« Pour te facilité la tâche, bien entendu. » touché. C’était bien évidemment pour ça. Je ne dis plus rien quant à ça mais elle par contre enchaina « Je suis bien d’accord pour te faire un massage, tu sais, mais ça se mérite… » Un sourire se dessina sur mes lèvres et mon regard se fit interrogateur. « Ah ? Tu sais, je masse comme un Dieu. » Dis-je avec un regard malicieux. Il paraissait que je massais bien, après, comme un dieu ? Ca restait à voir évidemment. Elle s’approcha alors encore de moi, un sourire énigmatique aux lèvres que je ne quittai pas des yeux, avant de lever le regard sur le sien. Toi, je suis certain que tu as une idée derrière la tête. » Dit-elle en posant son index sur mon torse nu. « Même pas. » dis-je en haussant les épaules, ce qui était entièrement vrai. « Mais toi, par contre ! » dis-je, je n’avais jamais vu Sorcha se comporter de la sorte alors, anguille sous roche ?

Il semblait ravit que j’accepte de lui faire un massage, au vue du sourire qui prit naissance sur ses lèvres, mais il lui restait encore à me convaincre totalement. Ce qu'il tenta de faire. « Ah ? Tu sais, je masse comme un Dieu. » m’affirma-t-il d’un air malicieux, et je lui jetais un regard inquisiteur. Belle tactique. Par contre, n’importe qui pouvait se vanter de ses performances en la matière. « Ça reste à prouver. » réfutais-je aussitôt, maligne. Avec chance, de toute façon, j’allais bientôt le découvrir… si notre entente donnant-donnant tenait toujours, évidement. Je semblais avoir attiré son attention, car son regard ne me quitta pas une seconde, jusqu’à je lui fasse savoir que je croyais qu’il me cachait quelque chose. « Même pas. » me dit-il, et j’arquais les sourcils, alors qu’il haussait les épaules, l’air de rien. « Mais toi, par contre ! » J’ouvris grand les yeux, par surprise, reculant d’un pas sur le coup. Moi? Je n’avais strictement rien derrière la tête, pourquoi le pensait-il ? Bon, d’accord, je m’étais peut-être prise au jeu, peut-être même un peu trop… mais aucune arrière pensée ne m’avait traversé l’esprit, je le jure ! « Non, non ! Du tout. » lui fis-je savoir, en toute innocence. Étais-je si maladroite que je remarquais à peine quand je jouais avec le feu? Fort probable que ce fut le cas, même si ça n’avait pas été mon intention.

« Ça reste à prouver. » je lâchai un rire et répondit « Tu sais ce qu’il te reste à faire ! » puis, alors que je disais que c’était elle qui avait une idée derrière la tête, je la vis reculer d’un pas et prendre un air surpris. Elle semblait réellement l’être et je haussai un sourcil, pourtant je peux vous dire que comme ça, habillé – ou pas en fait – pour aller dans le sauna et avec ses regards elle avait vraiment donné l’impression d’avoir quelque chose derrière la tête. « Non, non ! Du tout. » « T’es sure de ça ? Enfin je veux dire… Ca en donnait l’impression. » Dis-je simplement.

Ma remarque eut le don de le faire rire. « Tu sais ce qu’il te reste à faire ! » me lança-t-il à la figure, et je lui offris ma plus belle grimace : il se moquait de moi. Mais bon, il allait avoir ce qu’il désirait. « D’accord, d’accord. Tu l’auras, ton massage. Mais quand je l’aurais décidé. » Oui, parce que bon, se faire forcer la main, ça rendait le tout moins amusant, du coup. « Et je m’attends à ce que fasses honneur à tes mains divines. » lui rappelais-je néanmoins. Je me sentais généreuse, mais maintenant qu’il m’avait mit sa en tête, je n’attendais rien de moins de sa part. Ça serait sa façon de me remercier. « T’es sure de ça ? Enfin je veux dire… Ça en donnait l’impression. » Voilà ce qui confirmait mes doutes. J’avais pris cette attitude simplement pour jouer, m’amuser, mais au final, il y avait forcément autre chose qui en était ressorti. Et qui ne venait pas naturellement de moi. Haussant les épaules, préférant rigoler de la situation plutôt que d’en faire tout un drame, je fis apparaître un léger sourire sur mes lèvres. « C’est peut-être de ta faute, après tout. » lui fis-je savoir d’un ton léger. « À croire que… » Je lui jetais un regard, l’observant tout entier d’un coup d’œil, avant de compléter ma phrase. « … ton charme opère. » J’étais et je restais une femme, après tout. Et quand on avait droit à ce genre de spectacle, il fallait avouer que c’était plutôt difficile de résister. M’avançant à nouveau vers lui, je passais finalement mes mains autour de son cou et allait déposer mes lèvres sur les siennes.

« D’accord, d’accord. Tu l’auras, ton massage. Mais quand je l’aurais décidé. » en gros, ceci était une semi-victoire. Mais victoire tout de même ! « Et je m’attends à ce que fasses honneur à tes mains divines. » Quand elle dit ça mes yeux se baissèrent sur mes mains et je hochai la tête avant de reposer le regard sur ma partenaire « Bien sur ! » dis-je, sincère. Elle lâcha alors un rire avant de dire « C’est peut-être de ta faute, après tout. » Bien sur, c’était toujours de la faute des autres non ? Mais bon, sur ce coup je pouvais comprendre, elle m’engloba alors du regard avant d’ajouter « À croire que ton charme opère. » je ne pus empêcher un sourire satisfait d’apparaitre sur mes lèvres, elle s’approcha alors et avant que j’ai pu répondre enroula ses bras autour de mon coup et m’embrassai. J’allongeai un peu le baiser avant que finalement nos lèvres se séparent. Mes mains s’étaient glissées dans son dos pendant que je l’embrassais. « Tout autant que le tien. » répondis-je naturellement.

Bon, c’était comme si j’étais le père Noël et que j’avais donné à un enfant son présent le plus cher. Anael semblait très heureux de cette semi-victoire qu’il avait eue sur moi, il ne le démontrait pas, mais j’arrivais quand même à le lire – dans son attitude, son regard. Il regarda un moment ses mains avant de relever la tête vers moi. « Bien sûr ! » confirma-t-il, d’une voix que je reconnus être sincère. « Je retiens! » lui fis-je savoir en souriant. Je n’allais pas oublier ça de sitôt, et le lui remettrait fort probablement sous le nez s’il lui venait l’envie de passer à côté.
Le baiser que nous échangeâmes par la suite ne fut pas totalement innocent, mais il ne poussait pas dans l’excès non plus. Je pense que nous savions tous deux où étaient nos limites. Enfin, j’imagine. « Tout autant que le tien. » me répondit-il, tout simplement quand nos lèvres se séparèrent et un large sourire étira mes lèvres. Ses mains avaient trouvé refuge dans le bas de mon dos et les miennes restaient bien ancrées là où elles l’étaient. « Alors… tu tiens toujours à m’accompagner là-dedans? » fis-je en détournant la tête et en pointant d’un coup d’œil le sauna. Après tout, malgré toutes ces… diversions, je tenais tour à m’y rendre. Je n’avais pas fait tout ce chemin pour changer d’avis aux derniers instants. Même si Anael y était presque parvenu. Presque.

« Je retiens! » s’exclama-t-elle, je lâchai un rire. Elle pouvait retenir si elle le voulait, j’étais un homme de parole et je n’avais pas vraiment l’intention de mentir là-dessus étant donné que ça n’avait absolument aucun intérêt. Elle détourna alors la tête vers le sauna et me demanda si j’avais toujours envie de l’y accompagnée, un nouveau sourire apparu sur mon visage et je la lâchai alors qu’elle en fit de même. « Oui mais attends je ne peux pas y aller comme ça. » dis-je, j’avais toujours mon pantalon après tout et tout le monde sait que la tenue adéquate pour y aller se résume à... une serviette. Je retirai alors mon pantalon me fichant totalement de la présence de Sorcha et attrapai une serviette afin de compléter la « tenue ». « Bon aller viens ! » dis-je en m’approchant de la porte du sauna, je poussai sur les boutons adéquats pour l’enclencher et ouvris la porte pour y entrer en compagnie de la jeune femme.

Je faisais confiance à mon partenaire, et je me doutais bien qu’il tiendrait ses promesses… mais, sait-on jamais! Il laissa entendre un léger éclat de rire avant de sourire à ma proposition. Semble-t-il qu’elle l’intéressait toujours. « Oui, mais attends je ne peux y aller comme ça. » me fit-il néanmoins savoir, et avant même que j’aie eu le temps de placer, ne serait-ce qu’un seul mot, il envoya valser loin ses pantalons, et par pudeur – quand même ironique après ce qui s’était passé dans la chambre Juliette, hum – je détournais du regard, le laissant se préparer en toute intimité (pour le peu que l’on pouvait en avoir ici, remarquez). Ce n’est que lorsque je l’entendis me dire « Bon aller viens ! » que je rédigerais mon regard vers lui : il s’était avancé vers le sauna et s’occupait de mettre le tout en fonction. Je profitais du fait qu’il soit occupé ailleurs pour arranger ma tenue, enroulant une serviette autour de mon corps et déposant ces vêtements superflus sur l’une des tables de massage. Lorsqu’il ouvrit la porte de la petite pièce exigüe, je m’y faufilais, non sans une petite gêne. Je me demandais, au final, si c’était une bonne idée de m’enfermer ici avec Anael. Hum. Bon, je n’avais rien à lui caché, mais quand même. Je restais une fille pudique de nature. Je conservais donc ma serviette bien à sa place, et prit place. Il ne fallut pas très longtemps avant que la chaleur n’envahisse les lieux. Un sourire moqueur aux lèvres, je me retournais vers Anael. « C'est vrai qu'il fait chaud, ici. » lui dis-je. Ah, comment s'en sortir avec l'humour. C'était ça, la solution.