Le jeudi 26 janvier vers 15h00 ~
Le jour du prime j'avais entendu dire qu'il y avait une chapelle. J'ai bien ris, je me suis dis que c'était une blague et puis je n'y ai plus repenser. J'ai la mémoire assez sélective les trucs qui me font réellement chier je n'y pense pas. Et franchement une chapelle y a pas mieux pour me faire perdre la mémoire. Et puis j'entendais des candidats parler de ce lieu, je me suis dis alors que ça devait être intéressant. Depuis quand je fais attention à ce que disent les gens ? Franchement j'aurais mieux fait de ne pas les écouter. Bref c'est vêtu d'un simple pull gris, d'un jean noir troué aux bons endroit, le tout surmonté d'une paire de sandale à talon que je me dirige vers le dit endroit. Mes pieds s'enfonce dans l'herbe, pas très intelligent d'avoir mit des talons franchement. J'arrive devant le truc. « He merde alors. » Mon regard s'illumine je me dis que ça doit certainement être une appellation pourri pour un truc super cool. Je pousse la porte et la déception est grande. « Putain de merde, j'ai cru une seconde que c'était un club de strip-tease ou un truc dans ce genre. » lâchais-je sans aucun tact. Je me rend rapidement compte que je ne suis pas toute seule. Le truc devient intéressant. J’arrive derrière lui rapidement, je sais bien qu'il m'a entendu je suis pas discrète et lui met les deux main au cul. Après me moquer de tout le monde mon activité favorite est toucher le cul des mecs. Enfin des beaux mecs. Un rire cristallin s'échappe de ma bouche pulpeuse, et se répète en un écho. Je me laisse tomber alors sur un banc et tout en le toisant je lui dis. « C'est bon tu peux faire ton show, je demande le nu intégrale. » dis-je tout à fait sérieuse plantant mon regard de braise dans celui du beau et sexy brun.

Non mais vous m'avez vu, moi ? Est-ce que franchement j'ai une tête à me rendre dans une chapelle ? Et bien, figurez-vous que cela m'arrive, de temps à autres. Mais c'était avant tout le lieu en lui-même, situé dans le parc, au loin, et lugubre à souhait, qui m'y avait attiré. J'aimais tout ce qui était sombre, un peu effrayant. J'avais déjà essuyé à de nombreuses reprises les critiques de mes proches qui me trouvaient "bizarre" et "gore". Pas étonnant que ma famille -enfin, ma famille adoptive- pensait que je finirais serial killer. Y'a pourtant pas de mal à apprécier ce genre d'endroit. Cet après-midi, donc, je m'étais aventuré dans cette bien étrange chapelle. Pas besoin de me faire beau, hein, une tenue des plus basiques en somme : un jean blanc, une chemise à carreau et un petit chapeau, pour parfaire le total look plouc. Si à l'intérieur de la chapelle, le silence régnait, cela ne dura pas longtemps. Une voix se fit alors entendre. « Putain de merde, j'ai cru une seconde que c'était un club de strip-tease ou un truc dans ce genre. » Tiens, tiens... Cette voix m'était familière, mais là tout de suite difficile de dire de qui il s'agissait. Je sentis comme une présence derrière moi, et puis.. Gloups. Quelqu'un me mis la main aux fesses. Les deux mains, pour être plus précis. Ce n'était pas pour me déplaire... Je me retournai alors pour voir de qui il pouvait bien s'agir... C'était Moore, une jeune femme un peu tarée qui faisait grand bruit depuis le début de l'aventure. « C'est bon tu peux faire ton show, je demande le nu intégrale. » Ah d'accord, elle voulait jouer à ça. Après les mains baladeuses, j'allais avoir droit à une demande de strip-tease. Ma foi, pourquoi ne pas lui donner ce qu'elle voulait après tout ? « Pour vous servir, madame. » Je commençai alors à déboutonner ma chemise, bouton par bouton, tout en arborant un sourire des plus aguicheurs. J'avais probablement l'air ridicule, mais entre nous qu'est ce que ça pouvait bien faire... Moore voulait un strip-tease, elle allait y avoir droit. Ma chemise était désormais ôtée. « Viens donc m'enlever mon pantalon... » Elle n'allait quand même pas restée assise là et me laisser faire tout le boulot ! Elle demandait que je me désape, d'accord, mais elle allait devoir participer. Un grand garçon comme moi, besoin d'aide pour se déshabiller ? Parfaitement.

Je lui avais demander de se mettre nu, de me faire un strip digne de ce nom. Parce que c'est tellement mieux de ce croire dans une boite de strip tease plutôt que dans une chapelle. Je m'attendais à me faire envoyer sur les roses mais non c'est assez étonné que je le voix s’exécuter. Rapidement au vu de son torse et de son sourire malicieux, mon regard s'illumine d'une manière mi diabolique mi aguicheuse. Je me délecte du spectacle, une fois que sa chemise est ôté il me demande de participer. Mon rire raisonne alors dans la chapelle. Je me lève et me poste devant lui le regardant droit dans les yeux un sourire aguicheur. Tout en le regardant, je pose mes mains sur son pantalon. Je déboutonne le premier bouton, continuant de le regarder mordillant légèrement ma lèvre inférieur. Le bouton est enlevé, je pose ma main sur sa fermeture éclaire et lentement je dézippe son jean blanc. Une fois arrivé au bout je m’humecte les lèvres et tout en continuant de le regarder je baisse son pantalon juste en dessous de ses fesses. Dans un chuchotement sensuel j'ajoute. « Le reste tu le fais tout seul mon grand. » Puis j'attrape son chapeau pour le mettre sur ma tête. Je reste là bien devant lui à le regarder dans les yeux, avant de jeter un oeil sur un la marchandise comme on dit. Je mordille ma lèvre inférieur. « Y a du potentiel. » dis-je dans un léger rire.

Je n'étais pas soumis, mais aimais beaucoup jouer. Moore m'avait demandé de lui faire un strip-tease, ce que j'avais accepté de suite. Dans la vie de tous les jours, je n'étais pas vraiment du genre exhibitionniste... Mais là, bon, disons que j'avais envie de décompresser et que j'avais un peu de mal à résister aux yeux de biche de la demoiselle. Une petite brune pulpeuse, tout à fait mon type de femme quoi. Voilà pourquoi, très vite, je retirai ma chemise à carreaux avant de lui demander de m'aider à ôter mon pantalon. Moore s'approcha alors et le descendit jusqu'à pouvoir admirer mes formidables attributs masculins. Attributs dont j'étais très fier et qui, selon moi, feraient de l'ombre à bien des candidats. « Le reste tu le fais tout seul mon grand. » Dit-elle avant de me voler mon chapeau et de le mettre sur sa tête. « Y a du potentiel. » Moore était très observatrice, visiblement. C'est vrai que je n'avais à rougir de rien... « Un peu qu'il y a du potentiel, oui ! » Je finis par retirer totalement mon pantalon, et le fit tourner tel un cow-boy avec son lasso. J'en avais oublié qu'on était dans une chapelle. Désormais, Moore pouvait admirer mon magnifique slip kangourou aux motifs marins. « Avoue que tu meurs d'envie que je l'enlève, hein... » Je ponctuai mes paroles d'un clin d'œil de séducteur. Enfin... ce que je croyais être un clin d'œil de séducteur. Nuance. Jamais je n'aurais cru me retrouver aussi dévêtu dans une chapelle.

Pour tout vous dire, je me demandais clairement ce que je faisais là. Depuis que j'y étais allé avec Enya, j'avais trouvé cet endroit particulièrement intriguant, comme si son aura dégageait quelque chose de particulier. A croire que je commençais à aimer les bizarreries. Griffonnant quelques images sur le revers de la couverture de mon bloc note, je n'avais pas fait attention aux gesticulations et paroles incessantes qui ne cessaient de se manifester non loin de moi. C'était deux voix, une féminine et une masculine, je ne savais pas trop ce qu'elles pouvaient dire mais une chose était sûre, ils devaient bien s'amuser. Pourtant je n'osais pas bouger, posté dans un coin de la pièce, derrière une de ces grandes colonnes qui servent de soutien à la chapelle. Mon regard s'était perdu dans la poussière alors que je plaçais mon carnet au creux de ma pomme et mon crayon à papier derrière mon oreille droite. Me mordant la lèvre inférieure, je me relevais en silence et me collais à la colonne, laissant un oeil m'échapper pour observer cette fameuse cette. Choc. C'était... « Affreux. » Mince, les mots venaient de dépasser mes pensées. Les regards se tournèrent vers moi alors que j'avais l'impression d’interrompre une sorte de scène obscène en pleins milieu d'une chapelle. Attendez. Ce n'était pas qu'une impression. Je me sentais mal pour le coup. « Euh... je... vous savez quoi, j'ai rien vu. » et Dieu sait que j'aurais aimé que ce soit le cas « Je... vais y aller alors, hein. » un sourire timide se dessina sur mes lèvres alors que je commençais à traverser la pièce avec hâte.

Un strip-tease improvisé dans une Chapelle ? Vous trouvez ça choquant vous ? Ah.. Ben pas moi, je trouve même assez... excitant. Vous pouvez me trouver barjot je m'en tape. Je venait de baisser le pantalon du beau brun dont je ne connaissais même pas le prénom. Je l'avais gratifier d'un compliment tout à fait mérité. « Un peu qu'il y a du potentiel, oui ! » Un sourire s'arqua sur mon visage. Il est sûr de ses compétence c'est plutôt bon à savoir... Il retire entièrement son pantalon alors que je me délecte du spectacle mordillant ma lèvre inférieur.  « Avoue que tu meurs d'envie que je l'enlève, hein... »  Un rire s'échappe de ma bouche. Gardant un sourire aguicheur je lui répond. « Tu n'as pas idée... » Je supprime le peu de distance qu'il y avait entre nous et viens déposer ma main droite sur son cul bien ferme. Après une petite pression très coquine, je lui donne une petite claque. J'étais sur le point de baisser furtivement son slip quand. « Affreux. » Je me retourne vers la personne qui se manifestai. France... lui je l'avais pas oublier. Je lui lance un regard assassin. « Euh... je... vous savez quoi, j'ai rien vu. » J’insiste encore plus sur mon regard assassin. « Je... vais y aller alors, hein. » Alors qu'il travers je l'attrape par le bras et l’immobilise, je lui lance une nouvelle fois ce regard assassin, je crois que je lui fait peur. « Qu'est ce que tu fais là morveux ? Tu viens prier dieu pour ne plus être un freak d'hermaphrodite ? » lui avais-je dit d'une manière sèche. Il m'avait interrompu alors que je passait un super moment. Et maintenant que ce beau brun va se rendre compte que je suis.. ce que je suis il va vite remettre son pantalon. Merci France.

Alors que je traversais la pièce essayant de ne croiser aucun regard histoire de ne pas trop les gêner -non je n'avais pas réellement honte, j'estimais que c'était plus à eux de l'être, honteux- la jeune femme dont je connaissais à peine le long m'attrapait par le bras, comme pour m'achever un ultime coup qui je l’espérais, se ferait des plus rapides. « Qu'est ce que tu fais là morveux ? Tu viens prier dieu pour ne plus être un freak d'hermaphrodite ? » mes yeux se posèrent sur elle, quelque peu dubitatif. Pas sa meilleure réplique. En fait, j’espérais plutôt que ce genre d'endroit ne puisse être atteint par des êtres de son genre mais bien entendu, j'évitais de lui mentionner histoire que cette entrevue ne prenne pas d’immenses proportions. Après tout ce n'était pas mon genre que de m'attirer volontairement des ennuis. Même si pour le coup ça ne l'avait pas été. Plissant les yeux pour tenter de comprendre la raison pour laquelle elle me surnommait comme ça, je me rappelais alors vaguement du prime et de son entrée en scène. Un rire enfantin s'échappa de mes lèvres « Pour traiter tout le monde d'homosexuel ou d'hermaphrodite ainsi que coucher ou tâter le premier venu... Tu dois avoir un réel problème avec ta sexualité. » ce n'était qu'une constatation « Ou même avec tout ton être. » enfin j'aurais été à sa place, j'aurais eu honte de moi. Il est claire qu'elle devait s'acheter une conduite. Et vite. « Et tu sais, tu peux m'appeler le freak hermaphrodite si tu veux, mais crois moi, il en faudra bien plus pour m'effrayer. » même si j'étais d'apparence chétive et que j'étais la plupart du temps réservé, timide, ce n'était en général pas à cause des autres. Et clairement pas à cause d'elle. « Tu comptes me tenir le bras encore longtemps ? Que je sache si je dois te planter avec mon crayon à papier ou non. »

De toute évidence, Moore avait vraiment envie que je me foute à poil. J'avais une pensée pour toutes les femmes qui verraient ces images, depuis leur poste de télévision... Enfin, si celles ci n'étaient pas censurées ce qui était quand même fort probable ! Je doutais que la production laisse passer ce genre de scènes et les diffuse comme si de rien n'était. Alors que je venais de lui demander si elle avait envie que je retire mon magnifique slip kangourou à rayures, la demoiselle montra très vite son enthousiasme. « Tu n'as pas idée... » Elle s'approcha alors de moi, me mit une claque sur les fesses et alors que le bout de tissu (moulant) allait être retiré pour de bon, un individu se fit voir... et surtout entendre. « Affreux. » Et merde. Qui pouvait bien perturber un tel moment ? « Euh... je... vous savez quoi, j'ai rien vu. » Ah ouais, je le reconnaissais. C'était Franckie, un gamin de dix-neuf ans que j'avais charrié sur ses sourcils... « Putain t'abuses là ! Tu vois pas que tu déranges, sérieux ? Qu'est ce que tu fous là, d'ailleurs ? Allez dégage. » Je lui fis clairement comprendre que sa présence n'était pas des plus appréciées. « Je... vais y aller alors, hein. » C'était encore le mieux qu'il avait à faire, dans la minute. « Oh mais quelle bonne idée ! Sage décision. » Mais Moore n'était pas aussi 'décontractée' que je l'étais, et supportait visiblement mal le fait d'avoir été interrompue par ce jeune homme tout juste sorti de l'adolescence, et qui avait d'ailleurs été choqué par ce qu'il avait vu. Oh ça va, si à son âge il ne pouvait supporter ça, il allait galérer dans la vie ! « Qu'est ce que tu fais là morveux ? Tu viens prier dieu pour ne plus être un freak d'hermaphrodite ? » On reconnaissait bien là la gentillesse de Moore, qui lui saisit le bras avec force. Vu la volonté avec laquelle elle lui serrait le bras, j'avais un peu ma pour lui. « Pour traiter tout le monde d'homosexuel ou d'hermaphrodite ainsi que coucher ou tâter le premier venu... Tu dois avoir un réel problème avec ta sexualité. » Wow, et allez, monsieur donnait son avis maintenant. On l'avait pourtant pas sonné, le gamin. « Heu alors déjà j'ai pas franchement la tête d'un gars qui sort de nulle part, moi. Le premier venu se nomme Ruben, petit. » Si je laissais passer cette remarque, je laissais passer tout le reste. Alors non, non merci. « Et tu sais, tu peux m'appeler le freak hermaphrodite si tu veux, mais crois moi, il en faudra bien plus pour m'effrayer. » Celui-là voulait de toute évidence nous faire croire que face à Moore, il ne craignait rien. Et pourtant, la jeune femme n'était pas du genre à se laisser parler sur ce ton ni à se laisser marcher sur les pieds par un jeunot. « Tu comptes me tenir le bras encore longtemps ? Que je sache si je dois te planter avec mon crayon à papier ou non. » Il n'avait plutôt pas intérêt à faire ça... « Bah vas-y, plante lui ton crayon à papier si tu veux, si t'as envie que je te le fasse bouffer juste après. » Bien que Moore n'avait aucunement besoin qu'on la défende, j'avais quand même pas franchement envie de voir le gamin se la jouer comme il le faisait. Il venait d'interrompre une vraie partie de plaisir, alors il n'allait pas s'en tirer comme ça.

La chapelle. J’y passe le plus clair de mon temps, essentiellement lorsque j’ai besoin de tranquillité et d’isolement. Il vaut mieux s’y rendre le soir, quand les températures et l’ambiance lugubre tiennent tous les candidats éloigné de ce petit coin de paix. Il n’est que 15h, et pourtant je ressens déjà le besoin de m’isoler. Je n’y ai pas vraiment fait attention, ce sont mes pas qui m’ont guidé droit vers la bâtisse. Elle n’est pas bien grande, ni très spectaculaire, mais c’est un lieu de culte, et ça suffit pour lui conférer un caractère rassurant à mes yeux, comme une vieille grand-mère chétive qui, d’un baiser sur le front, parvient à chasser les pires monstres qui hantent vos rêves d’enfant. J’escalade la fenêtre aux vitres brisées, comme à chaque fois, puis bondit silencieusement dans l’enceinte du bâtiment. La série de colonnes menant à l’autel me masque la nef, mais je distingue clairement des voix. Je tends l’oreille, et la conversation m’arrive par bribes… Un homme, une femme, dont le ton suinte la luxure. Ça me gonfle, on est dans une chapelle, et ils ne pensent qu’à s’échanger leurs fluides corporels. Je pourrais partir, là, maintenant, personne n’aurait remarqué ma présence, mais c’est pas mon style, pas ici en tous cas. Alors je m’approche, silencieusement parce que je ne sais pas marcher autrement. J’appui mon épaule contre une colonne, croise les bras sur mon torse qui se gonfle, et observe la scène surréaliste d’un mec en slip ridicule qui se laisse tâter comme un bout de viande par une fille dont je ne me souviens plus du prénom. Finalement, c’est assez drôle, et j’imagine le montage que fera la prod de ses images. Ils seront dans le bêtisier, c’est certain, et peut être qu’un clip suivra, avec monsieur slip a rayures en guest star sur « I’m too sexy ». J’ai presque envie de les laisser faire et de partir, lorsque le miaulement significatif du chaton se fait entendre. Ma tempe vient heurter le marbre de la colonne sur laquelle je m’appuie, tranquillement. Ce gamin va me rendre dingue à se trouver systématiquement à l’endroit et au moment où il ne faut pas. J’ai pas besoin d’un dessin pour comprendre ce qui va se passer ensuite. Il va vouloir partir, et les deux pornographes amateurs vont trouver plus excitants d’aller emmerder le bébé chat plutôt que de se frotter l’un contre l’autre. Alors j’observe la suite sans surprise, sans intervenir non plus. J’ai les poings qui se serrent, les ongles entamant mes paumes, mais je ne bouge pas, je veux voir comment il se débrouille. Pas mal du tout, en vérité. Enfin verbalement. Il m’épate, je ne savais pas qu’il était capable de faire autre chose que de bégayer. Mais l’attitude ne suit pas, et madame 90F lui tient toujours le bras. Il la menace de son crayon, avec cette candeur qui lui est propre et qui me donnerait presque envie de sourire si je n’avais pas tant envie de foutre mon poing dans le nez du chippendale du pauvre. Son ton menaçant et sa posture face à Franckie me font perdre tout mon potentiel de tolérance. Je quitte ma position immobile, et tape dans mes mains. Oui, j’applaudis, parce que menacer un gamin de ce type, ça mérite des applaudissements, messieurs-dames. Je m’avance, sans cesser d’applaudir. Les regards sont braqués sur moi, on prend conscience –enfin- de ma présence à quelques mètres d’eux, je vois dans leurs regards qu’ils s’interrogent pour savoir depuis combien de temps je suis là. Trop longtemps. Je rejoins le groupe, et sans un mot, fixe cette main sur le bras du chaton jusqu’à ce que la mante-religieuse relâche la pression. Bien. Puis je me place entre le « couple » et l’innocent. Bras croisés sur le torse, je toise l’homme que je dépasse de plusieurs centimètres. Mes yeux parcours son corps, et un sourire en coin s’ébauche sur mes lèvres. Il ne fait pas le poids, et je me doute qu’il en prend conscience, lui aussi, à cet instant. Je ne le menace pas, enfin pas avec des mots, j’ai pas besoin de parler pour que mon regard témoigne pour moi. « Et si tu allais exhiber ton magnifique slip xxs ailleurs que dans un lieu de culte ? » Je ne bouge pas d’un millimètre, je n’aurais aucun scrupule à lui foutre sur la tronche, même si je me fais virer du show, mais je le laisserai frapper en premier, histoire de ne pas partir seul. Et cette détermination, est-ce qu’elle est lisible dans mon regard ? Oui.

Il était vraiment impossible d'être seuls, même dans une chapelle. De toute évidence, tous les candidats s'étaient passé le mot pour venir, les uns après les autres, nous faire chier ou nous faire la morale. Un peu des deux, en fait. Merde, j'étais majeur et il me semblait bien que Moore l'était également. Si ce que nous faisons dans cet endroit ne leur convenait pas, ils n'avaient qu'à passer leur chemin. Nous ne dérangions personne, enfin à part le petit Jésus bien sur. Tout avait commencé avec Franckie, jeune homme chétif et peu intimidant qui était venu nous déranger et qui s'était vite fait chopé par Moore, qu'il avait ensuite menacé avec son crayon de papier. L'attitude du jeune homme m'avait tellement saoulé que j'avais eu envie de lui crever les deux yeux, et surtout de le voir partir pour qu'il nous fiche enfin la paix. Mais je ne m'attendais vraiment pas à l'arrivée d'un nouveau protagoniste ou "intermittent du spectacle" en la personne de Sy... Syssoï je crois bien. Bref, un mec assez balèze avec un nom juste imprononçable. Celui-là n'avait pas vraiment l'air de plaisanter, et je voyais bien que le fait que je me retrouve en slip dans une chapelle ne le ravissait pas franchement. Entre nous, j'en avais pas grand chose à foutre. « Et si tu allais exhiber ton magnifique slip xxs ailleurs que dans un lieu de culte ? » Ouh. C'est qu'il me parlait mal, dites donc. J'avais presque peur là. Bien que ce jeune homme me dépassait très légèrement -et oui, je ne faisais qu'un bon mètre quatre-vingt-cinq après tout- je n'étais aucunement intimidé. Au contraire, j'allais prendre le risque de le faire chier un peu. « Mmm... C'est une proposition tout à fait alléchante, mais vois-tu je n'en ai pas franchement envie. » Si il pensait que j'allais déguerpir de là, il pouvait toujours courir. Ce strip-tease, j'avais bien l'intention de le terminer, que ce soit dans dix minutes ou dans trois heures. « Comme tu le dis si bien, mon slip est tellement magnifique que Jésus en personne veut me voir l'ôter. Allez, prends donc place sur un banc. Je te garantis que le spectacle vaut le coup d'œil. » Pas sur que cette invitation lui fasse très envie. D'ailleurs je m'attendais un peu à le voir s'énerver. Il aurait très bien pu partir en trombe, sans dire un mot, mais je ne le voyais tellement pas réagir de la sorte. Bon ce strip-tease, allait-il enfin pouvoir avoir lieu ?