Je n'avais plus de fringue à me mettre après deux semaines. Il n'y a pas de magie quand on ne fait pas ses lessives hein. Aujourd'hui je décidais donc de remédier à tout cela et de laver mon linge, tout seul comme un grand. J'avais entendu dire que je pourrais trouver des machines à laver dans le cellier et c'est pour cela que je m'y rendu avec les bras emplis de mon linge sale. Vraiment pas frais tout ça ... Surtout pas mes vieux caleçons. Je déposais donc ce petit tas dans le tambour du lave-linge, objet qui m'était totalement inconnu pour le moment mais cela ne devait pas être bien compliqué. Je suis sûr que c'est facile dans le fond. Si mes soeurs y arrivent, pourquoi pas moi !? La porte s'ouvrit derrière moi avant même que je n'eu le temps de démarrer mon programme. Je me retournais et apercevait Carlie, en une fraction de seconde je me remémorais notre bataille dans la mer. En moins d'une seconde j'attrapais le truc le plus proche de moi, un paquet de farine et je le lui balançais. Souvenirs souvenirs. Mon rire raisonna dans la pièce en voyant Carlie recouverte de ma bêtise.

POUR CARLIE - le 03-10 à 15 heure 42

Tout le monde devait passer, un jour ou l'autre, par le cellier. c'était inévitable, non, surtout si on avait seulement amené ici, le strict minimum et encore là, cacher des vêtements sales dans un coin n'était probablement pas la meilleure solution. Du moins, selon moi et il était clair, net et précis qu'n avis ne valait pas toujours la peine d'être entendu. Bref, c'est donc voulant laver mon linge que je m'étais rendu plus tôt dans le cellier, que j'avais démarré la machine à laver, avant de revenir un peu plus tard et de mettre tous ce beau linge propre dans la sécheuse. D'ailleurs, plus j'y pensais, plus je me disais que la sécheuse devait avoir terminé de fonctionner depuis un moment et c'est, le sourire aux lèvres que je fis mon entrer dans le cellier. Manech, dans le fond de la pièce, s'y trouvait aussi et avant que je ne puisse dire quoique ce soit, il me lança de la farine en peine figure. Bonjour l'accueil. « T'as maman t'a jamais dit que le gaspillage c'était pas bien ? » Eh puis après tout, s'il voulait jouer à ce petit jeu là, pourquoi pas. Jettant un coup d'oeil aux étagères qui m'entouraient, j'aperçus une boîte de bouillon de poulet ... Allez, tiens, faisons un peu original. M'emparant de la boîte, j'ouvris cette dernière avant de l'envoyer au visage du candidat ... « Tu l'as bien cherché et me dit pas le contraire ! » Malgré mon allure affreuse et celle de Manech, qui à mon avis était pire, je souriais.

Bon sang, parfois j'ai des réactions de gamin quand même. Manech, tu as vingt-cinq ans il faut que tu apprennes à te maîtriser. Et en plus, je me parle à moi-même à la troisième personne, heureusement que personne ne lit dans mes pensées ... Quoi que, tout est possible. Peut-être que c'est ça le secret de Carlie, peut-être qu'elle m'entend réfléchir là. Carlie, tu es moche recouverte ainsi. Oui, je la teste. Mais elle ne semble pas grimacer d'avantage, tant mieux. « T'as maman t'a jamais dit que le gaspillage c'était pas bien ? » Je souris à cette remarque. Ma mère a mis au monde huit enfants alors je pense qu'elle a très vite abandonner l'idée de nous faire comprendre que les bagarres de bouffes c'est mal. Mes frères et moi on passait notre temps à se taper dessus avec tout ce que l'on trouvait, du concombre à la baguette française. « Ma mère m'a toujours dit beaucoup de truc, mais elle a du oublier ... » Je n'eu pas le temps de terminé ma phrase qu'un bouillon de poulet s'abattait sur moi. Pas mal, pour l'originalité je mets neuf sur dix. Bon, j'étais dégueulasse maintenant et elle l'était aussi. Je m'avançais alors vers elle, un large sourire sadique dessiné sur mon visage. « Viens me faire un câlin Carlie. » Je ne lui laissais le temps de rien que je l'attrapais et la serrais contre moi. Je partageais mon bouillon de poulet en quelque sorte. Je riais aux éclats. Diable que c'était drôle.

Visiblement, le jeune homme n'avait pas oublié notre petite bagarre sur la plage, de la première semaine et tant mieux, je ne l'avais pas oublié non plus. Eh puis, visiblement, Manech semblait bien aimer les petites bagarres, que ce soit dans l'eau ou à l'aide de nourriture, je redoutais presque la prochaine fois où l'on se retrouverait tous les deux. Peut-être que si on se retrouvait dans le spa il me lancerait de la boue ... ou des algues, va savoir. Bref, recouvert ainsi de bouillon, il me faisait plutôt rire, mais lui, par contre, n'avait pas semblé trouver ça très drôle sur le coup. En même temps, moi non plus je n'aurais pas été ravis de me retrouver couverte de bouillon de poulet. La voix de l'Irlandais me ramena un minimum à la réalité pour, que j'ai le temps de comprendre ce qu'il voulait maintenant faire ... Raté, il était plus rapide. « Oh, non, non, décolle ... Beurrrkk, ça colle. Va plus loin ! Allez ouste ! » Le repoussant de plus bel, je découvris évidement que j'avais une allure pire que lorsque je n'étais recouverte que de farine ... Miam. Bouillon de poulet et farine. Qui veux goûter ? « Si tu tiens vraiment à me faire des câlins, revient quand tu seras plus propre ! » Je lui souris. Bougeant un peu vers la droite, je mis le pied dans la flaque de bouillon avant de me retrouver sur le sol. « Ouch ! ... Le bouillon de poulet, je vais éviter à l'avenir. »

Je prenais un malin plaisir à la serrer contre moi, collant ma joue à la sienne pour tenter de lui coller un maximum de bouillon sur elle. Je ne devais pas être le seul à profiter de ce truc la quand même ! « Oh, non, non, décolle ... Beurrrkk, ça colle. Va plus loin ! Allez ouste ! » Je riais avant de la lâcher enfin. « T'es pas drôle Carlie, je voulais juste te montrer mon affection pour toi... » Je fis rouler mes yeux vers le plafond avant de les re-déposer sur la rousse. « Si tu tiens vraiment à me faire des câlins, revient quand tu seras plus propre ! » « Je vois que tu me rejette à cause de mon apparence. superficielle. » ceci était le genre d'humour qui me faisait rire. Je faisais semblant de la juger alors qu'à sa place j'aurais réagis de la même façon. C'est alors que je la vis tomber comme une masse sur le sol. Boum, comme ça. Je fixais la jeune fille étalée de tout son long sur le sol et je pris soudainement peur de tomber moi aussi. J'étais recouvert de ce truc alors ... je pourrais très bien tomber moi aussi. Je ne bougeais plus mes pieds. Je restais immobile pour éviter une chute quelconque. « Ouch ! ... Le bouillon de poulet, je vais éviter à l'avenir. » «C'est ton idée, assume. Je te laisse te débrouiller pour te relever. » C'est pas galant je le sais bien.

« T'es pas drôle Carlie, je voulais juste te montrer mon affection pour toi... » Soupirant. Ouais, il voulait plutôt me filer un peu de son bouillon de poulet, en fait. L'observant un moment, je ne pus que rire au final, surtout vu ce qu'il ajouta par la suite. « Je vois que tu me rejettes à cause de mon apparence. Superficielle. » Superficielle ... Oui, je l'étais surement un peu sur les bords, comme la majorité des gens, d'ailleurs et je n'y voyais aucun mal. « Eh bah, tu me montreras toute ton affection plus tard si c'est que tu veux vraiment ! Oui, je suis une grosse méchante qui est pas forcément friande des mecs qui portent le parfum : Bouillon de poulet. Eh puis, viens me dire que toi t'aime bien les femmes qui se poudrent le nez avec de la farine ... et tout le corps, par la même occasion ! » Parler, encore et toujours. Eh oui, j'avais l'habitude de parler et ce, souvent pour ne rien dire au final, mais qu'importe. Bref, c'est maintenant allongé sur le sol, que j'observais Manech qui était à présent immobile et semblait ne plus vouloir bouger d'un poil. Il avait peur de quoi ? De tomber sur le sol à son tour ? « T'as décidé de devenir la statue officielle de la villa, dit-moi ? » Me débrouillant seule pour me relever, comme il m'avait bien fait comprendre de le faire, je me retrouvais finalement de nouveau debout, face au candidat, ayant l'irrésistible envie de pousser un peu ce dernier.

« Eh bah, tu me montreras toute ton affection plus tard si c'est que tu veux vraiment ! Oui, je suis une grosse méchante qui est pas forcément friande des mecs qui portent le parfum : Bouillon de poulet. Eh puis, viens me dire que toi t'aime bien les femmes qui se poudrent le nez avec de la farine ... et tout le corps, par la même occasion ! » « J'adore Kate Moss et pourtant elle se poudrait le nez de farine elle aussi. » Bon d'accord c'était de la coke qu'elle sniffait Kate mais c'est presque pareil. ou pas. Je ne bougeait toujours pas, craignant une chute. Je me connais, je suis maladroit comme personne. Si elle est tombé, je risque de tombé en dix fois plus violent qu'elle. Je m'évite simplement une fracture. « T'as décidé de devenir la statue officielle de la villa, dit-moi ? »« Très drôle, j'essaie juste de ne pas t'imiter en tombant comme un sac sur le sol.» J'étais déjà tombé la semaine dernière dans la salle de bain et je m'étais fais mal au cul alors je m'évitais un deuxième supplice. Je ne savais pas si garder mes chaussures était une bonne idée où si il valait mieux que je me mettes en chaussette. Bon, je garderai mes chaussures en fait. « Et si on attendait que ça sèche un peu pour bouger ... Tu n'as qu'à me parler de ce que tu penses des autres candidats ... ou même de moi si tu veux. » C'était une bonne idée de discussion et je m'y intéressais fortement en fait.

« J'adore Kate Moss et pourtant elle se poudrait le nez de farine elle aussi. » « On parle plus de la même farine là ! » C'était vrai après tout. Kate Moss se poudrait bien le nez de ... Farine, quoique. Bref, ce n'était pas l'important et après m'être relevé, je portai automatiquement ma main à ma tête, qui avait accroché une étagère au passage. Décidément, j'étais douée pour heurter les choses avec ma tête. Si je continuais sur cette voie-là, j'allais réellement ressortir de l'aventure avec une commotion cérébrale sur les bras. « Très drôle, j'essaie juste de ne pas t'imiter en tombant comme un sac sur le sol.» « Ah ! Forcément, c'est connu, je ne suis pas particulièrement un bon exemple à suivre. » Je lui souris, à présent bien remise sur mes pieds, ayant toujours l'irrésistible envie de le pousser sur le sol. Mais bon, comme il ne m'avait rien fait, je choisis de le laisser bien droit sur ses pieds. « Et si on attendait que ça sèche un peu pour bouger ... Tu n'as qu'à me parler de ce que tu penses des autres candidats ... ou même de moi si tu veux. » « ... C'est vague tout ça et avec ma mémoire, tu ferais mieux de cibler quelqu'un et là je vais pouvoir t'en parler ... De toi ? Nonn, t'en a pas besoin, car si je me souviens bien, sur la plage, tu te représentais comme l'homme idéel. Alors, pas besoin de mon avis ! » Une énorme sourire était affiché sur mon visage, pendant que je passais en revue les candidats, quoi qu'aussi vite, quelques noms m'échappait, mais leurs visages restaient les-mêmes ... Normalement.