candidat lui prêtait assurément plus de crédit qu'il n'en méritait, en lui attribuant plus de bienveillance qu'il n'en possédait. Lawrence n'était pas quelqu'un de gentil, ce n'était pas le genre d'adjectif qui viendrait à l'esprit de ceux qui travaillaient avec lui quotidiennement si on leur demandait de le décrire ; Généreux non plus, probablement. « Tu sais je doute que deux ans de bienveillance suffisent à compenser trente trois ans d'égoïsme. Et je mentirai si je disais que ces deux années ne m'ont pas en partie servies à tenter d'alléger ma conscience ... mais je suppose que l'association que tu choisiras se fichera bien de savoir si l'argent vient d'une personne désintéressée ou d'un type avec une crise de conscience. » Ce serait se donner trop d'importance que d'envisager qu'il puisse en être autrement, à entendre Naveen il n'y avait aucun doute que ces personnes avaient d'autres choses bien plus importantes à penser que les soucis d'égos d'un américain repus d'argent et qui sous prétexte que sa vie avait pris un mauvais virage avait subitement décidé de s'acheter une conscience, comme s'il pensait encore que ses dollars restaient la solution à tout. Et puis finalement les dernières phrases de Naveen, qui bien qu'elles n'en soient probablement pas sonnaient à son oreille comme un reproche ; Un reproche qui après lui avoir arraché une légère grimace l'avait persuadé de quitter la place qu'il occupait à côté de Naveen sur le matelas pour se remettre debout, ses doigts glissant contre de vieilles photos punaisées contre la paroi du bus. « Je n'ai pas envie de laisser qui que ce soit rentrer dans ma vie. » Cela pouvait sembler un peu dramatique, et le ton un peu trop catégorique ... mais Lawrence croyait pouvoir dire qu'il parlait en connaissance de cause, comme l'enfant qui après s'être fait mordre une première fois ne présentait plus ses doigts au chien. « Je l'ai fait deux fois, et qu'est-ce que ça m'a apporté ? Un mariage aux allures de fiasco, et une gamine que je vois tellement peu souvent qu'elle finira par oublier qui est son père. » Après tout c'était ce que Maureen espérait, que Rosie se détache de lui, pour s'attacher à l'imbécile avec qui elle avait décidé de se fiancer. Écoutant l'amertume dans sa propre voix le barbu avait fini par secouer la tête, se sentant idiot de réagir de cette manière. Arrachant du mur une photo d'un barbu au tee-shirt rouge qui posait devant ce bus qu'ils occupaient, il s'était laissé retomber sur le dos contre le matelas, observant la photographie un court instant avant de relever les yeux vers Naveen, toujours assis à la même place, à côté de lui « T'as toujours l'air de voir les choses de façon limpide ... et t'es toujours optimiste, parfois même un peu trop pour ton propre bien. J'aimerai bien être comme toi. » Peut-être que c'était se voiler autant d'optimisme et de bienveillance, mais Lawrence était certain que Naveen se sentait plus heureux que les personnes cyniques et désabusées, de plus en plus nombreuses. Naveen était fascinant dans sa bienveillance, et Lawrence tout à fait fasciné, dans la logique des choses.


Spoiler:
Naveen

Naveen
MESSAGES : 1976
AGE : 38
LOCALISATION : PONDICHERY - BANGALORE (INDE) / SANTA FE (USA)
CITATION : IL VAUT MIEUX METTRE SON COEUR DANS LA PRIERE SANS TROUVER DE PAROLES, QUE TROUVER DES MOTS SANS Y METTRE SON COEUR ─ MK GANDHI.
JUKE BOX : ALESSIA CARA, HERE - JAMIE LAWSON, WASN'T EXPECTING THAT - ED SHEERAN, PHOTOGRAPH - X AMBASSADORS, RENEGADES - JAMES BAY, LET IT GO - JAIN, COME.
POINTS : 441

LOVER'S LIFE
CAGNOTTE: 142 112,50 €
RELATIONS:
PARTENAIRE: (CODY) LAWRENCE.
http://poedameryn.tumblr.com/

words don't come easy, 11:08 - 28/12 (naveen) Empty
MessageSujet: Re: words don't come easy, 11:08 - 28/12 (naveen)   words don't come easy, 11:08 - 28/12 (naveen) EmptySam 2 Jan 2016 - 21:28

Que Lawrence commence à bien le connaître, dans le fond, ça n'avait rien d'étonnant. Ça faisait plusieurs semaines à présent qu'ils passaient du temps ensemble, et il n'en fallait jamais autant pour prétendre avoir cerné l'indien. Parce que sans être complètement prévisible, disons qu'une fois qu'on avait passé un peu de temps en sa compagnie, on savait pratiquement tout de sa façon de penser ou de réagir. Alors oui, il n'était pas tellement surprenant que Lawrence semble une fois encore en mesure d'estimer que l'indien était tracassé, et il était de toute façon inévitable qu'il prenne cette histoire de nomination d'office à cœur, parce qu'il avait beau avoir conscience de l'endroit où il se trouvait, il n'avait pour autant aucune envie de devoir décider seul du sort d'un de ses camarades. Alors c'est sans surprise qu'il laissa bientôt entendre que si ça ne tenait qu'à lui, il était probable qu'aucun d'entre eux ne quitte jamais cet endroit. Et à la réflexion de Lawrence, il mouva doucement la tête. « Ou par ne plus pouvoir vivre les uns sans les autres. » Il souffla, en esquissant un sourire doucement amusé, parce que pour le coup il faisait exprès d'être légèrement contrariant. Il avait beau être optimiste, il gardait quand même les pieds sur terre, et était conscient de ce que ça pourrait effectivement impliquer, de vivre trop longtemps sous le même toit. Le fait d'avoir épargné des candidats dont il était proche en nominant Salvador était en tout cas une chose qui tendait à l'aider à aborder les choses un peu plus sereinement. Et serein, dans l'immédiat, il l'était aussi un peu plus au sujet de cette réponse que l'américain avait donné à Rowan et qui lui l'avait perturbé. En entendant le prénom d'Enola, il avait craint d'avoir compromis quelque chose en invitant la jeune femme à visiter la pièce secrète en sa compagnie. Alors il était rassuré, forcément, que Lawrence laisse entendre qu'il n'avait donné qu'une réponse hypothétique. Rassuré parce qu'ainsi il n'avait aucune raison de lui en vouloir, mais rassuré aussi parce que bien qu'étant du genre à se réjouir pour tous ceux qui goûtaient au bonheur, il était certain que cette situation l'aurait peiné, au plus profond de lui. Lawrence semblait toutefois catégorique, il n'était pas venu ici pour rencontrer quelqu'un. « Parfois, tu sais, on trouve une chose sans l'avoir cherchée au départ. » Il ne savait pas lui-même à quoi il faisait précisément allusion, parce qu'en vérité il y avait bien des choses ici qu'il n'était pas forcément venu chercher mais qu'il avait trouvé malgré tout. Une sœur en la personne de Khadija, des amis précieux qui tendaient à devenir pour lui une deuxième famille. Et puis des sentiments, parfaitement inédits, qui l'emplissaient de joie autant qu'ils pouvaient l'emplir de tristesse, comme à cet instant. Lawrence devait penser qu'en bon romantique, l'indien était venu pour poursuivre une quête sentimentale, mais il se trompait. Il n'avait exclu aucune éventualité, et ça avait peut être suffi à ce qu'il sache écouter son cœur lorsque celui-ci lui avait soufflé qu'il battait à présent pour quelqu'un. La perspective de revoir Lawrence à l'issue de l'aventure était quant à elle des plus réjouissantes, parce qu'il était certainement sa rencontre la plus inattendue, et malgré tout l'une des plus précieuses. L'américain disait toutefois ne pas être doué pour donner de ses nouvelles, en temps normal, et les lèvres de l'indien s'étendirent en un sourire bienveillant. « Tout le monde n'est peut être pas fait pour ce genre de choses. Moi, je ne peux pas rester un jour sans téléphoner à ma famille, et crois-moi ce n'est pas forcément l'idéal non plus. Parce que je suis parti travailler un peu plus au nord pour mener ma propre vie, or j'ai l'impression d'avoir toujours un pied dans la maison de mes parents. » Ce qu'il voulait dire, c'est qu'en dépit de la distance qu'il avait pu mettre entre ses proches et lui, il était comme incapable de réellement se détacher d'eux. Il les appelait tous les jours, prenait tout le temps des nouvelles de tout le monde, et finissait toujours par leur rendre visite à l'improviste. Et il avait beau savoir que les choses pourraient changer dans un cas de figure bien précis, il était encore un peu trop hypothétique pour qu'il parvienne à réellement s'en réjouir. Lawrence disait en tout cas que l'avion était définitivement la meilleure option, et les lèvres de l'indien s'étirèrent en un sourire un peu plus marqué lorsqu'il fit remarquer qu'il n'était jamais allé en Inde. « J'adorerais te faire visiter le quartier où j'ai grandi. Te montrer les maisons colorées, celle que mon grand-père nous a construite, le bois qui nous servait de jardin, la plage, l'épicerie où travaillait mon père … Tout ça te dépayserait probablement, mais je suis sûr que tu trouverais du charme à cet endroit. » Parce que même si Lawrence vivait probablement dans un confort différent, et gérait certainement un hôtel des plus classieux, l'indien tendait à penser qu'il savait être sensible à l'authenticité de certains lieux. « Je pourrais aussi te montrer mes bureaux à Bangalore, et l'appartement que je partage avec Sunil, qui donne sur le plus grand marché de la ville. Oh, et les dromadaires qu'on voit parfois se promener dans les rues. » Son sourire se fit plus amusé, tandis qu'il imaginait déjà la mine étonnée de Lawrence face à ce genre de spectacle. « Et puis, il y a beaucoup d'autres endroits où je n'ai moi-même jamais été, et qu'on pourrait découvrir ensemble. » Posant sur lui un regard tendre, il crut bientôt ressentir une petite pression au niveau de son ventre, probablement parce qu'une partie de lui voudrait déjà y être, et faire entrer Lawrence dans le monde qui était le sien. « Je ne suis jamais allé aux États-Unis non plus. » Il ajouta finalement, dans un nouveau sourire, pas tant parce qu'il pensait le lui apprendre, que parce que c'était une façon de laisser entendre que lui aussi, il aimerait découvrir l'endroit où vivait Lawrence. Les États-Unis étaient un rêve pour quelqu'un comme lui, qui idéalisait depuis toujours la société occidentale et notamment le continent américain, mais quitte à s'y rendre un jour, il aimerait autant en profiter pour découvrir l'univers de l'américain, la vie qu'il y menait et tout ce qui l'aiderait à le cerner encore un peu mieux. Mais bientôt, Lawrence le prit de court au moment de faire référence à ses propos de la veille, et de lui faire une proposition inattendue, qui toucha l'indien au plus profond de lui. Parce que son camarade souhaitait qu'il le conseille sur les organismes auxquels il ferait don de sa cagnotte, et c'était aux yeux de Naveen une entreprise si honorable qu'y être inclus lui semblait être un privilège incroyable. C'était la première fois qu'on s'en remettait à lui pour quelque chose d'aussi noble, alors oui, il était touché par la confiance que semblait lui porter Lawrence. Ce dernier disait être sûr de lui, et l'indien le croyait, tandis que de son coté il réfléchissait déjà à des associations qui sauraient quoi faire de ce genre de dons. C'était le triste avantage d'un pays comme le sien où les causes à défendre ne manquaient pas. « De toute façon, si tu … si tu changes d'avis pour une raison ou pour une autre, le dernier mot te reviendra. » Il se permit tout de même de souffler, dans un sourire un peu timide, parce qu'il ne voudrait pas que Lawrence regrette un jour d'avoir fait cette proposition et se sente piégé. Ça restait sa cagnotte, son argent, et s'il devait revenir sur sa décision, il est certain que l'indien le comprendrait. Cet épisode lui prouvait en tout cas ce qu'il soupçonnait depuis le début : Lawrence était doté d'une bienveillance dont il n'avait manifestement pas conscience, et il gagnerait sans doute à la mettre un peu plus facilement en avant. L'américain, toutefois, semblait dire que toute la bienveillance dont il pourrait faire preuve ne rattraperait pas son égoïsme passé. « Quelles que soient les raisons pour lesquelles tu as décidé de changer d'attitude, et le temps que ça a pu prendre, la seule chose qui importe c'est que tu l'ais fait. » Il ne prétendait pas savoir quelle vie Lawrence avait pu vivre par le passé, mais dans le fond ça lui était égal, car il ne voudrait pas que le Lawrence qu'il connaissait soit différent. « Je t'ai déjà dit que pour moi, ce que tu as pu faire avant n'a aucune importance. Et ces gens que tu aideras, ils ne verront que la beauté de ton geste, j'en suis certain. » Il esquissa un sourire bienveillant dans l'espoir de l'en convaincre, parce que ça l'embêtait que Lawrence minimise ainsi la bonté dont il faisait preuve, et qu'il aimerait l'aider à se voir un peu autrement. Il semblerait toutefois que ses prochains propos aient gêné ou contrarié l'américain, qui quitta subitement sa place pour se poster devant les photos accrochées non loin du lit, laissant l'indien dans l'incompréhension totale, car en aucun cas il n'avait voulu le perturber. Mais bientôt la voix de Lawrence s'éleva et il comprit. Visiblement échaudé par les échecs qui jonchaient sa vie personnelle, il disait ne plus vouloir laisser quiconque entrer dans sa vie, et ces paroles pour le moins radicales valurent à l'indien de baisser la tête, indirectement heurté par ses propos. Parce que c'est de lui, bien sûr, dont il avait avait voulu parler l'instant d'avant. Du fait qu'il aimerait lui apporter des choses qui certainement lui manquaient, et jouer un rôle ne serait-ce qu'infime dans la vie qu'il menait à l'extérieur. Alors oui, ses déclarations lui faisaient un peu de peine, tout comme le fait qu'il fasse écho à sa fille. Il croyait déjà savoir qu'il ne la voyait pas autant qu'il le voudrait, mais ici il prenait conscience que c'était définitivement plus compliqué qu'il se l'imaginait. Mais ce n'est pas la seule chose qui sur le coup le troubla. Parce qu'à la façon dont Lawrence s'était exprimé, l'indien croyait avoir saisi un détail qui jusqu'ici lui avait échappé : le fait que son ex-épouse et la mère de Rosie puissent être deux femmes différentes. Un détail d'importance, donc, et qu'il aurait aimé connaître au même titre que le décès de son père et de son frère, avant ça. Se sentant donc à nouveau mis à l'écart, il arborait une mine définitivement attristée, tandis que Lawrence revenait en direction du lit et s'y allongea. Naveen resta muet, pris de court par ces révélations, avant de vriller son regard au sien lorsque Lawrence sembla flatter son optimisme. Parvenant à esquisser un léger sourire, il hésita à lui confier une chose qui peut être l'aiderait à mieux comprendre son état d'esprit. Alors, conscient qu'il ne parviendrait pas à reprendre la parole autrement, il osa se lancer. « Il y a quelques années, je lisais beaucoup de livres, que j'empruntais le plus souvent à des voisins ou à des commerçants que mon père connaissait. » Il raconta alors, d'un ton un peu mélancolique, tout en s'allongeant à son tour sur le matelas, près de l'américain. « Des romans, la plupart du temps, mais … un jour, ma sœur Rubina est revenue de Hyderabad avec un exemplaire du Prophète, de Khalil Gibran. C'est un ouvrage magnifique qui traite d'une infinité de sujets avec philosophie, et qui incite à l’introspection et à méditer sur des questions d'une profondeur incroyable. » Sa sœur, en l'occurrence, était sans doute loin d'imaginer qu'il trouverait en ce livre une sorte de guide spirituel et philosophique. « C'est le premier livre que j'ai lu en anglais, et je crois que c'est en partie grâce à lui que j'ai nourri cet optimisme que tu dis m'envier, parce qu'il m'a fait voir la vie autrement. Je me suis intéressé à son auteur lorsque j'en ai terminé la lecture, et … je suis tombé sur l'un de ses proverbes. » Il avait mené quelques recherches auprès d'un libraire, qui plus d'une fois lui avait été d'une aide précieuse, et avait ainsi découvert une citation d'une véracité incomparable. « Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit. » Il souffla presque solennellement, le regard lointain, tandis qu'il brillait au fond de ses yeux une lueur particulière. Le silence se réinstalla tout autour d'eux pendant quelques secondes, avant qu'il ne reprenne. « Je n'en donne peut être pas l'impression, mais … ce sont des mots qui m'ont beaucoup aidé par le passé, lorsque j'ai parfois eu tendance à me laisser aller à l'angoisse ou à la mélancolie. Et ce sont des mots qui m'aident encore beaucoup aujourd'hui, dans les moments les plus confus. » Il y repensait chaque fois qu'il était blessé, désabusé, que son cœur était meurtri ou qu'il se sentait sur le point de céder à la désespérance. Tournant finalement son visage vers celui de Lawrence, il esquissa bientôt un sourire bienveillant. « Tu portes le poids de plusieurs échecs et tu sembles penser que tu les répéteras si tu baisses à nouveau ta garde, mais … Lawrence, être tombé sur des personnes qui ne voulaient pas ton bonheur, ça ne doit pas signifier qu'il en est de même pour les êtres qui croisent ta route aujourd'hui, et pour ceux qui la croiseront demain. » Est-ce que Lawrence pensait que l'indien, par exemple, lui ferait un jour autant de tort que les personnes qu'il avait connues ? Qu'il n'attendait que d'être plus proche de lui pour lui ôter le peu d'illusions qu'il devait lui rester ? Peut être, après tout. Et c'est bien pour ça que la mine de Naveen s'était subitement assombrie, attristée, et que son regard ne brillait plus d'espoir, mais de tristesse. Parce que Lawrence ne diabolisait pas seulement la gente féminine, il semblait également condamner la simple idée que quelqu'un puisse vouloir l'apprivoiser, lui offrir de la tendresse et la bienveillance. « Tu sais, ça me peine de … de te voir si fataliste. Parce que je sais que tu pourrais être heureux si tu t'autorisais à espérer, mais que je ne suis pas sûr de savoir comment t'en donner envie. » Il reprit alors, la voix emplie d'une émotion particulière, avant qu'un sourire dénué de joie ne vienne à nouveau éclairer son visage. « Je ... j'aimerais être celui qui changera ta façon de voir la vie, comme un livre a pu changer la mienne, et le regard que tu portes sur ta personne et sur ceux qui t'entourent. Parce que ça me tient à cœur, et parce qu'à défaut de me faire peut être entièrement confiance, j'ai envie de croire que tu te fies suffisamment à moi pour me laisser t'aider. » Qu'importe qu'il doute peut être au fond de ses intentions, Lawrence n'en était pas moins quelqu'un qui le touchait tout particulièrement, et qui avait su faire naître en lui de multiples sentiments. Des sentiments qui expliquaient entre autres qu'il tienne à jouer ce rôle auprès de lui. « Je ne veux que ton bien, moi, tu sais. » Il termina, en le couvant d'un regard tendre, protecteur. Il tenait à le rassurer à ce sujet, parce que leur échange d'aujourd'hui lui avait laissé penser que peut être Lawrence n'en était pas totalement sûr. Et même en laissant de coté certaines choses qu'il choisissait de ne pas évoquer pour l'instant, il avait besoin qu'il soit certain de pouvoir se fier à lui sans la moindre crainte de le regretter un jour. Parce que c'était ainsi qu'il pourrait de son coté être certain que leur relation avait autant de sens pour l'un, que pour l'autre.

Spoiler:

Contenu sponsorisé

words don't come easy, 11:08 - 28/12 (naveen) Empty
MessageSujet: Re: words don't come easy, 11:08 - 28/12 (naveen)   words don't come easy, 11:08 - 28/12 (naveen) Empty

 

words don't come easy, 11:08 - 28/12 (naveen)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» words don't come easy to me. (22/09 - 00:30)
» easy come, easy go (lundi, 11h00)
» Easy come, easy go ◈ 06/04 | 15h25
» « dont worry ‘bout a thing » le 21/06 à 14h
» Prédis moi des choses, dont toi seul a le secret. [01.01 vers 21h30]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
FAKE LOVER :: Les différents chapitres :: Les chapitres :: CHAPITRE CINQ :: Saison 15 :: extérieur :: Le bus 142 d'Into the Wild-