Le prime touche donc à sa fin. Lyta et Dante ont finalement quitté l'aventure laissant trente trois candidats derrière eux. Siomha est donc maintenant en couple avec Sonny et Winifred passe célibataire. L'équipe Alix semble dominée toutes les autres pour le moment, normal haha, mais qui sait, peut-être que cela changera tout au long de la semaine ! Je vous invite dès à présent à voter pour votre candidat favori ! Qui de Breathe, Milan, Caesar, Dulce, Siomha et Lughan mérite encore sa place à vos yeux ? Il n'y a qu'un moyen de le savoir, votez !



Quand à nous on se retrouve la semaine prochaine pour un nouveau prime, d'ici là n'oubliez pas, sortez couvert !

Bon, au final, être nominé, c'était pas grave. C'était chiant, mais c'était pas la fin du monde. Surtout aussi tôt dans le jeu. S'il n'escomptait pas rester jusqu'à la fin, Milan aurait espéré faire plus que deux semaines, tout de même. Alors qu'il allait détourner les yeux et tourner la page sur cet épisode, voilà que la gosse, Rory, lui rendait son coup d'œil. Sa remarque ne lui tira pas l'ombre d'un sourire. Cela étant, ça l'aurait encore plus exaspéré qu'elle vienne ramper à ses pieds pour obtenir son pardon. Dans la mesure où ils ne se connaissaient pas, ça aurait été plus déplacé que l'attitude qu'elle avait choisis d'adopter. « T'as beau être une vraie tête-à-claques, je vais pas ruiner définitivement mes chances de rester pour si peu. Le meurtre par vengeance, parait que c'est plutôt mal vu. » qu'il répondit d'un ton légèrement railleur. En langage Milan, ça voulait dire qu'il ne lui en voulait pas plus que ça. S'il avait été dans sa position, lui aussi aurait privilégier les gens avec qui il avait tissé des liens, et foutu sur la sellette les parfaits inconnus. Il ne pouvait nier qu'il n'était pas heureux d'être nominé, mais c'était la vie. Sentant que le canapé remuait, il tourna la tête vers Sixtine qui le regardait avec un air de martyr choquée. « Dommage que ça ne dépende pas que de toi, j'aurais été sûr de rester toute ma vie dans ce château » lui répondit-il. Mine de rien, son indignation lui faisait plaisir.

« Ah ah ! Je vais devoir te supporter quelques jours de plus sale garce ! » me répondit alors Sonny je souris ça c'était une bonne réplique je sens que notre relation sera basé sur des politesse déguisé en insultes j'adore. Je me rend compte que je suis toujours en sous vêtement je suis entièrement sèche maintenant mais c'est pas cas de mes fringues et de mes cheveux qui sont encore pas mal humide. On sait maintenant qui ne reste pas dans l'aventure, une blonde garce et un mec au prénom chelou tout à fait intitule. Je me souviens que la blonde est la partenaire de Sonny. « Bon maintenant que t'es célibataire tu peux te jeter sur moi hein. » dis-je dans un premier temps. « Je me trimbale en petite tenue depuis je sais pas combien de temps et personne se jette sur moi c'est un scandale. » dis-je à demi sérieuse. Je plaisantais presque entièrement. Je trouvais tout de même étrange de ne pas avoir eu des proposition peu catholique. Quand j'y pense mes qualificatif lors de la dernière épreuve devait faire référence à ma tenue, « chaude » « hot » et j'en passe. C'était la fin du prime bonne nouvelle. On allait pouvoir souffler un peu et la véritable fête allait commencer.

C'est la fin du prime, les résultats ont été annoncé, et c'est le cœur lourd que je m'approche des candidats qui sont éliminés ce soir. Jeu du sort, je leur souhaite bonne chance pour la suite et un bon retour vers leurs origines respectives, sans trop m'étaler plus longtemps. Je ne les connais pas. Je m'approche pour féliciter en personne Léonie puis Elvis pour qui j'ai plus de sympathie, faisant une bise à chaque, à la française. « Ravie de vous garder parmi nous! » Une petite tape sur l'épaule du gaillard et je me tourne vers Sonny qui semble trop occuper avec faire exploser sa joie sur Lukas. C'est mignon alors je passe mon tour, retiens ma respiration quand Clément apparait dans mon champs de vision, et ne fais rien. Pas un pas, pas un mouvement, je me contente de lui sourire, un sourire tendre, nullement gêné ou timide comme tous les précédents. Je murmure un félicitations du bout des lèvres. C'est le moment d'enchainer, Alix annonce que les votes sont désormais ouvert pour les prochaines nominations, le rideau tombe. Un long soupir meurt sur ma bouche, je tourne les talons et m'échappe enfin de cette pièce dont je ne parvenais plus à respirer l'odeur. C'est fini, je suis fatiguée mais pourtant je ne souhaite pas rejoindre ma chambre, et m'isole ainsi dans les méandres du château.

Ben voilà, le premier prime était terminé, les premiers éliminés avaient fait leurs valises et concernant Rory, elle n'était pas spécialement triste ... elle ne connaissait ni l'un ni l'autre. Il en serait surement différent les autres fois. Milan lui répondit. Ok c'était clair. Il n'y avait rien de spécial à rajouter. Elle se redressa complètement, lui fit un petit signe de la main deux partant de son front vers les airs. Un peu à la militaire en beaucoup plus décontracté. Elle attrapa son paquet de clope sur le meuble du fond : Bon It's time too smoke !! Elle l'avait bien mérité non ... Elle remonta son bas gauche une dernière fois et passa sur la terrasse pour se griller une cigarette. Elle inhala avec intensité : haaaa ça faisait du bien cette saloperie quand même.

Sonny me serra dans ses bras. Il était heureux. Moi-même qui n'avait pas d’œil pour le voir, je le savais. Sa manière d'être, le ton de sa voix et sa gestuelle me le prouvait. il était heureux d'être encore parmi nous et je pouvais le comprendre. Cependant, le candidat était désormais en couple avec Siomhà. Je le plaignais. déjà qui ça avait clashé entre eux durant le prime, je n'osais imaginé ce que leur couple allait donner. Je préférais même ne pas y penser. C'est pourquoi je me levais et marchais en direction de la sortie du plateau avec ma canne qui balayait mes devants. J'avais déjà chuté une fois durant le prime, je ne voulais pas retenté l'expérience. La fatigue me prenait et je désirais plus que tout rejoindre mon lit pour une grande et belle nuit de sommeil dans les doux bras de Morphée. « Bonne nuit à tous » Leur lançais-je avant de quitter définitivement ce lieu.

L’émission est terminée, j’ai plus à me coltiner la promiscuité insupportable de tout ce monde. A la fin du premier prime j’avais ressentit le besoin de m’isoler seul pour me calmer les nerfs et garder mon humeur égale en apparence. C’est comme ça que j’ai fait tout au long de ma vie. Aujourd’hui, je sais qu’il existe un moyen bien plus efficace et rapide, un moyen que je ne connaissais pas avant mais que j’apprends à découvrir et à accepter. «On y va ?» Les mains dans les poches je suis planté devant Gabrielle que je viens de rejoindre. Elle est toujours sur son canapé à attendre on ne sait trop quoi, et finalement, j’ai pas envie de savoir. Je veux qu’elle vienne avec moi, peu importe le reste. «Où tu veux, mais loin d’ici.» Je réponds à sa question muette, celle qu’elle allait immanquablement finir par me poser et qui se trouve légitime. J’ai juste besoin qu’on s’éloigne avant que j’en tue un, ma patience à la bêtise humaine ayant ses limites. Elle pourra m’emmener où elle veut, et faire ce qu’elle fait le mieux, me calmer de sa simple présence, sans dire un mot. Je sais bien de quoi j’ai l’air, d’un mec lugubre à la mine renfrognée, qui ordonne plus qu’il ne demande, mais j’y peux rien, ma barre de vie frôle la zone rouge, si je fournis le moindre effort, genre sourire, l’écran va devenir noir avant qu’un «GAME OVER» se mette à clignoter en son centre. Je pourrais lui tendre la main aussi, mais j’peux pas, c’est déjà trop dérangeant pour moi de demander une aide extérieur, s’il y a contact physique en plus, je ne pourrais plus l’assumer. «Gabrielle...» Et ce «r» qui redevient impatient.

Manifestement, ma pause clopes a duré bien trop longtemps: alors que je pousse la porte du salon afin d'y retourner, les mille et unes valises des éliminés sont déjà devant le SAS, prêtes, elles et leurs propriétaires, à s'y tirer par la grande porte. Bon débarras. J'ai beau ne m'impliquer que moyennement dans le jeu, je sais au moins reconnaître les actifs du château et ceux que l'on a pas croisé de la semaine: les candidats sortants sont de ce bord-là, et je n'irais pas faire le faux-cul en leur tapant deux accolades larmoyantes. Je me cale dans un coin, attendant que Cupidon prenne la parole et nous laisse aller nous pieuter; Breathe, mon binôme, s'approche de moi et me murmure à l'oreille que je suis arrivé sixième sur trente-cinq au sondage de popularité... Sérieux? J'évite de le montrer, mais je suis présentement fier comme un coq, et pour cause, loin de moi l'idée d'être capable de faire un tel score. Comme quoi ça paye d'être le dernier des cons. Je lève le menton, glorieux, mais me renfrogne bien vite lorsqu'elle m'annonce la partie dark de la nouvelle: moi, Caesar, suis nominé. Jesus Christ, mon monde s'écroule, littéralement: j'en ai presque la larme à l'oeil, sérieusement. Je renifle, une fois, deux fois, me frotte les yeux à m'en arracher les cils: j'ai beau être semi-asocial, il n'empêche que, finalement, ce jeu me plaît bien, et dur me serait de m'en aller après seulement deux semaines de jeu. "C'est qui la pute qui m'a nominé?" Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que la prod assaille mon oreillette, m'ordonnant de fermer ma gueule immédiatement sous peine de prendre la porte dans la minute sans passer par la case vote du public. Bien. "J'VOUS EMMERDE TOUS!" ...Et je me tire allégrement dans le jardin, attrapant mon paquet de Winston posé là et prenant bien entendu la peine de claquer bruyamment la porte.

Lyta était partie ainsi que Dante, euh, c'était qui ? La jeune femme ne les connaissait pas, et ne voyait même pas à quoi ils ressemblaient. Elvis était toujours là, et Clément aussi, le principal était sauvé. La rousse soupira, de soulagement, elle apperçut Syssoï qui s'approcha d'elle, lui demandant de partir. La rousse s'appretait à ouvrir la bouche, en voulant lui demander où, mais il la devança. Il voulait partir, très bien, de toute façon, Gabrielle en avait sa claque du prime, elle venait de passer quatre longues heures avec les autres candidats. Trop de social, tuait le social. Gabrielle se leva et attrappa la main de Syssoï, elle nouait ses doigts avec ceux de son partenaire. Si Syssoï n'aimait pas les contacts, il allait devoir s'y faire. Gabrielle était tactile. « On y va. » déclara t-elle en l'entrainant, direction la salle de sport, il n'y aurait personne à cette heure.