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 Masterchef - jeudi 11h10

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Gio

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MessageSujet: Masterchef - jeudi 11h10   Masterchef - jeudi 11h10 EmptyDim 25 Nov 2018 - 1:28

Gio a une petite idée derrière la tête quand il dit à @César de le suivre. Il s'est souvenu d'une promesse que César n'a pas tenue, ou qu'il a tenue mais que Gio préfère faire mine d'oublier, histoire de pouvoir abuser de la gentillesse de son ami. Faut dire, c'est pas tous les jours qu'il a l'opportunité de profiter d'un aveugle, alors quitte à pourrir son karma, autant y aller pour de bon. Non, plus sérieusement, Gio a manger de tout pendant les deux dernières semaines et il a bien envie d'un burger maison fait pas un vrai chef cuistot New-Yorkais spécialisé dans les burgers. Alors Gio a fait une opération razzia dans le garde-manger. Il se souvient que César lui a dit aimer préparer des plats sud-américains, donc Gio a pris des ingrédients classique mais aussi d'autres qu'il associe à cette cuisine, de l'avocat, de la tomate, des oignons rouges, du poulet, des épices, des haricots rouges et noirs. Il est pas sûr que tout rentre dans l'élaboration d'un burger mais bon. « Aujourd'hui, immersion dans ta vie de l'extérieur... plus ou moins. » dit-il alors qu'ils arrivent aux food-trucks. Il se dirige vers le food-truck dans lequel ils peuvent cuisiner et non celui qui est destiné aux barbes à papa et autres friandises qui sont des insultes aux talents de chef de César. « Attention à la marche. » prévient-il en aidant César à grimper dans le food-truck avant de l'y suivre. « Ok j't'explique. Au programme tu vas cuisiner dans un environnement semblable à celui que t'as d'habitude, comme ça, t'auras un nouveau repère dans l'aventure et tu pourras te sentir comme chez toi quelque part. Et en plus t'as un commis dévoué prêt à t'indiquer où est quoi. » explique-t-il en sortant un à un les aliments qu'il a subtilisés du garde-manger et en les mettant sur le plan de travail. « Monsieur l'artiste, à vous de jouer. » conclut-il excité comme une puce de faire un plat avec César et de le voir à l'oeuvre.


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MessageSujet: Re: Masterchef - jeudi 11h10   Masterchef - jeudi 11h10 EmptyDim 25 Nov 2018 - 7:20

C'est enthousiaste que César avait accepté de suivre Gio lorsque ce dernier lui avait donné l'impression d'avoir une idée derrière la tête, d'abord parce qu'il était très curieux de nature et qu'il avait tendance à faire une confiance aveugle – c'est le cas de le dire – à un type comme Gio qui depuis le départ lui inspirait des sentiments très positifs et une affection naturelle, et ensuite parce qu'à mesure qu'il l'avait suivi jusqu'à l'endroit où il avait prévu de l'emmener, il avait reconnu le chemin qui conduisait jusqu'aux food-trucks. Il s'y rendait assez souvent parce qu'ils étaient probablement ce qu'il y avait de plus proche de son univers à l'extérieur et qu'il y trouvait quelque chose de familier et de rassurant même en pouvant uniquement se les imaginer. Pour autant il ne fit pas remarquer à son camarade qu'il avait deviné où il avait l'intention de le conduire, il avait le sentiment que ça gâcherait un peu ce moment et que Gio désirait vraiment lui réserver une surprise. Et c'était le cas, parce qu'il savait peut être vers où ils avançaient mais pas encore pour quelle raison. Peut être que Gio avait envie de déjeuner à l'extérieur et qu'il avait un super menu à lui recommander, ou peut être qu'il avait autre chose en tête et que c'était la raison pour laquelle il était resté assez mystérieux sur leur destination et ce qu'ils allaient y faire. Ils arrivèrent finalement au niveau des camions, et il lui sembla qu'ils se dirigeaient vers celui qui proposait des repas salés et laissait aussi aux candidats l'occasion de cuisiner avec un équipement semblable à celui qu'on pourrait trouver dans n'importe quel food-truck. Et là, César comprit ce que Gio avait sûrement en tête et ses lèvres étirèrent un large sourire lorsque l'italien parla d'une immersion dans sa vie extérieure, grimpant après lui à l'intérieur du camion tandis qu'il lui détailla son idée. « C'est... whaou, ça me touche que t'aies pensé que ça me ferait plaisir de cuisiner dans les mêmes conditions qu'à l'extérieur. Parce que c'est le cas et que t'as vraiment compris ce qui était important pour moi. » Il souffla doucement et avec reconnaissance, parce qu'il avait le sentiment que Gio avait vraiment compris à quel point il aimait son métier, et aussi combien se créer des repères était important pour son aventure mais aussi pour sa vie au quotidien. Il se sentait compris et c'était un sentiment vraiment précieux, plus rare qu'on le penserait. « Je serais ravi que tu sois mon commis, mais je dois te prévenir que je suis un peu speed et qu'au début, Josephine, la fille qui travaille au food-truck avec moi, avait un peu de mal à me suivre. » Ses lèvres dessinèrent un sourire plus amusé, parce qu'il avait comme le sentiment que ça n'était pas ce qui allait dissuader Gio de le seconder, là où même Josephine avait sûrement quelques hésitations au départ. Il faut dire qu'ils n'étaient pas devenus proches aussi vite, c'est en cuisinant qu'ils avaient sympathisé, au contraire de Gio qu'il appréciait depuis leur rencontre. « Alors, je suppose que tu m'as amené ici pour que je nous prépare des burgers, après tout j'ai assez répété que c'était ma spécialité. T'as prévu quoi pour la viande ? Et t'as pensé à prendre de quoi faire des buns ? » Il l'avait prévenu, il s'était à peine installé derrière les fourneaux qu'il commençait déjà à se renseigner sur les ingrédients qui étaient à sa disposition, car contrairement au food-truck où il travaillait, ici il n'était pas familiarisé avec ce qu'il y avait autour de lui et il n'avait pas choisi lui-même les ingrédients qu'ils utiliseraient. « Je vais aussi avoir besoin d'un couteau éminceur, d'une planche à découper, d'une poêle, d'un petit récipient et... si tu pouvais me trouver une friteuse, ce serait juste génial. » Il commença lui-même à tâtonner dans le food-truck pour trouver quelques ustensiles dont ils auraient besoin. Il n'était pas certain que Gio avait au départ dans l'idée qu'ils prépareraient un copieux repas pour deux personnes à base de hamburgers et de frites, mais il n'avait pas appris à faire les choses à moitié et surtout pas en cuisine.
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MessageSujet: Re: Masterchef - jeudi 11h10   Masterchef - jeudi 11h10 EmptyDim 25 Nov 2018 - 19:55

César s'extasie devant la petite manigance de Gio et ça le fait sourire. Gio aime faire des surprises à ses potes, qu'elles coûtent cher ou juste du temps et de l'investissement, il ne voit pas de différence. Aujourd'hui, c'est plus de la planification et de la discrétion qu'il a dû mettre en pratique pour pas trop que César ne se doute de ce qui l'attendait. « Qu'est-ce que tu veux... j'essaie d'être encore plus sympa avec tout le monde histoire de pas m'faire jarter dimanche. » dit-il avec tout son sérieux avant d'exploser de rire tellement il y croit pas. Si Gio pensait pouvoir être sûr de revenir de la nomination, il n'est même pas sûr qu'il le ferait. Après tout, dans sa conception des choses, les gens ont déjà fini de se faire une opinion sur lui et il ne voit pas l'intérêt de chercher à les faire changer d'avis. Il est populaire dans le nid, ça lui fait plaisir. Il va pas se prendre la tête avec ce que pensent les gens qui regardent leur télé. Gio n'a qu'à espérer que son caractère passe bien à l'écran et qu'ils voteront pour lui. Ni plus, ni moins. César lui explique qu'il va être un peu speed et Gio siffle doucement. « Ouais bah va falloir que tu revois tes exigences à la baisse parce que moi, en cuisine j'aime prendre mon temps. » Tranquille le matin, pas trop vite le soir. La cuisine c'est un art qui prend du temps. OK, certes, César s'y connaît mieux que lui et c'est lui qui fait de la gastronomie son métier, mais Gio il n'est juste pas capable d'être hyper efficace, d'abord parce qu'il trouve qu'ils sont à l'étroit dans le food truck et ensuite parce qu'il a presque aussi peu de repères que César. « J'ai TOUT prévu. J't'ai ramené des aliments plus ou moins sud-américains, comme viande j'ai pris du poulet et du bœuf, je savais pas lequel choisir. Et les buns sont là. » indique-t-il en guidant le poignet de César vers les quatre buns qu'il a amené. Pourquoi quatre ? Parce qu'il avait peur de pas en avoir assez de deux, évidemment. Gio a fini de disposer les aliments derrière la planche à découper, chacun dans un bol histoire que César puisse les découper et les remettre dans un contenant propre et bien à eux. Et puis César commence à déblatérer des tonnes d'informations et Gio se lance à la recherche des trucs comme une poule sans tête. « Eh oh mollo ! Tiens, ta planche à découper. La poêle elle est à cinquante centimètres sur ta gauche, elle est déjà sur la plaque chauffante qui est éteinte, t'as un bol juste là, il y a une friteuse tout au fond du camion. Ok. C'est quoi un couteau éminceur ?  » s'exclame-t-il tantôt en donnant les éléments dans une main libre de César, tantôt en lui foutant la main dessus sans grande délicatesse parce qu'il est juste pressé. César doit être un tyran comme boss. « J'aurais mieux fait de dire que j'te regardais faire... » soupire-t-il en s'essuyant une goutte de transpiration qui perle sur son front. Il comprend mieux pourquoi les cuisiniers portent des bandanas. « Du coup tu vas nous préparer quoi exactement ? J'ai l'impression d'être dans une émission de télé et d'être en train d'interviewer un candidat de Top Chef ou Masterchef. » demande-t-il finalement parce que bon, ça reste quand même ça le plus intéressant après regarder César cuisiner sans la vue. Déjà que Gio arrive à rater la cuisson d'un steak haché les yeux fixés dessus, voir César faire alors qu'il est aveugle c'est un peu comme de la magie.

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MessageSujet: Re: Masterchef - jeudi 11h10   Masterchef - jeudi 11h10 EmptyLun 26 Nov 2018 - 14:32

César n’exagérait pas quand il disait qu'il était touché que Gio lui ait réservé cette surprise à leur arrivée au food-truck, parce que par bien des aspects sa vie à l'extérieure lui manquait et qu'avoir aujourd'hui l'occasion de cuisiner dans les mêmes conditions et de retrouver un peu de ses repères, ça lui faisait beaucoup de bien après plus de deux semaines passées loin de chez lui et de ce qui faisait son quotidien. La remarque de Gio afficha une expression incrédule sur son visage. « Arrête, tu sais très bien que si tu sors dimanche je te cache toutes tes affaires pour que tu puisses pas partir, et on pourra même pas me reprocher de pas savoir où je les ai mises. » Il énonça d'un ton amusé, parce qu'à ces yeux ça n'était pas beaucoup plus sérieux que les chances pour que Gio soit amené à quitter l'aventure à l'issue du prochain prime. Il manquait très probablement d'objectivité parce que c'était quelqu'un qu'il aimait beaucoup, mais il ne verrait pas vraiment de logique dans le fait que le départ d'un garçon aussi motivé et plein de vie que Gio suive celui de candidats comme Ulises et Richard, plutôt discrets du temps où ils étaient encore dans l'aventure. Il lui avoua qu'il apprécierait beaucoup de l'avoir comme commis, mais qu'il fallait quand même qu'il se prépare à l'idée qu'il risquait d'être un peu speed étant donné qu'il avait l'habitude de travailler sous la pression et de façon énergique. « Je suis sûr qu'avec ta moitié de sang italien tu es déjà bien plus à l'aise en cuisine que la plupart des gens. » Peut être qu'il avait appris des recettes de sa mère, c'était le cas de César qui lui aussi aimait cuisiner en famille ou avec ses amis et savait donc aussi adopter une attitude plus détendue. Ce qui ne sauta peut être pas aux yeux quand il commença à l'interroger sur les ingrédients qu'il avait prévu d'utiliser. « Parfait, j'ai confiance en tes choix. Pour la viande, j'ai plus l'habitude de travailler avec du bœuf mais c'est comme tu préfères. » Et il réalisait que cette collaboration lui permettrait, en plus de passer un moment agréable avec Gio dans un cadre qui l'inspirait beaucoup, d'apprendre à connaître ses goûts. « Les buns ont l'air bien, généralement je les fais moi-même mais il vaut mieux qu'on concentre notre énergie sur le reste. » Ce n'était pas ça qui allait gâcher la recette et il préférait miser sur la préparation en elle-même, ils auraient bien assez de choses à gérer avec la cuisson des viandes, la préparation des légumes, l'assaisonnement et le dressage. César ne perdit donc pas de temps et demanda à Gio de l'aider à mettre la main sur ce dont ils auraient besoin. « Super, je crois qu'on est bien équipés. Un couteau éminceur c'est un couteau dont la lame est large et plus longue que son manche, et qu'on utilise pour émincer les légumes... ou les commis un peu trop maladroits. » Il adopta un air rieur, espérant que Gio ne le prendrait pas au premier degré parce que les menaces et le climat de peur étaient toujours assez contre-productifs. Continuant de fouiller de son coté, il sentit ses doigts détailler un bloc de rangement pour couteaux. « Tiens, je crois que j'en tiens un. » Il sortit celui dont le toucher ressemblait le plus à ce qu'il cherchait, puis réceptionna tout ce que son camarade lui mit entre les mains, avant d'esquisser un sourire attendri. « Dis pas ça, je vais me sentir horrible et j'oserai plus jamais te proposer de cuisiner avec moi. » Ou disons qu'il allait vite culpabiliser si Gio se plaignait de s'être porté volontaire pour l'assister, parce qu'il n'avait pas envie de le traumatiser et trouvait déjà son aide précieuse. « On va partir des ingrédients que tu nous as sélectionné pour préparer des burgers tels qu'on n'en trouve nulle part ailleurs, et une fois qu'on aura fini on leur donnera un nom pour que ce soit notre recette à nous, ça te va ? » Il proposa avec enthousiasme, préférant suivre la piste dessinée par Gio plutôt que de sortir une recette un peu moins originale et qui laisserait peu de place à l'improvisation. « Je te propose de couper les buns en deux pendant que je lave les légumes. D'ailleurs j'ai senti que t'avais ramené quatre pains, y'a des candidats que t'aimerais qu'on invite à venir manger avec nous ? » Il demanda en saisissant entre ses mains chaque légume pour entreprendre de les laver. Peut être que Gio avait envie d'inviter du monde, et César n'irait rien lui refuser après l'avoir fait transpirer.
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MessageSujet: Re: Masterchef - jeudi 11h10   Masterchef - jeudi 11h10 EmptyMar 27 Nov 2018 - 1:32

César lui dit qu'il planquera ses affaires si Gio vient à sortir dimanche et Gio sourit de toutes ses dents tellement il trouve ça cool comme déclaration. C'est pas aussi évident que lorsque Anouchka le prend dans ses bras ou qu'Aly lui fait un câlin, mais c'est tout aussi fort sur le plan émotionnel. Ça en dit long sur l'affection que César a pour lui et la réciproque est vraie. « Moooh, c'est trop gentil ! Pas sûr que la prod' me laisse rester juste parce que j'arrive pas à retrouver mes fringues, mais l'intention me touche. Et si t'es nominé et qu'tu dois partir, moi aussi je cacherai tes affaires et on sait tous les deux que tu pourras les chercher pendant trois semaines avant de mettre la main dessus ! » Et pas uniquement parce qu'il est aveugle mais parce que Gio, en bon bordélique notoire qu'il est, est un as pour planquer des trucs dans des endroits pas possibles en se disant qu'il se rappellera où il les a « rangés ». On y croit tous. César fait référence à ses origines italiennes et Gio pousse un soupir de soulagement. « Heureusement c'est du côté de ma mère, si c'était du côté de mon père le sang italien, j'serais probablement juste un macho de base. » Ok, ok, il n'aime pas les clichés et les stéréotypes, mais c'est une blague envers ses origines alors il estime qu'il a le droit. Faut dire que quand il va voir sa famille en Italie et qu'il y a repas de famille, son père est le seul homme à se lever pour aider dans les tâches ménagères, tous ces oncles ont le cul vissé sur leur chaise parce que c'est le rôle de la femme d'être en cuisine. Rien que d'y penser, Gio frissonne en se remémorant les disputes que ce genre de réflexion a entraîné pendant les vacances. Une fois l'inspection des aliments finis, César explique qu'il a plus l'habitude de bosser avec du bœuf, ce que Gio peut comprendre. L'avantage du bœuf c'est que ça se mange aussi bien bleu que bien cuit, le poulet en revanche, si c'est pas assez cuit ça peut être dangereux et si c'est trop cuit... c'est dégueux. « Il y a du bœuf aussi hein. On peut faire les deux, si t'as peur de rater, j'te dirais quand l'poulet est cuit, va ! J'vais pas t'laisser te ridiculiser à la télé. » taquine-t-il, en réalité tout à fait partant pour n'importe quelle viande, son seul but c'est de partager un moment avec César et de se régaler à la fin. Que ce soit avec du poulet ou du bœuf n'a que très peu d'importance. Pour ce qui est de la qualité des buns... « Ils ont été sélectionnés avec amour et puis, ça aurait un peu ruiné la surprise si j't'avais demandé de préparer des buns frais... » note-t-il un peu smartass pendant une seconde. Il aurait bien pu essayer de mentir en disant à César qu'il voulait manger des buns de qualité et puis ne pas donner suite mais Gio ne se fait pas confiance pour manier ce niveau de duperie sans se griller comme un bleu. César se lance dans un cours magistral sur les équipements de cuisine et Gio absorbe les informations. Jusqu'à ce que l'information le vise directement et que César le menace implicitement -et en plaisantant bien sûr, du moins il espère- de l'émincer lui et non un légume. Gio se demande une seconde par quelle partie il commencerait s'il devait s'auto-émincer. Il y a bien une zone qu'il éviterait pour sûr, mais pour le point de départ il n'a aucune idée. « Tu vas m'saigner et utiliser mes boyaux pour faire du boudin noir si j'comprends bien. » Des boyaux et du sang, Gio a les deux. Peut-être même qu'il aurait bon goût cuisiné par les mains expertes de César. C'est presque dommage qu'ils aient arrêté la série Hannibal parce que des boyaux de Gio ça aurait été une idée de plat à mettre en gros plan sur le petit écran. Quand César s'inquiète de dégoûter Gio de bosser avec lui derrière les fournaux celui-ci lâche un rire guttural. Comme si un trop plein d'informations ou une menace de mort allaient suffire... quoi que c'est peut-être inquiétant comme constat. « Tant que tu m'proposes de manger ce que tu cuisines, j'pourrais survivre à ne plus être mis à contribution j'crois. Mais on m'a toujours appris que c'était plus satisfaisant de bosser pour ce qu'on a, alors j'vais rester, jusqu'à ce que tu commences à chercher à me trancher le gras pour faire du bacon. » plaisante-t-il, pas sûr que sa blague ait du sens (primo) et soit drôle (deuxio). Mais bon, il a essayé et puis César est assez bon public en général alors ça va, il complexe pas de faire des blagues connes devant lui. La perspective de nommer leurs créations et presque aussi alléchante que celle de les déguster. Gio est en plus de ça réputé pour avoir des idées de noms originales. Ok d'habitude c'est des noms de chats, mais il va peut-être se découvrir un autre talent caché pour les intitulés de plats, on sait jamais. « T'as du bol de t'appeler César et d'être cuisinier, t'as déjà une salade à ton nom... Ils s'appellent comment les burgers dans ton food-truck ? » se renseigne-t-il histoire de voir s'il peu s'inspirer de la vibe des produits de César pour en créer un qui sera digne de finir à la carte de son food-truck new-yorkais. « Ça j'peux faire ! » s'exclame Gio, content d'être sûr et certain d'être compétent dans au moins une des tâches que César lui attribue aujourd'hui. Une chose est sûre, les buns seront bien coupés, le reste, on verra plus tard. Il n'a pas encore rebondi sur la dernière question de César et il prend d'ailleurs le temps de réfléchir. « Euh... on peut inviter des gens hein, mais j'avais juste prévu de bouffer pour deux. Un burger pour l'effort, un burger pour le réconfort. M'enfin, peut-être qu'on devrait partager, ça serait plus sympa... » Si sa Nonna était là, elle dirait que c'est la chose la plus chrétienne à faire et puis Gio dirait qu'il est pas chrétien et elle partirait en jurant au bon Dieu de sauver son âme de pauvre pêcheur. Toute une histoire Nonna Maribella.
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MessageSujet: Re: Masterchef - jeudi 11h10   Masterchef - jeudi 11h10 EmptyMer 28 Nov 2018 - 6:50

César était sincère quand il disait qu'il ne laisserait pas partir Gio facilement si celui-ci était amené à quitter l'aventure dimanche, quand bien même il n'était peut être pas très réaliste d'imaginer qu'il aurait le temps de lui planquer toutes ses affaires pour l'empêcher de s'en aller. Gio faisait partie de ses plus belles rencontres jusqu'ici et il était déjà l'une des personnes dans cette aventure sans qui il se sentirait perdu, alors son départ lui ferait vraiment de la peine et c'est peut être pour ça qu'il en parlait comme de quelque chose qui avait peu de chances de se produire. C'était un sentiment personnel, mais il n'imaginait pas le public vouloir se séparer de lui. « Si tes fringues ça suffit pas, je trouverai autre chose ou je proposerai d'échanger ma place avec la tienne... même si ce serait pas très malin étant donné qu'on serait quand même séparés. » Il souffla dans une moue amusée, préférant le scénario où Gio n'était pas éliminé et où personne n'avait à partir, parce que ce n'était pas que le fait de le voir quitter l'aventure qui le désolerait, ce serait aussi de ne plus pouvoir passer du temps ensemble. Il émit un rire quand Gio parla de faire pareil dans le cas où ce serait lui qui partirait. « J'ai mieux, tu n'auras qu'à planquer ma canne. Quand ils verront à quel point j'ai encore du mal à me déplacer sans elle, ils auront peut être pas le cœur à me renvoyer chez moi. » Il vivait quand même à New York, une ville très fréquentée des piétons et des voitures et où un aveugle courait déjà un certain nombre de dangers rien qu'en sortant de chez lui, et même si à l'extérieur il retrouverait son chien, ses déplacements se trouveraient sensiblement compliqués s'il n'avait pas sa canne pour être le prolongement de son bras droit. Ravi que Gio se propose d'être son commis, il fit allusion à ses origines italiennes pour supposer que la cuisine n'était peut être pas un terrain tout à fait étranger pour lui. « C'est drôle, j'arrive pas du tout à t'imaginer dans la peau d'un macho. Et c'est une bonne chose parce que j'ai encore plus de mal avec ce genre de caractères depuis que ce que disent les autres est vraiment au centre de mes échanges avec eux. » Ce qu'il voulait dire, c'est qu'aujourd'hui il se concentrait beaucoup plus sur ce que les gens lui disaient, et que quelques fois ça l'irritait encore plus d'entendre des choses qui se heurtaient à sa philosophie et ses principes. « Mon patron est d'origine italienne et c'est un mec un peu bourru mais gentil. Par contre, on a parfois une clientèle pas très agréable à servir et y'a des types qui se croient tout permis notamment avec ma collègue. » C'était peut être les conséquences du fait que Rick ait mis beaucoup de plats latins à la carte du food-truck, il n'en savait rien et n'avait pas envie de faire d'amalgames, mais parfois les types qui se présentaient lui donnaient envie de les envoyer se faire servir ailleurs. Expliquant à Gio qu'il avait plus l'habitude de cuisiner le bœuf mais qu'en soit le choix de la viande lui était assez égal, il retrouva un air amusé à sa remarque. « C'est vrai que ce serait idiot que je me rate alors que j'ai peut être mes futurs sponsors qui m'observent pour savoir si je serais capable d'ouvrir ma propre affaire. » Et puis, ce n'était pas comme s'il avait du cuisiner des milliers de burgers ces dernières années. « Faisons les deux et on avisera, ça nous fera une variante. » Et puis il trouvait les burgers au poulet intéressants aussi, ça changeait un peu et ça permettait de mélanger d'autres saveurs. Ils avaient sûrement de quoi concocter des recettes personnalisées, Gio avait même pensé aux buns. « Oui t'as bien fait, et puis ça fera un peu moins de chantier. » Parce que des buns, ça ne se préparait pas en cinq minutes au micro-ondes. C'était un temps de préparation, un temps de repos et un peu de vaisselle. Et dans un endroit où il n'avait pas l'habitude de travailler, il préférait éviter de mettre trop de désordre. Énumérant à Gio la liste des équipements dont ils auraient besoin, il lui précisa la fonction d'un couteau éminceur et en profita pour glisser une petite blague au passage en sous-entendant que Gio n'était pas forcément en sécurité avec lui. Il sentit alors un petit changement dans le ton de sa voix, ce qui l'amusa presque autant que sa remarque. « Oui, mais j'hésite encore parce que y'a deux-trois autres façons de te cuisiner qui me tentent aussi. Mais vois le bon coté des choses : il t'arrivera rien si t'es un commis efficace. C'est une motivation, non ? » Il demanda dans un rire, évidemment pas du genre à s'en prendre aux personnes qui travaillaient avec lui et encore moins à celles avec qui il s'entendait aussi bien. Ce qu'il espérait, lui, c'est que Gio ne regrettait pas de s'être proposé de le seconder parce qu'il avait tendance à aller un peu vite. « Moi aussi je préfère que tu participes, pas parce que c'est plus simple à quatre mains mais parce que la cuisine c'est un truc que j'adore partager avec les autres. Et si j'ai pu apprendre à ma petite sœur à préparer une pecan pie quand elle était petite, je suis sûr que je vais faire de toi un vrai chef avant la fin de cette journée. » Il tentait peut être la flatterie pour lui donner envie de rester, mais il pensait vraiment qu'il était capable de suivre le rythme et de s'avérer très utile. Il était malin, énergique et il avait un avantage sur sa sœur : il pouvait utiliser les équipements d'une cuisine en toute sécurité. Et puis l'idée de nommer leurs burgers avait l'air de lui plaire, c'était un exercice taillé pour Gio. « C'est mon patron qui choisit quels noms donner aux burgers et il aime bien choisir des quartiers de New York, sûrement parce que c'est sa ville d'adoption. On a le Tribeca Burger, l'Astoria, le Chelsea... Le Loisada qui est l’abréviation du Lower East Side pour la population sud-américaine. Mais son préféré c'est le Little Italy, un burger au pesto et à la mozzarella. » C'était normal que son patron ait voulu rendre hommage à ses origines en créant sa carte, César trouvait même ça bien que le restaurant ne s'enferme pas dans une seule identité et s'adresse vraiment à une clientèle très large. Lui proposant finalement de couper les buns en deux pendant qu'il s'occupait de laver les légumes, il sourit face à son enthousiasme avant de s’affairer de son coté, lui demandant s'il avait envie d'inviter du monde à manger avec eux. Sa réponse lui tira un rire. « Écoute, on fera comme tu veux. Si t'as assez faim pour en manger deux, je vais pas t'enlever le pain de la bouche alors que tu les auras préparé. Mais moi j'hésite un peu, deux burgers ça s'élimine pas facilement... » Il prit un air pensif, parce qu'il n'était pas sûr de ne pas le regretter s'il devait ensuite redoubler d'efforts en salle de sport. Il redoutait toujours un peu de se laisser aller, ne pas se voir mais savoir que les autres le pouvaient l'incitait à vouloir prendre soin de lui, pour continuer à plaire mais aussi pour se sentir bien dans sa peau. « En attendant, je te propose maintenant d'émincer les légumes pendant que je coupe des pommes de terre pour faire des frites. Le secret c'est de couper assez fin pour que le dressage soit facile et que les saveurs s'équilibrent. Tu te sens de le faire ? » Il déposa une main sur son épaule en guise de soutien, persuadé que c'était largement dans ses cordes et que Gio allait même l'épater.
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MessageSujet: Re: Masterchef - jeudi 11h10   Masterchef - jeudi 11h10 EmptyJeu 29 Nov 2018 - 13:32


« J'apprécie le geste mais jamais la production te laisserait faire. » répond-il, tiraillé entre l'émotion que provoque la sincérité de César et une espèce de vague déception face à la réalité de la situation. Il aimerait avoir une couverture de sécurité de ce genre même si au fond ils se sentirait terriblement inapte et illégitime s'il prenait la place de César et ce même si celui-ci se sacrifiait pour lui. Quand César mentionne la possibilité de le maintenir dans l'aventure si Gio venait à lui voler et planquer sa canne, Gio explose de rire et a du mal à retrouver son sérieux « Ouhhh ! Vicieux mais malin. J'y aurais jamais pensé ! » dit-il en ricanant encore. Bon, en pratique, avec le nombre de caméras qu'il y a dans le nid, Gio doute que la prod aurait du mal à retrouver ce qu'il a planqué et qu'elle finirait par renvoyer César quand même. Le soulagement que Gio ressent quand César lui dit qu'il ne l'imagine pas être macho est surprenant. Ça lui fait prendre conscience qu'il place déjà beaucoup d'importance dans le regard -à défaut d'autre terme- que porte son camarade sur lui. « Moi non plus j'te rassure, j'crois que j'aurais aucun respect pour moi-même si je l'étais. Pas que je respecte pas les gens qui le sont, mais j'me trouverais trop hypocrite pour mériter le respect. » explique-t-il. Au fond, ce n'est pas totalement vrai, il n'a pas un grand respect pour les gens qui se targuent d'être machistes, il ne les trouve pas franchement respectables sur le plan éthique ou moral, il leur accorde son respect parce qu'ils le méritent en tant qu'êtres humains et individus et parce qu'ils sont perfectibles et donc, qu'avec des efforts de sa part, peut-être qu'ils comprendront pourquoi ce trait de caractère n'est pas socialement appréciable. Pour ce qui est des Italiens en général et d'avoir une clientèle désagréable, Gio ne peut qu'approuver et rejoindre les propos tenus par César. « On est pas tous des cons, mais il y en a. Ouais j'imagine, même-moi qui sers en grande partie des mamies, j'ai le droit d'en croiser des désagréables, alors des New-Yorkais... » C'est un peu un stéréotype mais Gio a toujours entendu dire que les New-Yorkais étaient très sympa avec les touristes, notamment parce que la ville a mis en place une politique pour ça, mais un peu imbuvables avec leurs congénères à cause du stress que procure la vie dans la mégalopole. Autant dire que les mémés de Douglas n'ont pas ce genre d'excuses, la seule source de stress qu'elles ont dans leurs journées est de savoir s'il y aura un nouvel épisode de leur soap opéra préféré ou non et s'il y aura de nouveaux potins à raconter sur les voisines. César semble prendre conscience du potentiel impact que l'émission peut avoir sur sa vie future, ou peut-être qu'il plaisante et que Gio n'a pas compris sa plaisanterie. « Tu joues ton futur professionnel là tout d'suite, t'as pas peur que je devienne une condition sine qua none de l'ouverture de ton restau pour les sponsors ? » demande-t-il avec un rire en fond de gorge. Ça serait quand même vachement comique que quelqu'un veuille parier sur l'image de leur duo : Le chef aveugle tyrannique et le commis voyant un peu lent. Bon ça serait un peu improbable mais l'idée est quand même drôle. Pour ce qui est d'avoir bien anticipé, Gio est toujours fier d'être capable de planifier les choses avec précision tout en étant capable de se laisser aller au fil des événements. « On m'appelle Gio les bonnes idées dans l'milieu. » Quel milieu ? Aucune idée, il trouvait juste ça drôle à dire. Gio, milieu, prénom italien, synonyme de mafia. C'est un peu ça, Gio est un mafioso de l'organisation, à défaut de devenir millionnaire en vendant de la drogue ou des armes. Si vous lui demandez son avis, c'est vachement plus bénéfique à la société. Quant à la façon de le cuisiner, Gio ne voit qu'une seule solution pour savoir, essayer. Mais il ne va pas sacrifier un morceau de bras pour savoir quelle cuisson est la meilleure, alors dans le doute il se dit qu'il faut jouer la sécurité. « J'conseille en ragoût, ça passe toujours bien un plat en sauce, mais t'as de la chance, j'ai toujours été bon élève, j'vais faire en sorte d'être exemplaire. » nuance-t-il quand même en tendant un pouce vers César avant de réaliser que son geste ne sert à rien. C'est bizarre d'avoir autant intégré l'idée que César est aveugle et en même temps l'oublier parfois et se retrouver comme un idiot, bras tendu vers un vent assuré. Il en viendrait presque à s'auto-donner un high five. Gio ressent le besoin de rassurer César sur ses compétences en terme de cuisine. « Non mais j'me débrouille hein ! C'est juste que j'aime prendre mon temps, genre faire des lasagnes, des plats familiaux. La fast-cuisine c'est pas mon domaine. » Gio c'est le genre de cuisinier qui fait un risotto en prenant son temps, en tombant la moitié de la bouteille de vin blanc qui va dans le bouillon et en déconnant avec ses potes tout l'après-midi durant. La cuisine, il l'aime quand c'est les autres qui la font, quand c'est lui derrière les fourneaux il apprécie le processus et les moments passés avec ses amis, en revanche la dégustation quand c'est lui qui a cuisiné est toujours un peu décevante, comme si l'effort ne valait pas le résultat. La liste des burgers le fait saliver alors qu'il n'a que les noms et même pas de descriptions. C'est dire si Gio est un ventre sur pattes. « C'est joli comme nom l'Astoria, y'a quoi dedans ? » demande-t-il parce qu'un truc avec un nom aussi attrayant qui sonne presque chic ne peut être que bon ; avant d'ajouter au sujet du sandwich au nom sud-américain : « C'est cool que tu adaptes ta cuisine pour les minorités qui viennent dans ton food-truck. Ça leur donne probablement l'impression d'être écoutés et qu'on se préoccupe d'eux. Puis tu t'appelles César, donc ils doivent déjà être contents de venir. » Gio parle par expérience, à Douglas parmi les différents restaurants italiens, seuls ceux qui ont une famille italienne à leur tête voyaient la famille Griffiths venir manger. Aux yeux de sa mère, l'appropriation de la cuisine italienne par des britanniques pur-jus est une honte et leur interprétation de ladite gastronomie un affront pur et simple. Gio ne peut s'empêcher de penser que c'est la même chose pour les latinos. César sous-entend que sa ligne ne lui permet pas de manger deux burgers et Gio pouffe d'un rire incrédule. Genre... « Tu peux largement te permettre deux burgers... À moins que ça soit ta façon de me dire que j'ai grossi. Comment t'as su ? Ça s'entend à ma démarche ? » demande-t-il ayant soudain l'impression d'avoir doublé de volume alors qu'il garde la ligne pour l'instant et qu'il n'a pas fait autant de sport depuis des années. Une fois qu'il a reçu ses instructions quant à la découpe des légumes, Gio lance un : « Chef, oui chef ! » enthousiaste en se mettant à couper des belles tranches de tomates bien régulières et pas trop fines ni trop grosses. César va bien plus vite que lui et ça le frustre presque parce que... bah il y voit rien et qu'il a toujours plus le risque de se couper alors que Gio est juste lent.« Tu penses en faire quoi de l'argent si tu gagnes ? » lâche-t-il sans trop réfléchir. C'est vrai que c'est exactement le genre de sujets qu'on aborde de but en blanc sans contexte ni indice qu'on va sur ce terrain là. Gio dans toute sa splendeur, un modèle de subtilité. En parlant de subtilité...« Faut que j'te confie un truc... j'ai plus ou moins laissé entendre à Anouchka que tu l'aimais bien. J'devrais pas me mêler de tout ça, j'essayais juste de donner un coup d'pouce. » dit-il un peu pantois. Il veut toujours bien faire et il fait toujours au mieux. Malheureusement Gio n'est pas le directeur d'une sitcom ou d'un épisode de série mélodramatique. Les gens n'agissent pas toujours comme il aimerait qu'ils agissent, ils ne voient pas toujours les choses comme lui les voient. Bref, les gens ne sont pas des personnages dont il contrôle les actions. C'est pour ça qu'il est désolé au fond, parce qu'il espère ne pas pousser César dans les bras d'Anouchka et réciproquement si l'un d'entre eux va finir par se blesser ou être blessé. Un peu honteux il finit de trancher les ingrédients en fines lamelles avant de les disposer à droite de César.
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MessageSujet: Re: Masterchef - jeudi 11h10   Masterchef - jeudi 11h10 EmptyVen 30 Nov 2018 - 5:18

Si César était le genre de type que des valeurs telles que l'amitié pouvaient pousser à faire toutes sortes de sacrifices, il était forcé d'avouer qu'échanger sa place avec celle de Gio dans le cas où l'italien quitterait l'aventure ne résoudrait que la moitié du problème, étant donné qu'ils seraient quand même séparés. Mais l'idée était là, bien qu'il grimaça légèrement lorsque Gio supposa que la production ne l'entendrait pas de cette oreille. « C'est vrai, avec ma chance tout ce qu'on y gagnerait c'est qu'elle nous virerait tous les deux. » Il commenta dans un rire un peu fataliste, parce qu'il avait déjà laissé entendre que la chance n'avait pas toujours été de son coté. Et ce serait quand même embêtant qu'il n'y en ait même pas un pour continuer l'aventure et essayer d'aller le plus loin possible, alors tout compte fait ce n'était peut être pas une si bonne idée. Pas plus sans doute que celle où Gio planquait sa canne pour l'empêcher de partir. « C'est le seul avantage au fait d'avoir déjà connu ce genre de situations, on sait que c'est plutôt redoutable. » Et il le disait avec humour, mais à une époque perdre sa canne dans des circonstances un peu curieuses pouvait lui arriver sans qu'il se méfie. C'était du temps où pas mal de choses étaient différentes, tout était plus ou moins rentré dans l'ordre avec les années, aujourd'hui on osait beaucoup moins l'embêter pour des raisons diverses. Confiant à Gio qu'il n'arrivait pas du tout à l'imaginer sous les traits d'un macho et que c'était une bonne chose, il esquissa un sourire bienveillant face à ses paroles. « Tu vois, c'est exactement pour ça que je t'imagine pas du tout dans la peau d'un macho. Parce que je suis pas convaincu que ça leur pose le moindre problème de se respecter. » Cela dit, et même si c'était un peu triste à penser, des types incapables de considérer les femmes comme leurs égales n'étaient pas ce qu'ils pouvaient croiser de pire, et César n'avait pas envie de mettre tout le monde dans le même panier simplement parce que certaines personnes avaient été élevées en se pensant supérieures. Ce n'était simplement jamais une très bonne expérience quand ce genre d'individus se présentaient au food-truck. « Tout ce que je peux dire, c'est qu'il y a certains clients qui me donnent parfois envie de leur servir un hamburger avec une viande trop cuite ou de me tromper dans la boisson qu'ils ont commandé en remplissant leur gobelet. » Il afficha un sourire amusé, parce que Gio comprendrait sans doute qu'il n'avait pour autant jamais franchi la ligne rouge. « Mais heureux d'entendre qu'en poissonnerie aussi on rencontre son lot de clients désagréables. Et est-ce qu'au contraire ça t'est déjà arrivé d'avoir un feeling... très positif avec quelqu'un ? » Et s'il le demandait d'un ton un peu trop curieux pour être honnête, c'est parce que par feeling il n'entendait pas forcément un simple contact entre un vendeur et son client. Ce qu'il voulait savoir c'est s'il lui était déjà arrivé de faire une rencontre vraiment agréable, qui peut être lui avait donné envie de revoir la personne ensuite. Parce que pourquoi pas, après tout ? Gio était jeune, gentil et de ce qu'il savait – et avait même déduit tout seul dès le départ – il était aussi beau garçon. Laissant ensuite entendre d'un ton faussement sérieux qu'il devrait peut être veiller à ne pas commettre d'erreur si ses futurs sponsors le surveillaient pour se faire une idée de ses capacités, il prit un air inquiet à sa remarque. « Est-ce que t'essaies de me dire que tu serais pas prêt à tout pour m'assurer un avenir prometteur dans le milieu de la restauration ? Et dire que je plaçais toute ma confiance en toi... » Et puis il émit un rire et identifia son bras pour y déposer sa main dans un geste amical, persuadé que si la situation était réaliste Gio ferait probablement de son mieux s'il savait qu'il jouait gros, parce que c'était le genre de choses qu'il lui inspirait et qui faisaient qu'il avait le sentiment de pouvoir lui accorder toute sa confiance. Ils tombèrent ensuite d'accord sur le fait d'utiliser deux viandes différentes pour leurs burgers, la remarque de Gio l'amusant de plus belle avant que César ne lui confie songer à plusieurs façons de le cuisiner mais avoir quand même l'espoir de ne pas en arriver jusque là. « Justement, je connais une recette argentine que tu pourrais sublimer. Ça s'appelle la carbonada criolla, c'est un ragoût vraiment savoureux avec que des bonnes choses. Si tu t'en sors indemne aujourd'hui, je t'en préparerai à l'occasion. » Et il était beaucoup plus sérieux que quand il prétendait qu'il pensait à le transformer en ragoût, César aimait cuisiner pour les autres, c'était la raison pour laquelle il ne se verrait pas travailler dans un autre milieu et il était toujours particulièrement enthousiaste à l'idée de faire découvrir des spécialités du pays dont il était originaire. Gio le rassura ensuite sur ses capacités, dessinant un sourire plus doux sur ses lèvres. « Je sais bien, t'inquiète pas. Et ça m'intéresserait aussi de goûter à ce que tu cuisines, tu le sais peut être pas mais la gastronomie italienne a beaucoup influencé la cuisine argentine. » Et pour avoir indirectement appris à cuisiner plusieurs spécialités italiennes revisitées à la sauce argentine comme la pizza ou l'escalope milanaise, ça l'intéresserait vraiment de goûter à ce que Gio cuisinait pour pouvoir rapprocher leurs deux cultures et leur rapport à la cuisine. Lui énumérant finalement la liste non exhaustive des burgers qu'on pouvait trouver à la carte du food-truck où il travaillait, il afficha un large sourire face à son enthousiasme. « C'est un burger inspiré des sandwichs grecs qu'on appelle gyros, parce qu'Astoria était autrefois considéré comme le quartier grec de New York. Il est composé de bœuf, d'oignons, de tomates séchées, de concombre, de pain pita et de sauce tzatziki. C'est une sauce à base de yaourt grec. » Et c'était une recette qu'il aimait préparer parce que ça demandait d'utiliser des ingrédients un peu particuliers et qu'il s'était familiarisé avec la cuisine grecque à force de la réaliser, ce qui était pour lui important parce qu'il cuisinait aussi pour s'ouvrir à d'autres cultures et pour apprendre. « Oui, c'est important pour moi que chacun puisse s'identifier à ce que je cuisine, mais aussi de permettre aux gens de découvrir ce qui se fait ailleurs et de me rapprocher de ce qu'ils trouveraient s'ils voyageaient en Amérique du Sud ou ailleurs. J’apprends beaucoup en cuisinant. » Il voulait toujours mettre sa pâte et il ne prétendait pas servir des recettes 100% conformes aux spécialités du bout du monde, mais il aimait l'idée de faire voyager les gens le temps de leur pause déjeuner, ça n'avait peut être pas énormément d'impact sur leur journée mais pour lui c'était gratifiant quand quelqu'un revenait le lendemain midi en lui disant avoir aimé sa cuisine et ses saveurs. Il eut ensuite un rire franc. « Pas du tout, j'ai noté aucun changement dans ta démarche et personne ne m'a fait remarquer que t'avais un peu forci, rassure toi. » Au contraire, et il ne visualisait pas vraiment Gio comme un type susceptible de présenter des problèmes de poids. Lui proposant d'émincer les légumes pendant qu'il s'occuperait des pommes de terre, il commença à en enlever la peau et à les couper pour en faire des frites, tandis que Gio le questionna. « J'offrirais un voyage à mon oncle et à ma tante, ils sont jamais partis en vacances depuis qu'ils nous ont adoptés mes sœurs et moi. Et je ferais aussi d'autres cadeaux autour de moi pour... tu sais, en quelques sortes remercier tout le monde d'avoir été présent pour moi ces dernières années. » Il confessa avec toujours un peu d'émotion dans la voix quand il évoquait ses proches et plus particulièrement le soutien qu'il avait reçu de leur part après son accident et quand il lui avait fallu adapter son quotidien à sa situation. « Et puis j'essaierais d'ouvrir ma propre affaire, avec ma propre carte... ou en tout cas de me renseigner. Et toi ? » Il trouvait ça bien que Gio ait évoqué le sujet parce que c'était une discussion intéressante à avoir en cuisinant, et il avait sûrement tout un tas de projets de son coté. Mais lorsqu'il reprit la parole pour évoquer Anouchka et une conversation qu'il aurait apparemment partagé avec elle, César adopta un air surpris. « Tu as fait ça ? » Il demanda sur le coup dans un petit sourire, assez touché en fait qu'il ait pu prendre cette initiative même dans son dos. « Je suis un peu surpris parce que je pensais pas que tu irais lui parler de moi, mais... je t'en veux pas de t'en être mêlé, surtout si t'espérais m'aider. Je le vois plutôt comme la démarche d'un ami qui me veut du bien. » Il souffla dans un sourire sincère, parce qu'il sentait bien au son de sa voix que Gio était un peu embêté. César savait pertinemment que s'il était aller parler à Anouchka c'était pour lui rendre service, après qu'il ait sous-entendu avoir de l'affection pour la jeune femme et se sentir bien quand il était avec elle quand ils en avaient discuté ensemble. Après tout, il n'avait rien dit que César ne pense pas. « Et je sais pas si t'y es pour quelque chose et si je devrais te remercier pour ce que tu lui as dit, mais... » Il reprit plus bas, parce qu'il ne savait pas jusqu'ici comment dévier naturellement sur le sujet mais que ça faisait depuis tout à l'heure qu'il avait envie de lui parler de quelque chose de bien particulier. « On s'est embrassés. » Il avoua dans un sourire adouci et un peu plus timide, encore dans un état émotionnel particulier depuis cette nuit avec Anouchka et le réveil qui avait suivi, et conscient que Gio ne s'attendait peut être pas à ce que sa confession en implique une autre. « Je comptais t'en parler, mais j'attendais qu'on ait fini pour se poser tranquillement. » Parce qu'au départ il ne pensait pas le lui dire pendant qu'il découpait des frites, mais que finalement il aimait mieux ne pas attendre davantage pour le faire.
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MessageSujet: Re: Masterchef - jeudi 11h10   Masterchef - jeudi 11h10 EmptyLun 3 Déc 2018 - 4:16

Gio apprécie l'intention et il trouverait ça un beau geste  -quoi qu'un peu stupide et contreproductif- d'amitié que de voir César se faire renvoyer lui aussi de l'émission pour avoir protesté contre son élimination de dimache et avoir tenté de le retenir. Mais qu'ils soient tous les deux expulsés ne résoudrait en rien leur problème d'être séparés et Gio aimerait autant soutenir César de l'extérieur que de ne pas pouvoir le soutenir tout court parce qu'il a été expulsé du nid pour comportement révolutionnaire. « Et une fois renvoyés de l'émission, tu retournerais à New-York et moi à Douglas, donc ça marcherait pas non plus. On est foutu, faut qu'on aille en finale tous les deux.. » lance-t-il pas vraiment sérieux mais sans pour autant plaisanter totalement. C'est la seule solution qu'il voit à leur problème et c'est aussi la solution idéale, Gio est venu pour vivre une aventure folle mais la vivre jusqu'au bout, s'il peut aller jusqu'en finale, il est prêt à signer des deux mains dès aujourd'hui. S'il peut aller en finale avec César c'est encore mieux. Gio n'a pas d'opinion sur qui devrait aller en finale, il a une opinion sur qui il aimerait voir aller en finale. Chacun des candidats encore en lice a probablement trouvé son public qui le soutient et l'aime et donc chacun mérite sa place en finale tant que le public est derrière eux. Mais si on demandait à Gio de choisir un trio de candidats à amener en finale avec lui, il ne fait pas l'ombre d'un doute que César serait invité. César vient à lui faire comprendre que par le passé il a égaré sa canne et qu'il a été désoeuvré. Gio ne peut pas compatir, mais il imagine que ce serait comme se réveiller au milieu de la nuit, volets fermés et sans courant. Obligé de trouver des repères qu'il aurait normalement acquis par le simple regard ou dans le cas de César par le toucher et les sons de sa canne. Gio est un garçon facilement déconcerté à l'extérieur, parce qu'il est bordélique il n'a pas de peur inhérente de perdre quelque chose, mais il se retrouve aussi souvent dans la position de devoir retourner la moitié de son loft au moment de partir parce qu'il a perdu un de ses appareils électroniques et qu'il ne peut pas vivre sans. « Tu m'étonnes, à l'extérieur si j'perds mon téléphone, ma caméra ou mon appareil photo j'me sens complètement déboussolé, alors bon perdre ta canne j'veux même pas imaginer. » Ça suffirait à envoyer des frissons le long de son échine s'il n'avait pas une confiance absolue en César et sa capacité à survivre dans un environnement hostile. Le gars pourrait être sur des posters d'une campagne publicitaire pour une association de gens ayant battu des conditions défavorables et des challenges d'une difficulté extrême. De la perte de ses parents à la perte d'un de ses sens, le mec a quand même réussi à devenir un membre productif de la société, le tout en demeurant un être humain doué d'une bonté rare. Gio ne saurait quoi dire de lui, sinon qu'il est impressionné par son curriculum vitae personnel. Leur conversation sur les machistes éclaire Gio d'un détail auquel il n'avait jamais vraiment pensé. Le fait que les gens acceptent d'avoir des comportements anti-sociaux n'est peut-être pas dû à un manque de réflexion sur leurs positions éthiques, mais bel et bien sur une réflexion qui leur semble -à tort- leur prouver qu'ils sont dans le juste. « Hm... pas bête. Ils pensent avoir raison dans leur conn... opinion. » dit-il en opinant du chef. Faut dire que s'il ne l'a jamais vu sous cet angle, c'est en grande partie parce que Gio refuse de leur trouver des excuses et qu'il se bat bec et ongle pour que ce genre d'attitude soit éradiqué de la société dans laquelle ils vivent et qui se veut une société moderne et avancée. César lui explique qu'il a parfois envie de se venger sur les clients désagréables. Et pour Gio qui entend des commentaires toute la journée à la poissonnerie mais qui en rentrant chez lui et qu'il se pose devant son ordi dans l'espoir d'échapper un instant à la réalité mais qu'il finit par se laisser submerger par la vague de négativité qu'il ressent quand il repense à certaines remarques, notamment celles de clientes, le fait que César n'a jamais craqué est une preuve qu'il mérite d'être canonisé immédiatement. « Ça doit être tellement tentant, un de mes amis me disait qu'il avait vu des serveurs cracher dans des assiettes parce que des clients avaient été chiants quand il bossait dans un restau chinois. » Cette histoire avait un peu dégoûté Gio d'aller dans des restaurants par la suite et il s'était cantonné à ceux qu'il connaissait bien et plus particulièrement ceux dans lesquels bossaient des gens avec qui il avait eu une relation dans le passé. Pas mal de ses camarades d'écoles n'avaient jamais eu les moyens de se payer une entrée à l'université et s'étaient retrouvés à prendre des cours du soir ou rejoindre les rangs d'écoles non-côtées en prenant un job étudiant en même temps, Gio était devenu un de leurs fidèles clients, demandant toujours à être servi par des connaissances à qui il laissait des pourboires plus généreux que la moyenne des britanniques qui ont tendance à ne pas en donner ou presque. La question de César le fait sourire, parce qu'il repense parfois aux clients qui ont été désagréables, des modèles de conduites à ne pas reproduire, mais plus rarement à ceux qui lui ont fait une forte impression positive. Gio n'est pas sûr que c'est ce que César veut dire lorsqu'il parle d'un feeling très positif, mais Gio l'entend comme d'un client ou une cliente qui lui aurait plu. Au pire, il passera juste pour le poissonnier un peu pervers qui drague les gens pendant qu'il a la main dans les crevettes. « Une fois j'ai un gars qui venait tous les jours pour prendre juste un pavé de saumon et il flirtait avec moi... mais il s'est jamais rien passé de plus parce qu'un jour il s'est pointé avec son copain et ils ont pris deux pavés de saumon. Alors que j'm'étais enfin décidé à lui écrire mon numéro sur le papier d'emballage... » Gio et le timing, une grande histoire d'amour vache. Il doit bien avoué que son amour propre en avait pris un coup, parce qu'il n'est certes pas le plus doué pour ce qui est de la drague et des relations amoureuses en général, mais il y avait clairement une tension entre eux et puis le garçon en question, Eric de son petit nom, attendait toujours qu'il n'y ait personne au rayon de Gio pour venir et il restait toujours deux minutes après avoir été servi. Même la veille du jour où il a ramené son copain, il avait flirté, ce que Gio trouve -rétrospectivement- un peu mauvais signe pour ce qui est de la fidélité dans le couple, mais il n'est pas dans leur vie amoureuse et n'a pas à juger ça, si ça se trouve ils ont un arrangement et tout va bien pour eux. En parlant d'arrangement, quand César lui reproche presque -humoristiquement bien sûr- de ne pas être prêt à tout sacrifier pour la réussite de sa carrière professionnelle Gio doit concéder qu'il n'a pas totalement tort. Faut dire que ça serait un changement radical de style de vie qu'il n'est pas sûr d'être capable d'assumer, entre ses responsabilités à Douglas, envers sa famille, sa scolarité et ses amis... Ça ferait beaucoup de gens et d'argent à investir pour César. « Déménager à New-York juste pour bosser avec toi ça serait un peu extrême, mais j't'invite à venir t'installer à Douglas. J'abandonnerai mes études et mes potes pourront même être serveurs et barmen, Peter pourra s'occuper de la déco... » Gio s'y voit presque, une fois que le restaurant tournera bien, qu'ils seront pleins tous les soirs et envisageront d'ouvrir une franchise, Gio pourra devenir directeur des ressources humaines de leur petite multinationale en devenir. Peut-être même qu'ils deviendraient riches entre la cuisine de César, sa gestion du personnel d'une main de fer dans un gant de velours super épais qui rendra tout le monde heureux et la publicité de départ qu'ils auront en étant des candidats de Fake Lover... Non, il faut vraiment qu'il se calme. Ça ne serait pas raisonnable. Leur délire cannibaliste devient presque intrigant, si Gio n'était pas le potentiel bout de viande, il serait presque tenté de goûter -lui qui refuse de manger de la viande qui n'est pas d'origine bio à l'extérieur parce qu'il veut que les animaux aient eu une bonne vie, ça le change d'envisager la nourriture humaine même en plaisantant-. « Carbonada criolla con Gio. J'pense que ça pourrait être bon. Si j'suis pas éliminé dimanche, tu m'fais ça comme plat de la survie. » Allez, on donne au 1% de fous furieux dans le public qui regardent cette émission l'envie de voter pour lui, juste pour le voir se faire découper le bras au hachoir par César avant de déguster sa propre viande. Rien de plus normal, mais si Gio peut séduire quelqu'un avec son humour nul, autant saisir sa chance aujourd'hui, lundi ça sera trop tard. Pour ce qui est de cuisiner pour César, Gio n'y voit aucun inconvénient, il ne pourra clairement pas cuisiner uniquement pour césar, parce que les recettes italiennes qu'il connaît sont en général réalisées pour toute la famille, ou pour les enfants quand il s'agit des lasagnes de sa mère qui servent aux réunions familiales quand les petits ont encore un peu de mal avec la complexité de saveurs de la parmigiana de Nonna. « J'peux pas te promettre que ça vaudra les recettes de ma grand-mère ou de ma mère, mais j'peux te préparer des lasagnes plutôt bonnes et la fameuse parmigiana di melanzane de ma grand-mère dont j'ai dû parler à la moitié des gens du nid. » prévient-il quand même, parce que même s'il sait qu'il est un cuisinier correct, il n'a pas assez d'orgueil pour penser rivaliser ne serait-ce qu'une seconde avec sa grand-mère qui est la véritable Mamma/Nonna Italiana par excellence et qui, de fait, est la meilleure cuisinière de tous les temps à ses yeux. En tout cas quand il s'agit de cuisine italienne, Gio ne peut pas juger des compétences de sa grand-mère dans la préparation d'un haggis, mais il est convaincu qu'elle rendrait ça appétissant. « Tout à l'air bon, sauf peut-être le concombre, j'suis pas fan autrement qu'en salade. » fait-il après que César a énuméré les différents aliments qui entrent dans la composition du burger Astoria. Ça lui plaît bien l'idée que malgré l'étroitesse de son lieu de travail, malgré la complexité de la tâche à laquelle César s'attaque au quotidien -la restauration est déjà un milieu difficile quand on y voit, alors Gio imagine qu'en étant aveugle et en devant compter sur la présence d'esprit des autres pour agir en conséquence, ça doit être pire- il a à cœur et réussit à mettre en avant la diversité culturelle qui se présente à son food-truck. Une petite curiosité titille quand même Gio : « C'est quoi le burger que tu sers aux touristes Britanniques alors ? » Il a presque peur d'une réponse ultra-clichée, mais ça serait amplement mérité, les britanniques -et les Anglais en particulier à son avis- lorsqu'ils voyagent dans un pays étranger ont tendance à ne pas être de grands aventuriers, surtout quand il s'agit d'être courageux avec leur palais. S'ils peuvent manger un English Breakfast matin, midi et soir, ils le feront sans aucun problème, ils iront dans un salon de thé pour le Tea Time et se coucheront à neuf heures trente dans l'espoir de profiter de la journée du lendemain, sans réaliser qu'ils n'ont pas profité de cette journée-ci. César lui dit qu'il n'a pas grossi et après un regard rapide en direction de son ventre pour être certain qu'il ne dit pas ça pour lui faire plaisir Gio répond un : « Pfiou, me voilà rassuré. » dramatique. Comme s'il ne savait pas comment éliminer deux ou trois kilos... Ça a été sa vie pendant des années de surveiller toute fluctuation de son poids, de ne rien manger qu'il trouverait bon au profit d'aliments qui n'avaient que peu de goût mais qui étaient bien meilleurs sur un plan nutritif. Il écoute avec attention les plans que César a pour l'argent qu'il gagnerait s'il était le grand gagnant de cette seizième saison de Fake Lover et Gio est pas vraiment surpris par la réponse de son ami. « Sacrés projets, ça m'étonne pas que tu penses d'abord à ta famille. » C'est très raccord avec la conception qu'à Gio de César que de vouloir remercier les gens qu'il estime avoir sacrifié des choses pour lui. Lorsqu'il lui retourne la question Gio doit réfléchir une seconde. Il a bien prévu un ou deux trucs avec l'argent, mais principalement ça ne lui servirait pas à lui directement. « Honnêtement, j'ai pas vraiment besoin d'argent, j'm'en sors correctement sur le plan financier, mais si j'gagnais, j'garderais vingt mille livres, histoire de couvrir les frais de mes voyages pour le reste de l'année. Pour le reste j'aiderais mes parents à payer l'université de mes sœurs et puis ce qui reste je l'investirais dans l'entreprise de mon meilleur ami, il veut monter une boîte d'architecture d'intérieur et si ma contribution peut l'aider à ne pas vendre des actions à des investisseurs qui chercheront à exercer du contrôle sur ses décisions, alors j'serais content. Puis s'il devient millionnaire ce qui est fort possible quand on connaît Peter, mes actions me rapporteront du fric aussi. Putain, j'parle trop. » lâche-t-il en concluant un speech digne d'une remise de trophée aux Oscars. Gio s'est découvert une âme beaucoup plus bavarde qu'il ne le pensait, quand il est avec ses amis c'est rarement lui le centre d'intérêt ou le plus vivant, mais dans Fake Lover il se rend compte qu'il aime bien converser avec tout le monde et partager le spotlight avec les gens. Cette aventure, si elle s'arrête dimanche, lui aura au moins appris ça. César lui demande s'il a (vraiment) fait ça et Gio gigote un instant avant de se calmer et de répondre. « Hm... oui. » fait-il presque penaud parce qu'il se sent comme un enfant pris la main dans le sac, alors qu'il a lui-même confessé sa petite manigance. « C'était l'idée de vous vouloir du bien. » confie-t-il soulagé que César comprenne son intention et ne soit pas offensé par une intrusion malvenue dans sa vie. Gio n'est pas le genre à s'immiscer dans la vie des gens en général, mais cette aventure lui en apprend chaque jour un peu plus sur lui même. Et puis même si ça marche, il n'attend pas de remerciements, Gio n'a aucune envie qu'on lui attribue une médaille, il fait ça de gaieté de cœur, pour l'amour de les voir s'épanouir ensemble. Quand César lui annonce qu'ils se sont embrassés c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. « Oh ! » s'exclame-t-il pétillant d'excitation à l'idée qu'il est témoin de la première romance de la saison et qu'elle concerne deux de ses meilleurs amis dans l'aventure. Gio est d'autant plus content qu'il a l'impression d'avoir apporté sa pierre à l'édifice en glissant çà et là un mot en faveur de l'un ou de l'autre. Il a envie d'exploser de joie mais la réalité de la situation lui remonte doucement le long de la colonne vertébrale, joue à glisser le long de son échine et quand César lui dit qu'il comptait lui en parler après qu'ils aient fini de cuisiner Gio sourit d'un sourire qui ne va pas jusqu'à ses yeux. Il aurait presque préféré que César lui en parle avant, histoire de pouvoir cuisiner et parler d'autre chose que d'un sujet facheux. « T'as raison, faut garder les bonnes nouvelles, c'est bien connu. » plaisante-t-il quand même alors que son sang se glace progressivement. À vrai dire, Gio espérait ne pas avoir à en parler à César, ou pour être plus précis, il espérait qu'il n'aurait pas à être le premier à le lui annoncer. Dans un monde idéal Gio aurait presque préféré que César lui confesse qu'il n'était pas attiré par Anouchka et que l'information que Gio s'apprête à lui délivrer n'aurait eu aucun effet. Mais ce n'est pas le cas et Gio, dans sa grande naïveté et son manichéisme, se dit qu'il aura la conscience tranquille s'il se montre honnête à cent pour cent. Parce que potentiellement ruiner deux de ses amitiés les plus fortes dans cette aventure et un début d'histoire d'amour au nom de ses principes, de ses valeurs et de sa tranquillité d'esprit, c'est un choix rationnel à ses yeux... Parce qu'il ne veut pas se retrouver avec un morceau de doigt sur le plan de travail ou un couteau sur la gorge -cette option il n'envisage pas sérieusement- Gio décide de s'assurer que le couteau n'est pas à proximité. « Ok. César. Pose le couteau. Hm... » Le trémolo dans sa voix trahit ce qui va suivre et Gio pose une main sur la main de César qui tient le couteau jusqu'à ce que celle-ci arrête ses mouvements répétitifs de découpe experte. L'ambiance dans le food-truck a changé de façon perceptible alors que Gio n'a pas encore fait claquer le tonnerre, les bruits et les rires se sont tus pour laisser place à un silence entrecoupé par le son de leurs respirations, un tempo lent entonné en choeur par leurs corps. Gio sait ce qu'il lui faut dire, il sait aussi l'impact que ça risqu d'avoir sur César, d'où la précaution de lui retirer le couteau des doigts. « Bon, j'veux vraiment pas foutre la merde entre vous, mais t'es mon ami, donc j'dois te le dire. Parce qu'au mieux, c'est rien et j'ai juste causé une discussion, au pire j't'évite une déception. » Gio a conscience que pour César ça doit être de la torture de l'entendre se perdre dans des explications et des mises en garde, mais Gio a besoin de gagner du temps avant de venir mettre les pieds dans le plat. Il est sûr que si Anouchka l'apprend, elle ne sera pas contente mais il espère aussi qu'elle comprendra que dans cette situation précise, Gio n'a juste pas d'autre choix que de faire passer les intérêts de César en premier. Puis bon, Gio n'est pas responsable du fait qu'elle ait des comportements un peu discutables. Elle a beau être son amie aussi, Gio estime qu'il doit à César d'être honnête. Et puis, si ça se trouve il se fait une montagne d'un rien parce qu'Anouchka aura déjà raconté cet épisode de son début de semaine à César. Il prend une dernière grande inspiration avant de vider son sac : « Mardi en fin d'matinée je jouais à Mario Kart sur la switch et... ok. J'veux pas que tu t'fasses un film. Mais j'ai vu Anouchka avec Cristopher dans le jacuzzi du spa et elle a retiré son soutien-gorge devant lui. J'ai pas regardé plus parce que j'voulais pas faire le voyeur et que ça me regardait pas s'ils faisaient des trucs même si je pensais qu'elle t'aimait bien toi, mais j'pensais que tu avais l'droit de savoir, surtout si maintenant vous vous embrassez.... » Au milieu de son explication il s'est un peu embourbé mais le message est clair. Anouchka, seins nus, jacuzzi, Cristopher. Gio se mord l'intérieur de la lèvre avant même de lancer un regard en direction de César parce qu'il a peur de voir une déception ou une colère sur son visage. La vérité c'est que Gio dans sa capacité à avoir beaucoup d'empathie, imagine que pour César chaque image mentale est décuplée et qu'il risque d'imaginer une situation pire ou du moins plus incriminante que celle qui s'est produite dans le spa, la vérité c'est que Gio ne saurait lui donner tort ou raison, il a préféré éteindre l'écran et ne pas en voir davantage. Gio a toujours dit que son but dans la vie c'était de répandre le bonheur, la sérénité et la joie, il a bien conscience qu'il vient de faire complètement l'inverse et ne peut en vouloir qu'à lui. Enfin, il pourrait en vouloir à Anouchka et à son sens (à lui) de ce qu'est l'honnêteté ou encore la notion de justice, mais il préfère se torturer en se disant qu'il a vraiment merdé parce que blâmer quelqu'un d'autre quand il aurait pu fermer sa gueule, c'est trop facile. Mais en même temps, lorsqu'on connaît Gio, on se doute bien qu'il ne pouvait pas garder ça pour lui, déjà qu'en temps normal il déteste garder des secrets...
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MessageSujet: Re: Masterchef - jeudi 11h10   Masterchef - jeudi 11h10 EmptyMer 5 Déc 2018 - 5:28

C'est maintenant qu'il envisageait toutes les éventualités que César n'était plus très certain que le fait de contester l'élimination de Gio serait une si bonne idée que ça, étant donné qu'ils ne seraient pas beaucoup plus avancés si la production décidait de les exclure tous les deux pour faire passer l'envie aux candidats d'emprunter le chemin de la rébellion. Car s'il se proposait au départ de prendre sa place, c'était pour avoir au moins la satisfaction de le savoir encore en jeu. « C'est clair que ce serait l'idéal de pouvoir aller ensemble le plus loin possible, même si je t'en voudrais pas d'essayer de me perdre sur le chemin pour terminer ta route seul. Il faut bien que ça ait des avantages d'avoir un ami aveugle dans cette aventure. » Il émit un rire, parce qu'évidemment il était sérieux sur le fond mais beaucoup moins sur la forme, n'imaginant pas Gio chercher à se débarrasser de lui sous le coup d'un élan d'individualisme alors qu'il lui donnait plutôt depuis le départ l'impression d'être très tourné vers les autres et d'accorder beaucoup d'importance aux liens qu'il pouvait nouer dans cette aventure. Il faisait partie des candidats avec qui César aimerait beaucoup aller au bout, simplement parce qu'à choisir il aimerait particulièrement évoluer avec les personnes qui lui étaient proches à ce stade, et que Gio était l'un des premiers ici de qui il se soit rapproché. Il lui confia à demi-mot avoir déjà égaré sa canne et pas toujours sans qu'un tiers ait été impliqué, et la compassion dans sa voix étira ses lèvres dans un sourire plus doux. Ça devait être difficile pour un voyant d'imaginer à quel point un aveugle était dépendant de cet objet qui devenait facilement le prolongement de son bras et son plus précieux repère pour avancer dans un environnement qu'il n'avait pas toujours la chance de très bien connaître. « En vérité, à l'extérieur je m'en remettrais complètement à mon chien si je perdais ma canne, parce que dire que je lui fais une confiance aveugle est réellement adapté pour le coup. C'est bien pour ça qu'ici, j'ai une montée de stress à chaque fois que je tends le bras et que je la trouve pas du premier coup. » Et même s'il le disait avec un fin sourire, il n’exagérait pas vraiment quand il disait que ce serait hautement perturbant pour lui d'être privé de sa canne dans un environnement qui ne lui était pas encore tout à fait familier et alors qu'il n'avait pas son chien pour l'aider à se déplacer sur de longues distances. Il était venu ici pour prouver que les aveugles pouvaient être autonomes, mais il n'irait jamais édulcorer ce qu'il expérimentait parfois au quotidien, ça ne ferait que brouiller le message qu'il voulait faire passer. Leur discussion au sujet du machisme inhérent à certaines personnes lui fit hausser les épaules d'un air fataliste, parce qu'il avait intégré depuis le temps que ces gens-là ne voyaient pas le mal dans leur façon de pensée et c'était le plus triste au bout du compte. Confiant dans la foulée qu'il était parfois tenté de se venger de ses clients les plus désagréables, il afficha une mine amusée lorsque Gio partagea avec lui une anecdote au sujet d'un de ses amis. « Eh bien si tu dois un jour venir au food-truck, je préfère que tu saches que ça m'est jamais arrivé de cracher dans les déjeuners de mes clients. Je pense toujours à ceux qui finiraient pas leur sandwich et qui le jetteraient à la poubelle... et j'aurais pas envie qu'un sdf qui passerait par là et qui serait content de tomber sur un hamburger mange un truc dans lequel j'aurais craché à cause d'un type désagréable. » C'était peut être très hypothétique, mais il préférait penser de cette façon et c'est aussi pour ça qu'au food-truck ils ne jetaient jamais rien des invendus. Il avait compris pas mal de choses suite à son accident, et notamment qu'on pouvait voir sa vie basculer du jour au lendemain et ne pas toujours trouver que de l'empathie et de la compréhension sur son chemin. C'était peu, mais c'était sa façon de compatir à la détresse de ceux qui n'avaient rien. Curieux, César finit par demander à Gio s'il lui était déjà arrivé d'avoir un feeling particulièrement bon avec un de ses clients, et si le début de sa réponse dessina un sourire intrigué sur ses lèvres, la suite afficha une mine plus confuse sur son visage. « Désolé, maintenant je me sens un peu nul d'avoir posé la question... Mais c'est assez dégueulasse de sa part d'avoir flirté avec toi s'il avait quelqu'un. Tu sais ce que j'aurais fait à ta place ? J'aurais quand même écrit mon numéro de téléphone et je le lui aurais fait passer sous le nez de son copain en sous-entendant que j'en avais marre d'attendre qu'il se décide à me donner le sien. » Un peu fourbe, mais César était d'avis qu'il ne fallait parfois pas hésiter à rétablir un semblant d'équilibre dans l'univers. Peut être qu'il n'était pas complètement objectif et que c'était sa propre expérience en matière de relations qui lui faisait adopter un point de vue un peu plus sévère qu'il y a quelques années, mais il avait toujours eu beaucoup de mal avec les personnes capables d'éveiller des espoirs chez les autres et de les éteindre. Plaisantant par la suite sur l'idée que Gio ne soit peut être pas prêt à tous les sacrifices pour lui permettre d'accéder à une certaine reconnaissance dans le milieu de la restauration, il comprit que son camarade était quant à lui un peu plus sérieux, et sa proposition eut le mérite de lui tirer un rire. « Oh, alors on demande à l'aveugle de quitter sa ville et tous ses repères pour s'installer à des milliers de kilomètres de chez lui ? C'est pas très, très chrétien ça Gio. » Il fit remarquer d'un ton rieur qui faisait perdre toute sa dimension dramatique à sa réplique. « Je plaisante, en vérité je crois que j'ai toujours eu un peu peur de pas réussir à prendre mes marques ailleurs... Être ici c'est aussi un peu un test pour moi, c'est la première fois que je reste aussi longtemps loin de New York ces dix dernières années. » Il était profondément attaché à cette ville et une partie de lui serait perdue de devoir un jour la quitter alors qu'il y avait vécu énormément de choses et y avait tous ses repères, mais une autre partie avait conscience que son handicap avait changé beaucoup de choses pour lui et qu'aujourd'hui l'idée de repartir de zéro dans un endroit qui ne constituait pas le moindre repère pour lui était très déstabilisante. Ils plaisantèrent par la suite sur l'idée de faire de Gio un délicieux ragoût, et même César qui n'était pas un adepte de ce genre de pratiques devait bien admettre que tout ça finissait presque par lui donner envie de sortir sa marmite. L'idée d'un plat de la survie lui plaisait bien par ailleurs. « Ça marche, mais pense à dire à Aly de se tenir loin de la roulette parce que j'ai pas non plus envie d'avoir à te cuisiner tous les dimanches. » Non, ce serait regrettable qu'en l'espace de trois ou quatre nominations il ne reste presque plus rien de Gio. Et puis ça risquerait d'être répétitif, à moins de trouver une autre recette à adapter en conséquences. Il retrouva son sérieux au moment de lui proposer de cuisiner pour lui à l'occasion, tout intrigué qu'il était à l'idée de savoir que Gio savait préparer plusieurs spécialités italiennes. Il n'y avait pas de secret, l'un des meilleurs moyens de se mettre César dans la poche c'était de cuisiner avec lui, et l'entendre prononcer des noms de plats italiens suffisait presque déjà à lui mettre l'eau à la bouche. « Compte sur moi pour être aux premières loges lorsque tu prépareras un de ces plats, t'entendre en parler ça me donne vraiment envie d'y goûter. Je suis sûr que ça me rappellera mes voyages en Italie. » Le fait de savoir que ces recettes lui avaient été transmises par sa mère et sa grand-mère leur donnaient déjà une authenticité qu'il trouvait toujours appréciable. Il avait lui-même hérité pas mal de recettes de sa mère et de ses grands-parents et il savait que ça compterait beaucoup pour lui de pouvoir peut être un jour les mettre à la carte d'un restaurant qu'il aurait imaginé. « Le concombre je peux tout à fait le retirer si mes clients n'aiment pas ça, généralement je leur propose de le remplacer par autre chose. » Parce que ça comptait pour lui d'offrir satisfaction à ceux qui venaient déjeuner au food-truck et c'est aussi pour ça qu'il essayait de faire en sorte que chacun se retrouve un peu dans la carte. Il savait qu'à la place de ses clients, il aimerait manger quelque chose qui lui parlait un minimum et c'est pour ça qu'il essayait de rendre compte d'une certaine diversité. La question de Gio au sujet des britanniques l'amusa. « Honnêtement ça dépend, généralement ils aiment bien ce qui s'apparente le plus à un cheeseburger classique, mais on a aussi un burger au bœuf, au cheddar et au bacon qui leur plaît bien en général. » Il préférait éviter de faire des généralités, même s'il est vrai qu'on pouvait reconnaître un touriste autrement qu'à son accent et à ce qu'il choisissait ou non de tester quand il se rendait dans un restaurant ambulant qui proposait une carte aussi riche. Gio se dit rassuré lorsqu'il lui assura qu'il n'avait pas l'impression qu'il ait pris le moindre gramme, et ses lèvres étirèrent un sourire plus amusé face à l’exagération qu'il perçut dans sa voix, parce qu'il ne lui donnait pas vraiment l'impression d'être le genre à s’inquiéter de ce genre de choses. La discussion dévia sur leurs projets respectifs avec l'argent qu'ils pourraient hypothétiquement remporter grâce à cette aventure, et César mentionna naturellement sa famille en premier lieu, vis à vis de qui il se sentait reconnaissant après ces années passées à pouvoir compter sur ses proches dans des moments parfois compliqués. Ils avaient fait plus pour lui qu'il ne pourrait probablement jamais le leur rendre, mais s'il pouvait au moins commencer quelque part ce serait déjà précieux pour lui. « Honnêtement je crois, du moins j'espère que ça les étonnera pas non plus. » Il souffla dans un sourire à la remarque de Gio, qui probablement avait cerné chez lui un sens de la famille très important et savait donc qu'ils étaient pour lui comme un moteur y compris dans cette aventure, qui était aussi un peu sa manière de les soulager du poids qu'il estimait avoir été pendant ces années. Son sourire s'étira quand Gio mentionna ses propres projets. « Je trouve ça génial que tes projets englobent autant de choses aussi différentes, on voit que t'y as sérieusement réfléchi et si j'étais à la place des téléspectateurs je crois que ça me donnerait d'autant plus envie de te sauver cette semaine pour que t'aies à plus long terme une chance de concrétiser tout ça. » Bon d'accord, lui il le sauverait avant toute chose parce qu'il l'appréciait beaucoup et qu'il aimerait poursuivre cette aventure à ses cotés, mais il trouvait ça vraiment intéressant qu'il ait réfléchi à tout ça et il se dégageait de chez Gio une détermination qu'il trouvait très inspirante. La conversation prit finalement une tournure plus inattendue lorsque Gio lui apprit avoir confié à Anouchka ce qu'il lui avait avoué à demi-mot l'autre jour, à savoir qu'il lui portait de l'intérêt et de l'affection – tout en comprenant très bien que Gio n'avait pas été dupe face à sa façon de l'évoquer devant lui. Il se sentit donc à la fois surpris, un peu embarrassé et forcément reconnaissant face à l'idée qu'il ait pris cette initiative, parce qu'il sentait bien que Gio avait voulu lui rendre service et agir comme un ami. Ça le troublait, mais pas dans le sens où il était tenté de lui en vouloir. « Bon par contre, je crois que du coup je suis en droit de savoir ce qu'elle t'a dit quand tu lui en as parlé. » Il souffla d'un ton doucement amusé, ne pouvant pas passer à coté de l'occasion d'avoir droit lui aussi à quelques confessions, puisque Gio avait révélé à Anouchka qu'il l'aimait beaucoup et qu'il imaginait qu'elle n'avait pas du rester sans réaction. Notamment parce que le moment qu'il avait passé avec la jeune femme mercredi soir avait donné lieu à un rapprochement et que la chambre d'Anouchka avait été le théâtre de plusieurs baisers dont il ne put cacher plus longtemps l'existence à Gio. Sa réaction le fit sourire avec douceur, parce qu'il imaginait que ça devait lui procurer un sentiment particulier de savoir qu'il avait sans doute joué un rôle indirect dans ce qui s'était passé. Ils ne sauraient jamais à quel point, mais il avait l'impression qu'il pouvait du coup d'autant mieux comprendre ce qu'il ressentait. Il aurait aimé le lui dire dès qu'ils étaient tombés l'un sur l'autre tout à l'heure, mais il attendait le bon moment. « Tu sais très bien qu'on aurait eu du mal à commencer la préparation de nos burgers si je te l'avais dit d'entrée de jeu, parce que tu sais comment on est quand on commence à parler. » Il prit un air entendu et amusé, parce que si une chose était certaine au sujet de Gio et lui, c'est qu'ils étaient deux sources inépuisables de sujets de conversations et que n'importe quelle discussion pouvait conduire à une autre, et puis une autre... Alors si les baisers s'étaient invités dès le début, il n'était pas sûr qu'ils auraient beaucoup avancé. Et alors que son sourire ne s'était plus défait depuis qu'ils avaient commencé à évoquer le sujet, il se passa tout à coup quelque chose d'un peu étrange, lorsque Gio s'approcha pour déposer une main sur la sienne et lui demanda de poser son couteau. César resta interdit l'espace d'un instant, pas certain de comprendre ce revirement. « Comment ? Mais... pourquoi ? » Il demanda, un peu perdu, avant de sentir qu'il valait peut être mieux qu'il s’exécute si Gio avait une bonne raison de lui demander de lâcher ce qu'il avait dans la main, bien qu'il n'ait pas la moindre idée de ce que pouvait bien être cette raison. Ses doigts libérèrent ainsi ledit couteau, et il se tourna légèrement dans ce qu'il imaginait être sa direction et fronça doucement les sourcils en attendant de savoir ce qui se passait. Gio reprit la parole et César sentit une angoisse monter en lui, comprenant tout à coup que ça avait aussi un rapport avec Anouchka et que la conversation n'avait peut être pas autant dévié qu'il le croyait. Il se sentit anxieux à l'idée que Gio dise avoir quelque chose à lui dire, quelque chose qui risquait de ne pas lui faire plaisir, parce qu'il se retrouvait complètement désarçonné à imaginer des tas de scénarios tous plus perturbants les uns que les autres. « Je comprends pas Gio... Qu'est-ce que tu dois me dire ? Et en quoi ça concerne Anouchka ? » Il était envahi de questions et vivait particulièrement mal de rester dans l'ignorance maintenant que Gio semblait chercher ses mots comme s'il pensait que ce qu'il allait lui dire risquait vraiment de l'atteindre. L'entendre évoquer une déception le troubla. Une boule se forma au niveau de son estomac, et il bougea nerveusement la tête jusqu'au moment où Gio creva finalement l'abcès. Il se figea un instant, parce que de toutes les choses qu'il avait envisagé, il ne s'attendait pas à ce que Gio lui dise avoir aperçu Anouchka à moitié nue dans un jacuzzi avec Cristopher. Sa gorge se serra comme si elle n'arrivait pas à digérer l'information qui flottait dans les airs tandis qu'il était pour l'instant incapable de reprendre la parole. Ça lui était très difficile d'imaginer la scène que Gio lui dépeignait, et encore plus maintenant qu'il lui disait avoir éteint l'écran au moment où il avait eu peur qu'il se passe quelque chose... César posa une main sur sa bouche et resta statique, ébranlé et complètement perdu. « Elle... » Il déglutit une première fois. « Elle a retiré son soutien-gorge devant lui ? » C'était l'information qui s'était bloquée quelque part dans son esprit et qui le relançait à chaque fois qu'il essayait de prendre du recul sur ce que Gio était entrain de lui dire. Qu'Anouchka se soit retrouvée à moitié nue devant Cristopher, ça le déstabilisait complètement et il n'arrivait pas à comprendre quel enchaînement de décisions avait pu la pousser à faire ça. Cette semaine. Après qu'elle lui ait dit certaines choses qui semblaient tout à coup en grande contradiction avec ce qu'elle avait décidé de faire dans ce jacuzzi. « Tu dis que ça s'est passé mardi ? » Ça pouvait avoir l'air d'un détail mais c'était important pour lui, parce que même si ça ne rendrait pas cet aveu moins perturbant, ça pourrait peut être l'aider à comprendre un minimum. « Et comment tu veux que je me fasse pas de films ? T'es presque entrain de m'avouer que t'as éteint l'écran parce que t'as eu le pressentiment qu'il allait se passer quelque chose. » Il lâcha d'une voix profondément troublée, écrasée sous une émotion assez indéfinissable sur le moment, tandis qu'il posa ses deux mains à plat sur le plan de travail et baissa la tête. Parce que de la façon dont il le lui racontait, ça lui était très difficile de ne pas s'imaginer des choses. Et ça lui était douloureux, il avait vécu en l'espace de quelques minutes un véritable ascenseur émotionnel. « Je me sens tellement idiot de t'avoir parlé de nos baisers alors que ça fait trois jours que tu gardes ça pour toi... » Il soupira, toujours immobile. En réalité, il se sentait idiot pour tout un tas de choses, mais il ne pouvait pas s'empêcher de penser à Gio quand il lui en avait parlé et qu'il avait du être partagé entre l'envie de se réjouir pour lui, et celle de lâcher sa bombe. « T'avais vraiment prévu de rien me dire quand tu m'as amené jusqu'ici pour cuisiner ? » Il demanda après plusieurs secondes, réalisant qu'il lui faudrait encore un petit moment avant d'être capable de se replonger dans les préparatifs de leurs burgers, si tant est qu'il puisse mettre de coté tous les sentiments qui l'envahissaient et ne seraient pas ses meilleurs alliés lorsqu'il lui faudrait évoluer à l'aveugle derrière ces fourneaux qu'il ne connaissait pas.

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