LENNON



J'avais faim. Terriblement faim. Je ne sais pas pourquoi, mais en ce moment, j'ai souvent faim. Il va falloir que je fasse attention... Quoi que, je m'en fiche. Je peux bien manger comme je veux, le tout est de ne pas prendre vingt kilos, mais si j'ai et je garde mes formes, tant mieux ! Alors, après cette petite réflexion à moi même, je me dirigeais vers la cuisine. J'entrais. Personne. Tant mieux, j'allais pouvoir me goinfrer comme je veux ! Affichant un sourire satisfait, j'ouvris le congélateur et en sortit de la glace... Vanille et noix de pécans ?! Parfait ! J'entrepris donc d'attraper une grosse cuillère et de la planter dans la classe... trop dure ! Okay, ça c'est fait. J'allais encore devoir attendre avant de me nourrir. Plan B: direction le micro-onde. Oui, oui, micro-onde ! Ca ira plus vite et je pourrai plus vite attaquer ma glace. Je plaçais donc celle-ci dans la petite boite, je fermais la porte et le mit en route quand la porte s'ouvrit et qu'un jeune homme entra.

« Tiens, salut ! ... Lennon, c'est ça ? » demandais-je, pas sûre du tout. Bien que je suivais la saison, j'avais du mal avec les prénoms en général. J'espèrais que ce soit le bon, que j'évite de me taper la honte, quoi.

Je m’ennuyais ferme dans cette maison, il n’y avait clairement rien à faire a part parler, parler et encore parler. Mais à force de parler j’avais soif, très soif. Le fait que ce soit déjà le cas en ce début d’après-midi était assez pénible mais soit. J’allai alors dans la cuisine où je vis notre chère intrus j’ai nommé Charlie sortir du micro onde une… Glace ?! J’ouvris des yeux ronds et ricanai avant de dire « De la glace au micro onde, t’es originale toi. » dis-je, le sourire toujours aux lèvres. J’ouvris alors le frigo et en sortit une bouteille d’eau pétillante, je versai un peu de l’eau dans un verre, remis la bouteille à sa place et but l’entièreté du verre d’une traite. « Oui, Lennon c’est ça et toi c’est Charlie, pour une fois je n’ai pas oublié. » dis-je en souriant. Je n’étais pas un expert pour retenir les prénoms alors elle pouvait s’estimer heureuse.

J'ouvris la porte pendant qu'il s'étonnait de voir ça. Je mis alors à rire à gorge déployée, avant de tourner le visage vers lui et de poser le pot de glace sur le comptoir. J'y plantais alors ma cuillère qui, forcément, glissa dans la crème. Parfait ! Je portais donc la texture à ma bouche avant d'avaler et de répondre, prenant un visage fermé et une voix grave:

« On n'oublie jamais le prénom de Charlie. »

Puis j'éclatais de rire, reprenant une nouvelle bouchée de la glace, délicieuse soit dit en passant. Je l'observais un instant. BIen, j'allais pouvoir commencer pour petit jeu avec son secret. Mais pas maintenant. Je devais avant toutes choses apprendre à la connaître un peu. Lui faire baisser la garde, en quelques sortes. Ils savent tous pourquoi je suis ici et vont se méfier de mes questions ce que je vais dire, tout ça. Je dois dans un premier leur paraître innocente.

« Alors Lennon, dis moi...Tu te plais ici ? »

Oui et bien j’étais certain qu’une ou deux personnes dans cette maison l’avait déjà oublier, son prénom. Ceci dit j’avais bien compris qu’elle avait dit ça pour rire et un sourire apparu sur mon visage tandis que j’ouvris a nouveau le frigo pour en sortir une danette à la vanille. « Y’a pire. » dis-je simplement en allant chercher une cuiller dans le tiroir « Vas-y, droit au but qu’on rigole un peu. » dis-je en souriant, je n’avais pas peur de ce que pouvais dire Charlie pour donner quelques indices sur mon secret, a vrai dire j’avais envie de voir ce qu’elle avait dans le ventre pour en dire assez mais pas trop. Moi, jouer avec le feu ? Carrément.

Je haussais les sourcils, posant mon regard sur lui. Ainsi donc il voulait jouer ? Prendre des risques ? Jouer avec le feu ? Soit, il allait être servi. Affichant un sourire amusé, je l'observais quelques secondes, réfléchissant à son secret (mémoire de poisson rouge). Ah, voila. J'avais son secret. Je soupirai légèrement, avant de prendre une nouvelle bouchée de glace et de déclarer, d'un ton faussement détaché:

« Alors, parle moi de toi... De ta famille, ta vie, ta copine. »

J'affichais alors un grand sourire, un air malicieux sur le visage.