vingt-six mai, 17h12.
ft. savannah

Il y a toujours bien un moment dans la journée où, ressentant cet étrange besoin d'être seul avec soi-même, tout être humain s'isolait dans un lieu sacré, quoi que parfois étouffant et pas toujours des plus salubres. C'était vers les toilettes que Quinn avait réglé ses pas. Il chantonnait des paroles quelconques, qui sortaient tout droit de son imagination, en traversant le nid. De son pied, il ouvrit la porte des toilettes, s'avança vers cette chose informe et trop blanche qui avait léché plus de paires de fesses que n'importe quelle personne au monde en refermant derrière lui. Il allait défaire sa braguette, lorsqu'une tâche sombre sur le mur attira son attention. Il ouvrit de grand yeux, eut un sifflement admiratif et stupéfait. « Visez-moi ce monstre... » Renonçant temporairement à ses plans, il se baissa, chopa l'araignée par une patte. Elle était tout bonnement énorme, jamais il n'en avait vu de semblable, et il ne put s'empêcher de l'examiner quelques secondes. Se retournant, il rouvrit la porte dans le but de balancer sa nouvelle copine dans le jardin, mais il tomba nez à nez avec Savannah, l'araignée toujours suspendue devant son nez.

J'étais super préssée, la nature n'attendait pas. A bas l'Homme et ses besoins pensais-je tout en courant des les escaliers afin de me rendre aux toilettes. Apparamment s'était déjà occupé, mais vite ! Je trépignais d'impatience et d'envie surtout. Quelques secondes plus tard, Quinn sortit ouvrant la porte à la volée, une araignée à la main, l'air stupéfait. Je ne pus m'empecher de faire un bond en arrière, me cognant involontairement contre le mur, je détestais les araignée. Elles étaient tout simplement horribles. « Elle est énorme..» dis-je en ouvrant les yeux de surprise, si bien que je me mettais moi aussi à l'observer de plus près la bête. J'en oublais presque mon envie d'aller aux toilettes.

Non pas que Quinn ait des a priori, mais d'habitude, les filles - et accessoirement Ron Weasley - partaient en courant devant une araignée. Savannah, malgré son bond de deux mètres, était toujours là. Et elle semblait elle-même intéressée par l'espèce d'horreur sur pattes que Quinn avait trouvé. « Elle est énorme... » C'était vrai. Honnêtement, ils devaient offrir un drôle de spectacle, tous les deux, super concentrés sur un animal. « Ils élèvent des mutants dans cette baraque ! » rigola le jeune homme. La pauvre bête continuait de se tortiller entre ses doigts, tentant de le pincer avec ses crochets, si bien qu'il fut obligé de la prendre avec l'autre main. Puis un sourire illumina son visage et, sans crier gare, il fit mine de la laisser s’échapper, la précipitant sur Savannah. « Baaaah !... » Il la rattrapa, éclata de rire. « T'as pas peur ? » la questionna-t-il, avec un grand sourire.

Je restais là à observer la pauvre bête se tortiller entre les mains de Quinn qui voulait éviter une pique de l'araignée. Il fit miner de me lancer le monstre, je reculais instinctivement d'un pas seulement. Finalement le destin avait bien choisit, heureusement que c'était Quinn et non moi qui avait trouvé le monstre au toilettes, si cela aurait été le cas, un long hurlement aurait retenti dans tout le l'hotel. Le blondinet rattrappa sa nouvelle amie. « Si j'ai peur, mais la curiosité pour cette vête horrible est plus forte » dis-en en souriant. « Et puis j'ose espérer que si la bête s'approche de moi, mon preux chevalier, c'est à dire toi, me protegeras. N'est-ce pas ? » lui demandais-je avec un sourire innocent

« Et puis j'ose espérer que si la bête s'approche de moi, mon preux chevalier, c'est à dire toi, me protégera. N'est-ce pas ? » Le sourire qu'elle lui décocha le fit rigoler. C'était plutôt étrange, en soi, de taper la discut' ainsi à quelqu'un dans les toilettes. Mais bon, on était à la télé, alors rien n'était jamais réellement bizarre. « Me voilà preux chevalier ! C'est Yasmeen qui va être contente. (...) Mais pas d'inquiétude, ô gente dame dont la chevelure aux éclats dorés et les yeux pétillants font scintiller mon coeur et décuplent ma force ! » Non, ça ne veut rien dire, et oui, on s'en fout. Pour appuyer ses dires, il s'inclina profondément, accompagnant ça d'une gestuelle exagérée.