A la suite du prime qui avait été chaud en émotions, la jeune femme avait prit la direction du confessionnal afin de faire une demande assez particulière à la production. Elle avait besoin d'un objet assez important et elle devait l'avoir. Telle ne fut pas son soulagement lorsque Cupidon lui accordait cette demande, lui affirmant que l'objet en question se trouverait dans le cellier. L'ayant remercié, elle quittait le confessionnal, entrant dans la maison. Elle partit directement au cellier. Entrant à l'intérieur, elle fermait la porte derrière elle, et partit chercher ce fameux objet. Le découvrant, elle le prit soigneusement, le gardant un instant contre elle, les yeux fermés. Tout allait se jouer le lendemain. Sur ce, elle prit la direction de la salle de bains, se changeant puis se rendit dans la chambre et tenter de trouver le sommeil.

Le lendemain matin, Shannon avait passé toute la nuit à réfléchir ce qui fit que le sommeil venait très rapidement et finit par s'endormir. La jeune femme s'était levée dans les alentours de neuf heures du matin. Prenant la boite, elle l'introduit dans la poche de son pyjama, quittant la chambre pour la salle de bains. Ayant fait sa petite toilette du matin, elle prit la direction des toilettes. Avant d'y entrer, elle toquait à la porte. Pas de réponse. La voie était libre. Elle entrait à l'intérieur et refermait la porte derrière elle. Une grande inquiétude se lissait sur son visage. Elle sortit le test de grossesse de sa boite et passait l'examen. Elle devait attendre une minute avant de connaître le résultat et c'était la minute la plus insupportable de toute sa vie. Elle n'avait pas besoin d'attendre un changement de couleur, le test allait indiquer clairement si elle est enceinte ou non. Finalement, la minute passa et elle prit une grande inspiration. Elle jeta un seul coup d'oeil sur le test et quitta les toilettes à toute allure.

Dans l'après-midi, Shannon était remontée dans la chambre afin d'adresser un petit mot à l'attention de son partenaire d'aventure. Il était aussi impliqué et il devait savoir. Dans ce mot, elle lui demandait de le rejoindre dans la cabane en bois afin de lui parler du résultat de grossesse. Quand cela fut fait, elle quittait la chambre et se rendit dans la cabane tout en dégustant une bonne glace à la fraise. Elle n'en mangeait pas à longueur de temps mais là, elle en avait envie. Le test n'avait pas changé de position et était resté soigneusement dans la poche de son jean. Elle s'installait sur le canapé, attendant, patiemment. Elle mangeait et quelques minutes plus tard, la porte grinçait laissant entrer le jeune homme. Elle lui adressait un fin sourire. « Tu en veux? » Elle proposait, elle n'était pas égoïste mais le moment était très sérieux. « Je... J'ai effectué un test ce matin. Il... Il est... » Elle ne voulait pas le dire mais souhaitait qu'il découvre de ces propres yeux. Elle posait la boite de glaces, sortant le test et le tendant au jeune homme. Le test indiquait qu'elle était enceinte avec une estimation exacte de trois semaines ou plus. (voir). Elle contenait sa joie d'être une future mère mais elle attendait la réaction du concerné...

ft micah.

J'avais prit l'habitude de dormir auprès de Vadim depuis la semaine dernière si bien que j'avais retrouvé un rythme de sommeil beaucoup plus régulier, même si le russe était particulièrement agité durant la nuit. Néanmoins, la nuit qui avait succédé le prime, était une toute autre affaire. Non seulement, la fin de l'aventure était proche avec les demi-finales qui venaient de débuter. D'autant que plusieurs candidats qui comptaient énormément pour moi se battaient les uns contre les autres, mais en plus, j'avais tendance à peu croire en mes chances la semaine prochaine.
D'ailleurs, un autre évènement me perturbait grandement : la grossesse potentielle de Shannon, qui par conséquent, changerait énormément de choses dans nos vies. J'avais tenu à être informé du déroulement des évènements si bien que j'avais insisté sur le fait qu'elle me prévienne du moment où elle allait décidé d'effectuer le test. Il allait avoir lieu aujourd'hui, si bien que j'avais peu dormi, partiellement inquiet.
Je m'étais levé et avait vaqué à mes occupations qui consistait en une séance intensive de sport avant un bon petit déjeuner complet, afin d'atténuer la pression et de passer le temps sans me monter la tête avec des questions que j'aurais le temps de me poser si elle était effectivement enceinte. Après le repas, j'avais passé un peu de temps à discuter avec quelques candidats, et avait finalement rejoins la chambre afin de me changer. Il faisait très chaud dehors, ou du moins, il faisait nettement plus chaud qu'habituellement. C'est troquant, un t-shirt, pour un autre que j'avais découvert le mot de la jeune femme qui me demandait de la retrouver à la cabane en bois. L'endroit idéal pour parler tranquillement. Légèrement stressé, j'avais gravi les marches quatre à quatre et avais rejoins la petite pièce au fond du jardin. Respirant profondément avant d'actionner la poignée, je tentais de rester stoïque, ne laissant transparaître aucune émotion en entrant dans la pièce. Shannon était installée sur le canapé, un pot de glace dans les mains. Je la saluais, déposant un baiser sur son front, avant de m'installer non loin de là. Elle me proposa même de la glace. Je secouais négativement la tête. « Non merci ... » Répondis-je poliment, alors qu'elle prit la parole, une nouvelle fois. Sa réponse me laissa perplexe, si bien que je n'arrivais pas à déceler si elle l'était ou jusqu'à ce qu'elle me montre le test qui affichait trois semaines ou plus. J'écarquillais les yeux, trois semaines ou plus. « Positif ... » avais-je terminé, tandis que je pouvais pas en dire d'avantage, sous le choc. J'étais heureux, oui je l'étais même si mon expression, ne devait pas le démontrer. « On va avoir un bébé ... whaou ... hum... On va être parents, c'est ... C'est pas... C'est ... whaaa ! » Balbutiais-je sans trop savoir ce que je pouvais bien raconter. Je me calais contre le fauteuil, balançant ma tête dans le vide. Etre père, c'était ce que je désirais depuis un moment, néanmoins, j'avais du mal à réaliser que les choses n'allaient pas être simple. « Trois semaines, ou plus ? Comment c'est possible ? Je ... On a ... Oh ... » Balbutiais-je lorsque je me remémorais notre escapade dans la salle de bain, et ce qui avait suivit ...

Shannon ne se souciait pas des demi-finales. Elle était ravie d'être encore dans l'aventure mais il faut bien l'avouer que c'était le cadet de ses soucis. Remporter l'aventure, elle le souhaitait. Pas pour elle, mais pour toutes ses personnes qui n'ont rien, ou presque pour vivre correctement. Ils ont beaucoup plus besoin de cette argent que n'importe qui dans ce monde. Ceci dit, des personnes, dans cette maison, méritaient de se rendre directement en finale et certains d'entre elles combattaient pour se rendre à la dernière étape. Pour l'instant, tout ce qui comptait aux yeux de la jeune femme était sa grossesse... Elle connaissait le résultat et elle ne se voilait pas la face: c'était la meilleure chose qui lui arrivait après ces temps durs... Micah avait voulu être informé de la suite des évènements et il est certain qu'elle le tiendrait informé de ce qui se passait. Ainsi, elle avait laissé un mot sur le lit du jeune homme l'y indiquant de la rejoindre dans la cabane en bois. Endroit reculé de l'hôtel, c'était calme et tranquille, idéal pour parler aisément et tranquillement. Il est clair que la jeune demoiselle avait peur... Peur de ce qu'il allait en dire... Elle repensait à ce qui lui avait dit son frère. Lui affirmant qu'il n'allait pas la laisser complètement seul même si elle peut le penser. Bien sûr, elle garde toujours des doutes. Il peut très bien subvenir aux besoins du bébé et voilà. Néanmoins, elle avait toujours gardé une bonne image de ce dernier malgré tout ce qui s'était passé. Shannon souffrait encore mais le petit être qu'elle portait en elle comblait largement cette souffrance. Micah avait répondu présent et fit son apparition à l'intérieur de la pièce. La jeune femme médecin, quant à elle, mangeait son pot de glace. Elle était presque à la moitié, mangeant en ayant attendu le jeune homme. Il l'avait salué, lui donnant un baiser sur son front avant de prendre place. Elle lui proposait un peu de glace et en refusa. Tant pis, ça en fera plus pour elle et elle ne dirait pas non pour tout terminer. La situation était déjà stressante et le suspense n'avait pas sa place. Elle lui montrait le test qui dirait bien assez d'informations pour qu'elle puisse prononcer quelque chose. Micah prononçait le mot "positif". Shannon eut un petit sourire tandis qu'elle avait la tête baissée. Par contre, relevant son regard sur lui, elle n'arrivait pas à déterminer s'il était heureux ou non... Elle pensait au pire. « On va avoir un bébé... Tu vas être papa... » Prononçait-elle émue, touchée de prononcer ses mots. Il se calait contre son fauteuil. Trois semaines ou plus. Elle-même n'avait pas réalisé que c'était aussi prononcé. D'ailleurs, elle avait rapidement pensé à ce qui s'était passé à la salle de bain. Ainsi, il est logique que ses symptômes sont apparus qu'à partir de la cinquième, sixième semaine. Micah l'avait compris. « Je ne m'étais pas rendue compte. Quand... Hum... Quand on a fait ce que tu sais à la salle de bains, je n'aurai jamais pensé que ça enclencherait... que ça enclencherait une début de grossesse. » C'est une situation trop... compliqué. Beaucoup de choses pourraient changer pour les deux jeunes personnes. Posant son pot de glace sur la petite table, elle se levait pour se poser devant lui, s'accroupillant. « Est-ce que tu... tu es heureux d'apprendre que tu seras papa? » C'est important qu'elle le sache. Elle se doutait un peu de sa réponse mais elle voulait l'entendre...

J'avais conscience que ma réaction ne devait clairement pas rassurer la jeune femme. Néanmoins, j'avais du mal à me faire à l'idée que nous allions devoir élever un enfant dans de telles conditions. Il était clair que ce n'était pas l'idéal pour la stabilité d'un enfant, une famille unie et aimante, c'était ce dont j'avais toujours rêvé pour mes futures progénitures. Ceci dit, j'étais ravi, sincèrement, il ne fallait pas qu'elle en doute. Je ne pouvais pas m'empêcher de me faire du soucis, son bonheur était tellement, communicatif que l'espace de quelques minutes, j'avais l'impression qu'elle avait toujours été ainsi, qu'elle ne souffrait pas et pour le moment son bonheur suffisait. Je n'arrivais pas à la regarder, sous le choc, d'ailleurs, je n'aurais jamais pensé réagir ainsi, je devais avoir l'air stupide, elle transpirait le bonheur, elle était même émue de m'annoncer qu'on allait avoir un bébé. Je l'observais timidement, sans réussir à sourire. « Et tu vas enfin pouvoir être mère, ce n'est surement pas de cette manière que tu t'imaginais accueillir ton premier enfant et j'en suis navré. » Légèrement ému, je ne cessais d'observer la jeune femme, je n'étais pas là pour lui gâcher son moment de bonheur ou la faire souffrir d'avantage, j'étais juste désolé de la difficulté de la situation. Elle pensait à la même chose que moi puisqu'elle évoqua la conception du bébé, le situant au moment que nous avions passé dans la salle de bain. De toute façon, ce n'était pas comme si nous avions passé toute l'aventure à faire l'amour un peu partout. « Moi non plus si ça peut te rassurer. Enfin, tu ne me croiras sûrement pas après tout ce que j'ai fait mais ... Quand j'ai organisé cette soirée pour toi, je voulais réellement que tu te sentes bien, je ne souhaitais que ton bonheur, et ... Je t'aimais sincèrement. » Je voulais qu'elle sache que cet enfant avait été conçu dans l'amour, qu'elle ne s'imagine pas qu'il s'agissait d'un plan machiavélique visant à la faire souffrir d'avantage encore. Sans que je m'y attende, elle se posa devant moi, alors que j'avais toujours la tête en arrière, sa question me fit sourire, ce qui n'était pas arrivé depuis que j'étais rentré dans la cabane. « Oui évidement. Je ne te cache pas que j'aurais préféré que ça se déroule dans d'autres circonstances, néanmoins, je suis ravi oui. » Je redressais mon visage la regardant désormais, tentant tant bien que mal à lui sourire, afin de la rassurer un temps soit peu. Je lui attrapais la main, l'aidant à se relever, lui offrant une place sur la banquette à mes côtés. « Je te l'ai déjà dit, mais maintenant que c'est officiel, je te le redis. Je serais bien évidemment là. J'ai vraiment envie de m'investir, que ce soit avant, pendant et bien évidemment après la naissance du bébé. Comme je l'aurais fait si nous formions un couple, je ne veux pas être mis de côté, pour rien au monde, je ne manquerais ces moments pour rien au monde »

Shannon était forte mais il est clair que cette situation n'était pas idéale pour elle. Elle pensait au bien-être du bébé et sincèrement, elle ne voulait pas qu'il ait une telle vie. Un père qui sera là oui mais qui ne forme pas un couple avec sa mère. Elle ne s'imaginait pas lui expliquer un jour tout ce qui s'était passé entre eux. Elle dramatisait peut-être mais les choses sont là. Shannon avait toujours eu dans l'idée que si elle devait être enceinte, ce serait en compagnie de l'homme qu'elle aimait, qu'ils aient une vie stable, posée, baigné dans l'amour. Bien-sûr, elle souffrait mais le bonheur qu'elle ressentait vis-à-vis du bébé comblait bien des choses. Les phrases prononcées par le jeune homme eurent le don de lui procurer de la tristesse. Elle tournait son regard pour ne pas à avoir verser une petite larme. Ca lui faisait du mal d'entendre ça et elle n'allait pas céder à ses propres sentiments depuis qu'ils étaient "brisés". « C'est clair. Je ferai en sorte qu'il ne souffre pas de notre situation une fois au monde. » Shannon se mit à parler de la conception du bébé. La salle de bain... Là, elle avait vraiment cru qu'ils allaient reformer un couple. Elle reposait son regard sur Micah lorsqu'il prit parole. Elle aurait voulu ne rien connaître de ce qu'il venait de prononcer. Il ne se rendait pas compte à quel point ça lui faisait du mal. Shannon savait que leur futur enfant avait été conçu dans l'amour, elle le sentait tout au fond d'elle mais là, il venait de prouver qu'il ne l'aimait plus. Elle ne voulait pas plomber l'ambiance mais c'était douloureux. Elle s'était posée devant lui, voulant savoir s'il était ravi d'être papa. Sa réponse esquissait un petit sourire sur les lèvres de la jeune femme. Micah l'aidait à se relever mais avant de pouvoir s'installer, elle prit son meilleur ami, le pot de glace et s'installait enfin. Pendant qu'il parlait, elle ne faisait que manger des petites bouchées de glace. Shannon était vraiment une personne extraordinaire. Une femme qui aurait été à sa place n'aurait pas laisser le père être là pour le bébé. Elle le regardait au coin des yeux puis hochait de la tête positivement. « Je te l'ai dit. Je ne vais pas t'évincer. Tu es son père et il est important que tu sois là. Mais, j'aimerais tout de même que... » Elle posait sa cuillère dans le pot, le posant sur ses genoux. « Tu sais que c'est difficile pour moi cette situation entre nous deux. Donc, je te demanderai de ne pas trop être sous mon aile. J'ignore comment se passera cette grossesse mais je ne veux pas me faire de faux espoirs alors que mes hormones sont en ébullition. » Il fallait qu'il sache. Elle acceptait qu'il soit présent pour le bébé, pour la suivi de la grossesse mais qu'il ne soit pas trop entreprenant. Son esprit était clair, elle avait peur de tomber dans le panneau donc, pour son bien, il devait comprendre et l'accepter. Voilà tout. Puis, elle lui adressait un sourire. « Mais bon, je ne vais pas te rejeter si tu es tout le temps à mes cotés. Je ne pourrais pas de toute manière. »

S'il y avait bien une chose étrange c'était de parler de l'avenir en compagnie de Shannon. J'avais de nombreuses fois imaginé qu'elle m'annonce être tombée enceinte; avant ce qu'il s'était produit,c'était de cette manière que j'avais imaginé ma vie. A ses côtés avec des enfants, heureux comme jamais. Mais les choses n'arrivaient jamais comme on les prévoyaient n'est-ce pas ? Pire encore, rien ne se passaient normalement. Au moment où je croyais pouvoir me libérer de toute cette souffrance, nous nous étions retrouvés ici. Un nouvel espoir et je merdais à nouveau. C'était une sorte de cercle vicieux, comme si quoi qu'on fasse, notre vie devait être liée à jamais. Et quoi qu'on décide, ça allait bel et bien arrivé, ce n'était pas le mariage qui allait nous lier, mais un bébé, soit une vie entière dont on ne pouvait, ou voulait se défaire plus précisément. A sa remarque, je fus pris d'une peur panique, ELLE ferait en sorte, cette phrase me glaça le sang. « NOUS ferrons en sorte qu'il ne souffre pas, t'es peut être la mère, tu le portes, il grandit en toi, tu vas le mettre au monde. Mais c'est NOTRE enfant, au même titre. Je me sens suffisamment lésé comme ça, pour ne pas que tu en rajoutes ! » Il ne fallait pas qu'elle l'oublie, jamais. S'il y avait bien une chose que je ne supportais pas c'était la minimisation du rôle du père. J'avais eu un père tellement absent, pire encore, qui n'en avait que faire de moi que je ne voulais en aucun cas reproduire le même schéma. J'allais devoir me battre, d'avantage dans cette situation. Le lien, entre une mère et son enfant, était si fort que la papa devait toujours s'imposer pour obtenir une place similaire dans le coeur du bébé, et les premiers temps étaient essentiels. Lorsqu'elle s'installa à mes côtés, je ne pus une fois encore pas m'empêcher d'être inquiet. D'ailleurs sa requête ne m'étonnait pas plus que ça à vrai dire. Néanmoins, je ne pus m'empêcher de soupirer quelque peu. « Je suis son père, tu as raison et je tiens à être là pour cet enfant. Je ne vois quels faux espoirs tu parles ! Je suis là pour le bébé, j'ai été clair. Je ne suis pas là pour te faire miroiter quoi que ce soit. Tu as souffert j'ai saisis. » Je marquais une pause, avant de m'énerver pour rien, le stress n'était clairement pas bon. « Je vais essayer de ne pas t'étouffer, je ne vais pas passer mon temps à te coller. En ce moment il est en toi, alors oui j'vais sûrement être plus proche de toi, mais uniquement parce qu'il est là. Quand il sera né, tu pourras gérer ta vie comme tu l'entends, pour le moment, ton corps est son lieu de vie, j'estime avoir mon mot à dire, j'estime avoir le droit de m'inquiéter. Je ne cherche pas à être dur ou tranchant dans mes propos, je veux juste que tu saches ce que je ressens. »

« Hey, c'est bon, ne réagis pas comme ça. Celle qui est la plus plaindre c'est moi. Tu te sens blessé? Qu'est ce que je dois en dire hein? » Elle commençait par s'emporter, chipotant avec ses doigts. « Je ne voulais pas dire ça. Excuse-moi. » Elle soufflait un peu. Cette situation était une vraie galère. Au final, elle verrait le bout de toutes ses souffrances en mettant au monde son bébé, leur bébé. Le lien entre elle et le petit foetus naissait déjà. Elle l'aimait énormément et l'aimera encore davantage à sa naissance. Cependant, elle devait parvenir à gérer tout ça, à comprendre pourquoi ses hormones sont, du matin au soir, en ébullition. Par moment, elle se demandait clairement si le bébé ne voulait pas lui dire quelque chose. « Tu sais très bien que je t'aime encore. J'ai beau tout faire, mais je ne parvins pas à t'oublier. Alors, tu peux comprendre que je peux penser à un renouveau pour nous. Mais, c'est bon, je ne vais pas insister là-dessus. » Elle reprit son pot et continuait à avaler des bouchées de glace. En ce moment, il est en elle. C'est clair. C'est pas lui qui est le plus à plaindre mais elle. Elle acquiesçait pour qu'il sache que le bébé est en elle et il n'a pas à lui en vouloir de tout les changements qui se passaient en elle. « Je sais ce que tu ressens. Je l'accepte. Je n'ai pas le choix. Je... » Elle marquait une pause sentant qu'elle devenait de plus en plus inquiète. Shannon ne savait pas comment s'y prendre. Elle avait peur, elle était stressée, elle était fatiguée. Puis, elle pensait à quelque chose et ça lui mettait la pression. « Il faut faire une échographie. Il faut que je la fasse. Je dois savoir si tout va bien pour le bébé. » La jeune femme se levait alors puis elle se réinstallait tout de suite après. « Je dois me calmer, ça va aller. Respire et souffle. » Micah n'allait pas comprendre ce qu'elle faisait mais elle comprenait donc ce n'est pas très grave. « Dit-moi, tu seras le père du bébé. Tu dois prendre tes responsabilités en main. Est-ce que tu es prêt, totalement prêt à me supporter? Parce que mes hormones sont en alerte depuis quelques jours. Je peux péter un plomb et puis me calmer et faire comme si de rien n'était. Micah, il faut que tu sois prêt. » Elle le mettait en garde et puis ce serait amusant de voir l'étendu des évènements à venir. Par après, elle posait le pot entre ses jambes, posant sa main sur son ventre, versant une petite larme. « J'ai tellement peur. J'ai peur pour notre enfant. Je veux faire les bonnes choses mais j'ai la trouille de tout faire n'importe comment... » Maintenant, elle confiait ses craintes au jeune homme. Elle ne voulait pas s'énerver avec lui. Shannon ne souhaitait pas que leur bébé assiste aux disputes de ses parents.

« J'ai dit lésé, pas blessé. Mélange pas tout s'il te plait. » Je foudroyais du regard, prêt à en rajouter jusqu'à ce qu'elle s'excuse de sa légère crise. Si bien que je repris mon calme, rajouter de l'huile sur le feu n'était clairement pas la solution, néanmoins je ne pouvais pas en rester là. « Qu'est ce que tu voulais dire alors ? » Mon ton se voulait plus doux, dénué de reproches, je voulais juste savoir où elle voulait en venir rien de plus. Ses hormones, encore et toujours ses hormones. C'était la seule raison pour laquelle je ne souhaitais pas être à sa place, pour le reste c'était une toute autre affaire. Je détestais le fait qu'elle ait une longueur d'avance, je détestais ne rien pouvoir faire durant ces neufs mois. Elle devait tout supporter et semblait me le reprocher. « Tes hormones tu travailles, c'est juste une impression. Ça va passer. » Je paraissais sûrement odieux, insensible, tout ce que vous voulez, mais le fait était que je ne savais pas quoi dire d'autre. Je ne pouvais rien faire contre ça, d'autant que je comptais m'investir à fond, ça n'allait sûrement pas aider. Néanmoins, je n'étais pas non plus entrain dire que ça ne me faisait rien. Elle comptait encore beaucoup pour moi, elle comptait et malgré ce que je pouvais sous entendre, je n'avais pas cessé de l'aimer en un jour. Une partie de moi n'allait pas pouvoir cesser de l'aimer, seulement d'autres paramètres entraient en compte. « Non tu n'as pas le choix effectivement. » Une fois encore, ses hormones jouaient des tours puisqu'elle changea de comportement une fois de plus, elle voulait effectuer une échographie. « Assieds toi et calme toi. C'est toi le médecin et je ne vais rien t'apprendre mais tu sais autant que moi qu'avant le troisième mois c'est pas particulièrement utile. Mais tu devrais voir un médecin en rentrant, c'est sûr, enfin un autre médecin. Ménage toi et tout se passera bien. » Lançais-je doucement, en essayant ainsi de l'apaiser un minimum. Si j'en savais à ce point sur les grossesses et les femmes enceintes, c'était grâce à ma soeur. Elle était passé par toutes ces étapes et comme je rentrais de convalescence, elle avait tenu à passer énormément de temps en ma compagnie. Si bien que je savais comment parer à ce genre de crise. D'ailleurs sa question suivante me fit sourire. « Bien sûr que je suis prêt, tes sautes d'humeurs ce sera sûrement le plus dur à gérer, j'suis impulsif, mais je peux gérer ça. Quant à toi, tu vas réussir aussi, c'est le début, c'est nouveau mais ça va aller. Tu es plus forte que tu ne le penses. » Une larme avait roulé le long de sa joue, lorsqu'elle posa sa main sur son ventre. Larme que je m'empressais d'essuyer du bout des doigts. Elle ne manqua pas de se livrer à la suite de ça. « Je te connais, tu as ça en toi. Tu vas être une excellente mère, je n'ai aucuns doutes là dessus. Il faut juste que tu respires profondément et que tu calmes, c'est mauvais pour le bébé. » Je passais mon bras autour de ses épaules, la serrant contre moi. Je savais qu'elle ne voulait pas que je la couve, que je sois trop proche d'elle. Mais elle devait réellement se calme. « Je peux ? » Demandais-je timidement en désignant son ventre, je savais que je pourrais rien sentir, seulement c'était important pour moi, je pensais que ça rendrait les choses plus concrètes.

. « Rien du tout. Je ne voulais pas m'emporter. Tout simplement. » Shannon n'avait rien d'autres à dire. En réalité, si elle n'était pas enceinte, elle aurait déballé tout ce qu'elle avait sur le coeur mais elle estimait qu'elle ne devait pas donner raison à ses sautes d'humeurs et ne pas s'énerver pour rien. Ainsi, elle espérait qu'il n'insiste pas là dessus sinon Shannon colérique sortira ses griffes. La jeune femme levait les bras et les yeux au ciel. . « Juste une impression? Si tu veux vraiment être présent, instruit toi sur les hormones. Ca t'aidera. » Micah était grave et à force il l'a faisait rire. Les hormones, c'est toute une histoire et ça variait en fonction des femmes. D'ailleurs, sa petite phrase ne l'aidait en rien. Puis, elle n'ajoutait rien d'autre quant au fait qu'elle n'avait guère le choix. Ca ne servait à rien de rajouter quelque chose d'autre. S'installer et se calmer. S'installer et se calmer. Elle devrait pouvoir y parvenir. Elle l'écoutait et il faut dire qu'il ne lui apprenait rien. Elle paniquait pour rien du tout. . « C'est sûr. Je prendrais contact avec Frédéric. Il est obstétricien et il est particulièrement adorable. Il sera parfait pour veiller sur ma grossesse. » Elle n'avait jamais parlé de son collègue à Micah quand ils sortaient ensemble mais Frédéric était un bon ami et apportait souvent son aide à Shannon lorsqu'elle se rendait dans des pays en voies de développements ou dans des hôpitaux. Shannon le regardait au coin de l’œil, un léger sourire sur les lèvres. « Mouais et t'a intérêt. » Malgré tout, ce qu'il disait lui réchauffait le cœur. « Peut-être... Tu dois avoir raison... Ça ira. » Elle se persuadait que tout irait bien. Ce sera difficile mais elle devrait y arriver. Puis, Micah essuyait la larme qui avait coulé sur sa joue. Elle ne disait rien. Elle gardait ses yeux rivés sur son ventre qui prenait de la grosseur chaque jour. Shannon suivait les indications du jeune homme, résistant à l'envie de pleurer. On dirait qu'il ne prenait pas en compte ce qu'elle désirait. Cette fois, s'il s'en tirait sans dommage. Elle prit une profonde inspiration pour ne pas craquer, restant contre lui. Malheureusement, des larmes libertines s'installaient et s'en débarrassait vivement en ayant acquiescer de la tête. « Oui. » Il n'allait rien sentir. Le bébé pourra donner son premier coup de pied dans la dix-huitième semaines. Ils étaient encore loin. Ceci dit, elle prenait déjà goût à poser sa main sur son ventre légèrement arrondi. C'était un geste naturel pour elle. « Si là, ça te fait bizarre, la sensation sera doublée, même triplée quand il donnera son premier coup. » Disait-elle en souriant. Elle avait hâte de le sentir bouger. Cela prouverait que tout se passait bien et qu'il est en bonne santé.

J'étais peu convaincu par la déclaration de la jeune femme néanmoins, je décidais de passer outre. Elle risquait de se mettre en colère et ce n'était pas ce que je souhaitais d'autant que je passais mon temps à vouloir qu'elle se calme plus qu'autre chose. D'ailleurs, elle semblait suffisamment pour ne pas apprécier ma remarque au sujet des hormones, puisqu'elle me l'envoyait au visage sans ménagement. « Ecoute, j'ai dit ça pour clore le sujet rien de plus. La seule chose dont je suis capable pour que tu cesses d'éprouver quoi que ce soit à mon égard c'est te faire mal, mais visiblement ça n'a pas fonctionné, je ne vois pas ce que je peux faire de plus ! » J'avais l'impression que c'était de ma faute si elle ressentait encore de l'amour à mon égard, au contraire, j'avais tout fait pour que ça n'arrive plus, c'était beaucoup trop compliqué, pour que je continue quoi qu'elle en pense. Elle parla ensuite de l'un de ses amis un obstétricien, il n'y avait pas à dire, j'aurais du mal à appréhender les choses avec ses sautes d'humeur. « Tu vois, voilà déjà une bonne chose de régler. » Et c'était pas une mince affaire, elle semblait accepter le fait que je lui dise que tout irait bien, et j'en étais ravi. Il était important qu'elle me fasse confiance, à se sujet du moins. Pour le reste, j'étais conscient que ça risquait d'être délicat. « Bien sûr, il suffit juste que tu le souhaites et tout se passera très bien. Il n'y a pas de raison pour que ça n'arrive pas. » Bien sûr, nous n'étions pas à l'abris de tout, mais il me semblait impossible qu'elle subisse des complications, elle n'était pas touché par l'âge, elle avait une très bonne hygiène de vie, ne fumait pas, ne buvait pas, c'était déjà une bonne chose. Elle semblait ennuyé que j'ai pris les devant de la serrer contre elle. Si bien qu'elle craquait de nouveau, ou du moins, je supposais que c'était pour cette raison. « Ça non plus je ne peux plus ? Je veux dire te prendre dans mes bras ? » C'était naturel, et surtout sans arrière pensée, il m'était d'ailleurs arrivé de prendre Yasmeen dans mes bras ces derniers temps, c'était amical, fraternel mais en rien.. Bref. Elle accepta que je dépose ma main sur son ventre. Je m'exécutais ainsi, doucement. « Je sens rien du tout, c'est juste, tu sais, pour établir une sorte de lien entre nous deux. Ceci dit, j'ai vraiment hâte de le sentir bouger. » J'imaginais que tout serait différent, néanmoins, j'étais ému de savoir qu'une partie de moi grandissait à l'intérieur de son être. « Qu'est ce que tu comptes faire quand tout ceci sera terminé ? Je veux dire ... Tu es toujours à Tempe ? Ici c'est plus simple, je suis là en permanence mais une fois dehors ... Enfin ... C'est ... »