pour Wendy

Ce dimanche était drôlement beau et chaud pour la saison, les candidats étaient donc tous réfugiés à l'extérieur, profitant tous des rayons du soleil. Quelque chose disait à Castiell que la belle météo n'allait pas durer. Il arpentait les couloirs du nid d'amour sans trop savoir où aller. Plus les jours passaient, plus le jeune homme vivait mal d'être enfermé. Bien qu'il puisse se rendre à l'extérieur, il ne pouvait s'empêcher de se dire qu'il était cloitré ici, et ça jouait sur son moral. C'est morose, qu'il s'est ensuite rendu sur la plage, essayant de voir si il arriverait à se sentir moins claustrophe. Il aperçu néanmoins une silouhette familière non loin de là, et il décida d'aller la voir.

Alors Wendy, on essaye de prendre des couleurs? demanda le trentenaire en fixant un demi-sourire sur ses lèvres.

La jeune femme ne savait pas si le temps passait vite ou si au contraire, tout était lent. Il y avait encore un mois, elle était en soirée -bon certes pas à cette heure-ci- et aujourd'hui elle était à Fake Lover, une expérience que des millions de personnes rêveraient de faire. En fait si, cela passait vite. Beaucoup trop vite. Marchant sur la plage, elle réfléchissait à pleins de choses. Aucunes en particulières, du moins. Un tas de choses se bousculaient dans sa tête, mais elle ne savait pas trop pourquoi. Le vent venait frapper ses cheveux, ses talons étaient dans sa main, sa robe se relevait, cependant tout allait bien. Le sable était chaud, le vent frais, un contraste qu'elle adorait. Elle continuait toujours sa route vers nulle part, quand Castiell débarqua par l'arrière. « J'ai pas envie de bronzer, aujourd'hui. » Elle lui fit un sourire alors qu'elle continuait toujours de marcher, son ami à côté. Oui, son ami. Il faisait actuellement parti des rares personnes qu'elle appréciait beaucoup et qu'elle considérait comme des personnes qu'elle pouvait voir à l’extérieur. Oui, déjà. Les sentiments et relations évoluaient beaucoup plus vite à l'intérieur de la villa qu'à l’extérieur, et ce n'était peut-être pas plus mal, d'ailleurs. Finalement, elle tourna la tête vers Castiell, et lâcha, presque timidement : « T'as déjà pensé à partir ? Je veux dire, pas juste partir de l'aventure, mais partir, loin ? Tout quitter, ta famille, ton appartement, ton chien, ta copine, ton pays pour aller autre part ? Bon, tu peux garder ton chien. J'aurai bien envie de quitter Paris pour aller faire la nomade dans le monde entier, tu vois. » Elle lui fit un nouveau sourire avant de rajouter, sur le même ton : « Je suis folle, excuse-moi, mais pas la peine d'aller te cacher, je ne mords pas. Pas fort, du moins. » Elle lui fit un coup de coude. Quelle folle.