FRANKLIN

Je m’étais levé assez tard ce matin, comme tout le monde j’imagine étant donné que le prime s’était terminé déjà assez tard et que, en plus, la plupart d’entre nous n’avaient pas été se coucher tout de suite et avait donc une bonne dose de sommeil a rattraper le matin venu. Après m’être levé, j’avais été faire un saut dans la piscine où j’avais fais la connaissance d’une brune euuu… Lylou si mes souvenirs sont bons.
Maintenant j’avais faim, une faim de loup qui faisait que je ne pensais qu’a ça. Ca m’apprendra a ne pas manger le matin ! Enfin le matin, quand on se lève a midi ce n’est plus vraiment le matin. Je me rendis donc dans la cuisine tranquillement et ouvrit le frigo à la recherche de quelque chose à manger, j’en sortit ce qu’il me fallait pour me faire un sandwich et une fois le dit sandwich fait je me mit à le manger. J’avais presque finit de manger quand je vis un jeune homme entré dans la cuisine. Bien sur j’avais oublié son prénom – si tant est qu’il c’était présenté -. « Bonjour » lâchais-je après avoir terminé ma bouchée.

Ce matin, dans la suite Casanova, Franklin s'était retrouvé seul, et le lit qu'il avait partagé avec Lylou après moult hésitations de sa part- était vide lui aussi. En tête à tête avec lui-même, il s'était tiré de son sommeil doucement, mais sûrement. Ne jamais brusquer un Franklin, c'était la règle première. Mais, son ventre gargouillait dans tous les sens, criant famine à son propriétaire. Il se leva alors d'un bond, pour se motiver psychologiquement, et ainsi pouvoir atteindre la cuisine qui se trouvait un étage en dessous. Dans la précipitation, il remit le même t-shirt que la veille, et enfila un jogging passe-partout. La grande classe quoi. Sur le chemin, il rencontra plusieurs candidats. Il s'était contenté de leur sourire mielleusement et de leur répéter son prénom. C'est vrai que Franklin ne s'était pas vraiment mélangé à la foule lors du premier prime. Il préférait fraterniser avec eux, individuellement et au fur et à mesure du temps. « Bonjour » Franklin avait débarqué dans la cuisine, heureux, s'attendant à voir un festin sur une table. Un genre de buffet. Mais, rien. « Ah, salut ! » fit-il, beaucoup plus enthousiaste que son interlocuteur. Puis, il se mit à chercher à manger, dans les meubles, les tiroirs, le frigo. Mais, il semblait complètement perdu, pourtant il y avait de la nourriture jusqu'au cou. « Hé, tu t'appelles comment ? » Demanda-t-il subitement, en regardant le beau garçon qui mangeait tranquillement son sandwich.

Le jeune homme me lança un salut enthousiaste et se mit frénétiquement à recherche de quoi se nourrir. J’eus un petit sourire en voyant ça, c’est fou ce que ça peut être fascinant parfois d’observer les gens. Peut être aurais-je du faire anthropologie au lieu de communication. Mouais. Il me demanda alors mon prénom et je terminai mon sandwich afin de répondre « Lennon. Et toi ? » demandais-je en le regardant toujours. « Y’a aussi le cellier si tu trouves rien à manger » ajoutais-je, afin de l’aider à peut être trouver son bonheur, en tout cas ce serait bien pour lui au lieu de s’agiter comme ça.

Limite, il était en pleine crise de manque. Parce que la bouffe, c'était son addiction, la seule et l'Unique. Le truc, c'est que jusqu'à maintenant, sa maman, son papa, lui faisait à manger. En participant à cette émission, il ne s'était pas douté une seule seconde qu'il devrait se démerder seul. Comme un grand garçon. « Lennon ? » Il avait déjà entendu ce prénom, lors du prime. Pourtant, sa tête ne lui rappelait plus grand-chose. « P'tain, t'as pas la même tronche qu'hier soir en fait. » Totalement perdu, il continuait de chercher partout, comme un malade. « Euh, moi... Franklin. » Moi tarzan, et toi Jane. « L 'problème, c'est que j'sais pas quoi m'faire à manger, et que je crève la dalle. » Et puis qu'il ne savait pas par où commencer, surtout, ni comment faire. « Dit, il était bon ton sandwich là ? » L'interrogea-t-il, en le regardant désespérément. « Tu saurais refaire le même... pour moi ? »

Je haussai un sourcils lorsque Franklin déclarai que je n’avais pas la même tête que la veille mais ne répondit rien, je ne voyais pas trop ce que je pouvais répondre mis à part le faite que je n’avais pas fait de chirurgie esthétique durant la nuit. « Y’a beaucoup de choses à manger ici, cherches et tu trouveras. » répondis-je alors qu’il venait de dire qu’il ne savait pas quoi manger. « Très bon, mais non tu es assez grand pour le faire toi-même non ? Jambon, fromage, beurre et pain. Pas compliqué je t’assure. » il me prenait pour quoi celui-là ? Il pouvait toujours rêver.