( future starts slow. ) ft. @Greta / le 21/01 vers 19h
Depuis quelques jours, Gael se sentait malade. Ca avait commencé par un mal de gorge assez carabiné, et finalement elle se baladait avec un paquet de mouchoir dans la poche et une grosse écharpe constamment enroulée autour de son cou. La brune détestait être malade, en plus ça arrivait vraiment peu souvent. La dernière fois devait remonter à plus d’un an… Mais ici, il suffisait d’un virus pour qu’il se propage à vitesse grand V. La brune, pour se soigner, évitait de trop aller dehors et buvait beaucoup de thé au thym avec du miel et du citron. Elle n’aimait pas les médicaments, donc c’était l’idéal. L’américaine avait d’ailleurs pris son thé dans le bar-bilbiothèque, pour le siroter en lisant un livre. Mais c’était sans compter sur la présence d’une candidate, avec qui elle avait déjà bien ris. Greta. Elle lui lança un sourire et vint s’installer sur une chaise pas loin. « Hey Greta. » Elle posa son thé sur la table. « Ca va ? » Elle avait en tout cas l’air d’être en meilleure forme qu’elle.

Je n’en reviens pas de la vitesse à laquelle j’ai terminé le roman que j’ai découvert ici par hasard l’autre soir. En temps normal je prends le temps de pleinement l’apprécier, je me limite dans mon avancée pour faire durer le plaisir mais là je n’ai pas pu m’en défaire avant d’avoir atteint la dernière page de l’épilogue. Les derniers mots laissent place à beaucoup de suspense, on pourrait écrire une suite à une telle histoire mais l’auteur semble avoir décidé de ne pas le faire puisque je n’ai trouvé aucune trace de la suite de cet ouvrage que je ramène aujourd’hui à la bibliothèque. Le livre retrouve sa rangée et je m’assure de ne pas m’être trompée dans l’ordre, rien à signaler, parfait. Je me retourne et découvre Gaël, assise avec un thé et chaudement vêtue. Son nez est tout rouge, elle semble très fatiguée et je comprends tout de suite qu’elle doit être enrhumée, nous avons tous une sale tête lorsque nous le sommes. « Certainement mieux que toi, tu es toute pâlotte ! » Je m’installe en face d’elle, de l’autre côté de la table, sans vouloir être hypocondriaque je vais me tenir loin d’elle quand même… J’ai déjà été malade deux ou trois semaines en arrière et je crois en avoir eu assez. « Tu veux un médicament ? Je n’ai pas tout utilisé lorsque je me suis enrhumée début janvier. »

Evidemment, ça se voyait qu’elle était malade. Toute la maison l’avait sans doute remarqué. Gael se trimballait habillée chaudement et on ne la voyait plus à la salle de sport. D’ailleurs, ça lui manquait, mais c’était impensable de s’entrainer alors qu’elle ne voulait qu’une chose : s’allonger et attendre que ça passe. Elle détestait se sentir comme ça, mais elle n’avait pas vraiment souhaité être malade… Elle n’y pouvait pas grand chose. Gael sourit à Greta, alors qu’elle venait s’asseoir en face d’elle. « C’est gentil, mais je ne suis pas trop fan des médicaments. » Avoua la brune en prenant sa tasse pour boire un peu de thé. Le liquide, encore bien chaud, lui faisait un bien fou à sa gorge. « Si dans quelques jours ça ne va pas mieux, je reviendrai vers toi. » Fait-elle avec un autre sourire. « Tu lisais quoi ? » Elle l’avait vue reposer un livre, elle en concluait donc que Greta l’avait lu.

Gaël a vraiment l’air fatiguée, pas en forme du tout et il n’y a pas besoin d’avoir fait médecine pour s’en rendre compte. Je l’observe un moment avant de finalement me rapprocher pour pouvoir me livrer à un brin de conversation à ses côtés. Je ne suis pas spécialisée dans les rhumes mais la première chose à laquelle je pense c’est de partager les médicaments que la production a gentiment réussi à me faire parvenir lorsque j’étais malades quelques semaines plus tôt. Ils ont été très efficaces pour me remettre sur pied et les symptômes les plus gênants avaient plutôt bien été atténués. La jeune femme avoue ne pas être trop branchée médicaments, ce que je respecte. « Pas de problèmes, tu sais où me trouver au cas où ! » Ce n’est pas comme s’il était difficile de mettre la main sur quelqu’un d’autre dans cette maison, nous sommes quasiment toujours les uns avec les autres. Elle me demande ce que j’ai lu puisque je viens de ramener le fameux bouquin. « Un des premiers roman de Mark Levy ! L’histoire était sympa. » Il parvient toujours à plus ou moins gérer les rebondissements sans perdre le lecteur en route. « Tu aimes lire ? » Certains ont horreur de cela, je préfère donc demander plutôt que de me fier à sa présence ici pour tirer des conclusions hâtives.