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Lawrence

Lawrence
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MessageSujet: unwanted answers, 22:16 - 04/02 (colin)   unwanted answers, 22:16 - 04/02 (colin) EmptyMar 26 Jan 2016 - 2:14

@COLIN & LAWRENCE
22:16 ~ 04/02, thursday

C'était un peu psychologique, au fond, parce qu'il ne buvait assurément pas plus que lorsqu'il était dehors (il buvait même moins, à vrai dire) mais le fait d'être filmé lui donnait visiblement un peu mauvaise conscience. Ou plutôt, il craignait que dehors Maureen, elle, ne s'en charge et n'en fasse une raison supplémentaire pour tenter de prouver à un juge qu'il n'était toujours pas suffisamment stable pour récupérer Rosie. Alors il était là, assis au bar depuis dix bonnes minutes et il attendait, il hésitait, passer de l'autre côté du comptoir et se servir un verre qui ne ferait de mal à personne ou bien quitter la pièce et prétendre qu'un verre de plus ou moins ferait réellement la différence sur plus de deux mois d'aventure. S'il n'attendait pas grand-chose de son passage dans cette émission en dehors de l'opportunité de donner sa version des faits à propos de certains événements, il avait dans l'idée que peut-être prendre un peu de recul concernant la situation actuelle entre la mère de sa fille et lui permettrait qu'il y voit un peu plus clair, qu'il se raisonne ... Mais les semaines passant c'était tout le contraire qui se produisait. D'un côté il y avait Lloyd, qui parlait de sa fille comme de sa princesse et qui pouvait l'en blâmer, Lawrence en ferait de même à sa place ... et de l'autre il y avait Colin, qui semblait vouer une haine féroce à des parents dont il avait été privé trop longtemps. Et au milieu il y avait Lawrence, qui enviait Lloyd tout en se demandant si Rosie ressemblerait un jour à Colin, si Maureen ne lui rendait jamais Rosie. Est-ce qu'il supporterait de vivre aussi longtemps sans la voir ? Est-ce qu'il s'en remettrait si elle finissait par appeler l'imbécile qui partageait la vie de Maureen "papa" ? Et si elle finissait par le détester, parce qu'il n'aurait pas été présent pendant trop longtemps ? Non, il ne s'en remettrait pas. Il se noierait, parce qu'actuellement il parvenait à peine à se maintenir à la surface. Et lorsque Colin était entré dans la pièce il l'avait suivi des yeux en ne sachant même plus ce qu'il était censé penser du candidat, maintenant. Il ne savait déjà pas avant, il savait encore moins depuis la semaine dernière, et il avait l'impression que le benjamin se transformait en immense point d'interrogation. « Je peux te poser une question ? » Son ton n'était ni agressif ni particulièrement enjoué non plus, c'était une question relativement neutre, guidée comme souvent par la curiosité que Lawrence pouvait avoir à l'égard de Colin depuis le début. Une curiosité simplement un peu plus intéressée que d'habitude, et à laquelle il avait cédé lorsque Colin lui en avait donné l'autorisation « Est-ce que la rancœur que tu as envers tes parents vient uniquement du fait que d'en avoir été privé pendant autant de temps en a fait des étrangers ... ou bien est-ce qu'il y a plus que ça ? » Il n'y avait pas de jugement dans sa voix, il n'essayait pas de faire passer un message ou de lui reprocher quoi que ce soit ... Il voulait simplement comprendre. Comprendre si Colin n'avait simplement jamais pris le temps de se mettre à la place de ces gens qui l'avaient cherché, attendu et sans doute pleuré pendant des mois, des années, ou bien s'il y avait une raison plus profonde à la haine qu'il semblait leur vouer à présent. Assis là, au comptoir alors qu'il n'avait toujours pas décidé s'il buvait ou pas, il observait son camarade, comme pendu à ses lèvres.
Colin

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MessageSujet: Re: unwanted answers, 22:16 - 04/02 (colin)   unwanted answers, 22:16 - 04/02 (colin) EmptyMer 27 Jan 2016 - 0:23

La semaine est déjà bien avancée et alors que Colin se cherche une activité susceptible de l’occuper ce soir, il réalise qu’il n’a pas encore fêté sa place en demi-finale, chose inconcevable sachant que tous les prétextes sont bons pour consommer de l’alcool du point de vue du jeune homme. Il n’a, dans son pays, pas encore l’âge légal pour boire et si ce n’est pas un détail auquel il accorde beaucoup d’importance, la surveillance autour de sa consommation d’alcool s’est toutefois accentuée depuis son accident, ce qui l’oblige à faire preuve d’ingéniosité pour outrepasser les règles. Heureusement, ici il n’a pas besoin de stratagèmes, il s’en donne donc à cœur joie tant qu’il le peut encore. D’autant plus que l’accession en demi-finale est un événement suffisamment important, lui qui a failli voir son parcours s’achever dès la troisième semaine. Son objectif reste la victoire, il ne va pas s’en cacher et prétendre qu’une dixième place lui conviendrait tout aussi bien puisque ce n’est pas le cas. Et même s’il est sûr de lui, il est toutefois surpris d’être encore en jeu, puisque son parcours ne s’est pas avéré des plus tranquilles, écopant de plusieurs nominations durant les premières semaines d’aventure. Peu importe, il est encore là aujourd’hui, avec l’assurance de valider sa cagnotte, bien que celle-ci ne soit plus aussi alléchante qu’il y a deux semaines. S’il en a voulu à Lawrence, il a finalement dépassé le cap des dix mille euros, et même s’il regrette toujours autant les quarante mille qui étaient les siens, il a décidé que peu importe la dizaine dont on lui ferait chèque, il ferait ses bagages dès son retour à Keizer, pour quitter sa famille sans se retourner. L’idée de voir ce projet bientôt se réaliser le remplit de joie, de quoi améliorer son humeur massacrante de la semaine dernière. Et ses relations avec Lawrence par la même occasion, puisqu’il reconnaît la silhouette du barbu alors qu’il entre seul dans le bar – ce genre d’événement se fête peut-être à plusieurs, mais il s’en fout bien d’être seul, n’ayant pas envie de courir après ses camarades. Si la semaine dernière il aurait tourné les talons, il n’hésite pas à occuper les lieux aujourd’hui. Lawrence n’est pas pour autant son pote, il ne va pas s’excuser d’avoir mal pris la perte de sa cagnotte, il ne va pas se montrer beaucoup plus sympathique qu’à son habitude, mais il va le supporter. Lui adressant un bref signe de la tête, il fouille les placards à la recherche d’une première alliée pour ce soir et il décide de commencer doucement avec une simple bouteille de bière qu’il décapsule avant de s’asseoir sur le meuble derrière lui, faisant ainsi face à Lawrence alors qu’il lui demande s’il peut lui poser une question, demande accueillie favorablement par un signe de la tête du benjamin. Si sa question lui déplait, il n’aura qu’à l’ignorer. N’offrant rien à son camarade, parce qu’il n’est pas là pour le service et qu’il estime que Lawrence aurait pu se servir s’il désirait à boire, il se veut muet quelques instants à la suite de sa question, finissant par porter la bouteille à ses lèvres avant de répondre. « Ça a aidé, ouais, forcément, mais y’a pas que ça, c’est vrai. » Forcément, parce qu’on ne peut pas s’attendre à une autre réaction qu’à un mécanisme de défense alors qu’on le balance dans une autre famille comme s’il s’agissait d’un chiot à adopter. Et s’il aurait pu se contenter de cette réponse, il a l’impression que ce n’est pas le cas de Lawrence, ce qui ne déplait pas forcément à Colin qui n’est pas contre l’idée d’être plus bavard, si cela peut lui permettre d’enfoncer le clou en sachant que ses parents ne ratent pas une miette de ses aventures. « Ils ont fait un gosse moins de deux ans après ma disparition, j'ai pas dû leur manquer plus que ça. » Vu le mince écart qu’il y a entre lui et son frère, sa mère est tombée enceinte à peine un an après sa disparition, de quoi lui faire comprendre qu’il n’était pas si attendu, en fin de compte, maintenant qu’ils avaient engendré un remplaçant  – surnom officiel du morveux qui lui sert de frère, et dont il est bien incapable de se rappeler ne serait-ce que de sa date de naissance voire de son existence, c’est dire les liens fraternels qui les unissent. « Plutôt que de me croire mort ou de m'oublier, ils ont préféré m’inventer une vie, un caractère, des passions, bien, si ça les éclatait de délirer ainsi c’est leur problème, moi je m’en fous. Là où ça me concerne, c’est qu’ils essaient de m’imposer leur délire histoire que je colle à l’image qu’ils ont de moi, qui a rien à voir avec la réalité. Donc bon, j’vois pas pourquoi j’devrais avoir de la considération pour eux alors qu’ils en ont pas pour moi. » Il soupire, portant à nouveau la bouteille à ses lèvres. Il n'est pas forcément objectif, puisqu'il ne considère pas ses parents comme tels, opinion qui ne changera probablement jamais. « M’enfin, c’est bientôt de l’histoire ancienne vu que dès que j’rentre j’fais mes bagages et j’me casse. » À la simple évocation de cette idée, un sourire sincère se dessine sur ses lèvres. « Ouais parce qu'au final je me suis remis de la perte de ma cagnotte. » Alors ses plans peuvent se réaliser, même s'il n'a pas assez d'argent pour être totalement serein sur le long terme. Mais qu’on se le dise, la promesse que Naveen voulait que Colin fasse, à savoir ne pas en vouloir au barbu plus d’une semaine, n’a rien à voir là-dedans. L’indien est certes sympathique, il n’a pas encore une telle influence sur l’américain. « Pourquoi cette question ? » Il questionne finalement, la bouteille se portant une nouvelle fois à ses lèvres.
Lawrence

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MessageSujet: Re: unwanted answers, 22:16 - 04/02 (colin)   unwanted answers, 22:16 - 04/02 (colin) EmptyDim 31 Jan 2016 - 18:01

L'arrivée de Colin dans la pièce avait rendu Lawrence un peu hésitant, pas seulement parce qu'il avait éventuellement une question à poser au candidat mais parce que leur discussion de la semaine précédente le laissait un peu perplexe avec le recul, et qu'il ne savait pas vraiment si Colin était toujours en pétard contre lui ou non. Il ne s'étonnerait pas que ce soit le cas, mais il en serait probablement agacé compte tenu du fait que dans la situation inverse Lawrence était persuadé qu'il se serait empressé de vanter sa capacité à avoir trouvé un secret et récupéré la cagnotte d'un autre candidat. Lorsque le benjamin était entré dans la bibliothèque pourtant pas de regard qui lançait des éclairs ou de réflexion bien sentie, simplement un vague signe de tête avant de passer derrière le bar, ce qui venant du candidat ressemblait déjà à un véritable effort. L'observant en silence tandis qu'il se décapsulait une bière et allait s'asseoir sur la console de l'autre côté, il avait débattu mentalement quelques secondes avant de décider de poser la question qui le taraudait, malgré tout, gageant que Colin n'aurait aucun scrupule à lui dire d'aller se faire foutre, s'il n'avait pas envie de répondre. Il l'avait fait, pourtant, admettant qu'il y avait un peu plus que le simple fait d'avoir trop oublié sa famille de sang pour continuer à la considérer comme telle. Il n'y avait pas « que ça » d'après Colin, et le barbu avait un court instant cru qu'il allait devoir demander lui-même des précisions qu'il espérait les obtenir, mais finalement le benjamin s'était montré plus bavard, avançant un premier argument que Lawrence était lui loin de trouver convaincant. « Essayer d'avancer ça ne veut pas dire oublier. » n'avait-il d'ailleurs pas pu s'empêcher de faire remarquer, tournant finalement sur son tabouret pour faire entièrement face à Colin. « Et ce n'était sans doute pas facile pour ton frère non plus. D'être comparé à toi en permanence. » Est-ce qu'il pouvait s'imaginer ? Au fond ce n'était peut-être pas plus facile que d'être comparé sans cesse à l'enfant « idéal » que ses parents avaient façonné dans leur esprit en son absence. Cela leur faisait peut-être un point commun, à Colin et son cadet. Et bien sûr la situation était différente, mais Lawrence était bien placé pour savoir l'effet que faisait l'impression d'être la doublure, le fils de secours. Laissant néanmoins Colin continuer il avait écouté attentivement tandis qu'il expliquait, qu'il résumait la raison pour laquelle il n'avait selon lui pour ses parents que la considération qu'ils accordaient au jeune homme qu'il était devenu. Peut-être pas celui qu'ils avaient imaginé, ou qu'ils auraient espéré, mais celui qu'il était devenu malgré tout, sans eux, sans leur aide. « Et si ton passage ici leur faisait prendre conscience de leurs erreurs, tu leur donnerais une autre chance ? » C'était une simple hypothèse, la simple volonté sans doute de la part de Lawrence de ne pas vouloir voir que les mauvais dans ce couple qui avait tant bien que mal tenté de surmonter la perte de leur enfant. Il ne pouvait pas leur jeter la pierre parce qu'il ne savait pas, lui, ce qu'il ferait et ce que la perte de Rosie pourrait engendrer chez lui. Ce n'était pas quelque chose auquel il voulait penser concrètement, bien que perdre son enfant soit sans doute une crainte commune et immuable à tous les parents. « Je n'essaye pas d'insinuer que tu as une quelconque obligation envers eux à leur en donner une, parce que c'est pas le cas, mais … Même si à tes yeux ça ne sera jamais plus tes parents, aux leurs tu resteras toujours leur fils. Ils ont peut-être simplement besoin d'un peu de temps pour admettre le fait que la personne que tu es devenue ne l'est pas devenue grâce à eux … c'est difficile à envisager. » Et douloureux aussi, un peu. Parce qu'avoir un enfant c'était aussi vouloir le regarder grandir en l'aidant à éviter certains pièges, c'était le laisser faire ses propres erreurs mais en tentant de l'empêcher de reproduire celles de ses parents, et c'était l'aider à se relever, quoi qu'il arrive … Et l'idée que quelqu'un d'autre ait rempli ce rôle auquel on se destinait, ça ne pouvait être que douloureux. « Et elle n'est pas perdue. » qu'il avait finalement repris lorsque Colin avait évoqué sa cagnotte, se retenant à peine de rouler des yeux, parce qu'il n'avait toujours pas changé d'avis à ce sujet. Avant de hausser vaguement les épaules et de se remettre debout lorsque le candidat lui avait demandé pourquoi cette question. Passant derrière le comptoir il avait cédé et attrapé la bouteille de scotch parmi les autres alcools et un lowball sur l'étagère des verres. « J'essaye d'avoir une vision d'ensemble. De ne pas voir la situation uniquement avec mes yeux de père. » Parce que c'eut été trop facile alors, de diaboliser Colin et la manière dont il traitait ses parents. Mais rien n'était jamais simple dans les histoires de famille, jamais tout blanc ou tout noir, ça aussi il le savait mieux que personne. Ajoutant deux glaçons à sa boisson il avait rangé la bouteille et reposé les yeux sur Colin, ses doigts se refermant autour de son verre.
Colin

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MessageSujet: Re: unwanted answers, 22:16 - 04/02 (colin)   unwanted answers, 22:16 - 04/02 (colin) EmptyMer 3 Fév 2016 - 15:26

Le fait que Lawrence s’essaie à poser une question n’est pas inhabituel puisque le barbu fait preuve, depuis quelques semaines maintenant, d’une certaine curiosité envers l’américain. Même s’il ne porte pas son camarade dans son cœur, c’est quelque chose qui surprend toujours ce dernier, car en fin de compte les personnes qui se sont attardées sur lui sont celles dont il est le moins proche. C’est peut-être pour cette raison que Lawrence est parvenu à le percer à jour, car contrairement aux personnes dont le benjamin se sent proche, il a tenté d’y voir plus clair, de voir plus loin que ce qu’il souhaite montrer. Ça n’efface pas le fait qu’il aurait préféré que quelqu’un d’autre trouve son secret, mais c’est une explication qui tient la route. Lawrence s’intéresse aujourd’hui à la relation qui peut unir Colin avec ses parents, relation qui doit paraître assez particulière aux yeux de quelqu’un qui n’a pas connu la même situation que lui. Ce n’est pas parce que la haine qu’il voue à ses parents lui semble logique qu’il n’est pas en mesure de comprendre que ça ne puisse pas l’être aux yeux des autres. La relation parents-enfant est généralement intouchable, et n’est pas censée se détériorer à ce point. Il est vrai que le fait d’être éloigné de sa famille biologique trop longtemps a eu son effet sur l’affection qu’il ne parvient pas à leur porter, mais il y a d’autres éléments à prendre en compte. La naissance de son petit frère, tout d’abord, qu’il n’a pas réussi à accepter puisque cela lui a donné l’impression d’être remplacé à peine porté disparu, comme s’il était plus un élément négligeable qu’un fils. « Mais ça veut pas non plus dire faire un gosse après quelques mois. » Précise-t-il. Lawrence ne partage pas son avis, peu importe, il n’est pas à sa place pour voir les choses avec ses yeux. « Vu comme ils l’ont gâté, j’pense qu’il a dû le supporter sans trop de peine. Il devrait me remercier d’ailleurs, c’est grâce à moi qu’il a eu la belle vie. » Bien qu’il s’en foute royalement de son petit frère et de son ressenti par rapport à la situation, il n’a pas l’air de vivre avec difficulté la situation, au contraire, les premiers mois il était toujours sur le dos de son aîné avant de comprendre qu’il n’obtiendrait rien de lui. Comportement qui est là-aussi propice au bien-être de son frangin, les parents pouvant toujours compter sur lui, ce qui n’est pas pour leur déplaire. Reprenant la parole, l’américain explique la seconde raison pour laquelle il se désintéresse de ses géniteurs. Ceux-ci ont eu la merveilleuse idée de se façonner une image de leur fils aîné qui ne colle pas à la réalité, et plutôt que d’accepter celle-ci ils ont opté pour la solution qui consiste à le moduler selon leur envie sans demander l’avis du principal concerné. C’est une situation qui devient de plus en plus pesante, à la limite de l’oppression, et dont Colin ne rêve que de s’extirper à la première occasion. Probablement dès sa sortie du jeu, donc. « Non, j’pense pas. Mais ils en prendront pas conscience, ils ont eu deux ans pour le faire et si ça a pas fonctionné avant, ça fonctionnera pas maintenant. » Il soupire alors qu’il porte sa bouteille à ses lèvres. Ce n’est pas faute d’avoir essayé, pourtant. Au début, il a fait des efforts, il a tenté de s’adapter, mais lorsqu’il a vu que l’inverse ne se produisait pas il a décidé d’être cette teigne pour les faire fuir dans l’espoir qu’ils cesseraient de s’intéresser à lui. Sans succès là aussi, ceci dit. « Et puis, même s’ils étaient les meilleurs parents du monde, ma vie est pas avec eux. » À moins qu’ils ne prennent la décision de partir à Minneapolis pour qu’il puisse reprendre la vie qu’il a laissé en suspens, mais ils tiennent trop au trou perdu dans lequel il a atterri pour ne serait-ce que songer à le quitter. Écoutant Lawrence, il hausse les épaules quand celui-ci a terminé. « Je sais que j’suis dur avec eux. Je suis pas innocent, ils le sont pas non plus, mais personne trouve son compte dans cette relation, j’vois pas l’intérêt de persister alors que c’est perdu d’avance. » Peut-être que Lawrence a raison sur un point, peut-être qu’ils prendront conscience de leurs erreurs, mais après deux ans à nourrir la rancœur de leur fils il est trop tard pour rattraper les choses. Tant qu’ils n’arriveront pas à se mettre à sa place – et lui à la leur – qu’ils continueront d’agir dans son dos et à base de chantage pour l’empêcher de s’épanouir comme il est mais plutôt comme il devrait être, il n’abandonnera pas l’idée de partir sans jamais revenir. C’est d’ailleurs son but à la sortie du jeu puisqu’il s’est remis de la perte de sa cagnotte et que cette aventure lui a servi à ouvrir les yeux, dans un sens. Il ne peut pas continuer à agir ainsi, il est temps pour lui de mettre la haine de côté ce qui ne sera impossible tant qu’il vivra avec ses parents. Alors qu’il ait dix mille ou quarante mille euros, il va partir. « S’tu l’dis. » Il laisse échapper, avant de boire à nouveau quelques gorgées de sa bière. Il est encore sceptique quant à l’idée de Lawrence, partagé entre l’envie de retrouver son pactole et le refus de mettre sa fierté de côté. Finissant par demander la raison d’une telle question à son camarade, il fait le lien avec la fille de Lawrence dont il connait l’existence, mais dont il serait incapable de citer le prénom ou l’âge exact, alors qu’en tant que père ce sont des informations qu’il a dû divulguer depuis son arrivée ici. « T’as peur que ta gamine te tourne le dos ? » Il demande, afin d’être certain de ne pas mal interprété ses propos. « Elle est jeune, non ? Elle a pas encore trop conscience de ce qui se passe autour d’elle j’pense, du moment que t’es présent d’une manière ou d’une autre dans sa vie, j’crois pas que ce soit nécessaire de flipper. » Il ne l’admettra pas mais Lawrence n’a pas l’air de prétendre au titre de pire père de l’année, en plus de ça. « Tu sais, ma mère, la vraie j’entends, je la déteste pas, au contraire, malgré ce qu’elle a fait, malgré ce qu’elle m’a caché et malgré le fait que j’sois pourtant plus autorisé à la voir et que j’sais absolument pas ce qu’elle devient. Ça reste ma mère. » Il conclut, dans une tentative d’être sincère. Ce n’est pas parce que sa relation avec ses parents biologiques est un désastre que c’est également le cas avec sa mère, même s’il ignore tout de ce qu’elle est ou de comment elle va aujourd’hui. Mais c’est sa mère, et malgré les tentatives désespérées de ses parents pour qu’il la haïsse ça ne fonctionne pas, peu importe la relation dysfonctionnelle qui l’unissait - qui l’unit - à elle.
Lawrence

Lawrence
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MessageSujet: Re: unwanted answers, 22:16 - 04/02 (colin)   unwanted answers, 22:16 - 04/02 (colin) EmptySam 6 Fév 2016 - 0:47

Lawrence avait toujours une certaine curiosité vis-à-vis de Colin, un désir inconscient de chercher à comprendre sa manière de fonctionner et de raisonner, sans trop savoir pourquoi cela lui tenait autant à cœur puisque le concerné semblait lui plus agacé autre chose par sa simple présence. Suffisamment pour que le barbu se soit d'abord attendu à ce que le candidat tourne les talons en entrant dans la pièce et réalisant qu'il ne pourrait pas profiter du bar sans devoir par la même occasion supporter sa présence. Il était toujours un peu agacé par la mauvaise foi de Colin vis-à-vis de son secret, par le fait qu'il semblait si prompt à condamner celui qui avait osé le délester de son secret, quand de son côté il n'était pas le dernier pour chercher à obtenir des indices, et tenter de débusquer le secret des autres. De mémoire Lawrence semblait même se souvenir que le benjamin avait enchéri sur ses indices, le moment venu, bien qu'il ne les ait finalement pas remportés. Lassé de devoir se justifier, et estimant avoir déjà suffisamment pris sur lui en lui présentant des excuses lors de leur entrevue dans le parc à animaux, il n'avait plus insisté depuis. Il restait curieux pourtant, face à ce garçon qui semblait vouer une haine féroce à des parents dont le seul tort avait été – du moins extérieurement – de le perdre et d'avoir la chance inespérée de le retrouver. C'était humain, de ne pas vouloir renoncer à la chair de sa chair. Reste qu'un poil surpris par le fait que sa présence ne semble plus être une raison suffisante au fait que Colin préfère aller se poser ailleurs, il l'avait observé pendant plusieurs secondes tandis qu'il s'affairait pour ouvrir sa bière, se trouver une place, commencer à boire, et finalement avait décidé de lui poser directement la question qui le taraudait, gageant que le candidat ne se gênerait pas pour lui demander de s'occuper de ses affaires. Il avait répondu pourtant, apportant des justifications plausibles, et qui pourtant laissaient parfois Lawrence un peu perplexe. Comme le fait de brandir son frère cadet comme une preuve irréfutable au fait que ses parents l'aient remplacé. Remplacer, le terme lui faisait froid dans le dos … est-ce qu'on pouvait décemment remplacer un enfant ? Un enfant, aux yeux de parents qui l'avaient désiré, était toujours unique. Et l'unique ne se remplaçait jamais. Inutile cependant d'espérer faire adopter à Colin un point de vue aussi différent du sien, l'un et l'autre camperaient de toute manière sur les positions. Tout juste avait-il malgré tout grimacé lorsque le candidat avait insinué que son frère ne devait pas avoir si mal vécu la situation, puisqu'il était pourri gâté. Mais on n'achetait pas éternellement le bonheur d'un enfant avec des jouets, un ballon neuf ou une jolie chambre. Selon Colin encore ce qui ne s'était pas produit en deux ans avait peu de chances de se produire maintenant, ou plus tard. « Je pense que l'image que l'on renvoie en étant ici n'est pas forcément la même que celle que l'on renvoie à l'extérieur. La perspective n'est pas la même. » Du moins c'était ce qui lui semblait le plus logique, sans compter que c'était aussi grandement ce qu'il espérait. C'était l'une des raisons – pour ne pas dire LA raison – pour lesquelles il était venu s'enfermer ici après tout. « Mais je te concède que vivre sous le toit d'inconnus n'est pas une situation idéale. » Ça il pouvait le comprendre, ce n'était pas une question de liens du sang, c'était une question de bon sens. « C'est pour ça que tu as besoin de ta cagnotte ? » Cela lui semblait faire un certain sens, et si Colin semblait toujours dubitatif à l'idée de récupérer l'argent que Lawrence lui avait subtilisé en découvrant son secret, le barbu lui comptait bien rembourser le plus rapidement possible ce qu'il considérait comme une dette. « Disons simplement que j'ai la naïveté d'espérer qu'en mettant un peu de distance et en laissant passer un peu de temps, vous pourriez … pas rattraper le temps perdu, ça ne se rattrape pas, mais … vous apprivoiser ? J'ai bien compris qu'il y avait des torts des deux côtés, mais je doute qu'ils s'évertueraient autant à vouloir te garder près d'eux si tu n'importais pas à leurs yeux. » Du moins il ne voyait pas pour quelle autre raison que celle-ci ils l'étoufferaient de cette façon. C'était sans doute une mauvaise manière de s'y prendre, maladroite, pas adaptée, brusque peut-être … Mais Lawrence avait du mal à y voir des parents désintéressés. Sans doute inconsciemment parce qu'il n'arrivait pas à admettre que l'on puisse se désintéresser de sa progéniture, tant cela lui semblait impensable. C'était bien pour cela qu'il avait posé sa question, pas dans l'intention de faire la morale à Colin mais bien dans l'espoir d'obtenir son point de vue sur une situation qu'il peinait à considérer de manière objective, l'esprit un peu trop influencé par son propre rôle de père. Est-ce qu'il avait peur que Rosie lui tourne le dos ? Bien sûr. « Mais je le suis pas, présent. Pas assez, en tout cas. Et toi tu as bien fini par oublier tes parents … c'est malléable, un enfant de cet âge. » C'était de ça qu'il avait peur, surtout. Il ne savait pas au fond, ce que la mère de sa fille lui racontait à son sujet, tous les jours. Il ne savait pas si lui répéter qu'il l'aimait et qu'elle lui manquait lorsqu'il l'avait au téléphone avait un réel impact ou bien s'il se battait contre du vent sans le savoir. Et si une femme avait réussi à faire oublier ses parents à un enfant, pourquoi une autre ne serait-elle pas capable de faire avaler à une enfant que son père n'était pas là parce qu'il ne l'aimait pas, et non pas parce qu'on le lui avait interdit. « C'est parce que tu n'es pas encore majeur que tu ne peux pas aller lui rendre visite ? » Il pouvait comprendre, la décision était légitime bien qu'on puisse tout aussi légitimement penser qu'elle condamnait Colin – qui au fond n'était qu'une victime de la situation – autant qu'elle condamnait la femme qui l'avait élevé pendant treize ans. Mais il voyait mal comment on pourrait interdire à une personne majeure de visiter qui elle souhaitait visiter en prison, en revanche. Il l'espérait pour Colin en revanche, cette femme l'avait élevée et restait effectivement sa mère, au fond.
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MessageSujet: Re: unwanted answers, 22:16 - 04/02 (colin)   unwanted answers, 22:16 - 04/02 (colin) EmptyDim 7 Fév 2016 - 3:16

Il y a plusieurs raisons qui expliquent le ressentiment de l’américain vis-à-vis de sa famille, la principale étant l’existence de son petit frère. Il constate encore une fois, à la réaction de Lawrence, que son ressenti parait disproportionné aux yeux de personnes extérieures à la situation. S’il peut comprendre, ce n’est pas pour autant qu’il compte se raisonner. Le seul tort de son frère est d’exister, en fin de compte ce n’est pas un mauvais garçon – il colle bien plus à l’image du fils prodigue que Colin – mais il ne peut s’empêcher de le voir comme un remplaçant. Peut-être que si on lui avait laissé le temps de prendre ses marques dans sa nouvelle vie ainsi qu’auprès des individus qui en font désormais partie, les relations fraternels auraient pu être amicales, mais ses parents ont attendu de lui qu’il endosse le rôle du grand frère protecteur et à l’écoute alors qu’il lui a déjà fallu plusieurs semaines pour retenir les informations basiques concernant son petit frère. Leur relation n’est pas partie sur les meilleures bases, et les comportements des uns et des autres n’a fait qu’accentuer ce fossé qui s’était creusé dès le départ. Par la suite, Colin n’a pas cherché à connaître ni ses parents, ni son frère, pour des raisons qui lui sont propres et qu’il ne regrette pas – pas encore, du moins. Bien que sa famille soit dysfonctionnelle, il ne juge pas que son petit frère ait à souffrir de la situation, lui qui a été gâté par des parents aux petits soins, probablement trop effrayé à l’idée de le perdre lui aussi et aujourd’hui encore soutenu par eux puisqu’il se plie à ce qu’ils attendent de lui, contrairement à l’ainé. Il n’arrive pas à porter un autre regard que le sien sur la situation, la faute à l'égoïsme qui le caractérise, probablement aussi son imprévisibilité qui fait que ses réactions ne sont parfois pas celles que l'on attend de lui, mais surtout son besoin de se situer lui en tant que personne avant de s’englober dans un tout. Tant qu’il n’y parviendra pas, il n’arrivera pas à avoir une autre vision des choses, les réflexions et les jugements extérieurs sur son manque d’efforts flagrant vis-à-vis de sa famille n’y changeront rien. Lawrence peut donc bien le penser dur avec ces personnes dont le seul lien avec lui se fait par le sang et non pas par les sentiments, mais il ne peut pas comprendre. Quant à la possibilité de donner une seconde chance à ses géniteurs si leur comportement venait à changer à l’issue de cette émission, il se veut pessimiste, conscient qu’après presque deux ans à le traiter comme la personne qu’ils veulent qu’il soit plutôt que celle qu’il est réellement, cette idée est désormais trop ancrée en eux pour qu’ils en changent. Peut-être parce que malgré tout ils n’avaient jamais sérieusement envisagé la possibilité que leur fils leur revienne après tant d’années, et qu’ils devraient ainsi s’adapter à cette situation particulière, bien moins facile qui celle qui consiste à se bercer d’illusions. « Bah dans ce cas si tu veux mon avis, je trouve ça triste qu’ils le réalisent grâce à une émission plutôt que de la bouche de leur fils. » Il soupire, haussant les épaules tout en portant une nouvelle fois la bouteille à ses lèvres. S’ils viennent à réaliser que leur façon de faire n’est pas la plus judicieuse, ça ne donnera qu'une raison supplémentaire au jeune homme de les quitter, puisque prendre la peine de s’intéresser à son ressenti via une émission plutôt que de vive voix ne ferait que confirmer le fait qu’il n’est finalement pas si important à leurs yeux. La réflexion qu’à Lawrence par la suite provoque un léger soupir au jeune homme. « Oh, bien, si j’ai ton approbation de ce côté-là tout va pour le mieux. » Il ne s’attend pas à ce que Lawrence comprenne, mais il ne s’attend pas non plus à ce qu’il juge la situation sans la vivre, ce qu’il semble faire. « Ouais. J’aimerais bien retourner à Minneapolis, alors c’est ma seule chance d’avoir assez de fric pour déménager rapidement. » Du moins, la seule solution qui n’implique pas de se vendre lui ou des parties de lui. Sachant qu’il a décidé de ne pas reprendre ses études tant que ce ne serait pas dans la fac qu’il a commencé à fréquenter, auprès de ses amis et de sa famille – bien qu’il soit privé de sa seule véritable famille – il peut encore attendre longtemps avant d’amasser suffisamment d’argent pour louer un petit studio ou une chambre de bonne sur la durée. Dix mille euros, ce n’est pas autant qu’il l’espérait, il aurait préféré bénéficier d’une certaine sécurité pour couvrir ses arrières autant au niveau de son loyer que de ses études, mais il s’adaptera. L’américain concède toutefois à admettre qu’il est dur avec ses parents, conscient que lui aussi a fait des erreurs, s’étant peut-être braqué avant de véritablement leur donner une chance, mais ne souhaitant pas pour autant revenir en arrière. Il n’arrive pas à trouver son bonheur au sein de cette famille, eux n’arrivent pas à trouver ce qu’ils cherchent en lui, tout le monde est perdant. « Je suis conscient de compter à leurs yeux. » Il avoue, bien que la façon dont ils le lui font savoir soit maladroite. Tantôt étouffants, tantôt agréables, ils devraient s’en tenir à une stratégie plutôt que de le laisser faire absolument tout ce qu’il veut sans en subir les conséquences, pour finalement lui interdire dès le lendemain de mettre un pied dehors d’une manière radicale. « Ça fait deux ans que j’ai pas été aussi bien qu’en étant ici, et j’sais que dès que je retournerais chez moi je peux dire adieu à cette tranquillité, et c’est pas ce que j’veux. J’pense pas avoir suffisamment de patience pour tenter un nouvel essai. » Et peu importe si ça fait définitivement de lui un fils indigne. Ici, avant la découverte de son secret, il était Colin, le gars emmerdeur sur les bords, mais il n’avait rien à voir avec Colin, le fils disparu, étiquette qui lui colle à la peau avec celle du fils fantasmé. Il a pu tenter d’exister par lui-même avant d’être une vision améliorée d’un lui-même âgé de cinq ans. Il ne sera pas nostalgique de cette aventure, mais il apprécie d’avoir évolué dans un autre environnement, plus neutre que son foyer. Il l’a dit dans son casting, sur le ton de l’humour mais pas sans sincérité, qu’il cherchait à savoir qu’il est réellement, ce qui ne sera possible que s’il prend ses distances, il en a encore aujourd’hui la preuve. Portant son attention sur son camarade, il ose s’avancer en faisant le lien entre son interrogation et sa propre situation familiale, Lawrence étant le papa d’une petite fille. Peut-être a-t-il peur que celle-ci se désintéresse de lui comme Colin a pu se désintéresser de ses parents, mais que le barbu se rassure, la situation n’est probablement pas comparable, à moins que sa fille n’ait absolument aucun contact avec lui. Ce n’est pas tout à fait le cas, mais il semblerait que ça n’en soit pas loin. « C’est vrai, j’ai fini par les oublier, mais faut que tu replaces les choses dans leur contexte, c’est pas parce qu’ils étaient juste ‘’pas assez présents’’, ils étaient totalement inexistants. Si j’avais eu une photo, ou alors un enregistrement de leur voix, peut-être que les choses auraient été différentes, parce qu’ils auraient été là, d’une manière ou d’une autre, mais j’avais rien. C’est pas le cas de ta fille. » Il ne veut pas s’avancer, il ne connait pas la situation de Lawrence et ce qu’il entend par « pas assez présent », ni si sa fille a effectivement déjà une tendance à oublier qui est son père, mais son but n’est pas d’enfoncer Lawrence. Il essaie de répondre au mieux aux doutes du barbu, mais celui-ci se fausse en prenant sa situation en exemple. Il a oublié ses parents parce qu’il n’avait pas la possibilité de nouer une relation avec eux peu importe le moyen, contrairement à Lawrence qui fait encore partie de la vie de sa fille, peut-être pas autant qu’il le veut, mais qui est malgré tout là. Si Lawrence veut réellement évoquer sa situation, alors qu’il se base plutôt sur celle qui entoure le lien sa mère "adoptive" et Colin, qui malgré les erreurs – qui se sont avérées bien plus graves que le simple enlèvement d’un enfant, impliquant la mort d’un autre – n’a pas voulu, n’a pas pu, lui tourner le dos. Il ne la voit plus, le lien qu’il a avec elle devrait s’atténuer, mais ce n’est pas le cas. Parce qu’elle reste sa mère, envers et contre tous ceux qui essayent de l’en éloigner, ainsi que les éléments qui font d’elle un monstre aux yeux des autres. Roulant des yeux au fait que Lawrence évoque le fait qu’il ne soit pas majeur – même si dans l’absolu le barbu a raison, Colin ne possède pas encore la majorité absolue, mais à ses yeux ce n’est qu’un détail puisqu’il l’est sur certains points et il s’en tient à ça – il est un peu exaspéré par cette question qui revient régulièrement. « Non, c’est parce que la situation a fait que c’était déconseillé que je reste en contact avec elle. » Déconseillé étant un mot assez faible pour expliquer la complexité de la situation. Il ne va pas rentrer dans les détails, visiblement tout le monde s’attend à ce que la seule raison derrière cette interdiction soit son âge, mais ce serait trop facile. Il y a la santé mentale de sa mère, l’influence qu’elle a eue et qu’elle a encore sur lui, qui pèse indirectement sur la relation qu’il doit construire avec sa famille. C’est un ensemble de facteurs qui font qu’une interdiction a été jugée nécessaire et formulée, bien qu’il ait encore l’espoir qu’elle ne soit que temporaire.

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