ft. ANAEL
18 SEPTEMBRE 2011, 10H05.

Voilà maintenant deux jours que nous étions entrés dans l’aventure, et j’avais à peine vu mon partenaire, mon « conjoint », depuis le jour où nous étions entrés. Par surprenant que je décidais de l’accaparer, ne serait que quelques heures. « Enfile ton maillot – ou pas, c’est comme tu veux – et viens me rejoindre à la piscine, d’accord? J’ai envie de faire connaissance, autant profiter du soleil et de l’eau pour le faire! » Il semblait à peine sortit de bras de Morphée, le pauvre, je lui laissais donc suffisamment de temps pour se réveiller, et méclipsa de notre chambre pour aller me changer, et enfiler quelque chose de plus approprié – le chapeau en prime! Pas question de me prendre un coup de soleil sur la tête à peine arrivée ici! Attrapant une serviette et enfilant mes flip-flop, je me dirigeais vers la piscine, puis m’installait sur l’un des transats, en attendant l’arrivée de mon cher compagnon.

J’étais en train de dormir tranquillement quand je vis une chevelure rousse passé dans la chambre du coin de l’œil, je tournai alors la tête juste à temps pour voir Sorcha, ma partenaire. Je lui servit mon sourire colgate et me levai doucement « Minute papillon, j’arrive. » déclarais-je alors qu’elle s’en allait déjà toute guillerette. Je souris et allai prendre tout de même une petite douche et enfilé mon maillot de bain qui était une sorte de bermuda, un maillot short quoi, oui celui que gonfle mais attention ! Ca n’arrive qu’aux loosers et autres vieux crasseux. Je finis enfin par faire l’honneur de ma présence à ma partenaire et me postai face à elle de manière à lui gâcher tout le soleil. Entièrement. Je suis grand, dommage. « Alors, on plonge ? Je suis pas du genre à faire bronzette hein ! »dis-je en me penchant sur elle, je l’attrapai dans mes bras et m’approchai de la piscine. « J’ai faillis choisir la deuxième solution concernant le maillot mais après réflexion on va d’abord faire connaissance. » n’importe quoi, je disais n’importe quoi mais soit, j’avais une belle femme dans les bras et ça, ça n’arrive pas tous les jours (souvent certes, dans mon cas, mais pas tous les jours). « Je te lâche ou ? » j’avais bien envie de la lâcher là, juste au dessus de la piscine, mais là elle allait me râler dessus un max… ce serait marrant en fait !

Au bout d’un moment, Anael vient me rejoindre à la piscine, vêtu de son maillot. Il ne semblait pas trop m’en vouloir de l’avoir tiré du sommeil. Du moins, je l’espérais – je n’avais nullement envie de me le mettre à dos dès le départ! J’étais bien installée sur le transat, à profiter du soleil, mais le jeune homme de positionna au pied de celui-ci, me bloquant de la lumière de l’astre solaire. « Oh, tasse-toi s'il te plait! » lui dis-je en bougonnant, sans trop me prendre au sérieux. Il ne lui fallut pas longtemps avant de me répondre. « Alors, on plonge? Je suis pas du genre à faire bronzette hein ! » J’eus à peine le temps de réagir qu’il me souleva de mon siège, me prenant dans ses bras et me portant jusqu’aux abords de la piscine. J’avais une bonne idée de ce qu’il avait l’intention de faire. Oh le vilain garnement! « Pitié! Non, lâche-moi! Non! » fis-je en me débattant vivement. Pas du genre paniqué, je vous assure. Disons seulement que j’appréhendais la suite. Se retrouver à l’eau de cette façon, trop drastique pour moi! « J’ai failli choisir la deuxième solution concernant le maillot, mais après réflexion on va d’abord faire connaissance. » Je lui jetais un regard boudeur, déçue d’apprendre qu’il avait songé à ne pas se joindre à moi, mais ça ne dura pas. J’avais bien d’autres soucis à me faire en ce moment, dont la menace qui planait sous moi. « Je te lâche ou ? » J’essayais de me déprendre de son emprise, question de me sauver de cette malencontreuse situation, mais sans résultats. Je décidais donc de lui faire face, accrochant mes yeux au sien. « Si tu me lâches, je te traîne avec moi! » lui dis-je faussement convaincu de ma menace. Je me demandais s’il allait gober ça, où si ça allait tout simplement me précipiter vers mon triste sort.

La jeune femme avait d’abord râlé lorsque je m’étais mise fasse à elle mais j’avais bien compris qu’elle n’avait pas été véritablement énervée et puis même, sans ça je l’aurais attrapée tout de même. Je l’avais alors dans les bras, elle n’était pas bien grosse donc vraiment pas lourde mais je sentais tout de même son poids commencer à peser dans mes bras et ce même si je faisait de la muscu. « Que je te lâche ? Elle doit super froide hein après une bonne bronzette comme ça ! » dis-je en riant légèrement, pas facile avec une femme dans les bras ! enfin elle avait très certainement voulu dire « repose moi » mais soit. Alors qu’elle répondait à ma question fatidique, à savoir si je la lâchai ou pas elle me menaça de m’entrainer avec elle, je pris un air sceptique et haussai très légèrement les épaules. « Je suis trop lourd et si on plonge ensemble, je serai au dessus de toi. Mauvaise idée. » Mon regard s’alluma d’une flamme amusée, j’allais la jeter dans l’eau, ce serait drôle mais je me ferais sans doute crier dessus, tant pis ! Et elle plongea. Bon bien sur j’avais fais attention à ce qu’elle soit assez éloignée du bord pour ne pas se faire mal. J’éclatai alors d’un grand rire en la voyant remonter, c’était vraiment beaucoup trop drôle pour moi et je finis par la rejoindre dans l’eau. « Me râle pas trop dessus hein, je suis gentil dans le fond. » dis-je, toujours mort de rire.

Malgré tout mon bon vouloir, et toute mes protestations, mes demandes, voir même mes menaces, semblèrent tomber dans l’oreille d’un sourd. Il ne prenait même pas ma dernière réplique au sérieux – bon, c’était évident, car moi-même je ne l’avais pas fait! « Je suis trop lourd et si on plonge ensemble, je serai au dessus de toi. Mauvaise idée. » me dit-il en réfutant donc ma vaine tentative de chantage. Je vis alors dans ces yeux tout l’amusement que cela lui procurait, et avant même que j’ai eu le temps de lui faire savoir mon point de vue sur la chose, je me sentis tomber : il m’avait lâché! Quelques secondes pour prendre une bonne respiration, et mon corps se retrouva toute entier sous l’eau. Aussitôt, je repris contrôle de mes membres et fonça à la surface, avec la ferme intention de me venger. Comment, je n’en avais aucune idée, mais j’allais y réfléchir! Un bruit de plonger à mes côtés me confirma que ce chenapan m’avait rejointe dans l’eau. « Me râle pas trop dessus hein, je suis gentil dans le fond. » fit-il, quand il émergea à mes côtés, le rire accroché aux lèvres. « C’est encore à prouver, ça! » lui fit-je seulement en guise de réponse, avant de m’élancer sur lui pour tenter de le noyer. Bon, c’était comme si une souris tentait d’effrayer au chat : aucun effet. Au contraire, il risquait facilement d'avoir le dessus sur moi. J’allais devoir trouver une meilleure idée.

Ca va, Sorcha ne semblait pas trop râler du fait que je l’avais obliger à piquer une tête dans la piscine, elle était vraiment géniale d’ailleurs, cette piscine ! Et à la température parfaite, ce qui était un paramètre non négligeable. Lorsqu’elle repris la parole je ris à nouveau et, le sourire collé aux lèvres, je haussai les épaules dans un air innocent. « Tu verras bien ! » dis-je avant qu’elle ne se jette sur moi, tentant de me couler. Je l’attrapai et l’immobilisai totalement en enserrant mes bras autour de son corps, ses deux bras étant compris collé le long de son corps. « Je rêve, tu me cherches en plus ? » dis-je en riant avant de la relâcher « Mauvaise idée, encore, tu n’y arriveras pas ! » l’ambiance était bon enfant et c’était vraiment agréable de s’amuser de la sorte avec un autre candidat, surtout que c’était ma partenaire !

Bien entendu, ma vaine tentative de vengeance avait échoué, et je me trouvais à nouveau coincé dans les bras de mon partenaire. Cette fois, cependant, je me tins tranquille, sachant que me débattre ne servirait à rien. Après m’avoir fait une petite remarque, Anael me relâcha, et je m’éloignais de lui, avant de tourner sur moi-même et lui faire face. Il rigolait bien de moi, mais si je ne pouvais pas me venger ici, ça serait autre part! Et rira bien qui rira le dernier! « J’abdique pour aujourd’hui, mais fais gaffe à tes arrières. » lui lançais-je en guise d’avertissement. Trempant dans l’eau, je profitais de la fraîcheur de celle-ci et de la chaleur du soleil qui tombait sur nos petites têtes. Mon chapeau ayant pris la poudre d’escampette avec ces chamailles, je le repérais un peu plus loin, et alla à sa quête avant de revenir vers le petit malin qui me servait de compagnon. « En dehors d’être du genre taquin, il y a autre chose que je devrais savoir de toi? » lui demandais-je, décidant qu’il était peut-être temps de s’y mettre pour de bon. N’étions-nous pas venus pour cette raison en premier lieu?